Archives Menstruelles

Pour son retour sur la Zone, Glaüx-le-Chouette choisit de poster l'extrait d'un long texte en chantier rédigé en collaboration avec cette vieille tumeur de [222]. De l'aveu même des auteurs, ce fragment aspire à devenir une pièce inspirée des "Litanies" de [222] - dont nous recommandons vivement la lecture, ne serait-ce que pour se mettre dans l'ambiance. l'écriture est ici fielleuse et acérée, un scalpel de méchanceté pure au service du mal-être d'Amélie Vuissin, personnage étrange, sublimement dérangé, à la poésie destructrice et urticaire. Du beau texte qui n'est encore qu'une promesse. J'y vois personnellement une déclaration d'amour teintée de nostalgie à la langue et à l'acte d'écrire. Ah, j'oubliais. L'auteur requiert votre attention et un lattage des burnes en bonne et due forme. Apparemment, c'est pour l'émulation.

Cinquième chapitre du feuilleton cavernicole de Mill, "Les cafards ne veulent pas mourir". Une sortie familiale entre un père ancien tox et son fils de douze ans. Peut-être qu'il aurait mieux fait de l'amener pécher. Ou au cinéma. Ou n'importe où ailleurs parce' que ça y est, le papa déconne. Il serait en train de péter gentiment les plombs que ça ne m'étonnerait pas. Au menu, toutefois, beaucoup de prise de tête et peu d'action effective. Bref, on aimerait que ça traine un peu moins. A noter aussi - ça lui fera les pieds à ce père la morale qu'est Mill - que tout ça se déroule exclusivement entre paires de couilles. A lire avec une lampe de poche dans un cagibi fermé à clefs dont on aurait brisé l'ampoule.

Après un premier texte pour le moins sobre et énigmatique, Jano nous revient avec non pas la suite dudit texte, comme on lui réclamait à corps et à cris, mais bien le début. Tout du moins, un retour en arrière, développant les bases et l'ambiance de son univers de science fiction qui, avouons-le, en jette pas mal. Du noir, du futuriste, du flic au pétard chatouilleux et des camés langoureux. Ramène ton auge, la soupe est bonne.

Au secours. Comment résumer autrement ce montage non-aléatoire de morceaux choisis piochés dans diverses sections du forum de la Zone, divers fils de commentaires au bas des textes les plus récents, et surtout dans le cerveau fiévreux et délirant de notre mascotte/troll le plus cintré et inventif ayant jamais foulé le site de son empreinte indélébile ? Lapinchien, qu'on ne présente plus, poste ici son 300e texte, ce qui lui permettra de passer du statut de Propaganda Guru à celui de Propaganda Guru 2.0. Ou quelque chose d'approchant. Il est ici question de David Lynch, de t-shirts, de chronocratie et autres concepts noyés dans une hard science putassière probablement héritée de lectures éthyliques. Bonne chance aux courageux qui souhaitent aller jusqu'au bout. Comme disait le philosophe, "fuyez, pauvres fous !"

Superbe texte gore, trash, transgressif, dans la veine zonarde, canal historique. Son style soigné et sa musicalité envoûtante en font un petit bijou de l'horreur. Nouvel auteur sur la Zone, Carrie s'impose avec la noirceur de sa plume, son cynisme et son travail de ciseleur. Il y a 5 autres chapitres à Hunter à paraître prochainement sur la Zone. On pourra y suivre le chemin du personnage présenté aujourd'hui. En fait, Hunter fait partie d'un roman à plusieurs voix intitulé "Teen", lui même faisant partie d'une trilogie "Teen", " Tordue ", et " TillIA". Finis il y a peu, l'auteur proposera ses livres prochainement à des maisons d'édition. Souhaitons-lui tout le succès qu'il mérite.

Tiens, une pizza-boomerang nous revient dans la ganache vingt ans plus tard. Je parle de l'auteur de cette nouvelle, Darkside, contributeur entre 2003 et 2005, époque où la Zone ne suçait encore que son pouce. D'ailleurs, est-ce qu'une pizza suce ? Est-ce qu'une pizza avale ? Visiblement, celle-ci sait se servir d'un traitement de texte. Darkside nous offre une nouvelle noire au ton maîtrisé, plutôt jouissive pour les amateurs de gore, réservant de bonnes surprises et des descriptions léchées. Vous prendrez bien une part ? (Texte initialement publié dans l'anthologie Otherlands Continuum de 2019, précise l'auteur)

Que voici un texte gouleyant, bien zonard. Manifestement, les techniques de hameçonnage de notre Lapinchien favori fonctionnent à taux plein et nous attirent ces derniers temps une flopée de petits nouveaux (ou de grands anciens) soucieux de se couler dans la plus pure tradition zonarde. Au programme, de la torture, de la noirceur et un humour pince sans rire pour le moins abrasif. Normal, me direz-vous, puisque l'intrigue se déroule EN ENFER ! Bigre. Un bourreau-démon a pour mission de châtier Albert Fish, célèbre psychopathe américain de la fin du XIXe ayant pour particularité d'avoir consommé certaines de ses victimes. Nous recommandons également la lecture de sa fiche wikipédia pour agrémenter vos longues soirées d'hiver.

Ah ben tiens, un article de Télérama. Enfin pas tout à fait, derrière cette critique musicale centrée sur un obscur morceau des années soixante et rédigée dans la plus pure tradition du gonzo cher à Lester Bangs se cache une dimension subversive à l'analyse subtile et ultra-pointue. Enfin, pas tout à fait. Manifestement, ce texte fut rédigé il y a quelque temps et souffre donc de déconnexion à l'actualité. Encore que. Disons que ça méritait une ré-écriture. Au-delà de ça, le texte est bien écrit et donne envie d'aller jeter une oreille à Graeme Allwright. Personnellement, je goûte surtout la deuxième partie, où le style prend tout son ampleur. Dommage, c'est aussi la plus courte. Merci Versus, epic fail mais comme on dit, c'est l'intention qui compte.