La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Messages récents

#81
= INUTILE = / Re : défouloir à psychopathes
Dernier message par lapinchien - Août 12, 2025, 19:00:27
#82
= INITIATIVES = / Re : Texte collectif - Fait c...
Dernier message par Sinté - Août 12, 2025, 16:41:20
Août

Quarante piges. Pas de gosse, pas de mec valable, même pas un chat pour faire semblant d'avoir une vie. À ce stade, la seule chose capable de me flinguer, c'est le temps. Et encore, le temps se fout de moi : il s'ennuie, il traîne exprès.

Je fais partie de cette génération qui ne sait plus lire l'heure autrement qu'en débloquant un écran. Plus de montre, plus de réveil, plus de pendule. Juste ce foutu portable qui sonne pour me rappeler de prendre la pilule – ironie parfaite, vu qu'il n'y a plus rien à contrarier depuis belle lurette.

Mon seul calendrier, c'est le miroir. Chaque matin, le même choc : un visage un millimètre plus fatigué que la veille. Pas assez pour qu'on le remarque, mais assez pour que moi, je le voie.

Le reste du temps, je m'en fous. Presque toujours.
Sauf en août.

En août, mes copines partent à la plage avec leur nouveau jules – vingt-huit ans, imberbe, accent espagnol – pendant que le bureau ferme. Ce mois pourri où même l'indifférence m'échappe.

Le reste de l'année, je flotte dans une anesthésie confortable. Mais août débarque avec ses stories Instagram de corps bronzés et ses "mi amor" susurrés par des gamins qui croient que Nirvana est une marque de fringues.

Les couloirs du bureau sont morts, plus de routine pour camoufler le trou noir. Mes copines en terrasse à Barcelone, transformées en adolescentes par trois mojitos et deux injections de testostérone juvénile.

Et moi, immobile dans mon appart surchauffé, à regarder défiler cette parade estivale de bonheur d'emprunt. Août, le seul mois où mon armure de détachement se fissure. Où le temps file pour les autres et reste collé à mes semelles.

Août s'étire, lourd et languissant, comme un feu qui couve sous la cendre, et je me tiens là, dans le salon silencieux, à contempler les années qui se consument doucement, brûlant mes quarante printemps avec une lenteur cruelle. Les rideaux frémissent à peine sous l'air tiède qui s'infiltre par la fenêtre entrouverte, et dehors, le soleil cogne, implacable, comme pour rappeler que le temps ne s'arrête jamais. Mes souvenirs s'effilochent, lambeaux d'une jeunesse qui s'échappe, et je me demande où s'envolent ces jours que je ne rattraperai plus. La maison, mon refuge, semble elle aussi retenir son souffle, figée dans cette torpeur estivale. Pourtant, une odeur âcre s'immisce, un parfum de brûlé qui gratte la gorge, insidieux. Je fronce les sourcils, tourne la tête, mais ne cherche pas encore la source, trop absorbée par mes pensées. Est-ce l'été qui charrie cette senteur de cendres, ou bien un écho de mes propres regrets qui s'embrasent ? Le ventilateur ronronne, indifférent, brassant cet air qui pique les narines. Je m'assieds sur le canapé, les coussins usés épousant mes formes, et je fixe le mur, là où une photo jaunie me renvoie un sourire d'autrefois. L'odeur persiste, tenace, mais je ne bouge pas, pas encore, laissant mes pensées dériver dans la chaleur. Mes doigts triturent un vieux bracelet, relique d'un été lointain, et je me perds dans le souvenir d'un rire, d'une danse, d'une liberté enfuie. Cette senteur de fumée, elle flotte, elle s'accroche, mais je l'ignore, comme on ignore un pressentiment. Le temps brûle, mes années brûlent, et je reste là, immobile, dans l'attente d'un signe qui ne vient pas. La maison craque doucement, complice de cet instant suspendu, et je respire cet air où se mêlent la nostalgie et ce parfum de cendres dont je ne veux pas encore chercher l'origine.

Ça sent le brûlé. Il y a le feu dans l'immeuble ? Je regarde par la fenêtre. Rien. Je retourne m'asseoir. Il fait tellement chaud, et j'ai tellement mal au dos. Pourtant, ça sent le brûlé.

Ah, j'ai oublié le poulet au four, ça doit être ça. Dans la cuisine, je constate que je n'ai même pas pensé à l'enfourner. Pourtant, ça sent vraiment le cramé. Je comprends pas.

Mon lumbago me fait souffrir. Je reprends du paracétamol. Rien à faire, ça sent le poulet grillé. Mais il n'y a rien, c'est étrange. J'ouvre la porte de mon appartement. Rien à signaler dans la cage d'escalier. Même pas de fumée.

Aïe, en refermant la porte, je fais un petit faux mouvement. Un coup de pic à glace dans mes lombaires. J'en ai marre de souffrir, je vais employer les grands moyens : tramadol. Ça commence à agir, mais l'odeur est toujours là. La douleur aussi.

Je n'y comprends rien. Je me rassois dans mon rocking-chair. Mémé se balance, essayant d'oublier. Ça devient intenable, la douleur et l'odeur. Un autre tramadol. Je m'assoupis.

Dans mon sommeil j'ai fait un rêve, ou plutôt, comme dirait notre bon vieux Martin Luther King « i haved a dream » et j'ai concrétisé ce rêve ou alors mon cerveau a concrétisé ce rêve, ce qui reviendrait au même. Ça sentait la merde. Au début il n'y avait pas d'images et ça puait vraiment la merde. Étant donné que j'étais aveugle je n'ai pas pu savoir d'où l'odeur venait, ni même où je me trouvais ni même à quel date nous étions ni même comment je m'appelais comme si j'étais devenue tout à fait amnésique. Il n'y avait que du noir et ce noir sentait la merde de chien et rien d'autre, plus rien d'autre n'existait que la nuit et la puanteur. Je me souviens maintenant pourquoi j'ai tant peur de l'obscurité : l'absence qui creuse son trou dans mon cœur comme dans la terre, l'absence qui m'humilie par sa présence en moi et frappe depuis l'intérieur, une absence qui devient gouffre aux poings rageurs et me fracasse et me ronge de l'intérieur si bien que l'artère aorte n'ose plus, n'ose plus alimenter mon cœur et s'en va s'écouler ailleurs et alors je me retrouve sans repères plantée comme un pic au milieu du vide. Puis il y a eu de la neige comme dans les vieilles télévisions, je crois qu'on appelle ça des télévisions cathodiques mais j'ai un doute sur le terme. J'ai commencé à apercevoir des formes géométriques distordues, des ombres et à entendre un crépitement comme le crépitement d'une cheminée mais je me doutais que le bruit ne venait pas d'une cheminée, si l'odeur ne vient pas de quelque part le bruit non plus. J'ai commencé à me rendre compte qu'il faisait très chaud, du moins moi j'avais très chaud et puisque je suis seule pour en témoigner alors je dirai qu'il faisait une chaleur caniculaire. J'avais la sensation d'être dans un four ; puis la neige a commencée à fondre sous les effets de la chaleur et c'est là que tout m'est apparu : j'ai reconnu les murs de mon appartement mais les murs semblaient mous, ils ressemblaient à des sables mouvants, et c'est alors que j'ai su que j'étais en train de rêver et j'ai soufflé en me disant « pfiou... c'est qu'un rêve ma pauvre, c'est qu'un rêve » puis le crépitement s'est déplacé sous mes pieds et, comme s'il avait planté ses racines sous le sol de mon appartement, a propagé sa chaleur en moi comme les branches d'un arbre et je me suis sentie brûler de l'intérieur, j'ai senti que quelque chose poussait en moi, quelque chose qui ressemblait à une graine mais poussait à une vitesse démentielle et se métamorphosait en arbre, un arbre aux branches épineuses et aux feuilles ardentes ; puis à nouveau je me suis rappelée de l'odeur de la merde et du feu et de la neige et de la solitude et je me suis réveillée en sursaut, trempée de sueurs, suffocante comme si je venais de courir un marathon et qu'enfin, enfin ! tout cela était terminé.

Au réveil, effrayée, je vois ma peau marron craquelée. Avec la canicule, dans mon appartement sous les toits, ma peau a brûlé. Les antalgiques court-circuitent l'alarme de la douleur.

Le mois où même en avoir rien à foutre devient insupportable.
#83
= INITIATIVES = / Re : Texte collectif - Fait c...
Dernier message par lapinchien - Août 12, 2025, 14:12:07
CitationAi pondu un petit paragraphe pour faire la transition entre la réflexion sur le mois d'août et le fait qu'elle commence à sentir que ça sent le cramé.

Août

Quarante piges. Pas de gosse, pas de mec valable, même pas un chat pour faire semblant d'avoir une vie. À ce stade, la seule chose capable de me flinguer, c'est le temps. Et encore, le temps se fout de moi : il s'ennuie, il traîne exprès.

Je fais partie de cette génération qui ne sait plus lire l'heure autrement qu'en débloquant un écran. Plus de montre, plus de réveil, plus de pendule. Juste ce foutu portable qui sonne pour me rappeler de prendre la pilule – ironie parfaite, vu qu'il n'y a plus rien à contrarier depuis belle lurette.

Mon seul calendrier, c'est le miroir. Chaque matin, le même choc : un visage un millimètre plus fatigué que la veille. Pas assez pour qu'on le remarque, mais assez pour que moi, je le voie.

Le reste du temps, je m'en fous. Presque toujours.
Sauf en août.

En août, mes copines partent à la plage avec leur nouveau jules – vingt-huit ans, imberbe, accent espagnol – pendant que le bureau ferme. Ce mois pourri où même l'indifférence m'échappe.

Le reste de l'année, je flotte dans une anesthésie confortable. Mais août débarque avec ses stories Instagram de corps bronzés et ses "mi amor" susurrés par des gamins qui croient que Nirvana est une marque de fringues.

Les couloirs du bureau sont morts, plus de routine pour camoufler le trou noir. Mes copines en terrasse à Barcelone, transformées en adolescentes par trois mojitos et deux injections de testostérone juvénile.

Et moi, immobile dans mon appart surchauffé, à regarder défiler cette parade estivale de bonheur d'emprunt. Août, le seul mois où mon armure de détachement se fissure. Où le temps file pour les autres et reste collé à mes semelles.

Août s'étire, lourd et languissant, comme un feu qui couve sous la cendre, et je me tiens là, dans le salon silencieux, à contempler les années qui se consument doucement, brûlant mes quarante printemps avec une lenteur cruelle. Les rideaux frémissent à peine sous l'air tiède qui s'infiltre par la fenêtre entrouverte, et dehors, le soleil cogne, implacable, comme pour rappeler que le temps ne s'arrête jamais. Mes souvenirs s'effilochent, lambeaux d'une jeunesse qui s'échappe, et je me demande où s'envolent ces jours que je ne rattraperai plus. La maison, mon refuge, semble elle aussi retenir son souffle, figée dans cette torpeur estivale. Pourtant, une odeur âcre s'immisce, un parfum de brûlé qui gratte la gorge, insidieux. Je fronce les sourcils, tourne la tête, mais ne cherche pas encore la source, trop absorbée par mes pensées. Est-ce l'été qui charrie cette senteur de cendres, ou bien un écho de mes propres regrets qui s'embrasent ? Le ventilateur ronronne, indifférent, brassant cet air qui pique les narines. Je m'assieds sur le canapé, les coussins usés épousant mes formes, et je fixe le mur, là où une photo jaunie me renvoie un sourire d'autrefois. L'odeur persiste, tenace, mais je ne bouge pas, pas encore, laissant mes pensées dériver dans la chaleur. Mes doigts triturent un vieux bracelet, relique d'un été lointain, et je me perds dans le souvenir d'un rire, d'une danse, d'une liberté enfuie. Cette senteur de fumée, elle flotte, elle s'accroche, mais je l'ignore, comme on ignore un pressentiment. Le temps brûle, mes années brûlent, et je reste là, immobile, dans l'attente d'un signe qui ne vient pas. La maison craque doucement, complice de cet instant suspendu, et je respire cet air où se mêlent la nostalgie et ce parfum de cendres dont je ne veux pas encore chercher l'origine.

Ça sent le brûlé. Il y a le feu dans l'immeuble ? Je regarde par la fenêtre. Rien. Je retourne m'asseoir. Il fait tellement chaud, et j'ai tellement mal au dos. Pourtant, ça sent le brûlé.

Ah, j'ai oublié le poulet au four, ça doit être ça. Dans la cuisine, je constate que je n'ai même pas pensé à l'enfourner. Pourtant, ça sent vraiment le cramé. Je comprends pas.

Mon lumbago me fait souffrir. Je reprends du paracétamol. Rien à faire, ça sent le poulet grillé. Mais il n'y a rien, c'est étrange. J'ouvre la porte de mon appartement. Rien à signaler dans la cage d'escalier. Même pas de fumée.

Aïe, en refermant la porte, je fais un petit faux mouvement. Un coup de pic à glace dans mes lombaires. J'en ai marre de souffrir, je vais employer les grands moyens : tramadol. Ça commence à agir, mais l'odeur est toujours là. La douleur aussi.

Je n'y comprends rien. Je me rassois dans mon rocking-chair. Mémé se balance, essayant d'oublier. Ça devient intenable, la douleur et l'odeur. Un autre tramadol. Je m'assoupis.

Au réveil, effrayée, je vois ma peau marron craquelée. Avec la canicule, dans mon appartement sous les toits, ma peau a brûlé. Les antalgiques court-circuitent l'alarme de la douleur.

Le mois où même en avoir rien à foutre devient insupportable.
#84
= INITIATIVES = / Re : Texte collectif - Fait c...
Dernier message par Lindsay S - Août 12, 2025, 13:45:20
CitationC'est exactement ça, je me permets un léger ajustement pour que ce soit un peu plus fluide et plus facile d y entrer 
Août

Quarante piges. Pas de gosse, pas de mec valable, même pas un chat pour faire semblant d'avoir une vie. À ce stade, la seule chose capable de me flinguer, c'est le temps. Et encore, le temps se fout de moi : il s'ennuie, il traîne exprès.

Je fais partie de cette génération qui ne sait plus lire l'heure autrement qu'en débloquant un écran. Plus de montre, plus de réveil, plus de pendule. Juste ce foutu portable qui sonne pour me rappeler de prendre la pilule – ironie parfaite, vu qu'il n'y a plus rien à contrarier depuis belle lurette.

Mon seul calendrier, c'est le miroir. Chaque matin, le même choc : un visage un millimètre plus fatigué que la veille. Pas assez pour qu'on le remarque, mais assez pour que moi, je le voie.

Le reste du temps, je m'en fous. Presque toujours.
Sauf en août.

En août, mes copines partent à la plage avec leur nouveau jules – vingt-huit ans, imberbe, accent espagnol – pendant que le bureau ferme. Ce mois pourri où même l'indifférence m'échappe.

Le reste de l'année, je flotte dans une anesthésie confortable. Mais août débarque avec ses stories Instagram de corps bronzés et ses "mi amor" susurrés par des gamins qui croient que Nirvana est une marque de fringues.

Les couloirs du bureau sont morts, plus de routine pour camoufler le trou noir. Mes copines en terrasse à Barcelone, transformées en adolescentes par trois mojitos et deux injections de testostérone juvénile.

Et moi, immobile dans mon appart surchauffé, à regarder défiler cette parade estivale de bonheur d'emprunt. Août, le seul mois où mon armure de détachement se fissure. Où le temps file pour les autres et reste collé à mes semelles.

Ça sent le brûlé. Il y a le feu dans l'immeuble ? Je regarde par la fenêtre. Rien. Je retourne m'asseoir. Il fait tellement chaud, et j'ai tellement mal au dos. Pourtant, ça sent le brûlé.

Ah, j'ai oublié le poulet au four, ça doit être ça. Dans la cuisine, je constate que je n'ai même pas pensé à l'enfourner. Pourtant, ça sent vraiment le cramé. Je comprends pas.

Mon lumbago me fait souffrir. Je reprends du paracétamol. Rien à faire, ça sent le poulet grillé. Mais il n'y a rien, c'est étrange. J'ouvre la porte de mon appartement. Rien à signaler dans la cage d'escalier. Même pas de fumée.

Aïe, en refermant la porte, je fais un petit faux mouvement. Un coup de pic à glace dans mes lombaires. J'en ai marre de souffrir, je vais employer les grands moyens : tramadol. Ça commence à agir, mais l'odeur est toujours là. La douleur aussi.

Je n'y comprends rien. Je me rassois dans mon rocking-chair. Mémé se balance, essayant d'oublier. Ça devient intenable, la douleur et l'odeur. Un autre tramadol. Je m'assoupis.

Au réveil, effrayée, je vois ma peau marron craquelée. Avec la canicule, dans mon appartement sous les toits, ma peau a brûlé. Les antalgiques court-circuitent l'alarme de la douleur.

Le mois où même en avoir rien à foutre devient insupportable.


#85
= INITIATIVES = / Re : Texte collectif - Fait c...
Dernier message par lapinchien - Août 12, 2025, 11:31:43
CitationVoici l'état du texte, tel que je l'ai compris. Mais n'hésitez pas à le modifier si ce n'est pas le cas.

Août

Quarante piges. Pas de gosses, pas de mec valable, même pas un chat pour faire semblant d'avoir une vie. À ce stade, la seule chose capable de la flinguer, c'était le temps. Et encore, le temps se foutait d'elle : il s'ennuyait, il traînait exprès.

Elle appartenait à cette génération qui ne sait plus lire l'heure autrement qu'en débloquant un écran. Plus de montre, plus de réveil, plus de pendule. Juste ce foutu portable qui sonne pour lui rappeler de prendre la pilule – ironie parfaite, vu qu'il n'y a plus rien à contrarier depuis belle lurette.

Son seul calendrier, c'était le miroir. Chaque matin, le même choc : un visage un millimètre plus fatigué que la veille. Pas assez pour qu'on le remarque, mais assez pour qu'elle, oui.

Le reste du temps, elle s'en foutait. Presque toujours.
Sauf en août.

En août, les copines partent à la plage avec leur nouveau jules – vingt-huit ans, imberbe, accent espagnol – pendant que le bureau ferme. Ce mois pourri où même l'indifférence lui échappe.

Le reste de l'année, elle flotte dans une anesthésie confortable. Mais août débarque avec ses stories Instagram de corps bronzés et ses "mi amor" susurrés par des gamins qui croient que Nirvana est une marque de fringues.

Couloirs de bureau morts, plus de routine pour camoufler le trou noir. Ses copines en terrasse à Barcelone, transformées en adolescentes par trois mojitos et deux injections de testostérone juvénile.

Et elle, immobile dans son appart surchauffé, à regarder défiler cette parade estivale de bonheur d'emprunt. Août, le seul mois où son armure de détachement se fissure. Où le temps file pour les autres et reste collé à ses semelles.

Ça sent le brûlé. Il y a le feu dans l'immeuble ? Je regarde par la fenêtre. Rien. Je retourne m'asseoir.  Il fait tellement chaud, et j'ai tellement mal a mon dos. Ça sent pourtant le brûlé. Ah

J'ai oublié le poulet au four,ça doit être ça. Dans la cuisine, je constate que j'ai carrément oublié de l'enfourner. Pourtant, ça sent le cramé. Je comprends pas.

Mon lumbago me fait souffrir. Je reprends du paracétamol. Rien j'y fait, ça sent le poulet grillé. Mais il n'a a rien, c'est étrange. J'ouvre la porte de mon appartement. Rien a signaler dans la cage d'escalier. Il n'y à même pas de fumée. Aille, en refermant la porte, j'ai fait un petit faux mouvement. Un coup de pic a glace dans mes lombaires. J'en ai marre de souffrir, je vais employer les grands moyens : tramadol. Ça commence a agir, mais l;odeur est toujours présente.  La douleur est toujours présente. J'y comprends rien. Je vais me rasseoir dans mon rocking-chair . Mémé se balance essayant d'oublier. Ca devient intenable pour la douleur et l'odeur. Un autre tramadol. Je m'assoupis. Au réveil, effrayée, je vois ma peau marron craquelée. Avec la canicule, dans mon appartement sous les toits,  ma peau a brûlé. Les antalgiques court-circuitant  l'alarme de la douleur.

Le mois où même  en avoir rien à foutre devient insupportable.
#86
= INITIATIVES = / Texte collectif - Fait chaud ...
Dernier message par lapinchien - Août 12, 2025, 11:27:11
Nouvelle initiative d'écriture collective visant à relancer une pratique historique zonarde (gros prétexte à déconne en vérité) mais aussi à inviter les nouveaux zonards à s'inscrire sur le forum et à s'essayer à l'exercice. Lindsay S et Corinne ont démarré le texte sur le channel #blabla de notre Discord mais il s'est vite trouvé limité alors on continue l'initiative ici.

Tu peux aussi venir en discuter sur notre serveur Discord : https://discord.gg/b2tP7Jpd

Thème et titre : Fait chaud à la quarantaine

Modalités :C'est donc dans ce topic que ça se passe. Pour participer, rien de plus simple, il vous faut vous inscrire au forum, là : https://www.lazone.org/forum/index.php?action=signup  Un admin, alors, devra valider votre inscription. Vous pourrez, ensuite, vous identifier ici : https://www.lazone.org/forum/index.php?action=login puis revenir dans ce topic.


Règles du jeu : On va jouer en serial INSERT, en tour par tour. Lindsay S a donné deux phrases, celle de départ et celle de fin du texte. Pour participer, il suffit, lorsque c'est à votre tour, de copier le contenu du dernier post de ce topic, de le coller en réponse puis d'insérer, n'importe où, hormis avant la phrase de début et après la phrase de fin qui doivent rester inchangées, quelques phrases de votre choix ou des compléments de phrase existantes. L'ajout doit s'incorporer harmonieusement dans le reste du texte en respectant la ligne éditoriale de la Zone. Il faut mettre l'ajout en gras puis poster votre contribution. Ce sera alors le tour d'un autre participant de faire la même chose. Attendez que deux autres personnes aient joué pour jouer à nouveau.

Respectez les règles sinon vos posts seront modérés.

Des questions ou des remarques ? écrivez les en citation
Citationcomme ceci
pour ne pas qu'elles se mélangent avec le texte en cours.

Historique : N'hésitez pas à aller lire nos textes collectifs précédents. ça vous permettra de mieux cerner ce qu'on attend de vous. Découvrez un peu le personnage de Jack qui a plusieurs intrigues au compteur (même s'il n'est pas nécessaire de connaitre son passé pour participer à ce texte) Et pour info, ça fait longtemps, plus de 20 ans, qu'on écrit des textes collectifs sur la Zone en utilisant diverses règles du jeu à chaque fois. Vous pouvez les trouver ici : https://www.lazone.org/auteurs/zone-inc/ et ici : https://www.lazone.org/auteurs/zone-forum/

Phrase de début : Août

Phrase de fin : Le mois où même  en avoir rien à foutre devient insupportable.


à vous de jouer...
#87
= MINISTERE DE LA PROPAGANDE = / Re : kit de communication
Dernier message par lapinchien - Août 11, 2025, 20:02:16
https://www.lazone.org/articles/3743.html
"Lieu commun n°28 : C'est pas grave" par Mill
[ Le texte veut dire que rien ne veut rien dire. Et là-dessus, soit, on peut s'entendre. On perçoit l'influence de Beckett, de Ionesco, de Cortázar, balancée à la truelle comme un plâtrier sous coke : parfois ça tient au mur, mais parfois ça dégouline. Car à force de prendre appui sur du vide pour faire des cabrioles verbales, on finit par chuter dans le gouffre de la prétention molle. Ça pérore, ça gratte la voûte céleste à coups de formules qui sentent bon l'atelier d'écriture, mais ça évite soigneusement de foutre les mains dans la merde. Mais bon... C'est pas grave. Après, c'est joliment torché : les images sont chiadées, les métaphores claquent. De belles envolées littéraires à s'envoyer dans le gosier au bord de la plage. ]
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commentaire : Lâche ton com, pute consumériste ! Like, partage et abonne-toi, gros débilou !
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#88
= MINISTERE DE LA MAINTENANCE = / La société protectrice des tex...
Dernier message par Lindsay S - Août 11, 2025, 10:17:53
LindsayS
 —
10:12
je me souviens pas avoir reçu de mail annonçant la publication de mon premier texte... Et si les gens font comme j'ai fait : aller sur textes à la pelle, envoyer quelques textes et attendre un retour, alors peut être qu'ils ne savent pas ou attendent des nouvelles qu'ils ont gagnés.
lapinchien
 —
10:15
Oui. Il y aurait beaucoup à faire pour améliorer le site techniquement mais @ArpenteurKK est tout seul et très occupé en ce moment mais n'hésite pas à poster tes idées comme celles-ci sur le forum au rayon Ministère de la maintenance
LindsayS
 —
10:16
je vois bien un mail type genre "vous avez gagné! Votre texte a été sélectionné par notre équipe pour une publication le .... Merci encore pour votre contribution blablabla"
#89
= MINISTERE DE LA PROPAGANDE = / Re : kit de communication
Dernier message par lapinchien - Août 10, 2025, 20:01:57
https://www.lazone.org/articles/3742.html
"Post-mortem" par Laure AWENYDD
[ Voici une vision pessimiste du travail dans un futur « proche ». Dans ce texte dystopique, les « non modifiés » doivent travailler jusqu'à la mort et même au-delà. Le sujet est intéressant, mais la lourdeur narrative nuit à la fluidité du récit. Le personnage, bien que touchant, reste assez stéréotypé : un vieux râleur qui se désole de sa condition, sans grande nuance ni évolution. L'ensemble reste tout de même appréciable, oscillant entre cynisme et ironie noire. ]
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commentaire : Lâche ton com, pute consumériste ! Like, partage et abonne-toi, gros débilou !
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#90
= MINISTERE DE LA PROPAGANDE = / Re : kit de communication
Dernier message par lapinchien - Août 09, 2025, 19:47:29
https://www.lazone.org/articles/3741.html
"Zoomer" par PiklizBicetre
[ Ah, 2030 et la puce dans le cerveau, ça sent la dystopie recyclée avec un packaging cheap. On navigue dans un bordel indigeste, où le techno-jargon est balancé à la pelle sans queue ni tête, et où les dialogues sonnent comme un mauvais sketch raté. La prétendue satire est juste une accumulation grotesque de clichés recyclés, d'argot forcé et d'idées creuses. L'auteur croit faire de la subversion, il fait surtout du bruit pour ne rien dire. Un brouillon indigeste, une bouse littéraire, mais en même temps l'auteur nous avait prévenu, c'était « son caca ». ]
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commentaire : Lâche ton com, pute consumériste ! Like, partage et abonne-toi, gros débilou !
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