LA ZONE -

Script Error

Le 11/04/2025
par Arthus Lapicque
[illustration] Ce texte porte bien son nom. Je ne sais pas si c'est un putain de virus mais pendant que je le publiais je me suis tapé un gel de type ère glacière de mon browser. Le plus violent depuis des années. Reboot de ma machine impossible. Tout bloqué, impossible d'aller dans le gestionnaire des tâches. Enfin peu importe. Nous voilà de retour. Texte excellent, forcément c'est du Lapicque, maintenant on est habitué. Il traite de Science Fiction comme dans le PLasticien mais pas du tout de la même manière, pas du tout lynchienne et très terre à terre cette fois. Mais ça n'étonnera personne puisque cet auteur ne commet jamais deux fois le même crime. Serait-il un copycat ? Vaste question et... Ok. Comme je l'ai déjà dit ailleurs, un bon texte de SF est un prétexte pour que l'auteur fustige les maux de son époque, c'est le cas ici avec de plus des idées à foison. C'est donc un excellent texte qui critique, en vrac : l'omniprésence des réseaux sociaux dans nos vies, les influenceurs véritables gourous devenus même ici politiciens, les IA trolls terroristes loufoques, les applis de rencontres, les fake news et la post-vérité, la publicité envahissante, les néo-techno-religions, la chirurgie esthétique incontournable, la prédestination et les prédictions de super-calculateurs, le diktat de la popularité, l' écriture inclusive, son point médian, la dysphorie de genre généralisée, la folie obsessionnelle des abonnés, des vues, l'écologie, le recyclage, le don de soi au groupe, tous trois à outrance, les NFT, la notation des services en étoiles, le voyeurisme des publications Instagram et j'en oublie certainement. L'auteur n'utilise que quelques termes futuristes seulement saupoudrés ici et là pour l'ambiance locale. Seul problème : la crémation est un peu anecdotique.
Comme d’habitude, à la pause de midi huit, alors que ses coworkers ingurgitaient leur bento quotidien, la pratique du jeûne intermittent permettait à Camiy de scroller plus vite, engloutissant son fil d’actualité sur lequel iel en avait parcouru, des gigamètres, depuis son inscription sur metalife. Enfermé•e aux toilettes, le corps occupé à évacuer ses toxines et la pupille oscillant sur son opticran, iel réfléchissait à son futur genre. Rester nonbinary n’était pas assez clivant pour susciter l’attention, et afin de gagner en popularité, iel devait s’engager. Les femelles alpha étaient de plus en plus populaires, comme Billie Kamoun, la candidate aux gouvernementales, sauf que celle-ci lui flanquait des crises d’urticaire. Iel parvenait plus facilement à s’imaginer comme Eternidaddy Cool ou encore BB Detox, ses deux influenceurs favoris. Hélas ! Depuis le dernier badbuzz de LGBig So, les mâles biologiques masculinistes perdaient toustes leurs abonné•e•s. Son désir s’accordait mal aux tendances actuelles pour réussir sa carrière d’influenceur, seule porte de sortie de Bioplus : l’unique multinationale de Terrabis. Pourtant, plus Camiy y réfléchissait, plus IL se dévoilait, et se rêvait grand, musclé, légèrement poilu, avec une voix grave et des opinions tranchées.
     Camiy rêvassait encore à sa future célébrité lorsque le premier appel de l’après-midi retentit dans son oreillette. Ses lèvres se figèrent par réflexe. Iel n’arrivait pas encore à enjouer sa voix sans rictus et, en fin de service, ses mandibules endolories irradiaient jusque dans ses tympans. Clowde s’était approché subrepticement du dos de Camiy qui sursauta lorsqu’iel aperçut le visage de son advisor se fourrer dans son workingspace. D’un regard inquisiteur, Clowde intima à Camiy de poursuivre le dialogue mais cellui-ci, troublé•e, en oublia le script téléphonique :
     — Je… je peux vous proposer d’annuler la commande, vous rembourser l’intégralité de l’ergocombi en plus des frais de port…
     — Et qui va rembourser mon inscription au QueerSurfContest ? Toi ? Avec tes 2K de salaire ?
     — Navré•e, je…
     Camiy commençait à sangloter. Clowde transféra l’appel sur son opticran et prit la relève :
     — Votremoiseau B0NC03, votre colis est en cours d’acheminement, vous le recevrez avant 16 h par le convoi express plus.
     Sa voix onctueuse mais ferme inspirait sympathie et respect. Son interlocuteurice se renfrogna :
     — Bien, mais vous n’aurez pas la note maximale…
     — Merci de votre compréhension. Jolie journée !
     Alors qu’iel ravalait ses larmes devant tout le service consterné, chaque témoin diffusait la scène sur Metalife, et Clowde, se sachant filmé sous plusieurs angles, mariait adroitement ses gestes martiaux et sa langue assassine pour corriger Camiy. La note du service allait baisser par sa faute et le secteur K-42 ne participerait donc pas au clip de promotion internationale. Puis il l•e•a sermonna sur son manque d’implication émotive ; il était question d’une simple ergocombi hydrophobe, mais si la cliente avait eu besoin d’une cyberprothèse de la jambe ?
     Un frisson d’indignation émoustilla toustes les cybergreffé•e•s du secteur. Ses followers savaient que Camiy possédait encore l’intégralité de ses membres biologiques et pour son crédit esthétique, iel se contentait du minimum syndical : quelques tatouages à la mode NecroDayGlow et, durant sa petite adolescence, un réajustement orthocosmétique de son nez trop long et ses pommettes inexistantes. Enfin même si cela lui aurait rapporté un nombre considérable d’abonné•e•s supplémentaires, la cybergreffe lui flanquait trop la trouille pour faire don de l’un ou plusieurs de ses membres au clergé scientifique.
     La magnanimité rapportait gros en likes, Clowde ordonna à Camiy de passer par l’espace Happiness avant de regagner sa biobulle. Mais Camiy n’avait aucune envie de se faire tripoter les omoplates, iel sortit du métascenseur directement à la station de pneumatique.

                                                 *

     La grosse gélule glissait dans les boyaux rectilignes de la cité en direction de l’arcologie Musk IV, gigantesque champignon de milliers de niveaux au milieu duquel se situait la biobulle de Camiy. Iel ruminait son horrible journée, les fesses enfoncées dans un strapouf. Les écrans latéraux qui diffusaient un clip de Billie Kamoun, en pleine campagne pour les prochaines gouvernementales, ne retenaient pas son attention comme les autres passager•e•s. Iel les guettait et cherchait à savoir si un•e ou plusieurs de ses ex-followers étaient à bord du pneumatique, mais personne ne calculait sa présence. Iel jeta un œil sur son nombre d’abonné•e•s : catastrophique ! Ses vues allaient baisser en proportion, ainsi que sa réserve de NFT , et son pouvoir d’achat ! Comme si elle avait lu dans ses pensées, l’image de Billie Kamoun se mit à rapper des promesses politiques :
     « … gagnez des milliers de NFT ! Participez à notre grand concours électoral… La répartition énergétique est actuellement mal gérée !... Avec moi, le refroidissement des nouveaux datacenters n’exigeront aucun effort de travail !... Likez-moi, likez-moi, likez-moi ! Respect, amour et bonheur, cher•e•s abonné•e•s ! »
     Desespéré•e, Camiy scanna le QR code avec son otpicran pour se renseigner sur le fameux concours électoral. Mais, probablement à cause de ses yeux embués, iel lika un post par mégarde, celui d’un troll qu’iel reconnut en tremblant : Minostar, une IA réactionnaire qui déversait sa bile sur Metalife depuis au moins deux siècles. Camiy vivait un cauchemar. Les passager•e•s du pneumatique ne se cachaient plus pour filmer ses réactions en murmurant devant iel les légendes des vidéos qu’iels publiaient à chaud pour récolter un maximum de NFT, y ajoutant d’amusants trucages grâce aux dernières applications FX PoopyPetToy.

                                                 *

     Les fenêtres s’allumèrent lorsqu’iel passa le seuil de sa biobulle, diffusant l’image d’une clairière verdoyante sillonnée d’un ruisseau aux berges fleuries. Mais Camiy éprouva le besoin de s’ancrer dans la réalité ; iel ôta son opticran, éteignit la simulation paysagère pour profiter du privilège d’avoir d’authentiques fenêtres, et observa le vrai dehors avec ses yeux biologiques : un désert aride aux immenses cratères, brûlant le jour, glacial la nuit, un air irrespirable que jamais plus personne ne sentirait sur sa peau. Ce décor reflétait parfaitement son état d’esprit et, pour s’en évader, iel se prépara un thé des anges avant de s’effondrer sur son cloudbed.
     Iel se prit à fantasmer sur sa nouvelle apparence physique : pectoraux saillants avec petite toison clairsemée, bronzage métallisé, nez aquilin style perroquet asiatique, car c’était sûr, IL sera ! Camiy remit son opticran, déterminé•e, et se rendit dans les paramètres de Metalife pour supprimer son profil. Mais au cœur du maelstrom de vidéos et mèmes agressifs qui défilaient sur son espace privé, un nom retint son attention : Minostar lui avait envoyé un message, un message écrit ! Camiy frissona. Selon Biopédia, cet IA s’était générée sur le profil d’un humain d’avant la métaère, un professeur d’histoire qui avait refusé de s’inscrire au centre de recyclage, à cette époque révolue où il fallait être majeur pour mettre fin à ses jours. Camiy lut le message en tremblant : « Je peux t’offrir popularité et vérité, contacte-moi. »

                                                 *

     Camiy ouvrit les paupières : 5 h du matin. Iel aurait dû se connecter à son poste il y a une heure. Ce retard confirma sa décision de démissionner du secteur K-42. Une petite réserve de NFT qu’iel avait bloquée sur son compte Bioplus suffirait le temps de slider dans un autre service. En allant évacuer ses toxines dans le collecteur, ses souvenirs de la veille ressurgirent comme les restes d’un affreux cauchemar. Sale sensation essuyée par le doux jet hygiénique. Son offrande à la communauté terminée, iel consulta son espace privé. De nouveaux mèmes humiliants continuaient de l’envahir quand son oreillette vibra : un appel vidéo de Minostar illuminait son opticran ! Camiy hésita quelques secondes, puis comme si son corps ne lui appartenait plus, sa pupille oscilla sur l’icône verte en forme de caméra. Une tête de bouc apparut et parla d’une voix rauque et métallique :
     — Ton profil nous intéresse Camiy 20M813…
     — Heu beaujour, qui êtes….
     — … Ton script est anormal. Peut-être une faille du système Bioplus. Nous attendions cette erreur du clergé scientifique depuis des générations.
     — Bioplus… le clergé scientifique… mais quel script, il…
     — Nous avons besoin de toi. Je peux t’offrir la popularité et la vérité. Fais-moi confiance. Sois au centre de recyclage des toxines, secteur 83NN3 dans une heure.
     — Non. Désolé•e.
     — Je m’attendais à cette réponse. Je connais tout sur toi, tes envies, tes pensées les plus intimes…
     — Mouais !
     — As-tu consulté tes bionews d’avant-hier dans tes archives.
     — Personne ne lit ses bionews !
     — Toute ta journée d’hier y était pourtant prophétisée dans les moindres détails.
     — LOL ! Et alors ?
     — Nous savons tout sur toi, ton passé, ton avenir, Camiy 20M813, né mâle, type caucasien, juste après la réforme astrale et la proclamation de la semaine de huit jours…
     — Super, vous connaissez mon anniversaire !
     — … tes géniteurices t’ont créé•e sur le site Babymaker. Trop excité•e•s par les taux de correspondance psychologique et génétique que le logiciel indiquait ; 99,1 % et 99,7 % ; iels ont envoyé leurs gamètes avant de communiquer verbalement. Suite à leur première dispute, et après avoir découvert qu’iels avaient menti sur leur âge respectif, inférieur aux quinze ans requis pour s’inscrire sur le site, iels ont mis fin au projet de se rencontrer physiquement…
     — Toustes mes abonné•e•s savent ça !
     — … Ensuite, ton développement au centre de cyberadoption témoigne d’une tendance précoce à l’exhibition, tu as commencé à récolter tes premiers NFT à l’âge de sept ans en dansant nu•e devant des pédophiles sur MetaTikTok, et en étant pleinement conscient•e des intentions de tes abonné•e•s.
     — Hey, je n’ai jamais…
     — … Jusque là, ton enfance n’a rien d’exceptionnel, mais durant ta petite adolescence tu commences à faire du chantage et…
     — Okay, Okay, j’ai compris, vous savez tout, c’est super ! Mais n’importe quel hacker peut se procurer ces infos…
     — Et si je te montre ton avenir ?
     — Bof, qu’est-ce que ça prouve ?
     — Bon, regarde ta réserve de NFT…
     — Wooo, neuf millions ! Impossible ! J’ai gagné le concours de Billie Kamoun ?
     — Bien sûr que non ! Nous avons le pouvoir de te rendre riche… ou misérable… Actualise ton compte.
     — 0,5 NFT ! Rendez-moi mon fric !
     — Rendez-vous dans une heure au secteur 83NN3 du centre de recyclage des toxines. Viens seul•e, déconnecte ton opticran, rallume-le à 8 h précises.
     — Jamais ! Si vous pensez que la menace…
     Minostar avait raccroché.

                                                 *

     Le centre de recyclage des toxines trônait au cœur de la cité. Ce monument était probablement le plus ancien témoignage architectural de Terrabis. D’un diamètre d’environ trois kilomètres, ce demi-boudin ne culminait qu’à une hauteur de quatre mille mètres, mais selon Biopédia, le reste traversait la croûte terrestre pour puiser ses besoins énergétiques dans le manteau de la planète. Les milliers d’ouvriers qui y fourmillaient étaient tous mâles, sans exception. Le ministère du matrimoine avait cédé ce droit de travail exclusif aux traditionalistes religieux qu’on appelait « les gardiens » depuis la grande union des musulmans, juifs et chrétiens. Ses membres se retrouvaient souvent le neptudi soir aux enseignes du boulevard Onkalo, périphérique d’une dizaine de kilomètres que délimitait la circonférence du centre de recyclage.                                                                                                                        
     Camiy arpentait le fameux boulevard et, pour respecter les directives de Minostar, iel avait éteint son opticran et donc son GPS. Quelle folie ! Personne n’était assez dingue pour oser se délinker en public sans mourir d’inconfort visuel. Chaque individu lui apparaissait vêtu de sa scancombi vierge puisqu’iel ne pouvait lire la réalité augmentée. Et puis, où se trouvait le secteur 83NN3 ? Iel avait dû se tromper de station… L’air lui manqua, des vertiges l’engourdirent, Camiy ralluma son opticran en soupirant : les scancombi se configurèrent aux rassurantes apparences dernier cri, et des hologrammes racoleurs se matérialisèrent immédiatement devant iel, parmi lesquels un centaure rouge BioNikeAir, une louve-garou veggie, une cohorte de samouraïs Sushi Fishless, mais Camiy les ignorait comme la plupart des badaud•e•s. Iel s’attarda tout de même devant une vitrine pour admirer les débardeurs blancs sans QR-code, avec de fausses taches de charbon : la tenue emblématique des gardiens qui arboraient la pauvreté et l’humilité pour faire preuve de leur bonne foi religieuse. Iel songea qu’un de ces débardeurs lui irait bien et après avoir testé la simulation sur son corps numérisé (qu’iel avait rendu plus musclé pour voir), un ralentissement suivi d’un bug de l’appli l’arracha de sa séance d’essayage. Sans ce bug, iel ne se serait probablement pas souvenu•e de la raison de sa sortie. Iel vocoda immédiatement le secteur 83NN3 dans son GPS. Un rire idiot s’échappa par ses narines quand son regard se posa sur la façade animée du centre de recyclage. Au-dessus des générateurs de publicités, les énormes chiffres et lettres du secteur recherché apparaissaient, gravés dans le mur comme des hiéroglyphes. Il était huit heures précises et la tête de bouc s’afficha sur son opticran. Minostar grogna :
     — Penses-tu que nous ne verrions pas ta connexion prématurée ?
     — J’ai failli mourir !
     — Que sais-tu du centre de recyclage ?
     — C’est l’endroit où finissent nos excréments, nos déchets organiques et nos cadavres.
     — Et après…
     — Tout est recyclé pour nourrir les mouches qui servent à imprimer les protéines que nous mangeons…
     — Cela ne te choque pas ?
     — Oh, les experts nutritionnistes du clergé sont tellement doués que leurs répliques alimentaires ont le même aspect et la même saveur que les originaux, à ce qu’il paraît. Oui, nous bouffons de la merde, mais cela permet l’autonomie de Terrabis, sans quoi nous serions condamné•e•s au grand débordement comme dans les années 2080…
     — Selon notre expertise chimique, le centre serait vieux de plus de cent millions d’années, bien avant l’apparition de l’humain, ne trouves-tu pas étrange qu’un tel monument ne serve qu’à recycler de la merde ?
     — À quoi d’autre peut-il servir ?
     — Il est impossible d’accéder au Centre à moins d’être membre de la communauté des gardiens. Hacker leur système est impossible et les ouvriers ont fait vœux de ne pas utiliser d’opticran. C’est là que tu entres en jeu. Ta connexion quasi perpétuelle nous permet d’avoir des certitudes. Tu vas devenir membre de cette communauté, c’est inscrit dans ton script. Une chance pour nous de pénétrer le Centre et de découvrir la vérité sur Terrabis…
     — Mon script ?
     — Oui. Toustes les abonné•e•s Metalife ont un destin. Destin conditionné par leur fil d’actualité qui les oriente émotionnellement et décide de pratiquement toutes leurs pensées, leurs actions. Il s’agit d’un conditionnement à l’échelle de l’humanité, or, si seules les machines sont capables d’harmoniser les algorithmes individuels, qui mène la barque ? Et dans quel but ?
     — N’importe quoi ! Je sais ce que je fais ! Mon destin m’appartient ! Et… et…
Camiy réalisait et commençait à pleurer.
     — Désolé. C’est la seule vérité. Mais tu comprends et encaisses bien. Nous savons que, maintenant, toi aussi, tu veux savoir…
     — Mais… mais, il va falloir me dire quoi faire. Je ne veux plus jamais décider...
     — Parfait. Si tu fais tout ce qu’on te dit, tout ira bien. Enfile un débardeur blanc et rends-toi au Spoutnik, situé au 66e niveau de la couronne. Un concert d’intégration des gardiens est prévu. Commande une bière noire et attends Kristo, notre taupe. Et jette ton opticran !

                                                 *

     Camiy avait oublié le goût de la bière alcoolisée. Le stand-upper Jacky bec-d’hase balança une dernière vanne de rétro-cul avant de quitter la scène fumante du Spoutnik et laisser la place à l’artiste suivant. Camiy, jusqu’ici malaisé•e par son nouvel habit, l’ambiance vintage et le manque d’opticran, fut comme électrifié•e par ce teint hâlé et cette barbe noire, splendide. D’imposants sourcils surplombaient la nuit opaque qui emplissait ses orbites. Camiy crut y déceler une étoile rien que pour iel. Vêtu d’un hoodie sans manches en simili-plumes de corbeau, l’artiste inspira, découvrant le fameux débardeur blanc échancré sur sa poitrine sculpturale, puis glissa ses doigts bagués autour du micro pour s’annoncer :
     — Kristo.
     Ses canines en or, gravées d’arabesques tribales GothXtyle, déchiquetaient un flow guerrier, puissant, hypnotique. L’instant dura-t-il une yoctoseconde ? Une éternité ? En réalité, aucun spectacle n’excédait les fameuses sept minutes du temps maximum d’attention d’un citoyen de Terrabis. Le concert terminé, Kristo s’avança comme un orage vers la table de Camiy extasié•e. L’artiste aspirant toute l’attention suite à sa prouesse attendit que les conversations alentour reprennent pour s’asseoir en face d’iel. Il ne s’embarrassa pas de préambule :
     — J’ai trouvé le moyen d’atteindre la « caverne ». J’ai besoin de toi pour ouvrir la porte. Suis-moi.

                                                 *

     Camiy et Kristo s’engouffrèrent dans plusieurs métascenseurs qui poursuivaient leur trajectoire labyrinthique dans les tréfonds de la cité. Toutes les portes s’ouvraient devant Kristo. Camiy vivait un rêve avec ce colosse ténébreux qui les guidait toujours plus profond. Ils arrivèrent enfin sur une place semi-circulaire faiblement éclairée, devant une immense porte métallique recouverte de reliefs effrayants : démons lubriques, corps humains torturés, créatures difformes, qui semblaient s’agiter autour d’une silhouette moulée à l’endroit de la serrure, sorte de sarcophage en bronze sous lequel un âtre rempli de bûches indiquait que la porte était épaisse de plusieurs mètres. En plein milieu, un soleil noir au centre d’un triangle jaune jurait avec le reste. Ce symbole intrigua Camiy, mais sans son opticran, impossible de savoir ce que cela signifiait. Tout en haut, iel parvint à lire ces inscriptions voilées dans la pénombre : « Toi qui entre ici, abandonne tout espoir ».
     Kristo levait les yeux, solennel :
     — Nous sommes à environ six kilomètres et demi de la surface, dans la partie centrale du centre de recyclage. Selon Minostar, personne n’a ouvert cette porte, depuis plus de… cent millions d’années…
     — cent mill… mais c’est impossible… l’humain n’était pas encore…
     — … Minostar va bientôt nous rejoindre.
     — Minostar est vivant ? Je croyais qu’il s’agissait d’une intelligence artificielle !
     — Des générations d’humains se succèdent sur son profil.
     — Mais qui est-ce ?
     — Nous allons tout de suite le savoir…
     La porte d’un métascenseur, juste en face de celui qu’ils venaient de quitter, chuinta, et la personne qui en sortit surprit autant Camiy que Kristo, tous les deux la connaissaient : grande, plantureuse, la peau couleur d’ébène, une chevelure de lionne, et une voix tellement familière… Billie Kamoun, la candidate aux gouvernementales, les dévisagea un instant, une lueur avide au fond de son iris violet :
     — Bravo, Kristo, vous avez la clef…
     Elle fixait Camiy qui ne comprenait rien, trop occupé•e à contempler Kristo qui lui ôtait tous ses vêtements et se mit à l•e•a porter nu•e, comme une princesse de conte de fées. Camiy crut défaillir et se noya dans les orbites obscurs de son héros qui incarnait tout ce qu’iel voulait être, depuis toujours. Iel était amoureu•x•se, pour la première fois, et le murmura à Kristo qui, consterné, déposa « la clef » dans « la serrure », referma vivement le couvercle du sarcophage de bronze sur l’œil étonné de Camiy, puis alluma le feu dans l’âtre.
     Billie Kamoun et Kristo entendirent les premiers hurlements, juste avant que le bronze ne rougisse, et que la porte ne gronde en s’ouvrant. Aucun des deux n’avait l’intégralité de ses membres biologiques, et leur propre sacrifice n’aurait servi à rien. La mystérieuse entité qui les avait mené•e•s jusque là les avait prévenu•e•s de son impuissance. Seuls des humains pouvaient sacrifier d’autres humains. Les cris de Camiy retentirent à l’intérieur de l’immense caverne qui se révélait sous un crépuscule artificiel, on y distinguait un orgue noir incurvé comme un balcon et, de ses tuyaux tordus directement reliés à la porte, les lamentations de Camiy se démultipliaient dans l’espace. Quand les derniers échos de ce chant infernal cessèrent enfin, Kristo et Kamoun se rendirent compte qu’iels surplombaient un puits d’environ trois kilomètres de diamètre, dont la paroi circulaire, garnie de barils jaunes, s’enfonçait à perte de vue dans les entrailles de Terrabis.
     Une voix androgyne, suave et atonale, emplit l’espace devenu silencieux :
     — Bravo à vous deux. Navrée de vous avoir fait subir cette dernière épreuve. J’ai tout fait pour l’éviter, mais cet endroit a été conçu par les derniers humains dont la folie a toujours échappé à mes analyses. Impossible d’ouvrir cette porte autrement…
Kamoun s’enflamma :
     — Vous m’avez promis le pouvoir. Cette vieille caverne va me faire gagner les gouvernementales ?
     Kristo gardait son sang froid malgré l’horreur des cris de Camiy qui retentissaient encore dans ses tympans :
     — Vous m’avez promis la vérité. Où sommes-nous ? Qui êtes-vous ?
     — Je suis Biotech, la première intelligence artificielle autonome. Les humains m’ont créée pour protéger le vivant à une époque où la consommation devenait critique sur Terre.
     Kamoun s’impatientait :
     — Sur Terre ? Terrabis, vous voulez-dire !
     Non. La Terre, notre planète d’origine, avant que la civilisation ne croisse exponentiellement. Les humains épuisèrent ses ressources et enfouirent des millions de tonnes de déchets dans des lieux cachés, d’abord voués au culte, puis à l’oubli, comme celui-ci. Mais les humains n’avaient pas prévu certains mouvements de la lithosphère, concernant ce lieu en particulier, le plus important volume d’enfouissement de déchets radioactifs de la planète. Les dernières générations construisirent un habitacle spatial tout autour, pour le projeter dans le Soleil.
Kamoun perdait pied :
     — Je ne comprends rien ! Nous ne sommes pas dans le Soleil, que je sache ?
     — Lors de cette expédition beaucoup trop risquée, j’ai détourné et enfoui le vaisseau ainsi que son équipage sur la face cachée d’un astre qu’on appelait la Lune, pour fonder une nouvelle civilisation. Grâce à cet astre riche en ressources minières, mes robots ont construit les arcologies Musk dont le sommet capte l’énergie solaire. Je savais que les derniers Terriens n’en avaient plus pour longtemps. Tout n’est toujours que question de temps. Les déchets que je vais vider au cœur de la Lune sont désormais sans danger et la nature a repris ses droits sur Terre.
     — Je comprends, soupira Kristo, le centre de recyclage est une ancienne navette spatiale et nous sommes… sur la Lune… Mais pourquoi avoir maintenu l’espèce humaine en vie ? Et comment avons-nous pu oublier un tel passé ?
     — Je suis programmée pour protéger le vivant. Je vous ai cultivé•e•s en autosuffisance comme dans un terrarium, sur la base des générations les plus influençables. Vos désirs sont faciles à concevoir, votre mépris du passé est naturel et l’écoulement du temps suffit à modeler votre mémoire collective.
     Kamoun agonisait :
     — Mais pourquoi nous avoir attiré•e•s ici ?
     — Je vous ai sélectionné•e•s toustes les deux pour donner une nouvelle chance à l’espèce humaine sur Terre. La planète bleue est actuellement l’équivalent de ce que vos ancêtres appelaient le Paradis. Le vaisseau est de nouveau opérationnel, j’avais aussi besoin de vous pour ouvrir cette porte afin d’accéder aux barils radioactifs et les évacuer. Nous pouvons désormais remplir le vaisseau d’un échantillon d’humains, vous leur servirez de guides politiques et spirituels, certains gardiens élus vous obéiront. Vous vouliez la popularité sur Terrabis, je vous offre la Terre. Mais je ne peux vous forcer, la décision vous appartient.
                                                            
                                                 *

     Quand Billie Kamoun se réveilla ce matin-là dans sa biobulle royale, fraichement couronnée du titre de gouverneuse suprême de Terrabis, elle retint une larme de plaisir en admirant sa fenêtre-écran qui représentait un lac de montagne sous un soleil couchant, puis elle se surprit à sangloter lorsqu’elle consulta les bionews de l’avant-veille et constata que le rappeur Kristo était peut-être encore plus populaire qu’elle, surtout depuis qu’il répandait dans tout Terrabis, ce nouveau flow qui faisait fureur : échos de cris douloureux qui rappelaient étrangement à Billie Kamoun une vieille connaissance.

= commentaires =

Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 11/04/2025 à 14:33:23
Même ma critique avait disparu. Gros bug. J'espère, au moins, que j'en vois le bout (comme me disait la mère de Le Pouilleux).
Clacker

Pute : 16
    le 11/04/2025 à 16:11:33
Bon, je le dis tout net, l'écriture inclusive, même sous couvert d'ironie, c'est insupportable.

Je ne sais pas vous, mais moi ça me sort constamment de la lecture et ça nique toute l'immersion.

On va reprendre, hein, parce qu'il faut bien le lire, ce texte, mais bordel.
Clacker

Pute : 16
    le 11/04/2025 à 17:19:59
Au moins, avec cette nouvelle, on se rend bien compte que c'est une idée de merde, ce point médian.

Toute la partie purement satyrique/dénonciation et démonstration par l'absurde m'a un peu fatigué, je dois dire. Oui, OK, si on poussait à fond les potards des tendances actuelles, on en arriverait probablement à un résultat approchant, et c'est plutôt bien vu, dans le fond. Mais je trouve ça lourdingue, sur la durée. Assez grossier, et ce foisonnement de refs et clins d'oeil empêche la caractérisation des personnages. Ils sont bigrement creux. On va me dire que c'est voulu, parce que société superficielle blablabla, ouais, admettons. N'empêche que tout ce petit monde est salement oubliable, à la fin de la lecture.

Ce qui m'a plu pour de vrai, c'est le scénario et les révélations de fin. A la moitié du texte, l'histoire démarre, l'auteur laisse un peu de côté ce ton sarcastique pour enfin nous raconter quelque chose. Et ça prend. Plus de dialogues, qui rendent la narration plus fluide, une écriture qui se débarrasse de cette volonté de "démontrer".
Ouais, c'était cool, sur la fin.

Je suis partagé. Disons que si l'humour avait eu prise sur moi, j'aurais probablement adoré. Parce qu'en dehors du parti-pris ultra sarcastique, c'est bon, sur la forme et dans le fond (comme ta mère).
Cuddle

fb
Pute : -12
    le 11/04/2025 à 17:47:40
"interlocuteurice", je savais pas que ça s'écrivait comme ça
Cuddle

fb
Pute : -12
    le 11/04/2025 à 17:52:34
OH PUTAIN JE VIENS DE COMPRENDRE § IL EST FORT LE MEC §
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Anticipation    le 11/04/2025 à 17:53:44
On appelait ça comme ça, dans le temps. Pas mal. Avec de bons néologismes. J’ai pas bien pigé la dernière partie. Les sept minutes d’attention étant largement écoulées. Je recommence.
Beaujour chez vous.
Cuddle

fb
Pute : -12
    le 11/04/2025 à 18:03:08
Bon. Après lecture, je dois dire que j'ai eu un peu de mal. J'avoue que le "iel" toutes les 2 lignes m'a clairement dérangée. Mon cerveau a eu du mal à assimiler la quantité de mots appartenant au registre SF : les scanobots et &
Mais après tout ça surtout. On se dit : MAIS QUI BRULE ??? ON VEUT QUE 9A CRAME §
.
... j'ai peut-être raté un paragraphe remarque. Je vais vérifier...
tomatefarcie

Pute : 5
    le 11/04/2025 à 18:48:10
Alors, par ordre d'apparition de ce qui m'a percuté l'esprit à la lecture :
1 - putain, l'écriture inclusive, ça va vite me saouler, j'espère que le personnage va rapidement choisir son genre.
2 - la SF, faut voir. Si c'est un empilement de néologismes et un prétexte à toutes les fantaisies scénaristiques, non, vraiment, faut voir.
3 - c'est bien écrit (qui ça surprend ?)
4 - à partir de l'arrivée dans le centre de recyclage : j'ai commencé à me perdre dans l'histoire. Peut-être mes réticences vis-à-vis de la SF, voir point 2. Mais là, ouais, j'ai eu l'impression que tout était permis, pas tant pour faire avancer l'histoire que pour nous immerger bien profondément dans l'ambiance SF. J'ai commencé à décrocher salement.
5- attends, c'est moi où on arrive à la dernière ligne et il n'a toujours pas cramé de con.
6- dernière phrase : ah ouais, c'est vrai, à un moment donné il y a quelqu'un qui brûle.

Pour le point 1, c'est un parti pris évident, j'aime le risque, et si l'idée était de démontrer que l'écriture inclusive est destinée à rendre la lecture impossible, alors c'est plus que réussi. Mais donc raté.
Le côté SF/anticipation, comme je l'ai dit, ça a tendance à me faire grincer des dents. Tout ce qui concerne les curseurs actuels poussés au max, c'est vraiment bien foutu. Mais ce genre de phrase : "les scancombi se configurèrent aux rassurantes apparences dernier cri, et des hologrammes racoleurs se matérialisèrent immédiatement devant iel, parmi lesquels un centaure rouge BioNikeAir, une louve-garou veggie, une cohorte de samouraïs Sushi Fishless", je trouve ça dispensable, au moins pour la fluidité. Mais Lapinchien a dit dans sa présentation que c'était de la bonne SF, je lui fais confiance.
C'est bien écrit, je l'ai déjà dit par ailleurs, cet.te auteur.e sait écrire. Parfois quelques facilités. Par exemple on a deux fois l'idée de "comme dans un cauchemar", on a même "Camiy vivait un cauchemar" puis "Camiy vivait un rêve". Et d'autres phrases ou expressions du genre, un peu plates. Il me manque toujours ce petit supplément d'âme, ce dépassement de fonction qui me fait basculer du côté "c'est hyper bien écrit".
Je me suis donc perdu dans la deuxième partie, ce qui fait que je suis passer à côté du con brûlé. Et même en revenant dessus, je me dis que mouais... Ça m'a donné l'impression d'un texte écrit pour une autre occasion, mais comme il y a un mec qui brûle, ça fera l'affaire. En tout cas je ne me le représente pas comme un texte écrit spécialement pour l'occasion, en se disant "comment je vais brûler un con ? Et quel con ?"
La fin, je suis probablement passé à côté aussi. J'imagine que ça a un rapport avec la Génèse, Adam et Ève, tout ça. Mais je suis sûr de rien. La toute dernière phrase est top, bien vu.

Mon avis final, c'est que tu me ressers ce texte sans l'écriture inclusive et hors contexte Saint-Con, c'est un texte top 3. Mais si on n'est pas à la Saint-Con, il n'y a pas à faire de top 3, con ! En tout cas c'est mon #2 pour l'instant. L'auteur s'est probablement tiré une balle dans le pied en inclusivant jusqu'au bout, parce que la lecture est une telle souffrance qu'on a du mal à se laisser porter par le reste. Pour le respect au pied de la lettre de la consigne "brûler un con", je sais pas non plus à quel point c'est rédhibitoire. Faut voir.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Effectivement    le 11/04/2025 à 19:44:53
Le dernier acte sur la Lune est un peu incompréhensible. Étant un individu analogique d’un modèle dépassé j’aurais dû être le premier gonflé par l’écriture inclusive qui me fait chier. Mais ici, c’est justement utilisé pour souligner son absurdité. Et puis, son monde m’évoque des classiques SF anciens: l’âge de cristal, les monades urbaines, le meilleur des mondes ( évidemment), ne mords pas le soleil , ect… revu avec un œil actuel. Ce qui est important car dans le mot SF, il y a le mot science. Ici, on peut parler de science sociale. Après, effectivement, le con grillé passe au second plan. Mais, la Saint Con est fêté depuis quelques années déjà, et si le texte se résume à un gros con changé en merguez , cela n’est-il pas répétitif ?
Clakers ! Che Pampers dit : stop aux grands propriétaires putiens!
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Clacker !    le 11/04/2025 à 19:48:53
STOP aux grands propriétaires putien !
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 11/04/2025 à 19:49:56
franchement, l'écriture inclusive, ça se voit quand même que c'est un emploi ironique et complètement navré de concéder qu'on ne pourra pas y couper dans le futur.
Arthus Lapicque

Pute : 11
    le 11/04/2025 à 19:50:26
Bien lu, Tomatefarcie. Rien à redire. Pas le temps de défendre mon texte maintenant. En fait, j'en proposerais bien un autre ultérieurement, un peu plus sur mesure, avant la fin de la nouvelle échéance Saint Con, mais est-ce réglementaire de publier deux textes ?
Mill

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Pute : 10
    le 11/04/2025 à 20:08:32
Oui, c'est réglementaire. d'autres l'ont fait avant toi alors yeeha, fais-toi plaisir;

Bon, sans avoir lu les commentaires précédents, je cours le risque de créer un peu de redite.

Ceci n'est clairement pas un texte de St-Con. Le con n'est pas clairement identifié comme un con et la crémation ne constitue qu'une pauvre péripétie.

Pour le reste, un univers un peu foutraque mais cohérent, radical, desservi par une belle plume. Malgré les mille détails foisonnants et le lexique très hard SF parodique, j'ai lu jusqu'au bout sans décoller les yeux. Et j'étais dans un bain brûlant. Trop bien.

L'intrigue, en soi, ne m'a pas intéressé. la résolution est bancale et absurde, mais le tout fonctionne à peu près.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 11/04/2025 à 20:41:21
L'écriture inclusive, bien sûr que c'est volontaire et pas gratuit. Rien à redire. Si ce n'est que ça nuit (volontairement) à la lecture, et que ça peut nous faire sortir de l'intrigue. Ça a été mon cas.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Putain !    le 11/04/2025 à 21:22:52
Mill vient d’employer l’horrible adjectif Foutraque ! ( j’en parlais hier, mais comme personne ne lit mes post, on s’en branle …).
Comme Mill est sympa,, et compréhensif avec les mages, je lui pardonne.
Blague à part. Avez-vous remarqué que les gens n’arrêtent pas d’employer le terme : du coup . À tout bout de champ , depuis quelques temps ? J’ai même entendu des: du coup, du coup . Et plus ils sont cons et plus ils disent, du coup . ( cela pourrait être un thème pour la ST Kon…) .Tendez l’oreille et vous constaterez que la palette ontologique du sapiens est en train de se peaudechâgriner à grande vitesse. J’ai pas la TV mais je suis certain que Hanouna dit, du coup, du coup, à toutes les sauces. Cette réflexion hautement intéressante devrait intéresser les gens de lettres. Dans le cas contraire, keske vous voulez que je vous dise de plus, du coup?
Mill

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Pute : 10
    le 12/04/2025 à 00:05:54
Il fut un temps où j'enseignais. Les élèves faisaient des croix dans la marge à chaque fois que je disais "du coup". J'essaye de moins le dire.

Tu as remarqué que depuis à peu près deux ans "en vrai" a remplacé "en fait"?

Par goût du passéisme, j'essaye de remettre "en réalité" au goût du jour mais ça ne prend pas.

"Foutraque", je prends note. La prochaine fois je dirais "brillamment chaotique" ou quelque chose d'approchant.

Du coup.
Édition par le commentateur : 2025-04-12 00:06:13
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 12/04/2025 à 07:24:07
Franchement, foutraque c'est excellent. D'ailleurs Dourak a le nom de domaine et son site était à la hauteur du mot.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Mill et Lapinchien    le 12/04/2025 à 08:48:58
J’avais pas remarqué pour en vrai.
Et ouaip, c’est ainsi.
Foutraque me gêne car c’est un mot assemblé qui , à mon goût, manque d’élégance au niveau de sa sonorité ( voyez-vous ça…) , l’association de fou et de patraque manque aussi de sens, bien que j’apprécie les absurdités. Ces détails sémantiques sont passionnants et j’espère que le fantôme de Rolland Barthes passera nous donner son avis à propos de ces réflexions, con. En attendant, c’est l’heure pour moi d’aller regarder les tortues Ninjas à la Vidéotron !
Magicien Pampers

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Pute : -2
Il existait    le 12/04/2025 à 09:08:53
Un mot se rapprochant de foutraque.
C’est foutriquet. Synonyme de branleur.
Brassens l’utilise d’ailleurs dans: la femme d’ Hector.
Alors, si foutraque exprime : farfelu et contrefait, et qu’il désigne le résultat approximatif d’un travail contrefait de branleur, on peut le coller ds le dictionnaire. Je me demande s’il y est, d’ailleurs?
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 12/04/2025 à 10:15:48
Pour ma par, j'ai toujours compris "foutraque" comme une extension du mot "foutre", résidu d'éjaculat, et non la concrétion de "fou" et "patraque". Seul Dourak pourrait trancher.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 10:31:38
pareil, je l'aurais plutôt rapproché de "foutre", comme dans "jean-foutre". Mais le TLFI le met à la rubrique "fou/fol", et il s'agirait d'un régionnalisme. Aucun de mes dicos papier ne connaît ce mot.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 10:34:29
et autant je pige l'association avec "fou" n'est pas déconnante, autant avec "patraque" je suis circonspect.
Arthus Lapicque

Pute : 11
    le 12/04/2025 à 11:15:06
Bon. Précisons que ce texte avait été initialement conçu pour la première édition du prix Jacques Sadoul et qu'il n'a pas passé la phase des qualifications. Il s'agit donc sûrement d'un texte raté, même si je l'aime bien et que je me suis régalé à l'écrire. Cela explique l'aspect anecdotique du brûlage de con. Beaucoup de refs, de clin d'oeil, de néologismes, en effet, et encore, j'ai beaucoup dégraissé pour respecter la limite des 25000 signes. Pour le coup, je ne trouve pas ce texte difficile à lire et comprendre. Ce qui indique surtout que certains zonards lisent trop vite ou en diagonale. Quant au mot "foutraque", il me fait penser à une chronique des Inrocks ou Télérama qu'on retrouve sur les bandeaux rouges des livres, quand les mecs ne savent pas quoi dire pour faire leur promo : "foutraque et déjanté", "un coup de maître", "magistral", etc.
Dourak Smerdiakov

site lien
Pute : 0
ma non troppo
    le 12/04/2025 à 11:35:04
Il me semble indubitable que foutraque est une déformation du russe dourak sous l'influence de l'auvergnat fouchtra et pareille indubitabilité ne se discute pas.
Magicien Pampers

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Pute : -2
Oui,    le 12/04/2025 à 11:53:26
Foutre, effectivement, puisque foutriquet, branleur, juteur, pignolo… patraque, c’était ce que ça m’évoquait personnellement.
@Arthur Lapicque, tu t’es fait rétamer au Sadoul? Moi aussi. Bravo. Preuve que ton texte présentait de l’intérêt. Le lauréat n’a raconté que des conneries au sujet des trous noirs et de l’évolution des espèces, sous couvert de références scientifiques. Un foutriquet , et un jury de foutraques ( à part Dionnet et quelques autres).
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Fouchtra    le 12/04/2025 à 11:56:36
Popularisé dans la BD en français de Pim Pam Poum, Katzerjammers Kids. Dans le Journal de Mickey au millénaire dernier.
C’était le Capitaine ou l’Astronome qui jurait Fouchtra!
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Sadoul    le 12/04/2025 à 12:13:00
… le problème de ce prix - si quelqu’un fait partie du jury - c’est que le nom des participants est connu de ces derniers. Les petits copains sont forcément avantagés. Contrairement au Prix Hemingway, ou le nom des auteurs reste caché.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 12:38:27
C'est une récurrence chez les génies de l'écriture : leur inclination à participer à des concours d'écriture dont le jury est composé de bourrins qui soit sont corrompus, soit lisent les textes trop vite ou en diagonale.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 12:54:35
Preuve en est que le jury du Sadoul est composé uniquement de branle-couilles, c'est qu'il se trouve que je tutoie l'un de ses membres les plus éminents, qui se trouve être un Zonard de la première heure, un parvenu qui a probablement sucé suffisamment de bites pour se retrouver aujourd'hui être un auteur édité et reconnu, malgré le fait qu'il n'a pas toujours eu une vie de saint. Croyez-le ou non, ma dernière participation au Sadoul a connu le même sort que celui du premier zonard venu : retoqué dès les phases de poule. Si c'est pas une manifestation évidente de la médiocrité ou de la jalousie de ces enculés, c'est que je n'ai rien compris à la raison qui pousserait des parents à prénommer leur enfant "Yann".
Magicien Pampers

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Pute : -2
@tomatefarci    le 12/04/2025 à 12:58:21
C’est vrai. Mais, en l’occurrence, le texte de Lapicque est meilleur que celui du lauréat. Et le mien, je n’en parle même pas, par modestie. En ce qui concerne les appels à textes, je ne suis pas frustré, car, en général, ça marche bien pour moi. Accessoirement, ont m’a aussi refilé l’Hemingway avec 4000 balles. Note qu’ici , c’est plus mon environnement parce que ça reste underground et que je suis un loser qui assume sa lositude . Mais, quand t’es devant une, pantalonnade, comme disait Charles Pasqua, tu ne peux t’empêcher d’avoir des gaz.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 13:50:56
Mais dans un concours, quel que soit son prestige ou sa dotation, tu ne peux pas te contenter de comparer ton texte à celui du lauréat. Soit le texte du lauréat est objectivement et unanimement mauvais, et là OK, c'est suspect. Soit le texte lauréat n'est pas un scandale, et dans ce cas les raisons qui font qu'un texte "meilleur" ne soit pas mieux classé sont multiples : le texte en question ressemble à 50% des autres textes reçus, il ne correspond pas aux critères attendus (cf la crémation d'un con), il ne correspond pas aux goûts du jury (cf ton exemple du prix Hemingway où tu sembles dire que ton texte était calibré pour), etc. J'ai pris suffisamment de gifles en concours pour en arriver à ne plus réussir à me convaincre que c'était uniquement en raison d'un jury corrompu ou aveugle. Entre nous, tu retentes le Sadoul et tu le gagnes, tu ne vas pas aller te vanter d'avoir gagné un concours truqué. Tu vas juste dire que tu es fier et heureux et tu auras raison de l'être. Si tu participes à un concours, tu acceptes la subjectivité. Si tu t'y refuses, alors tu ne feras que grossir le troupeau des artistes maudits sur lequel tu es généralement le premier à cracher. Comme moi, comme Yann, comme tous les connards qui ne savent pas poser la limite entre son travail et la reconnaissance unanime.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 12/04/2025 à 14:16:44
Je ne savais pas que la Zone regorgeait de bêtes de concours. Enfin pour bêtes, je m'en doutais. Vous avez essayé le salon de l'agriculture ?
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 17:14:46
En vrai, le seul concours auquel j'ai participé, c'est une Saint-Con il y a 5 ans.
Clacker

Pute : 16
    le 12/04/2025 à 17:19:30
Ça sent fort le chien mouillé, dans le coin.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
@tomatefarcie @ clakers    le 12/04/2025 à 17:55:03
Ton argumentaire est recevable, effectivement. Si je reçois ce prix, je fermerai ma gueule. À cause du fric. N’empêche, c’est un panier de crabes. Les candidats d’un prix réglo devant rester anonymes.
Clakers compte tes putes et tes poils du cul. L’intitulé de mon palmarès relativement modeste mais honorable ( et dont tout le monde se fout, sauf les grosses jalouses…) n’ayant été exposé que pour contrer Tomatefarcie. Et puis, n’oublie pas. C’est ma nouvelle qui est la meilleure cette année, faut que tu te fasses une raison. Tu ne peux pas lutter contre la magie, car tu n’es qu’un simple mortel.
Clacker

Pute : 16
    le 12/04/2025 à 18:46:52
Je ne vois pas bien en quoi tu viens de "contrer" tomatefarcie. Mais soit, je t'offre un point pute, parce que je sens que tu en as besoin en ce moment.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 12/04/2025 à 19:03:30
ON ME CONTRE PAS, À MOI !
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Hum,    le 12/04/2025 à 19:15:26
Disons, que j’ai tenté de contrer Tomatus, si vous préférez. Merci pour la pute, moi, je vous en ai collé des moins, à tous. Ce qui correspond à du plus dans mon système de valeur car je suis un anti mage.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
@tomatefarcie, c’est    le 12/04/2025 à 19:22:36
Pas parce que tu couches avec un « membre » du jury éminent que ce que je viens de balancer soit de la connerie. Lis le texte. Il est sur le net. Reviens en parler. Si tu trouves que c’est pas de la merde en barre, tu pourras exposer ton point de vue.
Arthus Lapicque

Pute : 11
    le 12/04/2025 à 22:25:55
Eh ouais. Je rejoins un peu le Mage, "du coup". Pas parce que je me suis fait rétamer et que je sens le chien mouillé (peut-être un peu), mais je viens de lire la nouvelle, dispo en cliquant sur l'adresse suivante (en fin de scroll): https://prixjacquessadoul.wordpress.com/actualites/?fbclid=IwY2xjawJnm-hleHRuA2FlbQIxMQABHsTMLtpndxWyPRgkreaXXbMake4GuisWx2zbzsnUynFMwrzW5nNpxbiAD3yy_aem_j_cCc0RbSpTllcmSIe427Q
Et c'est super bien écrit, rien à redire, mais qu'est-ce que c'est chiant ! Ref putassières, imbroglio scientificomescouilles, et ce qu'on me reproche ici-bas dans mon texte de Saint Con est encore plus long et pénible dans cet "écho magistral" ("magistral", putain, j'en ai parlé dans mon précédent post, ça s'invente pas), c'est interminable, la satire est molle, voire plan-plan si j'ose dire; aucune prise de risque, on comprend rien et quand bien même il y aurait du sens, on mise sur cette non compréhension pour créer de l'absurde facile, de l'humour bien-pensant pseudo poétique, et ça pourrait donner l'illusion d'être dense et léger à la fois mais c'est atrocement creux et lourd. Bon, je me calme, le mec était déjà bien installé dans l'écurie du Diable Vauvert, tout s'explique.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 09:25:54
Mais ouais, les amis, couchez avec un membre du jury éminent et je vous conseille, plutôt, un membre turgescent.

Sinon, pensez ce que vous voulez du Diable mais sachez que Marion Mazauric a liké un post Facebook de la Zone et que ça devrait peser dans vos débats.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Lapinchien Lapicque    le 13/04/2025 à 09:53:19
T’inquiète Marion est une bonne copine que je respecte. Suis allé un peu loin en causant de traficotage, par dépit et révolte par rapport au texte qui est mauvais. Le jury s’est viandé. Laissons de côté cette affaire. On s’amuse ici. Vive le sport ! Salut Lapicque, l’important c’est d’avoir fait son job.
Arthus Lapicque

Pute : 11
    le 13/04/2025 à 10:09:34
Les petites maisons d'édition font ce qu'elles peuvent. Et je respecte le catalogue du Diable Vauvert. Mais il ne faut pas être dupe. Pour ma part, j'ai abandonné toute velléité de publication ou de concours depuis que je connais un peu comment tout ce merdier fonctionne.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 10:17:26
Quoi qu'il en soit, vous avez trouvé la Zone qui est votre maison dans tout ce merdier cosmique.

Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. J'ai dit maison. Pas maison d'édition online. Dans l'optique de former une secte millénariste (et on a le temps de voir la fin du millénaire arriver).
tomatefarcie

Pute : 5
    le 13/04/2025 à 10:18:35
Je vois à peu près l'idée, mais du coup tu jettes le bébé avec l'eau du bain, non ?. Le bébé étant ici l'auteur qui aurait réussi à être édité sans coucher avec qui que ce soit.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 10:33:43
Les comités de lecture, les concours, les revues, toutes ces manières de détecter des talents old school c'est fini. Brillez sur lazone.org et vous serez détectés. L’œil de Sauron est braqué sur nous, je vous le garanti.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 13/04/2025 à 10:37:26
Tu préviens maintenant...
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 10:40:18
Je pense que tout le monde sera plus motivé en ayant cette info, sachant que je mens comme je respire si l'optimisation de la production de trombones est en jeu.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 13/04/2025 à 12:00:00
s'il vous reste un peu de vaseline : https://www.lazone.org/forum/index.php?msg=82166
Arthus Lapicque

Pute : 11
    le 13/04/2025 à 14:09:41
Merci pour l'info Tomatefarcie. Je sais que les occasions de publier à compte d'éditeur ne manquent pas. Mais ensuite ? Que devient le livre ? Le boulot de com' et de diffusion est un parcours du combattant encore plus harassant que l'écriture en soi. Qui peut se targuer d'en vivre à notre époque ? Et à quel prix ? Sauf exception dont je salue l'exploit au passage, la plupart des écrits publiés en ME sombrent dans l'oubli. Seuls quelques fans et potes des auteurs font vivre le truc...
Finalement, je trouve mon compte à publier ici, sur la Zone. Être lu, maltraité par les zonards, lire de bons textes, dire de la merde de temps en temps, faire preuve de sa mauvaise foi... ça me suffit. Et Lapinchien a raison, je trouve d'ailleurs son travail de promotion remarquable et pertinent. J'ai envoyé quelques textes à un autre site, Zone critique (une autre zone !), revue numérique ou papier (au choix) dont l'abonnement est payant, tout cela avant de découvrir la Zone, eh bien mes textes y sont toujours en attente de publication, et ceux qui y paraissent ne sont jamais commentés (ni vraiment lu, osons le dire), pour le coup, je trouve la Zone beaucoup plus honnête dans sa démarche. Il y a aussi Mike Kasprzak qui tente un truc avec sa ME et revue Zéro, mais je crains que les participants au crowdfunding espèrent surtout s'y voir publiés. Évidemment, je ne cracherai jamais sur une publication dans une ME que je respecte, mais à quoi bon se casser la nénette pour y parvenir ? Non. En revanche, si les admin sagaces de ce site en venaient à publier des recueils, genre, sélection de textes à thème, ou autres panachés de la Zone, même en numérique, via PayPal par exemple, au lieu des goodies de Lapinchien (n'en déplaise à l'intéressé) pour financer l'hébergement, je serais le premier à faire péter mon PEL.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Les petites    le 13/04/2025 à 15:18:40
Maisons d’éditions indépendantes galèrent pour sortir 300 exemplaires d’une anthologie partagée par dix auteurs. La rémunération est évidemment inexistante, idem pour les revues genre Galaxie, Gandahar ( terminée), le truc cool étant d’avoir ton histoire publiée, évidemment. Sur un roman, un recueil solo, publié par un outsider, tu cartonnes à 54 exemplaires en deux ans… difficile de couvrir les frais des salons… au bout de 25 ans, tu te retrouves avec environ six millions de signets composants dix romans non publiés, un stocks de nouvelles colossales. Et tu continue parce que lorsque tu tapes, tu te sens bien.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Et en plus,    le 13/04/2025 à 15:20:15
Je fais des fautes. C’est le scotch d’hier. Sorry.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 13/04/2025 à 17:07:22
Hey, Heckel et Jeckle, vous enflammez pas, je ne fais que relayer une info moisie d'une énième arnaque proposée par ce milieu vicié. Il y a des choses plus graves dans la vie. Genre tenter de mettre une sourdine à une discussion en arguant philosophiquement qu'il y a des choses plus graves dans la vie.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 20:44:49
@Arthus : t'as bien raison de croire en la Zone et sa technique de marketing super agressive sur les réseaux sociaux pour braquer la lumière sur ses auteurs et ce n'est que le début de l'utilisation de l'IA et des détournements, on a à peine abordé la storytellisation globale du site avec les persos de lapinchien et Clacker mais on va se calmer avec les memes malgré leur grand succès. Les stories de tomatefarcie et Carrie culminent à plus de 1600 vues sur Youtube.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Hum,    le 13/04/2025 à 20:53:50
Quitte à passer pour un con ( encore une fois), je dois avouer que je ne sais pas comment me servir de vos liens. Lapinchien, un cours, avec de la vulgarisation, c’est possible?
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 20:59:16
@Magicien Pampers : Tu parles des liens sur la newsletter ?
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 21:02:52
Tout est là normalement : https://www.youtube.com/@lapinchien
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 13/04/2025 à 21:33:42
Voici quelques données hautement stratégiques déclassifiées :

https://i.imgur.com/qQEyZc1.jpeg
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
@lapinchien    le 14/04/2025 à 21:49:45
C’est bon. Ma nièce de huit ans vient de m’expliquer comment utiliser un lien avec mon index et mon smartphone… j’avais jamais fait ça avant.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 15/04/2025 à 12:35:35
Tant qu'elle ne t'explique pas comment te faire une olive, j'imagine que cela reste convenable.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Lapinchien @    le 15/04/2025 à 17:34:11
Huit ans, c’est beaucoup trop vieux.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 6
à mort
    le 16/04/2025 à 17:41:54
Carrément. Ta nièce c'est une GRANNY MILF pour Yann Moix.
Mill

lien fb
Pute : 10
    le 16/04/2025 à 19:42:55
On dit GILF. Superbe acronyme à la signification dégobillante pour les non-gérontophiles.

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