LA ZONE -

Stella

Le 07/02/2025
par Jano
[illustration]
    C’est la nuit du 31. L’appartement des frères Galatée, qui se tient aujourd’hui au dernier étage du marché au beurre, est plein comme un œuf. Dehors, il pleut de ces petits crachins tièdes qui mouillent à peine l’enduit responsif de l’édifice en forme de pyramide tronquée, noire et luisante. D’une pièce à l'autre, les atmosphères se télescopent en-dessous des réflecteurs à cauchemars, au-dessus du parquet point de Hongrie. Mille pièces mille ambiances mille chances d’en finir avec son anévrisme.
    Personne ne s’entend parler d’ailleurs personne n’a vraiment rien d’intéressant à dire en dehors des transactions qui fusent comme des feux d’artifice lancés n’importe comment. Il faut dire que le terrain jouit de l’homologation de la police coutumière et des têtes de série du gouvernement de Capitale. Ici, on s’enfile une mesure d’émois en sachet contre quelques jetons dans un salon aux parures exotiques, panthères d’albâtre, palmes en laiton, lampes de verre ananas. Là, on négocie devant un bête urinoir en grès le transfert par navette rapide de cinq-cents coffrets de NEIGE à destination des ingénieurs lunaires qui décidément n’ont pas la frite en ce moment. Alliée historique des frères Galatée, BioGenèse veille à la bonne marche de l'approvisionnement en neuropsychotropes techniques (NEIGE, sub à usage industriel, starters militaires) main dans la main avec la coutumière qui s’assure de bien graisser les rouages, de superviser la circulation des neurofeeds d’agrément et d’entretenir consciencieusement les fermes à protégés qui rejettent comme déchets les abonnés absents.
    Il n’y a pas de contrôle à l’entrée ici, n’importe qui peut entrer chez les frères Galatée. Le pognon est de tous temps le meilleur des agents de sécurité. De fait, n’importe qui entre chez les frères Galatée.
    Debout face au canapé vert en peau d’animal véritable, le lieutenant Stella oscille un peu mais seulement de l’intérieur. De l’extérieur, c’est un bloc de brutalité inerte. Un genre d’obus non explosé. D’ailleurs, si les témoins présents enregistrent pour l’éternité dans leur cerveau congelé par la peur le morceau de mento qui dégouline paresseusement sur le papier peint à fleurs, personne ne voit qu’il danse. Le gosse assis sur le canapé sue à grosses gouttes et sa copine à côté de lui n’en mène pas large. Quel âge leur donner : seize ans pour lui, dix-huit pour elle, à tout casser. Stella note les cheveux filasses et le teint périmé caractéristique des abonnés absents chez elle. Le gosse a pour lui les cicatrices en forme de U sur le crâne typiques des gamins éjectés des centres de récup pour mineurs. Du tout venant, pour Stella. Mais il est dans sa période ne rien laisser passer.
    Alors il ne laisse rien passer. Surtout pas les écarts de langage. Et surtout pas de la part d’une erreur de recyclage comme ce gosse. En plus, il sait que Jeff Cairns est là, quelque part. Il aimerait bien lui laisser un mot.
    Stella sent bien qu’il est le centre d’attention de la vingtaine de personnes qui se retrouvent coincées dans cette pièce sans avoir rien demandé d’autre que quelques tubes de starter fournis avec les compliments de l’unité neuropsychotropes de la police coutumière. Il sent bien que ces vingt personnes ont l’impression qu'on leur a vendu sous la menace un tour de manège sur un grand huit foireux et prêt à crasher au moindre coup de vent. Ça ne le dérange pas, bien sûr. Stella aime être le centre de l’attention, surtout quand il opère une mise au point. Les vingt convives présents veilleront à polir son image de marque. C’est leur raison d’être, après tout. Ça et aussi porter son petit message à Jeff Cairns.
    Stella remue un peu, assure ses appuis, et l’air se raréfie encore dans la pièce qui commence de plus en plus à sentir la sueur et la panique générale. D’ailleurs, plus personne ne respire ici depuis un petit moment. Il change de main, privilège des ambidextres et le gosse ferme les yeux. Le regard de Cheveux filasses est ailleurs, comme happé par une expérience extra-corporelle, ses yeux pâles recouverts du film de mercure de la sub qui commence à se fissurer. Stella demande au gosse aussi doucement que possible, pour ne pas heurter un public à deux doigts du rendez-vous syncopal :
    - Alors on est d’accord ?
    Le gosse ne réagit pas. Il va peut-être s'étouffer, se dit Stella. Ou vomir sur ses chaussures, ce qui serait pire. En homme d’expérience, il recule de quelques millimètres et répète sa question :
    - On est d’accord ? C’est lieutenant, et pas monsieur, petit. Tu as compris ?
    Le gamin hoche la tête en prenant d’infinies précautions pour ne pas gâter l’émail tout neuf de ses dents de petite frappe à peine sortie de l’oeuf. Les larmes tracent des sillons de paillettes animées sur ses joues.
    - Bien. Maintenant tu peux t’en aller, laisse tomber Stella en désarmant le chien de son antique pétoire et essuyant son canon dans le blouson du gamin.
    Tout le monde dans la pièce prend l’injonction personnellement. En cinq secondes, c’est le désert. Ils ne sont pas près d’oublier cette nuit du nouvel an. Stella non plus, mais pour des raisons purement physiologiques.
    Stella laisse encore le son du mento l’entraîner dans sa danse intérieure quand une voix jeune et éraillée détruit la magie :
    - Et alors cette NEIGE, elle est à combien, lieutenant ?
    Cheveux filasses le regarde fixement depuis le canapé. Elle a l’air parfaitement lucide.
    Stella s’assied à côté d’elle sur le canapé.
    - C’est ton copain ? Ton frangin ?
    - Nan. Mon binôme. On brise des trucs ensemble.
    - Des trucs. Quel genre de truc ?
    Cheveux filasses perd de sa superbe. Elle paraît d’un coup très très lasse. Stella remarque qu’elle fait plus que son âge.
    - Des cases à sub. Les quais de chargement où il y a des caisses de starters date limite, tout ça. J’espère que ça te dérange pas, hein, lieutenant.
    - Oh non, t’inquiète pas. Les protégés comme toi, ils servent toujours à quelque chose. Il faut bien quelqu’un pour trier les ordures. Mais je me demande un truc, cette NEIGE, à quoi elle pourrait bien te servir ? Mmmh ?
    - Oh ben ça c’est une idée de mon binôme, là. Il a toujours plein d’idées. Je me rappelle pas bien. J’ai la mémoire qui flanche, c’est fou.
    - A ton âge ça ne devrait pas arriver.
    - Mmmh c’est sûr.
    Lentement les gens refluent vers le salon où ils sont assis, remplissent les sièges, comme au spectacle. Stella apprécie avoir un public.
    - Moi je me rappelle de tout.
    - De tout.
    - Oui. De tout. Absolument de tout. Tout le temps.
    - Ah. Ça doit être un peu encombré là-dedans alors.
    Elle pointe gentiment l’index vers sa tête à lui en souriant. Il lui rend son sourire.
    - Un peu oui. J'ai une M.A.H.S.
    - Une masse ? Où ça ? Tu vas mourir ?

= commentaires =

Clacker

Pute : 3
    le 07/02/2025 à 22:22:15
Message complémentaire de l'auteur, que je me permets de mettre ici :

"Bon. Avant de balancer la suite de Stylobille, un petit retour en arrière s’impose. Faisons un peu connaissance avec notre officier aux manières si cavalières. A vos crayons, rembobinez."

Suite il y aura, donc.
    le 07/02/2025 à 22:43:09
C'est non dépourvu d'intérêt, et poliment bref.

Je reste encore coincé dans mon falzar, les pieds plantés au sol, le texte essaie de m'embarquer, je le sens bien, et ça me fait vaguement déjà bouger les genoux, mais rien à faire, les talons restent au sol.

Ce que j'aime bien, c'est qu'il y a l'ambition de créer un univers cohérent, à la fois déglingué et élégant, pas loin du glauque à la Blade Runner (dont j'ai cru au début qu'on avait une réécriture, à voir la pyramide tronquée couverte de flotte du début) (ouais je sais Clacker, je fais de l'intertextualité, c'est sale, ouais, je sais, ta gueule), mais pas loin non plus, et d'une façon qui me plaît moins, de San Antonio, ou d'un paquet de polars noirs que je ne connais pas parce que je ne lis pas de polars noirs. Il y a cette ambition et elle se réalise dans les décors, mais aussi le langage des personnages, et le rythme ralenti et auto-complaisant de l'action (ceci n'est pas une critique, sinon ce serait aussi une critique contre Sailor et Lula - Clacker, silence.).

Mais bon, c'est léger, pour réussir. In medias res, comme ça, je n'accroche pas, les petits éléments de description et de création d'un monde me glissent dessus, et je dois faire un effort déplaisant - et pas seulement parce que je suis beurré - pour y revenir et les mettre ensemble pour essayer de profiter du tableau complet.

J'aime beaucoup les puzzles mais pas en littérature, en littérature j'aime bien qu'on m'enfonce le crane à coups de batte, et là, ben, c'est encore un texte un peu gentil et un peu distant.

Alors je demande la suite, en plus glauque, ou en plus expressif, ou en plus long (même si je sais que je vais râler, si c'est long, gnagnagna ça passe pas sur écran, mais quand même, pour ce genre de truc y a besoin de masse pour s'y laisser noyer).
Mill

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Pute : -10
    le 08/02/2025 à 00:06:56
Je ne goûte pas le texte. Je l'ai lu et relu avec l'impression qu'on essayait de m'embarquer quelque part mais je n'ai pas bien compris où et encore moins pourquoi ou comment. D'où un certain ennui malgré quelques jolies trouvailles dans les descriptions ("canapé vert en peau d’animal véritable" ; "Il sent bien que ces vingt personnes ont l’impression qu'on leur a vendu sous la menace un tour de manège sur un grand huit foireux et prêt à crasher au moindre coup de vent" ; "les cicatrices en forme de U sur le crâne typiques des gamins éjectés des centres de récup pour mineurs", par exemple). L'atmosphère me semble lourde à souhait mais le contexte encore trop flou. La suite, donc, ou le début du début, ou je ne sais quelle entourloupe temporelle.
Édition par le commentateur : 2025-02-08 02:57:46
Clacker

Pute : 3
    le 08/02/2025 à 01:10:46
Pour ma part, j'ai plutôt bien embarqué. Le style est fluide, entrainant, garni de petites choses inventives pas déplaisantes du tout.

Bon, c'est surchargé, et on a l'impression de lire un roman ultra condensé et tronqué, avec ces allusions et ces détails de l'univers qui ne mènent jamais à une explication.
On n'a pas de vision d'ensemble, comme le souligne Glaüx.
Mais l'ambiance fonctionne, l'atmosphère noire et la SF se marient bien, et le style roman de gare est plutôt bien troussé.

Une bonne surprise, après le dialogue hermétique de Stylobille.

Bon, il y a des trucs qui me chiffonnent, quand même, genre ça :

"Stella sent bien qu’il est le centre d’attention de la vingtaine de personnes qui se retrouvent coincées dans cette pièce sans avoir rien demandé d’autre que quelques tubes de starter fournis avec les compliments de l’unité neuropsychotropes de la police coutumière."

Une longue phrase, pas hyper clair, pas très précise ni bien tournée. Elle aurait mérité reformulation, ou bien de la diviser en au moins deux phrases, pour gagner en clarté.

"En homme d’expérience, il recule de quelques millimètres"

Bouger de quelques millimètres, je crois que ça se passe de description.

" Ils ne sont pas près d’oublier cette nuit du nouvel an. Stella non plus, mais pour des raisons purement physiologiques."

Cette dernière phrase m'a fait beuguer. Elle trouve son explication à la fin du texte, à la mention de son trouble machin (enfin j'imagine ?), mais sur le coup, ça n'a pas de sens. Ou ce n'est pas assez appuyé pour en faire un point de focalisation. En fait, même en connaissant son trouble, cette phrase ne finit par par faire sens dans le texte.

Des pétouilles, quoi.

Dans l'ensemble, c'est un peu un texte à trous. Mais pas mal foutu.
Des petits trous, des petits trous...
Édition par le commentateur : 2025-02-08 01:32:30
Lapinchien

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Pute : 2
à mort
    le 08/02/2025 à 08:39:45
Je n'ai pas encore lu le texte mais j'espère qu'il parle de bière belge.
Lapinchien

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Pute : 2
à mort
    le 08/02/2025 à 10:59:27
Je vois que Mill fait des émules dans son art millénaire de la pratique active de la tabulation.
Lapinchien

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Pute : 2
à mort
    le 08/02/2025 à 11:40:20
C'est dense, hermétique mais ce n'est pas un reproche. L'auteur veut nous plonger dans son univers futuriste et nous y perdre totalement en nous bombardant l'esprit avec un million d'informations sur tout ce qui le compose. Merci de penser aux autistes qui constituent le gros du lectorat zonard parce que la surstimulation c'est carrément flippant et là, on s'en prend plein la perception sensorielle. J'imagine que ceux qui ne sont pas hypersensibles auront aussi eu leur seuil de tolérance titillé. Mais c'est voulu. OK. Les choses compréhensibles émergent au fur et à mesure qu'on progresse dans la lecture. Pour l'instant, je me sens un peu perdu, je vais relire pour voir si je n'ai pas loupé des trucs, mais ce n'est pas désagréable. Donc vivement la suite pour lever le voile.
Lapinchien

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Pute : 2
à mort
    le 08/02/2025 à 11:55:01
@Glaüx : "si c'est long, gnagnagna ça passe pas sur écran" C'est un coup à prendre. Car à force de lire des textes longs sur la Zone, sur smartphone ou PC, on s'habitue, je t'assure.
Mill

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Pute : -10
    le 08/02/2025 à 17:38:48
En ce qui concerne la tabulation, je me suis permis de le faire afin de simplifier la lecture à l'écran.
    le 09/02/2025 à 11:43:55
Je m'en vais de ce pas quérir suffisamment de cacahouètes et de chips pour tenir sur la longueur, le jour où Dourak décidera de trouver une solution globale à cette absence d'alinéas, et devra enlever manuellement chaque alinéa artificiellement ajouté.

Son humeur sera belle à voir.

Le combat sera beau, le sang coulera, j'aurai des bières pour faire glisser, ce sera un grand moment zonard.
LePouilleux

Pute : 7
    le 09/02/2025 à 15:52:24
C'est du même acabit que le teasing qui avait le titre le moins science-fiction du monde, même si l'auteur nous lâche un morceaux un peu plus gros et fouillé.

Contrairement à Mill l'ambiance m'a embarqué tout de suite, malgré quelques phrases relues notamment pour comprendre ce qu'est un "parquet point de Hongrie" et pour vérifier certaines touches du vocabulaires propre à l'univers développé. Le texte tient aussi la route parce que les dialogues sont fluides et cohérents. Le fait qu'on revienne en arrière dans le temps donne à l'histoire un effet intrigue à tiroirs - à titre personnel je trouve ça rafraichissant les récits légèrement déstructurés comme les branches d'un petit bonzaï mais c'est clairement pas une valeur sûre pour le lectorat zonard.


"En homme d’expérience, il recule de quelques millimètres"

J'ai compris ça comme une sorte d'hypobole, mot que je viens d'inventer, pour montrer que, malgré le fait que le lieutenant s'attende à un potentiel vomito, il garde la maîtrise de la situation de manière imperceptible. Ça me parait assez cohérent avec le fait que "[...] le lieutenant Stella oscille un peu mais seulement de l’intérieur. De l’extérieur, c’est un bloc de brutalité inerte. Un genre d’obus non explosé." Après, oui, on peut se passer de cette phrase dans le récit.

"Il n’y a pas de contrôle à l’entrée ici, n’importe qui peut entrer chez les frères Galatée."

Cette phrase m'a fait tilté cependant, remplacer "entrer" par autre chose ou "entrée" par autre chose, ça sonnerait mieux non ?

Pour résumer : I want to believe in Jano !
    le 09/02/2025 à 17:58:52
En tant que lectorat zonard, j'ai pas trop de problème avec les structures complexes en fait. En revanche ici je vois pas bien ce qu'il y aurait de complexe. Une analepse, c'est pas tout à fait un truc révolutionnaire.

Mais ton commentaire m'a fait identifier une des raisons pour lesquelles le style ne me va pas, pas encore, et pourquoi je trouve le texte inabouti et pas assez brut, pas assez direct dans ses intentions, pas assez clair : en effet, y a sans cesse des petites intentions de pas de côté, des micro-modifications de formules toutes faites, des mini abus de langage faits exprès. Bah moi ça me fatigue, sans aller plus loin que cet effet-là (et heureusement, parce qu'il faudrait éviter d'aller jusqu'à écrire comme Alexandre Jardin, les effets sont beaucoup plus délétères sur les rapports sociaux entre le texte et le lecteur, sinon).

Le texte me marquera sûrement davantage quand il se sera débarrassé de ces coquetteries.
Clacker

Pute : 3
    le 09/02/2025 à 19:14:14
"c'est clairement pas une valeur sûre pour le lectorat zonard"

Le Pouilleux nous traite tous de gros cons, au calme.

Cela dit, c'est une réalité, mais pas pour la raison invoquée.
Lapinchien

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Pute : 2
à mort
    le 09/02/2025 à 19:38:48
Je sens que ça va virer à règlements de comptes de points pute à O.k. corral, cette histoire de "clairement pas une valeur sûre".
    le 09/02/2025 à 19:53:28
La seule valeur qui soit sûre, c'est celle de la mère du Pouilleux aux halles à viandes de Levallois et au kilo, c'est pas cher, mais heureusement, y a plein de kilos.
LePouilleux

Pute : 7
    le 09/02/2025 à 20:36:11
Hum. On calme son égo svp.

J'ai pas remis en cause le niveau intellectuel de mes petits camarades, ni voulut faire preuve d'un quelconque élitisme littéraire.

Je parle même pas de "structure complexe". Je dis simplement que c'est pète-gueule d'utiliser une structure temporelle "non-classique", quitte à risquer de rendre un truc simple complètement foutraque, ou bien de choisir de dévoiler les clefs du lore loin dans le récit, quitte à prendre le risque d'entraver l'engagement du lecteur. C'est un truc que j'aime , du moins qui ne m'a jamais rebuté, et qui n'est pas forcément apprécié par tous.
LePouilleux

Pute : 7
    le 09/02/2025 à 20:46:30
J'ai dis calmos. Personne ne veut connaître les détails de ta vie sexuelle miteuse, Glaux.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 2
à mort
    le 09/02/2025 à 20:59:58
Avec ta mère ?
    le 09/02/2025 à 22:39:07
La structure narrative strictement chronologique n'a jamais été "classique". S'en distinguer n'a jamais été "non-classique". Le terme classique n'a jamais signifié "la seule que je connais/comprends". Aucun roman de la grande époque réaliste et naturaliste n'est strictement chronologique, aucune chanson de geste n'est chronologique, et regarde un peu comme les grecs antiques défonçaient la chronologie dans les romans antiques tardifs, et reviens me dire que se distinguer de l'ordre chronologique des actions relève de la moindre originalité.

Nan, le truc, c'est simplement que t'as dit une grosse connerie, tout en prétendant dire un truc incroyable et être un individu extraordinaire et prêt aux pires variations par rapport à une norme... qui n'a jamais existé.

D'où la réaction un peu amusée quand tu parles du "lectorat zonard" comme de gens difficilement prêts à affronter les affres de la nouveauté et du bizarre que toi, tu goûtes, en bon héros de l'intellect.

C'était à la fois un peu mignon, un peu rigolo, et un peu pitoyable.

Alors on t'a moqué. Mais faut pas pleurer.
    le 09/02/2025 à 22:42:30
(j'aurais pu le dire autrement : laisse les "tous" et le "lectorat zonard" ou d'où que ce soit tranquille, essaie pas de commenter au nom de qui que ce soit d'autre que toi, ça va fatalement t'exposer à des jets de bouledogues explosifs à la gueule et ce sera mérité. Commente en ton pseudo, qui du reste est tout à fait charmant, pour le coup)
    le 09/02/2025 à 22:48:25
Attends, je me suis encore énervé pour un truc dont tout le monde se fout non ? Là ? Non ? Je me suis encore gouré de pilules ?
Cuddle

fb
Pute : -3
    le 10/02/2025 à 10:16:50
Alors j'ai bien aimé l'ambiance, mais effectivement j'ai eu du mal à comprendre ce qu'il se passait. Alors, je ne sais pas s'il y avait un texte dans le même univers, mais là comme ça, j'ai l'impression de débarquer au milieu d'une histoire et je ne capte rien.

Alors, peut-être que le format nouvelle veut ça, t'emporter viteuf dans une histoire sans pour autant connaître les intentions des persos, mais vu qu'on est quand même dans un univers SF, il aurait peut-être fallu ajouter un peu de substance aux personnages pour comprendre leurs motivations. Qu'est-ce qu'ils foutent dans cette soirée ? Qu'est-ce qu'il se passe bordel ? Pourquoi Stella sort sa pétoire ?

Parce que je trouve qu'il y a un vrai potentiel sur le sujet. L'écriture est vraiment agréable, l'ambiance bien sombre.

Bref, un bon début, pour faire simple.
Maintenant, je vais lire les commentaires.
Cuddle

fb
Pute : -3
    le 10/02/2025 à 10:22:42
Après lecture des commentaires :

O_O

Ok.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 2
à mort
    le 16/02/2025 à 15:13:45
LePouilleux, reviens. On s'en fout de ta mère. Prends pas tout ce qu'on dit au premier degré. On aurait très bien pu parler de ton hamster que ça n'aurait pas été très différent. Reviens, ton texte en construction sur la périphérie suburbaine était trop bien. Il faut absolument le finir et le poster sur la Zone pour le bien de l'humanité. Mais si ça se trouve je me fais des films, t'es pas du tout susceptible et t'es juste en vacances à Courchevel à kiffer le poney-ski entre potes ? ça expliquerait aussi pourquoi tu ne viens plus aux nocturnales mais je préférerais que tu sois susceptible en fait.

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