La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

les exégètes

Démarré par lapinchien, Mars 04, 2010, 13:05:57

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Glaüx

Ca marche. Donne-moi une date et une heure de dernier délai, que je sois motivé comme un bagnard et que je m'embourgeoise pas ma gestion du temps une fois de plus.

Das

Ah.

Ben, euh, disons lundi 22 Mars, 4 heures.

Das

Ach scheiße, c'est raté.

Putsch

Citationß

!!! Oh mon dieu, une lettre morte!

Glaüx

JE CROYAIS QUE LE ÉÉ C42TAIT DEMAIN mais c'est bon, j'aurai qu'un jour de retard. Demain c'est grève, demain c'est littérature.

Das

Cravache vite et bien, je veux sentir ta sueur sur mon écran. Bon, à part ça, quelqu'un veut prendre la suite avant que je souille définitivement son texte?

Glaüx

A titre indicatif et pour que le prochain ait un repère de date minimum, mon texte se situe en -150.

Glaüx

Citation de: Das le Mars 07, 2010, 19:34:24
 Mortels condamnés par nature à une vie ténébreuse, vous qui passez comme les feuilles,
hommes impuissants, créatures d'argile, foules inconsistantes et blafardes,
mortels éphémères et sans ailes, infortunés humains, êtres dont l'existence est l'illusion d'un songe,
prêtez nous votre esprit.
Nous qui sommes immortels, d'une jeunesse sans fin, qui habitons les cieux,
ignorons la vieillesse et méditons des pensées éternelles, nous pourrons judicieusement vous instruire,
si vous nous écoutez, de toutes les choses célestes; vous saurez quelles est la nature des oiseaux,
l'origine des dieux, des fleuves, du chaos, de l'érèbe.
Justement renseignés, vous pourrez de par nous envoyer désormais Prodicos pleurer.

 Au commencement était le chaos, la nuit, le noir érèbe et le vaste tartare. La terre, l'air et le ciel n'existaient pas encore. Dans le sein des abîmes, infini de l'érèbe, la nuit aux ailes noires, avant toute chose, pondit un oeuf sans germe. De cet œuf, après le temps révolu, sortit le désirable Éros; deux ailes d'or, resplendissaient sur son dos, le rendaient semblable aux tourbillons des vents.
Il s'unit, durant une nuit sombre et dans le fond du tartare, au chaos ailé, fit éclore notre race et la fit la première monter vers la lumière.

 La race des Dieux n'avait point vu le jour, avant qu'Éros n'eût accouplé les éléments du monde. De ces accouplements des éléments entre eux, naquirent le ciel, l'océan, la terre et l'incorruptible race de tous les Dieux heureux. Ainsi nous sommes, et de beaucoup, les plus anciens de tous les bienheureux. Que nous soyons né d'Eros, mille preuves l'attestent. Nous avons des ailes, en effet, et nous venons en aides aux amants. Combien de beaux garçons, après avoir juré de ne céder jamais, en arrivent, au terme de leur jeunesse et par l'effet de notre prépondérance, à se livrer à ceux qui les poursuivent et qui leur donnent, celui ci une caille, cet autre, une macreuse, une oie ou bien un coq!

 Les événements de la plus haute importance, c'est nous, oiseaux, qui les annonçons aux hommes. Nous leur présageons les saisons : le printemps, l'hiver, l'automne. Lorsque la grue en criant émigre vers la Libye, elle dit aux laboureurs qu'il est temps de semer, aux marins qu'il est l'heure de suspendre le gouvernail, aux foyers de se reposer, et à Orestès que le moment est venu, s'il veut éviter que le froid ne le contraigne à dévêtir autrui, de se tisser un manteau. Après l'hiver, quand le Milan reparaît, il annonce une saison nouvelle, et indique l'instant d'enlever aux brebis leur toison printanière. L'hirondelle alors, vous dit aussi de vendre votre cape d'hiver et d'acheter un vêtement plus léger. Nous vous tenons lieu d'Ammon, de Delphes, de Dodone, de Poebus Apollon. Aussi, avant de rien entreprendre, avant tout trafic, avant tout moyen de s'acquérir de quoi vivre et même avant de contracter mariage, vous vous adresserez aux oiseaux. Vous appelez auspice tout ce qui à trait à la divination; un mot pour vous est un auspice; vous nommez l'éternuement un auspice, auspice une rencontre fortuite, auspice une voie insolite, auspice un esclave, auspice un âne. N'est-il point une claire évidence que nous sommes pour vous Apollon prophétique?

 Si donc, comme Dieux vous nous reconnaissez, nous serons pour vous de bienveillants prophètes, annoncant les saisons, l'hiver, l'été et le moment des chaleurs tempérées. Nous ne fuirons pas là haut solenellement nous assoir comme Zeus, au milieu des nuées. Mais, restant auprès de vous, nous vous donnerons, à vous, à vos fils et aux fils de vos fils, fortune et santé, vie, paix, jeunesse, rire, coeur, festin et lait d'oiseau. Vous serez tous ainsi, tant vous serez comblés, lassés de jouissance.




Marcus Porcius Bad Motherfucker Cato,
dit Caton Bad Motherfucker l'Ancien,
234-149 avant JC.


De Carthaginense Lupa, VII, 3-24



[3] TROP SOUVENTES FOIS, pères conscrits, trop souvent, nos lois, nos us, nos valeurs furent foulées aux pieds barbares de puissances sans gloire, sans noblesse et sans histoire. TROP SOUVENTES FOIS DE PUTA MADRE la Curie fut souillée, le Palatin outré, les temples ancestraux de nos dieux tutélaires se virent contaminés par l'opprobre, maladie contagieuse et sinistre, mal intime et public, honte pour chacun, pour tous et dont le visage même de Rome rougira encore dans des siècles. TROP PUTAIN DE SOUVENTES FOIS TAS DE PORCS NOUS FUMES malmenés par le barbare et les res novae, les réformateurs mols et leurs idées purulentes.

[4] IL SUFFIT et du reste Carthage et son bide putrescent méritent l'aiguillon de la juste colère mais c'est un simple avis en passant, IL SUFFIT DISAIS_JE et point ne verrai de mes dignes yeux de vieux Romain entrer les idées méprisables du Barbare en les murs sacrés de Rome, IL SUFFIT CITOYENS et Hannibal, ses éléphants et son viol de nos terres, c'est trop souffert déjà.

[5] Comment supporter, sénateurs, comment accepter et soutenir le poids de la menace renaissante, la souffrance sourde de la plaie mal refermée et dont le pus, le PUS QUE CONSTITUENT CES ENFOIR2S DE CARTHAginois, le pus disais-je donc, suppure encore jusqu'entre les pierres des murs de nos remparts ? [6] Carthage doit être détruite, après c'est mon avis mais je le soutiens, mais ne nous dispersons pas et TROP SOUVENTES FOIS nous ne fimes point suffisamment de cas des avertissements divins et leçons des anciens.

[7] Or, Romains, le vieil Aristophane, sage quoique grec, comique quoique sage, nous a jadis apporté par avance l'esprit et la connaissance de notre avenir. Voici le problème : Carthage nous menace PUTE pardon. Voici la solution, telle que le sage la dispense, cryptique et lumineuse, évidente et masquée.

[8] « Mortels condamnés » nous nomme-t-il ; ajoutant « vous qui passez comme les feuilles », « l'illusion d'un songe » : combien d'autres signes certains vous faudra-t-il, Romains, que la fin est proche de nous, une fois encore ? Deux fois déjà nous avons vaincu le Carthaginois ; deux fois déjà, et la troisième arrive, comme les saisons des arbres et des feuilles, comme les vies de toute chose mortelle, comme l'arithmétique des choses et des êtres l'exige et comme l'enseigne Pythagore ! [9] Votre bonheur éternel n'est qu'illusion, pères conscrits, vous qui vous devez de maintenir le bien-être publiAAAAH PUTAIN QU4ON CRAME CARTHAhum pardon.

[10] Car jusques à QUAND le bonheur, jusques à QUAND le paix romaine, jusques à QUAND DEMAND2_JE notre victoire durera ? [11] Jamais victoire n'est acquise et loin au-delà des mers, sous la Sicile, dans les terres où la « vie ténébreuse » qu'évoque Aristophane refait ses forces et s'apprête à nous émasculer, nous, les « hommes impuissants » qu'il conspue, loin au-delà du regard, le « chaos », « l'Erèbe » se refont, se renforcent et nous sont promis.

[12] JE NE VERRAI PAS, Romains, ma famille décimée et annihilée par Carthage. Je ne verrai pas les larres de mes parents brûlés et fondus au feu malsain des Africains. Je ne verrai pas, moi qui ai donné ma jeunesse et mes bras à Rome, ses temples et ses rues souillés du sang et des entrAILLES DE NOS SŒURS PR2PUB7RES VIOL2ES EN LEUR HYMEN BRÜLANT ET PARFUMÉ PAR CES SALES ENCUL2S DE MERDen aucun cas, disais-je, que disais-je, pardon, la passion patriotique m'emporte. Je ne le verrai pas, et qui de nous, sans honte mortelle, pourrait le voir ?

[13] En vérité, Romains, comme le dit l'oracle, notre race est de « la nature des oiseaux ». [14] Et voici la preuve éclatante de la véracité de l'oracle d'Aristophane : quelle arme, durant la seconde guerre punique, nous fit vaincre ? Quelle arme nou permit d'apporter le foudre des légions romaines au cœur des nefs carthaginoises ? Quelle arme, enfin, fit plonger notre colère et nos glaives au fond des poitrines puniques ? [15] Le CORBEAU TAS DE CONS, le corbeau, le crochet à navires, le moyen de passer de nos lourds et puissants bateaux aux navires féminins et veules, rapides et fuyants, des Carthaginois, HISTOIRE DE LA LEUR METTRE AU FOND de la coque. [16] ET QUE NOUS DIT ARISTOPHANE , Que nous-dit-il, pères conscrits ? Qu'au commencement véritable de notre race, d'un œuf, « sortit le désirable Eros », fils de Vénus, comme Rome est anagramme d'Amor, Amor le nom d'Eros en notre peuple, Eros aux « deux ailes d'or », Eros aux ailes qui « resplendissaient sur son dos et le rendaient semblable aux tourbillons des vents », Eros rendu soudain plus puissant que le vent même, que la fuite même, [17] que ces TAPETTES DE CARTHAGINOIS QU4IL VA BIEN FALLOIR PUTAIN DE D2TRUIRE EN LEUR FONDEMENT SI M4EN CROYEZ DERECHEF MAIS JE NE DONNE QUE MON AVIS.

[18] LACHEZ_MOI; JE FINIRAI CE DISCOURS SI J4EN AI ENVIE TAS DE GAMINS INSOLENTS;

[19] Et que nous gagnèrent nos ailes d'or, Romains ? Eros, en cette occasion, « fit éclore notre race », la rendant elle-même, la faisant fidèle à sa gloire, vainqueur du monde entier, « et la fit la première monter vers la lumière », au nord-est, vers le lever du soleil, vers Rome. EH OUAIS;

[20] Alors que faire ? Que faire désormais ? Tandis que l'oracle nous dit que « le Milan reparaît », « après l'hiver », que les signes nous intiment de reprendre la lutte et d'écraser une nouvelle fois la menace du Barbare, faut-il s'endormir et sombrer dans nos propres délices de Capoue ? HEIN , [21] Ou bien faut-il, Romains, reprendre le travail ancestral, sachant par l'oracle qu'il est temps « d'enlever aux brebis leur toison printanière » (et l'on sait bien que les Carthaginois niquent des chèvres, il est question là non d'une rumeur, mais de faits avérés par toutes nos légions), reprendre la houe, la faux et le soc nu, et faucher la ville de tous les dangers, de toutes les déchéances et PUTAIN MAIS MERDE JE DEVRAIS MËME PAS AVOIR 0 FINIR MES P2RIODES VOUS DEVRIEZ VOUS LEVER L0 OH , OH22222 , Y A QUELQU4UN ,

[22] LACHEZ_MOI PUTAIN §

[23] C'est pourquoi, Romains, je vous le dis : allez en quête de ce que vous devez à Rome, « fortune et santé, vie, paix, jeunesse, rire, cœur, festin et lait d'oiseau », rendez Rome et les Romains « comblés, lassés de jouissance ».

[24] CRAMONS CETTE PUTE CRAMOISIE § LACHEZ_MOI ENFIN § IL FAUT D2TRUIRE CARTHAGE ET VIOLER SES FEMMES AVEC DES BRANCHES DE SAPIN §§ LACHE_MOI PETITE FIOTTE ? J4AI FAIT LA GUERRE EN HISPANIE QUE T42TAIS PAS N2 § CARTHAGE EST UNE GROSSE PUTE § BHAAAARGL §§§ JE SORTIRAI DE LA CURIE SI JE VEUX PETIT CON §


Glaüx

Foules en délire, veuillez modérer vos ardeurs, et que le suivant s'annonce bordel, là j'ai très froid.

Yog

J'ai tricoté un pull taille L 30% agneau, 60% polyesther et 10% poil de chat. Pour tout le reste je ne peux rien faire.
"Te lave pas, j'arrive"

lapinchien

il manquerait pas les numeros dans le texte d'origine ?

Glaüx

J'ai mis des numéros par coquetterie, pour rendre la présentation des textes de discours latins divisés en paragraphes ; le texte original étant extrait d'une pièce de théâtre (grec) elle n'est pas divisée en paragraphes et ne comporte pas de numéros.

Dourak Smerdiakov

Citation de: Yog le Mars 23, 2010, 21:18:10
J'ai tricoté un pull taille L 30% agneau, 60% polyesther et 10% poil de chat. Pour tout le reste je ne peux rien faire.

On a la tricoteuse, le site en bois, la banqueroute, manque plus qu'une guillotine.


Le texte de Glaux, chouette, mais je ne peux rien écrire, je couve.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Das

Bon.

Ben on attend Hag, ou quelqu'un qui serait susceptible d'incarner un connard qui aurait vécu avant 1900.

Vous avez jusqu'à la saint con, après je m'empare du texte.

Glaüx





POM PODOM PODOOOM §§§