La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Tri sélectif direct ?

Démarré par lionrobe, Septembre 11, 2008, 21:35:15

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lionrobe

" Et là, vous êtes à votre maximum, bande de tarlouzes ?"

lionrobe

Burp, erreur de manip !

Sinon, la question c'était : peut-on mettre soi-même un texte en tri sélectif direct, ou faut-il laisser au(Mais je crois bien que je raconte de la merde modérateur(s) le soin d'en décider ?

Désolé -pute
" Et là, vous êtes à votre maximum, bande de tarlouzes ?"

Glaüx

Le tri sélectif est un acte citoyen. Agis en paix.

lionrobe

Bon....

Quand même, vu peut-être de trop loin, ça donne la possibilité de faire lire aux mêmes lecteurs qui pourraient faire les mêmes commentaires un texte qui aurait grillé une jolie file d'attente...?
Et aussi, de balancer un texte qui non seulement n'est pas zonard, mais qui pourrait être plus malsain que glauque, et pas filtré..?

Bon, avant d'en reparler, un petit sourire avec Vuillemin, zonard d'honneur ?
http://www.barraud.gmxhome.de/flash/vuillemin_05.html


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" Et là, vous êtes à votre maximum, bande de tarlouzes ?"

la_marquise_de_sade


lionrobe

Citation de: la_marquise_de_sade le Septembre 13, 2008, 15:10:47
il est bien urbain ce nouveau


C'est que je me sens obligé de prendre des précautions...
Effectivement, même s'il doit être difficile de choquer quelqu'un dans ce forum, on peut largement l'être par le texte qui suit, on peut y voir un pamphlet mais tout aussi bien un texte franchement snuff ou SM.
J'ai attendu un peu d'avoir vérifié si nihil obstat, alors bon je me lance.
Disons qu'à minuit moins trois il y a quelques années, je n'avais comme idée que d'aller me pieuter, à minuit je démarrais, à 5 plombes du mat, j'arrêtais, et je n'ai pas voulu ensuite corriger une virgule.

                              La jeune fille et la mort

Je m'appelle Jessica Marie Rosenkrantz. Demain, je serai morte.

Non, si, non, oui, peut-être ; je ne sais plus, j'espère, je crois.
J'ai peur, mais je ne veux plus souffrir.
J'ai peur, mais je me dégoûte.
J'ai parlé, et je dois me taire pour toujours.

La lune m'éblouit, moi dont les yeux sont clos toute la journée sous le capuchon infect que mon bourreau fait déposer tous les matins sur ma tête par les gardes de l'école militaire.

Je cherche les cratères, Roberto m'a dit qu'en plissant les yeux, au bout d'un moment, ils apparaissaient.

Je ne vois rien, rien que le visage de mon bourreau. Ce n'est jamais le même, je ne l'ai jamais vu.

C'est une voix grave. Quand il s'est approché la première fois, il venait d'insulter les gardes, et il m'a dit d'une voix enrouée " bonjour, Jessica ".

Le timbre était chaud, distingué. J'ai cru entendre un ami. Il venait me délivrer.

Il s'est penché sur moi, parce que j'ai senti sur mon épaule son souffle léger alors qu'il venait d'exhaler une bouffée de cigarette. C'était du tabac blond. Je le sais, parce que Roberto préfère le cigarillo, et ça me suffoque toujours un peu.

Il m'a dit " tu sais que tu es une étudiante très brillante, Jessica ". J'ai répondu en tremblant " je n'ai rien à vous dire ". 

Il m'a tiré doucement les cheveux en arrière.

" Mais arrêtez, vous me faites mal "

Il a continué. Ma nuque s'écrase sur le rebord  de la chaise. Je résiste avec mes épaules. Je tire sur les liens qui déchirent ma peau. Je suis nue.

Il rit. Il m'a relâché. Il sort. J'ai toujours l'impression que mes cheveux brûlent depuis les racines.

Je ne dois pas parler, pas parler, pas parler, pas parler.

Ce matin, c'est lui qui est entré. Je le sais. Il ne fait jamais de bruit, pour me surprendre, il n'a pas de bottes, lui, mais je sais toujours quand il est là. 

J'ai froid. Mes pointes de sein sont très dures. Je sais qu'il prend le temps de me regarder.

Ils ont attaché mes jambes aux barreaux de la chaise. Je sais que ses yeux sont posés sur mon clitoris.

J'ai soif. Je ne peux plus racler ma gorge pour interrompre cette attente. Il se lève, il a déplacé un peu d'air. Je pense qu'il est gros.

Je devine qu'il vient à ma droite. Il tourne avec souplesse dans mon dos maintenant, comme un chat.

J'ai peur, mais je ne dois pas parler, pas parler, pas parler.

J'ai peur et je ne veux pas qu'il remette les électrodes sur mes seins. AHHHHH.

" Jessica, Jessica " " tu as mal ? ".

Quelque chose est enfoncé dans mon sein. " OUIIIII, j'ai mal, espèce de salaud. Non monsieur, excusez-moi, je vous en prie, enlevez ça, s'iiiil vouuus plait ".

" ça, c'est une épingle, disons assez grosse ". Il a grasseyé " assez grosse " Je le hais " Ce n'est pas bien méchant, je te rassure ".

Mon sang est en train de couler sur mon ventre. Je le vois. Je l'imagine. Non, je le vois à la lisière du capuchon, la traînée est d'un rouge très sombre qui se détache sur ma peau mate.

Elle rentre dans mon nombril. Elle continue de descendre. Elle se répand sur la bouteille cassée qui sort de mon vagin. Elle se mélange avec mes règles.

J'ai peur, j'ai peur, je ne dois pas parler, pas parler.

Mon sein me fait très mal, maintenant, je pense qu'il a enfoncé un tournevis. Il est très gros, son poids tire mon sein. Je sais qu'il est déformé. Maman, Maman, je veux pouvoir donner le sein, je veux...

J'ai peur. Je transpire. Je sens mauvais. Comment peut-il me lécher ?

" Voilà, j'ai guéri la pauvre petite Jessica. " Il s'est redressé. C'est comme si je l'entendais sourire de son bon mot.

Je n'ai plus de forces. Je ne sais plus si c'est bien lui qui a fixé les électrodes sur mes mamelons en les pinçant longuement avec ses ongles.

Il a gloussé jusqu'à ce que je hurle, il a ri tant que je hurlais, le cœur fou, les jambes étirées pour me décoller de la chaise, les muscles convulsés.

J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, je ne dois pas parler.

Papa se penche sur moi, il me soulève légèrement la tête, il m'emb...

AAAAHHH

Il a pris le tournevis, il l'a tourné, il le tient toujours.

" Jessica, dis-moi, j'ai juste une petite question à te poser. Mais tu la connais déjà, je crois ".

" Monsieur, croyez-moi. C'est vrai. Ils ne me l'ont pas dit. Je vous juuuure ".

Ma voix s'est brisée. Je m'affaiblis. Non, cette fois, ce n'était pas lui. Qui c'est lui ?

Je ne sais plus, j'ai peur. Je reconnais leurs odeurs. Ils sont deux, j'en suis sûre. Pourquoi ont-ils la même voix ?

Je veux partir. J'ai mal. Il caresse mon épaule. Ses doigts se referment autour de mon cou...Il va m'étrangler. Non, non,  il veut te faire peur, tu n'as pas parlé, tu ne dois pas parler.

" Jessica, il est temps de nous confier ton petit secret maintenant ".

Son souffle est oppressé, je sais qu'il a très envie de me violer.

Il ne le fera pas, parce que mes liens sont en fil barbelé.

Sa main descend le long de mon sein, je me rétracte, j'ai peur, et c'est aussi un plaisir. Mon corps réagit. Ma peau a reconnu la première le chatouillement de la main très velue de Roberto.

Roberto a levé les yeux au plafond quand il a joui dans ma bouche. Je penche ma tête pour continuer de le rece...

YYYYEHHH. Il a refermé sa main sur mon sein. Il l'écrase. Il le presse.

" Arrêtez, Arrêtez, Arrêtez ...s'il vous plait. J'ai trop mal ; je vais mourir. Mammaaan ".

Il rit. Il ne répond pas. Mon cœur s'est arrêté de battre. J'ai un vertige. Je ne l'entends plus. Son rire est étouffé. Non, c'est moi qui étouffe. Le capuchon est très lourd maintenant ; non il n'est pas lourd, il l'a resserré.

Je ne peux plus respirer. J'ai peur. Je ne dois pas parler. Juste une heure. Juste une heure pour Roberto.

Roberto s'assoit à ma table. Ses doigts sont noirs de l'encre des tracts. Il dépose un baiser léger sur mes lèvres.

" JESSICA ". Il a hurlé dans mon oreille. Je ne m'y attendais pas. Je n'entends plus. Son cri continue de résonner. J'ai très mal à la tête. Je ne dois pas parler, pas parler. J'ai peur...
Pas parler, pour Roberto. Si tu ne parles pas, tu RESTES EN VIE.

" OU TU VEUX MOURIR MAINTENANT " Il a encore hurlé. Je ne l'entends plus. Il a relâché le lien qui serre le capuchon, mais je ne l'entends plus. Papa, papa, prends ma main, s'il te plait.

AAAAAHHHH. Je ne peux plus. Je ne peux plus.

Il a pris le tournevis comme un tourniquet. Il l'a enfoncé davantage. Il a tourné. Mon sein s'est déchiré. Le tournevis est tombé.

J'ai parlé. Je dois mourir. La lune m'éblouit. Je vais mourir. J'ai peur. Il est rentré. Il s'approche. PAPA, mon capuchon s'est refermé, PAPa, PApa, Papa, pap..

Ceci est la photo de Jessica Marie, disparue à LA PAZ mercredi après-midi. Forte récompense pour toute personne qui pourra fournir des informations. Ecrire au journal qui transmettra.

Dolorès Etchuan-Rosenkrantz

                                                FIN

                                               




" Et là, vous êtes à votre maximum, bande de tarlouzes ?"

Hyenne

Tu te fous de notre gueule ?
C'est super zonard et ça n'a rien à foutre dans le tri sélectif ça...

Glaüx

Les gens sont d'un pudique, parfois.
On n'encule pas à la petite cuillère, bordel.
J'ai pas lu mais ce que j'ai survolé avait pas l'air méchant, ça paraissait même lisible.

400asa

Ca se publie, ça. Enfin, ça se retravaille peut-être légèrement, histoire qu'on comprenne la dernière phrase ou alors c'est moi qui suis con.

Glaüx

"FIN" ?

Ca veut dire que c'est terminé en fait.
On mettra une note.

400asa

J'avais vraiment pas envie d'écrire "antépénultième".

lionrobe

Bon, eh bien, on continue dans la même veine en pire alors, même si j'ai plus de réticences que vous...
Moi aussi, il y a une paye que je ne fais plus toujours l'effort de lire avec attention les textes des autres, et ça me fait bien ch..., mais ici beaucoup de textes difficiles le méritent, il va bien falloir s'y remettre.

                                      REVE DE FER, REVE DE SANG

Le capitaine - marquis -  Francisco Cabeza de Vaca plie soigneusement son pantalon délavé, d'un sable presque blanc. Il le pose avec application sur le dossier ouvragé de la chaise de douairière qui constitue le mobilier principal de son logement. Il accroche ensuite son ceinturon sur l'un des bords, et les recouvre avec la veste de son uniforme. Il déboutonne sa chemise qu'il laisse retomber négligemment sur sa veste. Ses bottes sont déjà sous la chaise.
La nuit dernière, quelques éléments des brigades internationales se sont infiltré dans les faubourgs.
Retranchés dans le bureau de poste, ils mitraillent consciencieusement les murailles inexpugnables de l'Alcazar.
Leurs salves régulières rythment l'exercice de la petite garnison depuis l'aube.
Il s'est approché de la fenêtre grande ouverte en hochant la tête. Le soleil  a déjà commencé de cuire les supplétifs marocains et les pierres surchauffées amortissent l'écho des détonations.
Il referme les volets en souriant.
Ses yeux conservent la rémanence de la lumière trop crue, et il lui faut quelques secondes pour distinguer Soledad. C'est d'abord une ombre qui se détache crûment dans la blancheur irréelle des draps du lit à baldaquin. Puis il parvient à distinguer des contours de plus en plus précis, et enfin sa peau très mate, d'où se détache à peine le renflement très sombre de son pubis.
Il vient s'allonger à ses côtés, et il a perçu le frisson qui a secoué sa cuisse. Il pose sa main aux ongles faits dans le creux de l'aine. Les cals de sa paume très sèche râpent l'épiderme soyeux lorsque ses doigts commencent leur exploration. L'index effleure sa toison très brune et la caresse doucement. Il saisit délicatement entre le pouce et l'index les poils collés par la transpiration et joue à les étirer.
Le mont de vénus s'est contracté lorsque le dos de son index a rencontré les bords de ses lèvres. Il les effleure quelques instants, les flatte doucement comme pour les réveiller. Son ongle a trouvé une ouverture pour rabattre doucement la corolle engourdie. Son doigt s'enfonce un peu, remonte lentement, comme s'il tirait sur une fermeture éclair de bas en haut.
Cette fois, Soledad a tiré fortement sur ses poignets.
Les menottes ont cliqueté.
Il passe au dessus d'elle et pose ses mains au milieu de ses côtes. Dieu, que ses seins sont gros mais si fermes. Il les recueille au milieu de ses doigts très écartés et ses paumes se referment en les serrant très fort. Il les repousse très lentement jusqu'à ce que les aréoles à la couleur de café crème aient rejoint la ligne des épaules.
Il fixe intensément le regard paniqué de la jeune anarchiste du POUM. Puis il se laisse retomber d'un seul coup. Son long membre a plongé presque complètement dans la matrice à peine lubrifiée., le bâillon a bloqué le hoquet de surprise. -je te hais, je te hais, je te hais - disent les yeux noirs.
C'est une lutte entre deux volontés qui s'engage. 
Il pince fortement la longue pointe de sein pour l'étirer et referme avidement ses lèvres sur le mamelon. Sa main écrase l'autre sein, ses doigts font rouler la glande sous la peau. Sa barbe naissante pique le sein dont il suce maintenant le bout. Sa langue entoure la pointe où il la mordille très légèrement. L'odeur de cire absorbe les premiers effluves des sécrétions intimes.
Soledad ne peut plus interdire à ses fesses de se soulever.
Il a réuni ses jambes, ses orteils sont crispés comme s'il faisait des pompes à l'exercice. Il veut concentrer toute sa puissance au bout de son gland trop fin. La pointe acérée de son pénis de chien est très dure maintenant.
Non, non, non, je ne veux pas, affirme la crinière brune qui vole en tous sens.
Un rai de clarté barre un instant la bouche crispée de Soledad, juste au dessus de l'épaule très velue.
Antonio referme très lentement la porte. Il tire sur son col et redescend sans bruit l'étroit escalier en colimaçon. Ses lèvres forment une grimace étrange et son regard est fixe. Le fidèle chien de garde se poste assis sur la première marche.
Quand le con de Soledad s'est resserré, il a failli jouir. Vite, il s'est pincé au sang la lèvre inférieure –NON, merde, pas maintenant, pas avant elle- Il parvient à bloquer son éjaculation et se retire. Soledad veut sa victoire. Sa poitrine se soulève à la rencontre de la médaille pieuse qui pend à son cou, mais il se garde de la pénétrer complètement cette fois. 
Maintenant, son gland violet est la tête d'un bélier qui repousse les battants de la porte de sa vulve.
Sans jamais s'enfoncer plus avant, il martèle ses petites lèvres tandis que son index a filé sous son ventre très plat pour masser son clitoris bourgeonnant.
Soledad se cambre longtemps pour résister, puis sa respiration augmente. Une buée de transpiration s'est formée dans ses cils et son pelvis vient à la rencontre du pieu qui se refuse .
Elle cède la première et Francisco a presque entendu son feulement assourdi.
A cette seconde précise ils sont amants.
Il peut maintenant se reposer en la pénétrant complètement. Elle hait son corps qui l'a trahie et se contracte pour échapper à un nouvel orgasme. Il ne bouge pas, cette fois. La portée de son acte l'effleure étrangement à cet instant. Il est assez cultivé pour pressentir dans quel sens la balance de l'histoire penchera, mais il n'en a cure pour l'heure.
Sa bouche a de nouveau encerclé le mamelon droit, mais cette fois, ses doigts ont croché avec rudesse dans la chair tendre de son sein gauche. Elle a un léger sursaut, avec un gémissement atténué lorsque la pression s'accentue. Le plaisir que lui procure la succion de plus en plus forte le dispute à la douleur sourde de son sein écrasé. Elle a senti qu'il était encore plus gros en elle.
Elle hurle en silence. Il l'a mordue. Pas pour jouer. Ses dents se sont progressivement imprimé tout autour de son aréole . Il a le goût de son sang dans la bouche, mêlé au sel de sa peau. Il a nettement perçu la secousse qui a traversé son corps. Ses muqueuses se sont délicieusement resserré avec plus de vigueur que si elle avait joui.
Sa bouche descend un peu. Elle appréhende une nouvelle morsure et se surprend à prier, elle !
Il a pris un gros morceau de peau avec un peu de chair, à la base du sein, et son incisive s'est enfoncé plus profondément. Quelques gouttes de sang voltigent sur les draps lorsqu'elle bombe le torse après qu'il se soit relevé pour la regarder.   
Des cercles brun-bleu avec des trous rougeâtres marquent la peau de Soledad. Il se repaît de la peur absolue au fond de ses yeux et il en jouit en la fixant jusqu'à ce que ses dents aient choisi un autre lambeau de peau à déchirer. Il se relève et ferme les yeux un court instant. Comme un fauve il referme sa mâchoire pour broyer une énorme bouchée, qu'il commence à mâcher sans la détacher.
Le dos de Soledad est une corde de souffrance décollée du lit. Elle l'a soulevé, et c'est comme si elle lui faisait l'amour maintenant. Il se plait à mordre plus ou moins fort pour régler la tension de ses muscles, comme s'il accordait un violon.
Quelques trous profonds ont traversé la glande et un peu de matière s'est mêlé au sang. Pour ces instants magiques de jouissance absolue, il accepte d'avoir perdu son âme. Il se demande seulement s'il va passer le reste de sa vie à les occulter  ou bien à les magnifier à chaque instant. Il connaît la réponse, déjà. Il agrippe une dernière fois les tétons martyrisés et les secoue brutalement.
Il se relève. Soledad l'a suivi du regard tant que la brume de ses larme le lui a permis. La porte grince une seconde fois. Il est revenu avec quelque chose dans la main qu'il pose par terre. Il tient un fil au bout du bras qu'il branche dans un générateur avant de le laisser retomber. Il attend quelques instants, puis pose une pointe de fer rougeoyante sur l'œil de l'angelot dessiné en haut du pied du lit.
Soledad ferme les yeux pour qu'il ne puissent plus jamais s'ouvrir. Elle l'entend s'asseoir pesamment à ses côtés. Elle sent d'abord le fil du fer à souder glisser le long de sa cuisse comme un serpent. Elle se mord la lèvre, mais rien ne l'a préparé à cela. Ni la balle qui a traversé sa cuisse l'année dernière, ni la dysenterie qui a failli l'emporter enfant. Elle entend le " fzzzz " pendant qu'un éclair aveuglant la traverse.
Il a commencé de cautériser ses plaies par jeu, parce qu'elles formaient une cible visible. Il est légèrement incommodé par l'odeur de viande grillée, et la fumée pique un peu ses yeux, mais il continue de fourrager dans les plaies vives en ménageant quelques instants de repos au corps pantelant. Le charbon des bords carbonisés gagne peu à peu sur le rouge très vif des plaies béantes...
Elle s'est évanouie. Il attend quelques instants et pince ses narines pour la ranimer. Sa bouche tente de s'ouvrir spasmodiquement sous le bâillon comme si elle était noyée. Ses yeux hagards reviennent du néant bienheureux. Ils cillent lorsque la tige de fer effleure son mamelon. Au lieu de la retirer assez rapidement, il la maintient en place " Fzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz ". Un claquement le surprend.
Le bras droit de Soledad s'est disloqué au bout de la chaîne. Le bout de sein  est pratiquement décapité.
Une odeur épaisse dépasse maintenant des cuisses tétanisées. Avec un froncement dégoûté des narines, il se lève brusquement en cognant la chaise. Le Mauser 96 s'échappe de son holster. Il revient appliquer le fer, droit sur le côté du sein gauche, et l'enfonce en tournant. Il est surpris de la résistance qu'offre la chair un court instant.
Soledad s'est évanouie pour la seconde fois. Il doit la gifler longtemps avant qu'elle revienne en enfer .
Le long canon du Mauser est braqué sous ses yeux quand elle parvient à reprendre conscience Elle souffre tant qu'elle n'est plus tout à fait cohérente et il lui faut un long moment pour appeler la fin.
Elle a voilé son regard, lorsqu'elle sent le canon de l'arme frayer sa route dans son vagin. Elle a trop mal pour ressentir la moindre stimulation sexuelle quand il fait aller et venir le cadeau que lui a fait Kurt, le jour où la légion Condor a rendu les honneurs au Caudillo.
Elle ouvre ses yeux au-delà de la douleur muette et le supplie de toutes ses forces.

" BANG "

Antonio a sursauté. Il se lève brutalement et ramasse son calot. Il l'ajuste maladroitement face aux troupes qui font l'exercice et fait le salut de la phalange. La clameur de victoire s'envole jusqu'aux miradors.

                                      " VIVA LA MUERTE "



" Et là, vous êtes à votre maximum, bande de tarlouzes ?"

400asa

Bon, tu fais ce que tu veux, après tout.
Les instants de morale chiante qui ponctuent le texte, c'est dommage.

lapinchien

poster des textes qui ont les bon critères directement dans le forum, sans arriver à patienter, ça fait un peu éjaculateur précoce.

Hyenne

Ben ouais mais du coup ils sont pas publiés sur le site.
C'est dommage, là, Lionrobe !