La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Tri séléctif : Ceacy

Démarré par nihil, Novembre 06, 2007, 20:27:01

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nihil

La porte
Posté le 01/11/2007
par Ceacy


Tout va bien, oui monsieur, soyez-en assuré
Je suis fort et ce n'est qu'un moment de faiblesse
Non, vous n'avez rien vu, ni peine ni détresse
Comment, sur mon visage ? Cessez de plaisanter.

Partez, je vous en prie, et fermez bien la porte
Dites à mes amis que je suis occupé
Ou bien que je suis mort, après tout que m'importe ?
J'ai beaucoup de travail et je voudrais pleurer.

Je suis joie, je suis peine, et je ne suis plus rien
Mais j'étais autrefois, oui j'étais différent
Et je ne doutais pas (ou alors beaucoup moins)

Il fut un temps, je crois, où je riais souvent
Et sans désespérer
Oui, mais c'était avant.




Message complémentaire : Histoire de, au cas où vous manqueriez de grain à moudre ou de moi à moquer.

Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil


Vous échouez toujours
Posté le 01/11/2007
par Ceacy



Mais quel besoin as-tu de toujours t'élever
Dis-moi ce que tu veux, ce à quoi tu aspires
J'ai bien peur que toi-même, petit enfant gâté
Tu ne saches quel est l'objet de tes désirs

"Changer, et se forger, tant le coeur que l'esprit"
Mais as-tu bien compris que ce n'est que du vent ?
Si l'on pouvait atteindre ce que tu poursuis
Ça se saurait, petit, et depuis bien longtemps.

Va donc fréquenter, si tu veux, les hauteurs
On n'y respire pas mieux, et l'air y est glacé
Et tous tes beaux espoirs de devenir meilleur

Te seront bien utiles quand tu seras tombé
Tes ambitions brisées, dispersées alentours
Puisque tu échoueras : vous échouez toujours.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

Avant.
Posté le 01/11/2007
par Ceacy



Je t'avais aperçue un court instant à peine
Bien des années après je n'ai pas oublié
Tu étais seule et triste, assise à la fontaine
Que déversaient tes yeux, ne te sachant épiée

J'étais resté dans l'ombre, indécis et honteux
N'osant pas t'interrompre, désirant t'approcher
J'ai regardé tes pleurs se tarir peu à peu
Et quand ce fut fini, je t'ai vue t'en aller

Je te vois aujourd'hui, et tu ne pleures plus
Le monde entier connaît ton visage à présent
Ton sourire est radieux et ton regard se vend
Tous rêvent de toi, te connaissent et t'adorent.

Mais aux temps malheureux où tu n'étais encore
Qu'une esquisse de toi, une ombre, une inconnue,
Moi, je t'aimais déjà.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Glaüx

Citation de: nihil le Novembre 06, 2007, 20:29:14
Avant.
Posté le 01/11/2007
par Ceacy



Je t'avais aperçue un court instant à peine
Bien des années après je n'ai pas oublié
Tu étais seule et triste, assise à la fontaine
Que déversaient tes yeux, ne te sachant épiée

J'étais resté dans l'ombre, indécis et honteux
N'osant pas t'interrompre, désirant t'approcher
J'ai regardé tes pleurs se tarir peu à peu
Et quand ce fut fini, je t'ai vue t'en aller

Je te vois aujourd'hui, et tu ne pleures plus
Le monde entier connaît ton visage à présent
Ton sourire est radieux et ton regard se vend
Tous rêvent de toi, te connaissent et t'adorent.

Mais aux temps malheureux où tu n'étais encore
Qu'une esquisse de toi, une ombre, une inconnue,
Moi, je t'aimais déjà.






Ségolène Royal répond qu'elle est flattée mais qu'elle n'est pas intéressée.

400asa

J'expérimente la méthode douce de Mill en ce moment même, tout texte lu en devient infiniment plus profond.

Y'a un truc avec les mots "monsieur" "aspires" et "glacé" de vachement vibrant.

nihil

(Et c'est trop cher pour vous)
Posté le 06/01/2008
par Ceacy



Méfiez-vous de tous ceux qui vous vantent l'enfance
Jeunesse, tu n'es qu'un mythe inventé par les vieux
Qui, voulant regretter, simplifient à outrance
J'ai été jeune aussi, on a déjà vu mieux.

Comment cela, aigri ? Oui, j'avoue l'être un peu
Que voulez-vous, messieurs, vous parlez de bonheur
Mais avez rendez-vous chez le psy à trois heures
La vie est magnifique ? D'accord, mais prouvez-le.

Et moi, pendant ce temps, je reprends ma besogne
Que d'aucuns jugeront d'un ridicule fini
Car j'aide mon prochain; lui offre mes insultes

Lui donne mon mépris, m'en moque sans vergogne
Savez-vous, mes enfants, ce que c'est qu'être adulte ?
C'est quand, voyant son rêve, on demande le prix.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Glaüx

Ceacy, ou comment poétiser envers et contre tout, à commencer par le bon goût.

ceacy

Le bon goût, ça n'arrive qu'aux autres.

Dourak Smerdiakov

Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

ceacy

Merde, ça commence à devenir poussiéreux, par ici.  D'ailleurs, la prochaine fois, je poste directement dans ce sujet, c'est ça ?

Dourak Smerdiakov

Tu peux, c'est que faisait Tyler D avant de disparaître dans la forêt amazonienne (si j'ai bien compris). Et vu qu'en plus les échanges entre textes en attente de publication et forum n'ont pas toujours été à sens unique, tout ce que tu risques, si ton texte et bon et un minimum zonard, c'est qu'il soit tout de même publié. À toi de voir.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

ceacy

La belle au bois dormant a perdu sa chaussure ;
Le monde entier la hait.
S'en tenir à son rôle n'est pourtant pas si dur
Il faut croir' qu'elle a oublié
Que les gens n'ont d'oreille que pour ce qu'ils connaissent
C'est-à-dire pas grand chose
Et que les gens n'ont d'yeux que pour ce qui est laid
Ça leur est familier.
Le pire qui puisse, au fond, jamais nous arriver
C'est que la laideur disparaisse
Nul n'aime vraiment la beauté,
Tous aiment les miroirs.
(Pourtant, ils réfléchissent, eux)


Amazone, me voilà !

Glaüx

Je remixe un peu ce qui me semble digne d'améliorations :



La belle au bois dormant a perdu sa chaussure DTCS ;
Le monde entier la hait CTB.
S'en tenir à son rôle n'est pourtant pas si dur CTB
Il faut croir' qu'elle a oublié DTCS
Que les gens n'ont d'oreille DTCS que pour ce qu'ils connaissent
C'est-à-dire pas grand chose CTB
Et que les gens n'ont d'yeux que pour ce qui est laid CTB
Ça leur est familier CMBDTCS.
Le pire qui puisse, au fond, jamais nous arriver DNC
C'est que la laideur disparaisse DTCS
Nul n'aime vraiment la beauté ni TB,
Tous aiment les miroirs DLCS.
(Pourtant, ils réfléchissent, eux)


Amazone, me voilà DTCS !

ceacy

La dernière phrase, au sujet de l'Amazone, là, ça n'était pas dans le poème, mais déjà dans ton cul.

Glaüx

Vois comme ton Œuvre s'expand grâce à ma verve DTCS, ô Poète.