La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Déchetterie : texte rejetés divers et variés

Démarré par nihil, Octobre 03, 2007, 15:53:58

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Dourak Smerdiakov

By bye Black Horse
Posté le 03/08/2010
par Clément DELHOMME

CitationPetit texte dédié à celui qui marchait sous l' eau .

Bye bye Black Horse

Niché au sommet d' une montagne blanche , celle qui absorbe les rayons de soleil pour mieux aveuglé le monde , la ou poésie ne sait que dire c' est dans cette école qu'au fil des regards , l' ivresse remplacera tout ornements linguistique et que les décors qui jadis furent intouchables , inonderons enfin nos sens .
Dans cette vallée en friche , les paumes de nos mains viendront bâtir cette fameuse cabane le temps d' effleurer du bout des doigts , l' or sacrée de notre mère .
Les litanies du bois craquant sous nos pieds , l' odeur des sapins , les violentes invasions de l'hiver , tôt ou tard je sais que lorsque la vieille vie pointera le bout de son nez il ne restera que des regrets , l'horizon restera figée , nos déguisement redeviendront des accoutumances et tandis que le sable lui , continuera sont œuvre , les spectres de nos rêvent lointains viendrons narguer les infimes instants d'illusions qui nous animeront encore....
Pourtant , par un de ces matins fiévreux , il sera planté derrière la fenêtre en contre jour des premiers rayons de soleil il s' approchera de moi et me fixera longuement dans les yeux . Il n' aura de cesse jusqu'à me submerger de cette somptueuse chaleur comparable de près à celle des premières heures d' une vie .Dés lors je comprendrais qu'il sera grand temps de rentrer chez moi . Je sais qu'il ne se retournera par lorsqu'il partira mais je pourrais enfin lui dire..... bye bye Black Horse .

Message complémentaire : Ceci est une promesse qui ère la ou le temps des promesses doit être résolu .

Pas de rapport avec l'esprit de la zone, nonja.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Dourak Smerdiakov

La douche
Posté le 07/08/2010
par Chacal

CitationLa douche

    L'eau coule sur mon corps, chaude, rassurante. Je décroche le pommeau de douche et le promène lentement sur ma tête. Mes cheveux ruissellent des milliers de gouttelettes qui retombent sur le sol dans une sorte de crépitement mat. Je descend lentement et dirige le jet sur mes seins. J'augmente un peu la pression. Mes mamelons durcissent et me font gémir sourdement. Plus bas encore, le ventre, le pubis, puis, toujours plus bas. Le jet dur est trop bref sur mon clitoris... Patience, je remonte, le ventre, à nouveau. Je sens un bien-être se répandre en moi...

    Soudain, j'arrête la douche. Il y a quelque chose, là, derrière le rideau. J'ai vu une ombre fugace se déplacer. J'observe mais la buée et l'opacité du rideau m'empêchent de distinguer quoi que ce soit. Je tente d'écouter dans le silence pesant de la salle de bain. Rien. Je rouvre le robinet et, à l'instant même où le pshit de l'eau déchire ce silence, j'entends clairement un froissement de vêtements. Quelqu'un est là, j'en suis sûre. Je laisse l'eau couler et me fige en attente d'un nouveau bruit. Il me semble percevoir une respiration saccadée, mais ce n'est que la mienne...

    Pourtant je sais qu'il est là, je vois maintenant son ombre. Prise au piège dans cette douche, il n'y a rien avec quoi je puisse me défendre. L'idée de me servir de la bouteille de shampooing me ferait sourire si je n'étais pas aussi terrifiée. L'ombre s'est déplacée, elle s'est rapprochée. Dans quelques secondes, le rideau va brutalement s'écarter et un couteau va me lacérer les seins, le ventre, les cuisses. Un homme horrible va me jeter sanglante sur le sol et me violer avant de m'ouvrir l'abdomen et de sortir tout ce qu'il contient.

    A nouveau, j'arrête l'eau. Je dois savoir où il est et ce qu'il fait exactement. Silence total. Lourd, difficile à supporter. Je suis presque sèche à force d'attendre. Je n'ose ouvrir ce rideau et affronter cette mort certaine. Le temps s'écoule interminable. Mon cœur semble vouloir sortir par mes tempes. Curieusement, je ne tremble pas. Ma main se tend vers le rideau, hésite, et retombe. Je ne peux tout de même pas rester là...

    Je bloque ma respiration et brutalement je tire le rideau. Trop brutalement, il s'arrache. Les anneaux tombent dans le bac de douche en cliquetant. Un rapide regard circulaire m'apprend qu'il n'y a rien dans la salle de bain.

    Je souris, honteuse et... un peu déçue...

Littérature érotique.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Dourak Smerdiakov

Enfance fauchée
Posté le 23/07/2010
par F.F.

Citation« C'est une merveille d'ignorer l'avenir », Marguerite Duras, Extrait du roman Des journées dans les arbres.

La vie est un long fleuve tranquille ; du moins jusqu'à ce qu'on s'aperçoive du contraire ; jusqu'au moment où l'eau devient rage, où la crue noie la candeur.

CitationJe me prénomme Florian, nous sommes le lundi 9 août 1999, et dans 7 jours je vais entendre mourir ma mère.

Un, deux, trois sprints entre le pin et le fil à linge, je ne suis pas très rapide.
Petite tête blonde assez docile, pas débrouillard pour un sou, visage rond, cheveux bouclés, qui apprend vite quand il le veut. Timide, calme, quelquefois hypocrite, je n'ai pas énormément d'amis, non, aucun, juste des connaissances ; plutôt solitaire, je joue beaucoup seul avec mes jouets, au moins je ne suis pas accroc à la télé. Je suis encore trop jeune pour savoir ce que la vie me réserve, mais heureusement maman m'apprend beaucoup et je travaille bien en classe, alors j'imagine que je prépare bien le terrain ; en CP je lisais, comptais et parlais parfaitement, mieux que les camarades. Ainsi la vie suit son cours. Mon père n'est plus à la maison, néanmoins je suis plutôt heureux. Je me suis pris quelques claques, au sens propre, à part ça je n'ai pas beaucoup souffert ; ciné et Mac Do de temps en temps, HLM, parties de foot, et plages à Garavan le reste du temps.

Un, deux, trois pignons ramassés, décortiqués, puis mangés.
J'ai eu plusieurs chiens, tous ont dû quitter le cocon familial, mort empoisonné, ou disparut, ou rendu au propriétaire pour cause de pipi sur le tapis. Je suis un peu particulier, mais je reste dans les normes, et je ne suis pas encore au courant que « dans les normes » c'est pourri, que le formatage par la société est le pire ennemi de la liberté, comme on peut en avoir la preuve dans le meilleur des mondes. Ironique. Etant un enfant, je ne sais pas grand-chose ; naïf de penser que tout m'est dû, naïf de croire que je pourrais embrasser cette jolie Gaëlle, naïf de m'imaginer paléontologue même si j'ai la boite de l'apprenti. Idiot de vouloir aller vivre chez mon père, idiot de ne pas avoir essayer de l'embrasser, idiot de faire crier ou pleurer ma mère, même pas beaucoup est trop.

Un, deux, trois sauts à cloche-pied.
Pourtant je l'aime plus que tout, je suis toujours collé à ses basques. Toujours ! Jamais je ne la lâche. Jamais ! Elle me gâte et m'adore ; fils unique, je dors toujours avec elle, et joue encore aux logos. Elle m'a tout appris, tout offert, sa patience, son amour, ses steaks, sa vie. Pourtant sa vie je ne la connais pas, je sais juste qu'elle n'a pas été heureuse, sauf pour moi et pour ma vie à moi, sacrifice ça s'appelle.

Un, deux, trois regards dans le miroir de la salle de bain des grands-parents.
Plus le temps passe et moins mes cheveux sont blonds, peut-être que maman me fait de moins en moins de champoings éclaircissants, peut-être que je ressemble de plus en plus à mon père, je ne serais le dire. J'ai un beau collier de surfer avec une planche en médaillon.

Un, deux, trois petits tours dans la forêt pour promener Boléro.
Un, deux, trois doigts d'honneur dans le dos de ma grand-mère, toujours entrain de mettre la pression sur maman.
Vacances d'été en pays Landais, huit heures de route, trois semaines de fêtes. Retrouvailles avec cousine préférée et forêts enchantées. Rion des Landes. Mézigue gentil mais chiant avec ses parents. Père parti à cinq ans pour mariage avec coiffeuse, deux autres enfants, six ans, six mois, quelle horreur, une peste de demi-frère, quelle horreur, une marâtre emmerdante, quelle horreur. Bref, vie commune pour fin de vingtième siècle.

Un, deux, trois tirs à la carabine à plombs.
Une, deux, trois araignées dégommées. Je les déteste.
A bientôt treize ans, je sens parfois monter en moi les prémices de la crise d'adolescence, je réponds un peu, mais pas tant que ça, j'essaie d'être méchant, sans y parvenir vraiment, je collectionne les images Panini, et lit le journal de Mickey, j'aime ma maman, mais lui en veut, et je ne sais pas pourquoi. Pas trop d'argent, alors je vole des figurines Dragon Ball Z à Mammouth, pourtant je n'en ai pas besoin, j'en ai déjà. Si maman le sais je me fais démonter. La dernière fois c'était pour un B au deuxième semestre, je m'en souviens encore.

Un, deux, trois câlins à maman.
Journée à l'océan, pique-nique et acrobaties à la dune du Pila, jeux de société et histoires du soir par cousin inventif, barbecue et piscine chez tata, éclipse de soleil avec lunettes magiques, jeux d'enfant, vie de rêve.
Maman vient de rencontrer un vieux il y a quelques mois, Alain ; il est vieux mais gentil, il nous a offert le restaurant Chinois pour l'anniversaire de maman, elle semble heureuse alors moi aussi ; elle a envie de le revoir. Après les vacances.

Une, deux, trois figurines en argile.
Les bords du lac en sont couverts, je m'amuse comme un fou, baignades, cris et rires. On va chercher des mûres dans les fossés. Et là surprise, un chien nous suit, marron et noir, long pelage doux, il a l'air adorable. Un bâtard. Je l'aime déjà. Supplication à maman pour le ramener. Il nous suit toujours. Les supplications deviennent implorations. Elle va craquer j'en suis sur. Encore un peu. Aide moi Laudine.
« Ok, oui, jusqu'à la fin des vacances, pas plus, promis, merci maman, je t'aime trop trop trop, t'es la plus gentille des mamans ».
Tu ne sauras jamais à quel point.

Une, deux, trois caresses au chien. Bobby. Trop beau.
Retour à la maison, plus qu'une semaine de vacances. Je suis plus sage qu'avant. J'ai montré le chien au voisin, lui aussi l'aime bien. Maman va rejoindre Alain dans le Gers, moi je reste chez tata avec Laudine. Et Bobby. Grand terrain au milieu de nul part, maison pleine de B.D. J'adore.
Rien de plus à signaler sur mon caractère. Par contre j'ai mal aux testicules, papi au dos. On va chez le docteur, repos, pas d'examen, ça va passer, pas pour papi. Mamie aussi est fatiguée, tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à être plus gentil avec maman et ses sœurs et ses frères. A genoux sur la règle en bois pour apprendre une page de dictionnaire par cœur, quelle horreur. Sévère la punition. Merci mon dieu de ne pas me faire connaître ça.

Une, deux, trois parts de pissaladière. Heureusement papi sait au moins faire ça.
Par ma faute, maman ne va pas rejoindre Alain, elle préfère rester avec moi. Qu'elle est gentille. Fin de semaine tranquille, puis c'est l'heure. Demain on décolle, sept heures du mat.

Un, deux, trois bisous à la famille.
J'ai déchiré mon collier de surfer, maman m'a énervée, je ne sais plus pourquoi, et je lui fais la tête, puis on rentre et moi j'ai pas envie, on aurais pu rester encore quelques jours, tata l'a même proposée :
« Viens dormir à la maison si tu ne veux pas rester chez maman »
« non c'est simpa mais on va rentrer ».
Pff c'est nul la vie. Insouciant.

Un, deux, trois soupirs.
Sept heures trente départ. Il tombe des cordes. Je monte toujours devant dans la Fiesta, j'aime bien, mais pas cette fois, j'ai réussi à négocier pour Bobby. Merci pour la douleur aux bijoux de famille. Il rentre avec nous, alors je monte derrière pour m'en occuper.
Merci mon dieu.
Il pleut, maman me regarde dans le rétro. Il pleut de plus en plus. Le ciel est tout noir, le jour ne veut pas se lever, il a bien raison.
Huit heures, nationale 21. Je caresse le chien et je m'assoupi.
Huit heures trente-neuf, maman qui hurle, ça me réveille, je ne comprends rien. Le sursaut, la pluie, le noir, l'effroi, et la voiture qui fonce, qui fonce encore plus vite, sortie de route, de plus en plus vite, et là le pin, le choc, assourdissant, démesurément puissant, puis plus rien. Le coma.
Huit heures quarante-quatre, « maman ? Maman ? », personne ne répond, j'ai mal, tellement mal, je ne sens plus ma jambe, je ne vois plus Bobby, je n'entends plus maman. J'ai peur, j'ai atrocement mal, et cette odeur de plastique brûlé, mon nez me pique, je cherche à sortir. Je ne comprends rien. Je veux sortir de là. Je tremble, je suis effrayé, il pleut toujours, moins, et je pleure. J'ai mal, j'ai froid, et j'essaie de sortir par le coffre. Je rampe vers l'arrière, mais je n'arrive pas à sortir, l'odeur rentre par tous les pores de ma peau, et je ne comprends toujours rien, sous le choc. J'entends des voix derrière, je crie, je veux sortir mais n'y arrive pas. Je n'entends toujours pas maman. Je ne l'entendrais plus d'ailleurs mais à cet instant je ne le sais pas. Des gens approchent. La voiture n'est plus. Juste un amas de plastique, de pneus, de tissus, de métal, un fatras de nouvelle technologie. Ils me tirent, et j'ai si mal, si mal, et comme la pluie les larmes coulent et coulent et coulent sans s'arrêter. Ils m'allongent sur l'herbe mouillée, la bruine tombe et moi je suis ailleurs. Je me plains du ventre, pas de la jambe, c'est comme si je n'avais plus de jambe gauche, elle ne me fait pas souffrir, je ne la sens pas. « Maman ? ». Les pompiers vont arriver me disent-ils. Une éternité. Une vie fauchée. Il pleut, des gouttes, des larmes, Bobby est là, mais maman est partie.
Et moi je pense que c'est une merveille d'ignorer l'avenir.

Un, deux, trois souvenirs.
Une, deux, trois colères.
Et la vie qui doit reprendre son cours, et le petit bonhomme blond qui devra se battre, seul, plus seul que jamais. Une vie fauchée, et il pleut dans son cœur, pour l'éternité.


F.F.

Ce n'est pas mauvais, mais pas dans le ton du site, plutôt tristounet que sombre, et même plutôt pleurnichard dans les dernières phrases.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Dourak Smerdiakov

Quête
Posté le 08/08/2010
par Le Rieur

CitationJe volerai à la conquete de la perfection, pour la detruire.
Je traquerai sans repit les plus beaux joyaux pour les donner aux volcans.
Aucune rose ne me resistera, je livrerai aux flammes les plus magnifiques jardins.
La quête la plus belle est celle que l'on ne peut finir.
Sublime puisqu'eternelle et insurmontable.
J'irai cueillir la plus belle des Fleurs du Mal. Et je la brûlerai.

Brel n'a jamais couché avec Baudelaire.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Koax-Koax



GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD
Posté le 17/08/2010
par Zalgor


CitationJe me souviens qu'à l'origine, j'avais une mère. Puis mon père est allé chercher la batte au sous-sol. J'ai pris la caméra, et j'ai filmé la scène. Aujourd'hui, j'en bande encore.

Colombia Picture Present

Par le réalisateur de Défenestration Express et Teenage Redhair Bondage.

Je vais te trucider les omoplates avec du sang congelé en pique !

Il a vu ce qu'il ne devait pas être vu

De l'acide sur ta gueule, ça te dis quelque chose ? Communiste !

Il a voulu changer un monde ou il ne trouvait pas sa place

Aujourd'hui, mon père est mort. Ou peut-être hier, rien à branler. Je suis venu vous annoncer, que le digne successeur de Marcel Hoezen reprend l'affaire familiale !

Il était le nouveau prophète

Chienne ! Mon turbo-pénis de droite va tous vous niquer ! Vous niquer ! J'ai hâte.

Et dans le bruit sourd d'un monde fatigué, il a décidé d'en finir...

Que les choses soit bien clairs messieurs, il va y avoir des morts, et je vous préviens tout de suite, ça ne sera pas moi.

David Hasselhoff est

La rouquine elle est à moi ! Toi tu prends des photos !

GUY HOEZEN

T'es tellement bonne que je te ferai bien une quelques trous supplémentaires, viens là ma belle, on va commencer par une trachéotomie.

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

Un film de Ralf Maschaller

Approchez mesdames, messieurs, messies, vous allez découvrir un monde insoupçonné ! Un monde terrible et cruel, ou vous aurez pour seule boussole vos envies ! L'incroyable ! Le fameux ! Le safari photo de Monsieur Gris-Bilaud ! 10 francs ! Non madame la maison n'accepte pas en nature, madame... ? Madame ! Levez les mains en l'air et posez votre sida par terre. En Afrique, pas de trique, c'est pratique.

Du nazisme...

La bande de Gaza, la bande de Gaza, c'est vous la bande de gazés !

Du patriotisme...

On va voir qui est la lopette, sale jaune ! Je découperai ce qui te sers de bite et j'en ferai des pogs ! Des putains de pogs de viets, tu sais combien ça se revend sur internet ?

De l'amour...

Je jouis dans ton cadavre ! Mais avec le sperme de Rachid ! On dira que c'est sa mère !

De l'aventure

Le temple noir mes frères ! Ici, s'est déroulé le tournage du premier film porno radioactif « 3 têtes, 3 bouches ». Je pense qu'on va s'arrêter ici pour le pique-nique.

Par le réalisateur visionnaire Ralf Maschaller

Alors chérie, avoue que ce n'est pas un sapin de pédé hein ! Au sens noble du terme, évidement, pas d'homophobie chez moi ! Les homophobes dans leur pays, je découpe le reste en trois : Les hélicoptères, les coquelicots et les encodages numériques. Fin de la discussion. Pour plus ample information, adresse-toi à ma maitresse, elle au moins, elle suce.

En 2010 découvrez son nouveau film

Ce LSD man, y te rend tellement consanguin que ta sœur ça devient ton père man ! Le kiffe total.

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

Car j'encule ta sœur ! D'ailleurs c'est moi ton oncle !

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

6 nominations au Oscars

Avec David Hasselhoff

La prochaine fois que tu me parles, que tu me signifie, que tu penses, ou que tu écris quoi que ce soit à propos du Dalai Lama, je convoque tes parents ! Je les brises en deux, et peut-être que enfin tu comprendras ce qu'est une division, sale cancre !

Marlon Brando

Mon vieil ami Karamasov, une fois, m'avait fait cette fameuse blague sur les goulags. J'ai trouvé ça totalement has been. Y'a pas à dire, niveau humour, les Allemands ont toujours fait preuve d'un bien meilleur sens marketing que les Russes.

Justin Timberlake

Le viol c'est subversif ? Plus que le meurtre ? J'appelle mon agent.

Jean Reno

J'ai plus de monnaie désolé, vous acceptez le sida ?

Nominé au meilleur espoir masculin, Martin Freeman

La différence entre une pute allal et une pute kasher ? J'en sais rien moi... La puberté ?

Julia Roberts

A force de croire qu'on maitrise l'absurde on en fini que mayonnaise. Et moi, je fais attention à ma ligne. Promouvoir la minceur dans un monde d'abondance, j'y pense a chaque fois que je jouis. Nan mais sans déconner ? Y'a que les pédés qui aiment jouir de la Grèce !

Et Kevin Spacey

Pourquoi je détruis le monde ? Parce que je crois que si quelqu'un survie à cette époque, ça craint trop. Non, vraiment, j'ai plus confiance.

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

Un film de Ralf Maschaller

Tu vois le koala la bas ? Il est comme moi, le dernier de son espèce. Bon, je sais pas pourquoi je te parle de tout ça, t'es une poutre métallique. Mais ça m'a fait du bien, p'être que je suis allé trop loin, en fin de compte.

COLOMBIA PICTURE present GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD un film de RALF MASCHALLER produit par LUC BESSON RALF MASCHALLER DAVID BOWIE avec DAVID HASSELHOLF « GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD » MARLON BRANDO JUSTIN TIMBERLAKE JEAN RENO MARTIN FREEMAN JULIA ROBERTS et KEVIN SPACEY musique DAVID BOWIE image LEWIS CAROLL

Prochainement.


Ca aurait limite plus sa place dans le topic inutile, ou un truc du genre, un blog ou un post-it de Luc Besson, mais en l'état, là, ça ressemble à rien d'autre qu'à un grand WTF.
"Cette attaque est redoutable...elle est si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillit, oh ! c'est déjà un bloc de glace à la vanille."

Koax-Koax



Insomnie
Posté le 08/08/2010
par Le Rieur


CitationEncore une nuit à chercher en vain le sommeil. Plus d'une semaine que je n'aurai pas fermé les yeux avant que le soleil ne leve le sien. L'angoisse qui me parcourt toujours, Mr Hyde reprend le dessus dès la fin du jour. J'ai meme pas sommeil. L'ennui, l'angoisse. Fumer clope sur clope, en attendant, en attendant que mon corps lache, que mes yeux se ferment enfin. Attendre, encore et toujours, attendre de mourir, attendre de vivre. La vie est un purgatoire. Repasser des vieux Paris Violence ou un fond de Requiem en enchainant les thés à defaut de bourbon. Les deux ammenent la meme brulure dans ma gorge. Le bourbon aurait au moins le merite de m'assomer, de me faire perdre conscience quelques heures.
Moins je dors, plus j'angoisse, plus j'angoisse moins je dors. Ces memes non pensées qui se repetent en boucle dans ma tete. L'angoisse est là, latente sans montrer son nez, sans que je puisse agir sur elle par la reflexion ou la prise de medicaments. Meme les somniferes n'agissent plus.
Je suis condamné à attendre, un couloir du sommeil. Comme le cadavre en sursis attend le matin final, j'attends une petite mort, une plongée dans le monde des songes qui m'evaderait un peu.
J'angoisse sans savoir pourquoi, sans le savoir consciemment du moins. Je n'arrive meme plus à penser tellement la fatigue me harcele.
Je suis voué à vivre en vampire, à voir se lever chaque jour et tomber chaque nuit. Voir la vie se derouler sans parvenir à appuyer sur la touche "Pause". Que ne donnerai je pas pour dormir libéré d'angoisse, ne plus "juste" m'effondrer, exténué par la veille.
Plusieurs mois que je me satisfait (grandement meme) quand j'arrive à aligner 6h de sommeil consécutive.
J'avais souhaité souffrir pour comprendre ce qui me fascinait, je crois que j'y parviens petit à petit et que je comprends l'indecence de mon souhait.
Je voudrais me ranger, rentrer dans la "norme", au moins quelques mois. Des vacances pour ma conscience.
J'ai fumé ma derniere cigarette et meme pas la peine d'esperer trouver un tabac ouvert à cette heure là. Dehors, la matinée de juillet se leve sous la pluie, dans la crasse et l'humidité. La rue encore souillée de gerbe et de cannettes vides et enventrées de la veille. Les pavés luisent salement sous la pluie fine d'été qui enlaidit tout ce qu'elle touche.
Cette ville est definitivement vouée à la merde. Vivement la fuite. Que tout s'efface, que tout s'oublie.
Que j'aimerais faire de toi un souvenir, ma belle. Un de ces doux souvenirs qui nous font tendrement plonger dans la mélancolie reveuse avant de réintégrer un present bucolique. Ne plus subir ton absence omnipresente. Ne plus subir toutes ces angoisses dont je t'impute injustement toute les causes.
Comme j'aimerais faire de moi un souvenirs. Un de ceux crades et glauques qu'on garde pour se rappeler ce qu'on en veut plus jamais. Comme 4h de stop sous l'orage. Le coté amical en moins.
Comment on fait pour changer ? Pour poser ses angoisses et ne plus etre suivi par une horde de cadavres hurlants...
6h22 ; la lumiere grise filtre entre mes rideaux. Je prefere encore la lumiere chaude des reverberes dans la nuit noire que cette lumiere sale et humide.
Tout ici est crasse, tout est puanteur. Mes draps empestent le tabac, la transpiration et le foutre. J'essaye de retrouver ton souffle dans un orreiller pour calmer mes angoisses en me replogeant dans les souvenirs d'une nuit à peine.
Le cendrier degueule ses relents de clopes froides. Mon paquet de tabac tire la gueule. Il y a des traces de bouffe partout, des assiettes crades posées un peu partout. Des tasses vides et collantes. De vieux mouchoirs entre les moutons de poussiere. Meme mes mains sont grasses. Meme mes poumons sont degueulasses et me font recracher chaque matin assez de goudron pour refaire toute ma rue en moins d'un mois.
Je pue, je suis sale, je me degoute. Dans ma gueule encore un relent de cigarettes, de pizzas degueulassses et de jus d'orange. Meme pas moyen de passer pour un rockeur. Du haut de l'etagere la bouteille de bourbon vide me nargue.
Ma nuque souffre. Tout mon dos. L'insomnie fait mal au dos. Des heures que je suis là, recroquevillé sur cette lanterne portable, depositrice de mes sautes d'humeur.
"Cette attaque est redoutable...elle est si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillit, oh ! c'est déjà un bloc de glace à la vanille."

-Nico

Ces memes non pensées qui se repetent en boucle dans ma tete. L'angoisse est là, latente sans montrer son nez, sans que je puisse agir sur elle par la reflexion ou la prise de medicaments.

C'est fascinant. Je recommande la lecture, il y a des passages qui font planer là bas, très haut dans les nuages.

Omega

Citation de: Koax-Koax le Septembre 04, 2010, 21:49:49


GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD
Posté le 17/08/2010
par Zalgor


CitationJe me souviens qu'à l'origine, j'avais une mère. Puis mon père est allé chercher la batte au sous-sol. J'ai pris la caméra, et j'ai filmé la scène. Aujourd'hui, j'en bande encore.

Colombia Picture Present

Par le réalisateur de Défenestration Express et Teenage Redhair Bondage.

Je vais te trucider les omoplates avec du sang congelé en pique !

Il a vu ce qu'il ne devait pas être vu

De l'acide sur ta gueule, ça te dis quelque chose ? Communiste !

Il a voulu changer un monde ou il ne trouvait pas sa place

Aujourd'hui, mon père est mort. Ou peut-être hier, rien à branler. Je suis venu vous annoncer, que le digne successeur de Marcel Hoezen reprend l'affaire familiale !

Il était le nouveau prophète

Chienne ! Mon turbo-pénis de droite va tous vous niquer ! Vous niquer ! J'ai hâte.

Et dans le bruit sourd d'un monde fatigué, il a décidé d'en finir...

Que les choses soit bien clairs messieurs, il va y avoir des morts, et je vous préviens tout de suite, ça ne sera pas moi.

David Hasselhoff est

La rouquine elle est à moi ! Toi tu prends des photos !

GUY HOEZEN

T'es tellement bonne que je te ferai bien une quelques trous supplémentaires, viens là ma belle, on va commencer par une trachéotomie.

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

Un film de Ralf Maschaller

Approchez mesdames, messieurs, messies, vous allez découvrir un monde insoupçonné ! Un monde terrible et cruel, ou vous aurez pour seule boussole vos envies ! L'incroyable ! Le fameux ! Le safari photo de Monsieur Gris-Bilaud ! 10 francs ! Non madame la maison n'accepte pas en nature, madame... ? Madame ! Levez les mains en l'air et posez votre sida par terre. En Afrique, pas de trique, c'est pratique.

Du nazisme...

La bande de Gaza, la bande de Gaza, c'est vous la bande de gazés !

Du patriotisme...

On va voir qui est la lopette, sale jaune ! Je découperai ce qui te sers de bite et j'en ferai des pogs ! Des putains de pogs de viets, tu sais combien ça se revend sur internet ?

De l'amour...

Je jouis dans ton cadavre ! Mais avec le sperme de Rachid ! On dira que c'est sa mère !

De l'aventure

Le temple noir mes frères ! Ici, s'est déroulé le tournage du premier film porno radioactif « 3 têtes, 3 bouches ». Je pense qu'on va s'arrêter ici pour le pique-nique.

Par le réalisateur visionnaire Ralf Maschaller

Alors chérie, avoue que ce n'est pas un sapin de pédé hein ! Au sens noble du terme, évidement, pas d'homophobie chez moi ! Les homophobes dans leur pays, je découpe le reste en trois : Les hélicoptères, les coquelicots et les encodages numériques. Fin de la discussion. Pour plus ample information, adresse-toi à ma maitresse, elle au moins, elle suce.

En 2010 découvrez son nouveau film

Ce LSD man, y te rend tellement consanguin que ta sœur ça devient ton père man ! Le kiffe total.

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

Car j'encule ta sœur ! D'ailleurs c'est moi ton oncle !

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

6 nominations au Oscars

Avec David Hasselhoff

La prochaine fois que tu me parles, que tu me signifie, que tu penses, ou que tu écris quoi que ce soit à propos du Dalai Lama, je convoque tes parents ! Je les brises en deux, et peut-être que enfin tu comprendras ce qu'est une division, sale cancre !

Marlon Brando

Mon vieil ami Karamasov, une fois, m'avait fait cette fameuse blague sur les goulags. J'ai trouvé ça totalement has been. Y'a pas à dire, niveau humour, les Allemands ont toujours fait preuve d'un bien meilleur sens marketing que les Russes.

Justin Timberlake

Le viol c'est subversif ? Plus que le meurtre ? J'appelle mon agent.

Jean Reno

J'ai plus de monnaie désolé, vous acceptez le sida ?

Nominé au meilleur espoir masculin, Martin Freeman

La différence entre une pute allal et une pute kasher ? J'en sais rien moi... La puberté ?

Julia Roberts

A force de croire qu'on maitrise l'absurde on en fini que mayonnaise. Et moi, je fais attention à ma ligne. Promouvoir la minceur dans un monde d'abondance, j'y pense a chaque fois que je jouis. Nan mais sans déconner ? Y'a que les pédés qui aiment jouir de la Grèce !

Et Kevin Spacey

Pourquoi je détruis le monde ? Parce que je crois que si quelqu'un survie à cette époque, ça craint trop. Non, vraiment, j'ai plus confiance.

GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD

Un film de Ralf Maschaller

Tu vois le koala la bas ? Il est comme moi, le dernier de son espèce. Bon, je sais pas pourquoi je te parle de tout ça, t'es une poutre métallique. Mais ça m'a fait du bien, p'être que je suis allé trop loin, en fin de compte.

COLOMBIA PICTURE present GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD un film de RALF MASCHALLER produit par LUC BESSON RALF MASCHALLER DAVID BOWIE avec DAVID HASSELHOLF « GUY HOEZEN AND THE BLACK TEMPLE OF LSD » MARLON BRANDO JUSTIN TIMBERLAKE JEAN RENO MARTIN FREEMAN JULIA ROBERTS et KEVIN SPACEY musique DAVID BOWIE image LEWIS CAROLL

Prochainement.


Ca aurait limite plus sa place dans le topic inutile, ou un truc du genre, un blog ou un post-it de Luc Besson, mais en l'état, là, ça ressemble à rien d'autre qu'à un grand WTF.


C'est débilement et furieusement drôle.
Ca mériterait une publication, davantage que d'autres textes apparemment sensés.
Je suis une pute mais une pute loquace.

Koax-Koax

Avec du recul, possible. Enfin, y'a des trucs drôles, mais un étalage de répliques comme ça, là, ça fait plus allo-ciné qu'autre chose. Mais pourquoi pas.
"Cette attaque est redoutable...elle est si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillit, oh ! c'est déjà un bloc de glace à la vanille."

400asa

"Ce LSD man, y te rend tellement consanguin que ta sœur ça devient ton père man ! Le kiffe total."


Je sais pas si c'est publiable mais c'est le truc qui m'a fait le plus rire depuis une durée de temps appréciable. C'est pas non plus un sac de billes renversé sur un clavier, quoi. Y a comme une intention perceptible derrière tout ça. Un style, même, oserai-je.

Koax-Koax

Je devais pas être très réceptif à ce genre d'humour quand j'ai mis ça ici. Et bien je suppose qu'il me reste plus qu'à le publier derechef sur le site. ALLEZ 0 JACQUES? TA VESTE§
"Cette attaque est redoutable...elle est si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillit, oh ! c'est déjà un bloc de glace à la vanille."

Koax-Koax

Citation
Manies
Posté le 23/08/2010
par Clacker

    T'avais peut-être raison.

    Alors oui, comme un matin sur deux je me suis coupé en me rasant, puis j'ai donné deux coups près du miroir. Oui, j'ai vidé la bouteille de lait déjà entamée puisque tu as la phobie des fonds de briques; j'ai ouvert la fenêtre, j'ai vidé le cendrier deux fois en tapotant sur le fond, j'ai refermé la fenêtre et rangé convenablement la chaise que tu avais laissée presque au milieu de la cuisine, j'ai constaté que tu avais posé les clefs de ma voiture non pas au niveau du bord de la table basse comme j'ai bien entendu l'habitude de le faire mais sur la pile de journaux que tu étais par ailleurs sensée jeter il y'a déjà deux jours. Tu sais bien qu'il sont périmés et tu les laisses toujours au milieu de cette foutue table basse, mais tu cherches quoi à la fin ? Tu le sais pourtant que je le vois quand tu as pris ma voiture, tu la laisse sur la première, et tu sais aussi très bien que je fais exprès de toujours la foutre au point mort à l'arrêt. Je sais pas ce que tu cherches quand tu plantes tes deux yeux noirs sur moi, j'ai l'impression que tu m'agresses, que tu vas encore me montrer ta sauvagerie sans limite apparente. Mais je vais te dompter, en vérité je te le dis, j'ai déjà commencé.

    On était mardi et il fallait absolument que je le vois. Pendant qu'il était au boulot, j'ai pris les clefs de la voiture sur la table, j'ai relevé ma capuche et j'ai poussé la porte de l'appartement, puis de l'immeuble. La nuit était froide et il y'avait du givre sur le pare-brise de sa saxo. J'ai claqué la portière et lancé le moteur deux fois avant qu'elle se décide à démarrer. Pas de chauffage. Je tremblais, des crampes effroyable partout, j'avais besoin d'un remontant. Ca faisait deux ans, tout juste, que je sortais une fois par semaine chercher ma dose, à braver le froid, le vent, l'ombre qui bouffe tout. J'ai fait le tour du vieux bâtiment aux vitres opaques recouvertes de poussière et je me suis garée sur l'ancien terrain de sport aux paniers de baskets arrachés. Je me serrais contre moi-même en entrant par l'entrée sans porte de derrière. J'ai monté les escaliers en hâte, j'entendais du bruit là-haut. C'était une télé qui donnait au couloir une lueur inquiétante. Je suis arrivée devant lui en grelotant pathétiquement. Il m'a sourit puis a fermé la porte derrière moi.

    Elle n'avait même pas pris le temps de retirer sa capuche en entrant. Il fallait la voir, si frêle, agitée de tremblements, son regard farouche à l'affut du moindre de mes mouvements. Jeune et complètement soumise à l'héro, par mon intermédiaire, évidemment. J'ai commencé par lui annoncer la couleur, que le froid ne représentait que l'absence de chaleur et que par conséquent, il suffisait de se mettre à le créer. Elle avait visiblement bien compris la petite leçon de physique puisqu'elle s'était très vite mise à retirer son pull terne. J'ai déposé le paquet tant attendu sur ma table de petit chimiste et je lui ai fait signe d'approcher. Elle était glacée et sa peau molle et fine semblait m'appeler à mordre. Elle ne disait presque rien, si ce n'est de faire vite avant que l'aube ne se pointe. Je n'en faisais qu'à ma tête, certes il n'y avait presque rien d'amusant dans ce bâtiment en ruine, mais j'ai tout de même trouvé quelques outils tout en longueur qui se prêtait plutôt bien à la situation. Dommage cette inexpressivité, à croire qu'il n y'avait plus que les aiguilles qui lui procurait un orgasme. Je l'ai frappé. Un peu. Elle bougeait pas ! J'avais l'impression de me faire un putain de cadavre ! Elle s'est retiré le manche du marteau et s'est levé brusquement, le visage crispé, s'est précipitée sur le sachet de brune et a claqué la porte en partant. Il y'avait Matlock à la télé.
    Trois jours plus tard, alors que je venais de revenir d'un congrès sur la légalisation des marteaux électriques, un type est entré chez moi en défonçant la porte. Il a aboyé des injures, me traitant de déchet je crois bien, « le genre de type bon à atomiser » qu'il a dit. Après m'avoir craché dessus plusieurs fois, il a ramassé un tréteau de ma table et m'a frappé pendant un bon quart d'heure. Heureusement pour moi, j'étais assez haut perché pour ne pas calculer tous les découlements logiques de ses gestes. A l'hôpital, il y'avait « le renard » à la télé.

    « -Espèce de sale bouffeur de merde, je vais te faire gober tes sachets un à un... Putain de bourbier dégueulasse ! » J'ai ouvert sa porte à coups de pied et je lui ai balancé le marteau qui trainait dans la gorge. Il dormait dans sa gerbe. Je l'ai frappé plusieurs fois avec un pied de sa table, il réagissait pas. Je l'ai menacé, insulté, mais il avait le regard d'une carpe séchée. J'ai pris ce que je pouvais et je me suis barré.

    « -Tu sais... T'avais peut-être raison. Je veux dire, quand tu disais en souriant que nous deux c'était pas possible, que j'étais trop organisé pour toi. » Elle n'avait jamais été si belle qu'en ce moment précis, saucissonnée au milieu des ombres, nue, en chien-de-fusil. Une telle symétrie dans ce petit amas de chair blanche... Elle était réveillée et posait sur moi un regard empli d'effroi. La cave était sombre, humide. Ma bonne vieille cave.
    « -Si seulement tu t'étais mise ne serait-ce qu'une seconde à ma place... Tu savais pourtant que je ne supportais pas de voir des objets trainer, encore moins des aiguilles en tas sous l'évier de la salle de bain. Tu as choisi de nourrir ton cerveau de merde, tu vas être contente, j'ai rendu visite à ton cher ami de la décharge et je t'ai fait un petit cocktail particulièrement foireux. » J'ai approché la première seringue de sa gorge - c'était le commencement d'un très violent voyage chimique pour ma mie. Elle s'est arrêtée de trembler presque au moment où j'ai enfoncé l'aiguille. Je l'ai observé, elle se ramollissait et semblait plus sereine. Elle bavait. J'ai saisit les produits suivants et je lui ai injecté deux fois, trois fois, cinq fois sa dose habituelle. Elle s'est mise à convulser, blanche comme un linge, une vague la secouait des pieds à la tête. J'ai observé son corps se noyer sous le poids d'un tel concentré de poison. Elle vomissait difficilement, mais la position dans laquelle je l'avais disposée, celle de sécurité latérale, l'empêchait de s'étouffer et de se noyer. Au bout d'un certain temps, ses yeux se sont retournés, elle s'est arrêtée de bouger et ses seins ne se gonflaient plus aux rythmes des aspirations saccadées.

    Aujourd'hui, son corps est encore dans la cave. Je n'y descends plus. Je ne supporte pas de voir les teintes trop colorées et les tâches asymétriques sur son corps.


Rien à grailler là dedans.
"Cette attaque est redoutable...elle est si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillit, oh ! c'est déjà un bloc de glace à la vanille."

Omega

Puisque l'heure est à la recherche de nouvelles activités, je propose de miser sur la catégorie dans laquelle on trouvera les prochains textes destinés à la déchetterie.
Le nouveau TnRequinpascher, lui je le sens bien par exemple, catégorie absurde. Un bloc de post-it jaune à suivre.
Je suis une pute mais une pute loquace.

Dourak Smerdiakov

Pas de panique, ce ne sont que des bots, pas des auteurs.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Koax-Koax

Citation


                                             
MAINTENANT

Posté le 31/03/2013
par MR HANOON   


    Bonjour,

    Comment vous sentez-vous ?

    Je veux dire, là. Maintenant, devant l'écran. Au moment même où vous lisez mes conneries. Quelles sensations parcourent votre corps ? Quelles pensées vous viennent ?

    Voilà quelque chose que personne d'autre que vous ne pourra jamais savoir. Ça vaut la peine de vous y attarder.

    Trop peu de gens prêtent vraiment attention à leur état, au moment même où ils le vivent. Nous sommes conditionnés à nous projeter dans le futur. A tenter de prévoir ce qui va se passer, après. A vouloir imaginer comment on va se sentir, dans une ou deux heures. Sans cesse. On se ronge les ongles pour le futur, au lieu de se caresser au présent.

    Je trouve ça con.

    La plupart des gens ne font attention à leur état présent que lorsqu'ils ont mal quelque part, ou éprouvent un malaise. Ils ne parlent d'eux, spontanément, que pour se plaindre. Et c'est mieux vu que l'inverse.

    Personne, mais vraiment personne, ne m'a jamais arrêté dans la rue pour me dire « je me sens bien, mes vêtements glissent doucement sur ma peau, la douceur de l'air effleurant mes joues fait naître un léger sourire au coin de mes lèvres à chacun de mes pas ».

    Et le pire, c'est que cette personne, je l'aurais fuie comme la peste : « quoi ? Il me dit se sentir bien, comme ça ? Juste... comme ça ? Il est fou. Drogué. Louche. Dégageons d'ici, avant qu'il ne me capture et me fasse cuire en chantant du Polnareff ».

    Vous aussi, vous auriez fuit. Car en fait, c'est nous, les fous. Notre société n'est qu'un ramassis de fous qui se défient du bonheur, tout en prétendant le chercher. Des fous, perdus, qui se complaisent dans la complainte.

    Non, je déconne. En fait, j'ai écrit ce texte pour la beauté du geste, mais ce n'est pas exactement ce que je pense. D'ailleurs, si des fourmis dévorent vos meubles, il s'agit d'une cuillère à soupe.

    Merci.

    Message complémentaire : Ceci est un article de mon site/blog : http://mrhanoon.com



"Cette attaque est redoutable...elle est si rapide et si tranchante que lorsque le sang jaillit, oh ! c'est déjà un bloc de glace à la vanille."