La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Tri sélectif : Omega-17

Démarré par nihil, Juin 07, 2007, 09:37:08

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Narak

L\'erreur ou les erreurs suivantes sont apparues durant la soumission de ce message :
Le message dépasse la limite de caractères autorisée (20000 caractères permis).


Tant pis pour Périscope.
L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...

nihil

Coupe le en petits bouts, ou prends même pas cette peine et vire-le.
Je suis pour conserver dans les 20-30% de ses textes à lui, donc hésite pas à tailler, même si t'as un doute.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Narak

L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...

nihil

Ca me fait plaisir de savoir que tu préfères lire du Omega plutôt que mon bouquin, tiens.
Si d'autres admins ont des vélléités de tri, n'hésitez pas.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

la_marquise_de_sade

Citation de: Narak le Décembre 19, 2007, 15:51:26
L\'erreur ou les erreurs suivantes sont apparues durant la soumission de ce message :
Le message dépasse la limite de caractères autorisée (20000 caractères permis).


Tant pis pour Périscope.

Bigre, quel dommage ....


Couper les textes d'oméga en petits bouts, c'était ligne par ligne?

Omega

#65
Il y a des évènements qui marquent une vie.
Découvrir que la zone était aussi un forum n'en fait pas partie.

Achetez Sensodyne.

Avec un Y, comme yglou.
Je suis une pute mais une pute loquace.

Glaüx

Si tu te révèles être simplement un inadapté avec un brouillon de série AB Prod à la place du génome, et pas un fils de pute infâme, tu pourras, peut-être, dans quelques années, une fois soldé ton passif de merdeux imbuvable, me sembler passable et viable. Qui sait. Tu marques un gros gros point, là. Mongo.

Omega

Je suis une pute mais une pute loquace.

Omega

Je suis une pute mais une pute loquace.

400asa

T'es encore moins drôle sur le forum.

Omega

Je suis une pute mais une pute loquace.

morbid

on croit connaitre quelqu'un et puis il se revèle etre finalement qu'une espece de petite salope sans interet

Omega

Tu l'as dit, pirate, ils nous ont volé la recette !

Aussi niais qu'un déménageur breton.
Je suis une pute mais une pute loquace.

nihil

Sincèrement
Posté le 31/05/2008
par Omega-17



Aujourd'hui, pour que nous nous représentions le monde comme projet supportable, nous devons immanquablement atteindre la conscience d'un statut de favorisé et en conserver un sentiment aussi aigu que constant ; puisque si elle s'avérait accessible à tous, notre propre réalisation ne correspondrait plus à un réel enjeu dans nos vies. J'ai réfléchi quelques secondes avant de décider que j'étais d'accord avec ça, et je l'ai élue meilleure phrase de la soirée avec le soutien participatif de mon boudin frit et de ses patates sautées. Pendant ce temps-là, le présentateur t'a demandé si tu étais xénophobe. J'imagine que c'était une figure imposée.
L'actrice qui faisait la promo de sa comédie grand public a bien contribué au cliché qui sévit dans la branche par contre, avec sa réaction dans la foulée sur le Tiers-Monde, comme quoi en effet c'était important de se rendre compte du besoin de ces populations alors que l'Occident se vautrait allègrement dans le phénomène de surconsommation, qu'on avait une responsabilité envers eux... etc. J'ai ressenti beaucoup de peine pour elle, à tel point que j'aurais bien voulu prendre un jet de ma terrasse directement jusqu'au parking du studio pour venir la sanctionner d'une grosse gifle en lui arrachant sa boucle d'oreille en cerceau. Attends, c'est interdit d'être aussi conne. Enfin, heureusement que tu n'as pas cédé à la tentation de relever le hors-sujet, ça aurait tout gâché.

Oui, je t'ai vu sur la deuxième chaîne, comme deux autres millions de personnes ; un samedi soir où j'avais envie d'écouter quelqu'un d'autre que l'hôtesse de l'air qui vit dans ma WiiFit. Les questions te faisaient chier, c'était tellement évident et j'ai apprécié la posture. Surtout au bout d'un quart d'heure, quand tu t'es levé en prétextant laconiquement qu'il fallait que tu ailles te coucher, maintenant. En plein direct, ça les aurait scotchés s'ils n'avaient pas eu Beyoncé pour enchaîner. Et puis ça tranchait avec le début de l'interview, disons que tu es parvenu à être intéressant et désopilant à la fois sans pour autant tomber dans la subversion bas de gamme devenue créneau indissociable de l'auteur post-quelque chose, on sait pas trop quoi mais post-, surtout.

Je les ai lus, tes livres. Va pas croire pour autant qu'ils sont bons : je lis de très mauvais bouquins, aussi. La petite maison dans la prairie en cinq volumes par exemple, et l'enfance n'excuse rien. En toute honnêteté, je suis mitigé sur l'ensemble de l'œuvre jusqu'ici. Les deux premiers étaient de ton propre aveu à moitié ratés et c'est seulement avec Hammerhead que ton lectorat s'est mis à te prendre en considération, moi y compris. Faut dire que c'était complètement barré, cette histoire du type qui décide de se faire greffer des ouïes pour vivre avec les requins-marteaux. On peut plaisanter, non...
Sérieusement, c'était plutôt bien écrit, on sentait qu'il y avait eu de l'application et ça ne parlait pas de requins-marteaux, tu vois je rectifie, sait-on jamais : quelqu'un pourrait venir à lire, faudrait pas qu'il se méprenne sur ton compte à cause de moi. Concernant ledit, je regrette seulement les récupérations assez douteuses qui jalonnent l'ouvrage ainsi que la justification orale à un obscur journaliste de fanzine que tu croyais être passée inaperçue mais qu'un site internet n'avait pas oublié, lui : Tout s'inspire de tout. Autant de décontraction peut faire frémir.
Le titre était sournois en plus, salement vendeur et pas très hygiénique mais le fait est que ce n'était pas du tout le thriller de gare pour longs trajets auquel on pouvait s'attendre. Dans le sens où c'était parfaitement lisible ailleurs, entre autres.

Je fais preuve de mesquinerie mais c'est de bonne guerre, je te rappelle quand même que j'ai parcouru tout ce que tu as fait et quand je dis tout, je pense particulièrement à ta période anthrax 95-99 avec les toxiques Equilibre instable et Paraffine dans lequel tu évoquais ce dealer du XVIème qui finissait par cultiver des orangers dans le Midi avec les revenus de son business. Ca ne rimait à rien et le chat l'a à moitié mangé d'ailleurs. J'ai dû le racheter. Vraiment pas de quoi rire. Pour le coup, ça méritait que je t'envoie un nouveau clavier doté d'une touche Delete centrale, pour plus de fonctionnalité.
Je n'ai également pas loupé ton passage sur France Culture dans leur rubrique littéraire. Tu t'en sortais bien et le débat roulait pépère jusqu'à ce que tu interviennes pendant la brève chronique ciné et dans un état second en affirmant que la dentition de Vanessa Paradis s'expliquait par une enfance passée à sucer des règles. Déplorable et n'est pas Gainsbourg face à Whitney Houston qui veut.

Quoi qu'il en soit de tes dérives et de tes créations répréhensibles, je t'aime bien et t'envie en un sens. Si j'étais assez stupide pour quémander une entrevue et ainsi annihiler l'affection que j'entretiens à ton égard, j'imaginerais la scène virer tout d'abord à la raillerie, autour de nombreux verres. Toi pour le suivi que je tiens depuis tes débuts, moi en citant quelques-unes de tes regrettables tournures. On regarderait ensuite la télévision et on dirait combien ils ne sont pas intéressants, ces films et ces gens. On penserait un peu qu'on est les seuls à s'en apercevoir, on s'en amuserait. Parce que jouir du moment et estimer cela normal est déjà une démarche élitiste, pas vrai.
Je te proposerais alors de sortir, nos digestifs encore à la main, profiter de la fraîcheur du soir sur les chemins de rocaille tout près. J'habite la campagne, cela te changerait.
C'est alors qu'entre deux considérations générales - ou deux rires complices, qui sait -, je te perforerais probablement la nuque à l'aide d'un outil que je n'ai pas encore eu le temps de déterminer mais qu'importe finalement : tout ceci ne porte pas à conséquences, n'est-ce pas.
Je te ramènerais à la maison et nous passerions la nuit à refaire ce putain de monde, je parlerais beaucoup, tu m'écouterais. Enfin.
Le lendemain, j'irais enculer ta femme, après avoir frappé à la porte de droite du quatrième étage de la résidence Brighton, au 20 avenue de Wagram, Paris 8. Je sais parfaitement qu'il y a un code à l'entrée mais ta gardienne ouvre aux fleuristes quand ils annoncent un patronyme correct. Et je connais le tien, le vrai s'entend. Pas celui que tu gribouilles pendant tes séances de dédicaces de ton air faussement convivial en plaisantant avec chaque pétasse qui fait défiler sa jupe serrée au niveau de ton regard : Pour Valérie ? C'est le prénom de ma première femme : je vous souhaite d'avoir la même chance. Ha ha ha... Connard pitoyable. Par deux fois, nous avons échangé quelques mots et tu t'es montré à chacun de nos entretiens aussi distant et satisfait que les autres pourritures de ton espèce.
Et puis il y aurait Anne-Sophie et Aurélie, qui finiraient par rentrer vers 18h, sauf le jeudi puisque la cadette va à son entraînement de tennis, en prenant le bus - ligne 30 - et ensemble, nous connaîtrions bien d'autres aventures.

Comme tu peux le constater, nous devons impérativement rester ce que nous sommes : d'épistolaires interlocuteurs.

A moi qui ne serai jamais auteur, il me plaît de pouvoir le faire par procuration et ce choix doit être respecté. Je suis même allé dans ce domaine jusqu'à corriger quelques pages sur ton dernier livre. Propositions de narration comme de syntaxe que je joins à cette lettre et que j'espère, tu auras la courtoisie de consulter.


Sincèrement.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

Trafiquant d'organes
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