Insomniaques anonymes

[Evariste]

RE
(j'ai toujours rêvé d'écrire ce mot)
ALLEZ VOUS FAIRE METTRE PAR MORPHEE BANDE DE CHEVRES.

[Hyenne]

Aux Etats-Unis, il est tard.
L'insomnie est apatride, la pute.

[Glaüx]

...

[Glaüx]

Les insomnies, au fond, j'en ai rien à foutre, si mon corps veut pas dormir, il doit avoir ses raisons, que je respecte.

Mais putain, si seulement on se faisait pas autant chier la bite.

Heureusement, suite à un coup de soleil de classe mondiale, je pèle de partout. Ce qui me permet de m'occuper un brin, en m'épluchant patiemment. Le linoleum est couvert de parcelles d'épiderme transparentes et tremblantes au moindre courant d'air, c'est très joli.

C'est même assez profond, d'un point de vue symbolique.

Ce qui m'ennuie, c'est que dans deux ou trois insomnies, j'aurai fini de peler la première couche. Que diantre faudra-t-il alors faire.

Je commence d'ores et déjà une reconversion progressive dans le domaine de l'épilation patiente et méthodique à la pince à épiler. C'est assez long et riche également, esthétiquement et symboliquement. On garde l'idée de dépiautage de corps progressif et tranquille, et celle de décadence, mais on n'a plus juste une pelure sèche et légère, non non ; dnas la racine du poil, on gagne un peu de chair arrachée à sa suite, on gagne une idée de matière, de lourdeur, de lest, et un aspect collant, un peu répugnant, un peu atroce. C'est une bonne progression.

Pour la suite, faudra penser à acheter un scalpel.

[Glaüx]

Et puis y a les sonnets.

[Dourak Smerdiakov]

Il y a aussi le cor de chasse, et les cartes à jouer dans les rayons des roues de vélo, mais on finit par rentrer dans une table basse.

[Glaüx]

(...) vélo, mais on finit par rentrer dans une table basse.

Hey.

Comment tu sais ?

Si t'étais pas arrivé sur le site bien avant moi, ma paranoïa exigerait que je te soupçonne d'être vraiment mon père, là.

[Hyenne]

Ta paranoïa exigerait surtout que tu fermes ta gueule et que tu te casses, là.

[Glaüx]

Après trois jours de silence effectif, Lahyenne rapplique et m'intime de fermer ma gueule.

[Hyenne]

Et que tu te casses, soyons précis.

[nihil]

Moi j'exige que M. Goret se casse tout de suite.

[Glaüx]

La comparaison qui fait mal au cul.

[Das]

Bonsoir,

à la base je voulais faire l'apologie des lendemains d'insomnie, mais en fait, je crois que je vais dormir.

[Evariste]

Les insomnies, j'en fais des révolutions foireuses ou des nuits torrides... Le problème c'est que je suis incapable de savoir quoi de l'un ou de l'autre je préfère.

[Das]

Des nuits torrides, ça sert à quoi?
Un demi litre de cognac, les mains en sang, solitude, CA ça ressemble à une vraie nuit .