La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

A la recherche du nouvel auteur maudit(6)

Démarré par lapinchien, Août 30, 2006, 20:58:26

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Winteria

UNE SECOOOONDE M'SIEUR JE MARQUE MON NOM !


Winteria


Winteria

À noter que chez moi, le réveil vient d'afficher 22:30.

Et chez moi étant la nouvelle référence horaire, allez tous vous faire foutre.

Abbe Pierre

Ma copie n'est pas la mienne, c'est vrai, j'étais pas là au début, je peux pas savoir.

ceacy

Envoyé avant la date fatitruc, mais j'ai honte.

lapinchien

1.
Je sais que Dourak l'a déja fait, mais... oh et puis merde. Je vais me remuer le cul. Je m'en vais donc vous raconter l'histoire de Yves, jeune commercial partant voir sa femme. Eh, là bas au fond, tu lis, ou alors j'arrête. Bien. Donc, Yves, comme tous les matins, sauta dans sa Mercedes, puis ensuite grimpa dans sa Renault. Il était sensé partir visiter des clients, Yves étant VRP. Il vendait des outils de bricolage, servant a couper, raboter, ajuster, percer, défoncer, aligner, sculpter, et diverses autres actions sur du bois. En chemin, il se rendait bien évidemment chez sa maitresse. Ceci semblait évident, tout VRP qui se respecte connait les bonnes adresses. Or donc il advint ce qu'il devait advenir, vous connaissez tous le sujet de ce jeu débile, elle fut prise d'une pulsion. Une fois qu'Yves en avait fini avec sa Mégane préférée, il repartait donc avec panache et safrane vers sa seconde maitresse. Cependant, Mégane, jalouse comme elle était, avait enduit de LSD sa... les parties intimes de son anatomie qu'Yves adorait. La suite, vous vous en doutez, et comme la flemme me saisit soudain, tout volontaire pour finir est bienvenu.

2.
-Top. Je suis un animal en voie de disparition, dont l'espèce s'est encore raréfiée outre-manche ; j'occupe aujourd'hui les forêts d'Australie dans lesquelles je me nourris de végétaux et principalement de racines et d'écorce. De taille moyenne et facilement domesticable, je pèse entre 15 et 30 kilos et peut atteindre la vitesse de 30 kilomètres par heure. Je suis un marsupial dont la poche est ouverte par le bas pour éviter que la terre ne s'y engouffre. Je ressemble à un ourson, court sur pattes avec une tête très large. Je me sers de mon arrière tr..Je me sers de mon gros cul pour exploser la gueule des étrangers qui essayent d'entrer dans ma tanière, j'ai explosé le museau d'un connard de lapin entre mes sphincters et ce tellement fort qu'ils sentiront le vent s'engouffrer dans leurs sinus pendant 13 générations, je suis, je suis ?

-Quoi ?

-Ah oui, désolé, j'ai des pulsions.

3.
Elle marchait dans la grand rue
J'ai constaté par effraction
Ses courbes et sa chair à nu
Seigneur les dangers sont légions
Nous affrontons la tentation
Chaque jour à chaque détour
A chaque heure à chaque pulsion
De nos coeurs vous nous jouez tours

Ici-bas vous avez voulu
Que libres et sans contention
Nous allions chercher notre dû
En posant d'âpre décisions
L'enfer et ses malédictions
Nous guette jusque dans l'amour
Vous prévoyez la décision
De nos coeurs vous nous jouez tours

Et fous allumés éperdus
Nous espérons des rémissions
Tout en chutant vers les paluds
Infernaux de nos sensations
Nous courons vers la combustion
Non sans prier la nuit le jour
Mais vous scrutez les intentions
De nos coeurs vous nous jouez tours

ENVOI
à Notre Seigneur Dieu

Seigneur mon esprit de raisons
Gâvé ne craint pas les vautours
Mais vous dédaignez les atours
De nos coeurs vous nous jouez tours

4.
Dix-huit heures trente, je reviens du boulot. Heure de pointe dans le métro, fait chier, c'est toujours l'heure de pointe quand je rentre. L'histoire de ma vie, ça. Oui, le métro, c'est l'histoire de ma vie, j'ai jamais dit que j'avais une vie non plus. Plein de gens dans ce wagon, à peine suffisamment de place pour rentrer, j'ai encore failli rester coincé dans la porte.
La porte. Sale.
Ca y est, ça revient. Essayons de rationaliser un peu. Je l'ai à peine touchée, cette porte, et à travers ma manche. Rien à craindre. Quoi, pourquoi tu me regardes comme ça, toi, tu veux ma photo ? Mais non, je vais très bien, merci. Oui, c'est ça. La porte.
Sale.
En même temps, c'est pas parce que j'ai touché la même poignée que cent personnes que je vais chopper la peste, un peu de calme. D'accord, mille. Elle a quoi, aux mains, la dame, là-bas ? La salope, je suis sûr qu'elle a la lèpre. Je vais me prendre Kaposi dans la gueule, je le sens. Du calme, du calme. C'est dans ta tête. C'est dans ta tête, bordel.
J'ai le dos des mains qui gratte, c'est pas normal. Elle aurait pas pu se laver les mains, ou foutre des gants ? C'est pas possible, des abrutis comme ça, faudrait leur interdire de sortir de chez eux. Ca gratte, c'est tout rouge. Il faut que je me lave les mains, vite. Du calme.
République. Il doit y avoir des toilettes publiques, on est à Paris, merde. Vite. Oui, désolé, monsieur, mais allez vous faire foutre, aussi, je suis malade. Ca se voit pas, mais je vous emmerde, monsieur.
Ca gratte. Ne pas toucher la porte. Vite, les escaliers. Ne frotte pas, ne frotte pas. Du calme. C'est quoi, ce truc ? J'ai des zébrures sur les mains, il faut que je désinfecte. Les escaliers, à gauche, non, à droite, mais laissez-moi passer, connards, c'est urgent. Urgent. Ca démange. Non, ne gratte pas, ne gratte pas, merde. C'est dans ta tête. Respire.
Faut pas que je gratte, ça commence à saigner. Mais ils sont où, ces chiottes, putain ?! JE DOIS ME DESINFECTER, BORDEL DE MERDE. Saloperie de prurit, ça gratte, ça gratte. J'ai le smains en sang, je vais mourir, je vais mourir, JE VAIS MOURIR, PUTAIN !
Il ne faut pas que je pleure, surtout pas. Des toilettes, il doit bien y avoir des toilettes dans ce quartier à la con, quand même. DES TOILETTES. Je dois me laver les mains.

5.
Elle s'est approchée trop prés. C'est. C'est pas de ma faute. Je l'avais prévenue. Ca doit pas faire trois jours qu'elle essayait d'entrer dans ma vie. Mais je l'avais prévenue. On ne s'approche pas d'un fou. Je lui ai dit, au moins, au moins dix fois. Je pense qu'elle est morte. Il l'a étranglé tellement fort qu'elle est devenue bleue. Elle criait beaucoup, et ça diminuait, et maintenant, plus rien. Mon Dieu, elle est morte. Ca ne devait pas recommencer. Ca ne devait pas recommencer. Ca ne DEVAIT pas recommencer. Ca ne. Je suis perdu. Je pense que je vais sauter.

POF

6.
C'est irrémédiable.

L'enfant s'écroule au milieu de la rue, sous le regard médusé des passants. Sa tête heurte les pavés avec un bruit sec, presque un craquement, tandis que des femmes crient, horrifiées, aussi désarmées que moi face à l'acte atroce que je viens de commettre. Il gît, maintenant inerte, au milieu de la rue où s'agglutine une foule de plus en plus nombreuse.

Aussi loin que mes souvenirs me portent, je n'ai pas toujours été atteint par ce mystérieux mal. Cette peur qui m'asphyxie, qui ronge l'ersatz de confiance que je me porte, celle, à tout instant, de blesser un quidam au détour d'une ruelle. Rien ne les avait jamais laissées présager, ces cruelles pulsions. Ça s'est produit si soudainement, avec une rapidité si déroutante, que je n'ai pris conscience de mon geste que quelques secondes après avoir planté mes pouces dans les yeux de mon frère.

Les psychologues, les scanners, la police, tous aussi nombreux qu'inefficaces. Rien ne put justifier cet acte abominable. Pas même moi. Liberté surveillée. Ma vie sous cloche de verre. Toutes les portes se fermaient, et j'avais si peur de mes mains que je ne tentais même pas les ouvrir. Je n'ai jamais trouvé d'emploi. Je n'ai jamais revu mes amis. L'inconscience de mon acte et la totale ignorance du pourquoi les avaient déroutés. Ma famille, ou les membres qui osaient m'approcher, ne me furent d'aucun secours.

Mes mains sont devenus des étrangères. J'en suis venu à dormir avec des menottes. Je les bloquais sous mes jambes, lorsque je m'asseyais. J'avais peine à leur confier des objets des objets dangeureux, contendants. Elles sont devenues ennemies. Il m'arrivait, certains jours de solitude, de les observer avec une terrible appréhension. Je les faisais s'articuler en tous sens, les observais sous tous les angles, en prenant soin de ne pas leur jeter de regard trop dur, de peur qu'elles ne décident de recommencer. Rien n'expliquait le crime que j'avais commis. Les ayant comparées à des centaines d'autres, je ne pouvais que me résigner à les considérer comme anatomiquement normales. Mes mains étaient donc douées de pensée. Elles étaient violentes, imprévisibles. Je ne faisais plus confiance à mon propre corps. Savez-vous ce que c'est d'apprendre à vivre avec les membres qui nous sont les plus chers ?

Les gens hurlent, ils pleurent. Le sang goutte, s'écoule entre les pavés. De mes pouces ruissellent le liquide rouge. Il suinte sur mes mains.

L'enfant est mort.

lapinchien

Les participants seuls peuvent voter en m'envoyant via MP les numeros des 3 textes qu'ils preferents. Peut importe l'ordre ils recevront 1 point chaque. On ne peut pas voter pour soit. Faites vos jeux.

lapinchien

oui oui j'ai encore changé les rêgles pour embrouiller le monde en commençant par moi même qui ne m'en suis pas rendu compte.

Abbe Pierre

J'ai rien compris, alors j'ai voté pour trois textes qui se suivent en enlevant les textes entre les suites.
Ouais.

Glaüx

Et meeeeeeerde j'ai raté le coche, j'avais pas lu "j'ai des pulsions", j'ai lu "j'ai piscine", et j'ai voulu rester dans le sujet.

Abbe Pierre

CMBDTC et on clot enfin ce putain de concours.

Winteria


Glaüx


Dourak Smerdiakov

Merde, j'ai foiré le refrain de ma ballade, y a trois rimes pareilles.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.