La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Vos putains de classiques

Démarré par Winteria, Juillet 29, 2006, 18:42:44

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Hyenne

Il n'empeche que les contes des 1001 nuits tout de meme.

Nana

#166
Non c'n'est pas possible ça, de fermer sa gueule ici. Se serait un peu comme déserter la seconde guerre mondiale, ou la première, ou celle de 100 ans, ou les croisades


edit : j'ai oublié des mots

Ralgoute

Non la différence ici avec ces guerres, c'est qu'on continue a se faire bourinner la gueule de son propre chef.
Et a part des bleus sur ta face blanche de gamine candide,tu n'as pas grand chose a gagner. Alors te gênes pas trop pute,déserte.

Nana

Non, c'n'est pas possible ça, de déserter ici. Se serait un peu comme refuser des bleus sur ma face blanche de gamine candide


Pas d'edit : cette fois j'me suis bien relue. J'ai même cherché les mots que j'ne comprenais pas dans le dictionnaire, candide par exemple ! Merci Ralgoute de me l'avoir appris,  j'suis heureuse maintenant, au lieu de dire naïve, j'peux dire candide. "Trop pute" aussi, j'connaissais pas. J'voyais ce que voulais dire "Trop",  "pute"aussi, mais "Trop pute", pas du tout !

Trop cool t'es un amour. pute

Glaüx


Nana

Pour revenir au topic, y a Demande à la poussière de John Fante (que j'viens de finir) qui est excellent

Narak

En ce moment, j'ai un programme fabuleusement intéressant en Littérature Comparée, qui est la littérature décadente de la fin du XIXeme.
Étude de trois bouquins excellents, mais vraiment excellents, que je vous conseille tous :

Bruges-la-Morte de Rodenbach: Si vous avez vu le film " Bons Baisers de Bruges ", ça c'est sa version dépressive, sur un veuf qui rencontre le sosie de sa femme morte et qui entame une liaison avec. Vraiment bien, c'est gris, il pleut tout le temps, obsession des clochers et des couvents, gros trips sur le péché...

Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde : Je vais encore me faire traiter de tapette, mais ce livre déchire. Et finalement c'est pas cette histoire de tableau hyper-connue qui est l'essentiel du texte, ça tombe bien, moi j'ai trouvé tout l'intérêt ailleurs.

A Rebours de Huysmans : Énorme, quasiment aucune d'histoire, ça traite globalement d'un aristocrate ancien débauché qui se retire du monde pour se taper des délires esthétiques d'autiste, bourré de références dans tous les sens sur la musique, la peinture de Gustave Moreau, la littérature latine, la poésie, la décoration d'intérieur (oui oui.), la parfumerie... Le mec fait des expériences bizarroïdes sur une tortue, sur un gamin qu'il envoie au bordel, collectionne des orchidées et des plantes carnivores... Bien barré et très très bien écrit.
L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...

Das

Citation de: Narak le Janvier 23, 2010, 20:01:05
A Rebours de Huysmans : Énorme, quasiment aucune d'histoire, ça traite globalement d'un aristocrate ancien débauché qui se retire du monde pour se taper des délires esthétiques d'autiste, bourré de références dans tous les sens sur la musique, la peinture de Gustave Moreau, la littérature latine, la poésie, la décoration d'intérieur (oui oui.), la parfumerie... Le mec fait des expériences bizarroïdes sur une tortue, sur un gamin qu'il envoie au bordel, collectionne des orchidées et des plantes carnivores... Bien barré et très très bien écrit.

Ah oui ouui oui oui, alors là, mais oui.

Je suis d'accord quoi.

Das

J'ajoute que Baal est une très courte pièce de théâtre écrite par l'immense Brecht. Outre le fait qu'il s'agisse d'une sorte de coup unique dans l'œuvre globale du monsieur, il faut souligner la puissance du texte tantôt en prose poétique, tantôt en argot du 19eme.

Brecht y développe à travers un personnage ivrogne, voleur, baiseur fini (mais toujours d'une noblesse écrasante) les thématiques de la vitalité (traduction pourrie du concept de "Lebenskraft") et de l'esthétique.

Régulièrement relu et éprouvé pour ma part.

Winteria

Ce sujet descend trop bas, si ça continue je vais carrément devoir cliquer et aller à la page suivante pour y accéder. D'où intervention inutile.

J'en profite pour redemander des titres, jusqu'ici les bouquins qu'on m'a conseillés ici et que j'ai lus se sont presque tous avérés excellents. À votre bon coeur, tas d'enculés.

-Nico

René Daumal - La Grande Beuverie.

Fais moi confiance aveuglément.

Ok j'aurais essayé. Alors un extrait :

"Frères, vous pullulez, vous vous entroupez, vous vous encroûtez.

Bientôt les caves seront à sec et que deviendrons-nous ? Les uns crèveront lamentablement, les autres se mettront à boire d'infâmes potions chimiques. On verra des hommes s'entre-tuer pour une goutte de teinture d'iode. On verra des femmes se prostituer pour une bouteille d'eau de Javel. On verra des mères distiller leurs enfants pour en extraire des liqueurs innommables.

Cela durera sept années. Pendant les sept années suivantes, on boira du sang. D'abord le sang des cadavres, pendant un an. Puis le sang des malades, pendant deux ans. Puis chacun boira son propre sang, pendant quatre ans. Pendant les sept années suivantes, on ne boira que des larmes et les enfants inventeront des machines à faire pleurer leurs parents pour se désaltérer.

Alors il n'y aura plus rien à boire et chacun criera à son dieu :

« rends-moi mes vignes ! » et chaque dieu répondra : « rends-moi mon soleil ! », mais il n'y aura plus de soleils, ni de vignes, et plus moyen de s'entendre.

« Des soleils et des vignes, il y en a encore. Mais sans soif, on ne fait plus de vin. Plus de vin, on ne cultive plus les vignes. Plus de vignes, les soleils s'en vont : ils ont autre chose à faire que de chauffer des terres sans buveurs, ils se diront : allons maintenant vivre pour nous. Cela, le voulez-vous ?

- Non ! gronda l'auditoire.

- Avez. vous soif ?

- oui ! confessa l'auditoire.

- Eh bien, allons aux vignes ! Mais pour cela, il faut partir comme moi, en délaissant tous les biens de ce monde, en n'emportant que le strict nécessaire.

Qui a soif me suive !"

areziwK Gaston

#176
très bon choix, Daumal. Du même monsieur, on recommandera le recueil "Le contre-ciel" (et notamment "Les dernières paroles du poète" et "Poésie blanche poésie noire" à tous les amateurs de poésie.

J'en profite voir -nico pour dire ou répéter que Vian, c'est à lire. Ses recueils de nouvelles par exemple, "Les fourmis" ou "Le loup-garou". Et ceux qui veulent éviter l'écume de ses archi-connus romans peuvent se tourner vers l'excellent "L'automne à Pékin".
Tout bien considéré, sous l'angle du guetteur et du tireur, il ne me déplait pas que la merde monte à cheval. (Char, Moulin Premier)

http://www.kwizera.net
http://www.mfk.xooit.com

areziwK Gaston

Citation de: Winteria le Août 30, 2010, 21:22:17
Ce sujet descend trop bas, si ça continue je vais carrément devoir cliquer et aller à la page suivante pour y accéder. D'où intervention inutile.

J'en profite pour redemander des titres, jusqu'ici les bouquins qu'on m'a conseillés ici et que j'ai lus se sont presque tous avérés excellents. À votre bon coeur, tas d'enculés.

tu cherches quelque chose de particulier ? Parce que sinon je t'envoie ma liste pour le pere noel, t'auras de quoi lire jusqu'a lui ressembler.
Tout bien considéré, sous l'angle du guetteur et du tireur, il ne me déplait pas que la merde monte à cheval. (Char, Moulin Premier)

http://www.kwizera.net
http://www.mfk.xooit.com

-Nico

Citation de: areziwK Gaston le Septembre 01, 2010, 02:42:25
très bon choix, Daumal. Du même monsieur, on recommandera le recueil "Le contre-ciel" (et notamment "Les dernières paroles du poète" et "Poésie blanche poésie noire" ta chatte, ta chatte, ta chatte à tous les amateurs de poésie.

J'en profite voir -nico pour dire ou répéter que Vian, c'est à lire. Ses recueils de nouvelles par exemple, "Les fourmis" ou "Le loup-garou". Et ceux qui veulent éviter l'écume de ses archi-connus romans peuvent se tourner vers l'excellent "L'automne à Pékin".
Tu le sais, je t'aime.
Bien profond.

Narak

Hermann Hesse. Tout.

Mais s'il faut conseiller des oeuvres en particulier,

Le combo d'oeuvres assez variées sur (je résume très grossièrement) comment l'Homme se découvre et chemine jusqu'à lui même :

- Demian, mon préféré, avec des vrais morceaux de Nietzsche à l'intérieur, enfin encore plus que dans les autres je veux dire, mais dans un des plus beaux romans que j'ai lu.

- Siddharta, le plus hippie, mais très beau aussi. En plus le héros met un méchant râteau philosophique au Bouddha à un moment.

-Le Loup des Steppes. Fabuleux.
L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...