Vos putains de classiques

[Winteria]

Bon, c'est les vacances, et j'en ai marre de me refaire l'intrégal des textes du Duc.
Alors j'aimerais bien que vous me nommiez ici les livres à lire absolument. Les classiques, quoi.
Je suis une putain de tanche niveau culture littéraire, alors je compte sur vous, parce que El Def, c'est bien beau, mais pour briller en société, c'est pas génial.

Mettez même les trucs qui vous semblent évidents, il se peut que je les ai pas lus.
Le premier qui me cite la Bible, je la lui fourre dans le cul.

[lapinchien]

lire c'est pour les cons.
écris plutot.

[Winteria]

Si tu veux voir ma contribution à Domino, à savoir le Grand Jacky, tu ferais mieux de me donner de quoi lire.

[lapinchien]

Candide de Voltaire

[Aka]

T'as qu'à aller dans le forum consacré à ça connard. Je ne te le redonnerai pas parce que j'ai la flème.

[Winteria]

Je crois qu'il est DTCS.

[Boboskin]

Déjà, tu veux lire quoi ?

Des romans, des romans policiers (haaaaa police caca), des romans d'aventures, des romans d'action, pas des romans, tu veux quoi ?

Et puis t'es qui d'abord ?

Vazy bouge

[Glaüx]

Borges, L'Aleph et Fictions au moins, beaucoup plus si affinités.

Segalen, René Leys pour un exemple de roman quasi parfait de facture et admirable de clarté.

Balzac, Illusions perdues, parce que bordel (par contre oublie les trucs qu'on fait lire à l'école, du type papa goriot).

Kafka, La Colonie pénitentiaire au moins, après, Le Château et Le Procès.

Jaccottet, si t'aimes la poésie ou si tu veux savoir comment la poésie peut être belle, car elle peut, si si, sans flonflons et sans angelots obèses. Un recueil au choix de la collection Gallimard Poésies.

Lautréamont, bon, y faut, quand même, hein.

Montaigne, le livre III des Essais, c'est même pas chiant, plutôt le contraire, et c'est follement génial.

Cyrano de Bergerac (l'auteur, pas le personnage), Les Royaumes et empires de la Lune et du Soleil. Les aventures d'un mec qui monte sur la lune en s'enduisant de moelle de boeuf et grâce à la force ascendante de la rosée, puis au soleil avec un truc indéfinissable. Ca, c'est vraiment un chef d'oeuvre indépassable, à mon goût, dans tout ce qui est science-fiction et aventures. C'est vieux mais ça se lit nickel (et ça apprend à faire de vraies phrases).

Benoït Caudoux, La Migration des gnous, parce que.

Camus, Caligula parce que, puis Le Malentendu parce que, puis L'Etranger parce que.

Michaux, Connaissance par les gouffres qui enfonce tout ce qui a pu être écrit à ma connaissance sur la drogue et ses effets vus du dedans, Lointain intérieur qui est profondément maladif et d'une lucidité terrible, et le recueil Ailleurs chez Gallimard poésie, en particulier le Voyage en Grande Garabagne.

Beckett, L'Innommable, si t'as pas pas peur, mais tu n'as pas peur, n'est-ce pas.

Plein d'autres livres. Je reviendrai plus tard.





Si des gens te disent de lire Werber, Philippe Claudel, Beigbeder, Nothomb, ou des contemporains de ce goût, d'une tu les écoutes pas, de deux tu les encules avec le Grand Robert et le Littré réunis, et le dictionnaire de la littérature aussi si possible, pour leur apprendre, de trois tu me les envoies.

[Abbe Pierre]

Et lis Mikrokosmos ou le théorème de Soga, et ce d'Asuka Fujimori, que je viens de finir et qui aaaaaaaaaaaaaaaaaah. Au moins. Et avec les épices gratuites.

Et le Procès de Kafka, c'est de la merde, donc tu vas te cantonner à la Colonie Pénitentaire qui est sa seule oeuvre valable, n'écoute donc pas ce prof tout rempli de méthodes d'éducation littéraire.

[lapinchien]

le dernier menu Mc Do est pas mal non plus,
sinon t'as les consignes de fabrication du lit en kit immatriculé I'm-bed-I'm-bed-I'm-really-really-bed de chez Ikea, si t'en as pas assez la notice de l'Aspro Effervecent à la vitamine C des editions Bayer est vraiment un must.

[Glaüx]

Winteria, surtout n'écoute pas l'Abbé, qui n'est qu'un foutriquet de bachelier de mes burnes.

Le Procès, c'est super bien.

L'Abbé, c'est dégueulasse, tu m'obliges à presser ma note sur Mikrokosmos comme un branque. Rince-doigts. Madrigal. Pédoncule. Présure.

[nihil]

Camus, Caligula parce que, puis Le Malentendu parce que, puis L'Etranger parce que.

Et La chute aussi, parce que.

[lapinchien]

Camus, Caligula parce que, puis Le Malentendu parce que, puis L'Etranger parce que.

Et La chute aussi, parce que.

celui ci est pas mal aussi, certifié classique, parce que.

[nihil]

Mes classiques à moi, parce que j'ai rien d'autre à branler que de raconter ma vie de merde sur un forum pourri que j'ai moi-même créé pour avoir l'accasion de raconter ma vie de merde sur un forum pourri.

Bon c'est foncièrement axé sur la littérature de gare, les vieux polars à la con, l'anticipation à 15 balles le roman, l'horreur débile, ce genre, j'ai une prédilection pour ces petites pourritures vénéneuses de culture populaire. J'ai un peu mauvaise conscience à coté de Glo, mais je me console en me disant que je le bats au bras de fer quand je veux (d'ailleurs c'est pas prouvé).

Serge Brussolo, de très nombreuses choses, mais pour mes préférés : Sommeil de sang (SF), Les rêveurs d'ombre (horreur), Vue en coupe d'une ville malade (nouvelles d'anticipation), Hurlemort (médieval), la trilogie des Brigades du chaos(SF), le nuisible (policier), ses plus anciens bouquins d'horreur et tout plein d'autres trucs qui m'échappent. Mon maître absolu, il tape dans tous les genres possibles et y imprime sa marque : déjanté, organique violent, il pousse ses délires à fond (souvent trop loin même et ça tombe dans le grotesque) et m'a inspiré plein de choses. Eviter à tout prix ses bouquins récents par contre qui tombent dans le Agatha Christie de bazar. Parmi les anciens, y en a pas mal qui sont assez débiles aussi en fait.

L'apocalypse de Saint-Jean, ça se lit très bien aux toilettes pour partir en bad trip.

Les chants de Maldoror de Lautréamont quand même, y a rien à faire, c'est trop bon, avec plein de passages très chiants et très incongrus, mais des bouts à tomber à la renverse.

Baise-moi de Virginie Despentes, sanglant et immoral, pas prise de tête, divertissant.

Les bouquins d'Anne Duguel, qui valent que dalle mais mélangent habilement l'enfance et l'horreur. Pas nouveau comme concept, mais c'est bien fait.

Le festin des charognes de Max Roussel, un bouquin inconnu écrit par un inconnu sous un pseudonyme bidon, une sorte de fable horrifique sur la cruauté, dans une ville bombardée.

Le meneur de loups de Dumas, un genre de Faust avant l'heure (ou après l'heure, j'ai pas révisé mes leçons), c'est carrément autre chose que ces putains de Trois Mousquetaires. Où l'on retrouve Thibault, possédé par le diable, à demi-fou de haine, à la tête d'une meute de loups, en train de semer la terreur dans les villages alentours.

Marche ou crève et Misery de King. J'ai pas à me justifier, je vous encule. J'aime à peu près rien d'autre de King, mais ces deux là sont bien.

La couleur tombée du ciel de Lovecraft. Juste cette nouvelle-là. Le reste c'est bon pour la série Z, mais celle-ci est plus subtile et plus sombre.

Le festin nu de Burroughs, à condition de prendre son courage à deux mains pour certains passages quand même pas mal incompréhensibles.

Palahniuk : Fight Club et Survivant, excellents tous les deux. Les autres sont sympas mais vachement moins.

Fille de sang de Michel Chevron, du psychopathologique complètement bizarre. Pas terrible pour tout dire, mais c'est quasiment le seul bouquin que j'ai pu trouver dans le style psychopathologique à la zonarde (de la maladie mentale à la première personne), ça et les cent premières pages des racines du mal de Dantec (la suite est chiante).

1984 d'Orwell, irremplaçable pour tout amateur d'anticipation.

[Winteria]

Je suis content de constater que j'ai lu trois livres sur tout ceux que vous me proposez (Fight Club, Survivant, 1984), non non, je suis pas une brelle du tout.

Super, je me fais une liste et je vais faire exploser ma carte de bibliothèque, ou mon budget de pauvre. Super super super.

Merci, Glaüx et nihil, vous allez peut-être faire de moi un lecteur associal à culs de bouteilles. Vous avez vachement bien échaffaudé votre plan diabolique qui pue.

L'Abbé, je t'encule, pour une fois j'écoute le capillo-régressant.

Sinon, si d'autres vous viennent en tête, allez-y, je suis tout ouï.