Vos putains de classiques

[Boboskin]

Daniel Keyes est un sale plouc.

Et j'aime pas les souris, c'est pour les salopes gothiques fan de Indochine.


Sinon en bd, faut lire Crumb, s'il faut lire des bandes designées. Ça parle d'inceste, des bienfaits du cannabis et du LSD, ça parle aussi du cul de ta mère et de la servitude sexuelle des femmes.

Bref, que du bon.



Sinon en livre,"Le testament de l'orange", d'Anthony Burgess, est assez sympa. Y a des nonnes violées, c'est pas mal.



Et bien entendu, chef d'oeuvre absolu, ANDROMAQUE, Donald de son prénom.


"Oui, oui, vous me suivrez, n'en doutez nullement
Je vous réponds déjà de son consentement.
Je ne crains pas enfin que Pyrrhus (qui est en fait le nom de Néoptholème, le fils d'Achille dans un coin, ainsi surnommé parce qu'il était roux) la retienne
Il n'a devant les yeux que le cul de ta truie de maman."



MERCU RACINE LIOOOOOOL

[Winteria]

Et sinon, en poésie ?

Attention, pas de la poésie de pédé avec des buffets et tout, non, non, de la bonne poésie qui va savoir se faire aimer de mon illettrisme.

[lapinchien]

De la poésie ? Le JT de 20h de TF1

[nihil]

Avec des images de génocide, ouais carrément.

Je ne lis pas de poésie, mais des fois j'en fais. Aux chiottes, avec des bouts de merde partout sur les murs.

[Glaüx]

Ca c'est super dur, parce que faudra que tu t'accroches et que tu re et re et rerelises, pour bien profiter de bonne et belle poésie, si tu pars vraiment de zéro (ce que je ne crois rien de ce).

- Maître absolu, indépassable et surmégafort : Philippe Jaccottet, commence donc par le recueil A la lumière d'hiver (précédé de Leçons et Chants d'en bas et suivi de Pensées sous les nuages), en Poésie/Gallimard ; si tu aimes, continue avec un des trois premiers volumes de la Semaison ; si tu aimes, le reste, à volonté.

- Magister es tripes et sang et emportement et yeux exorbités : Agrippa d'Aubigné, Les Tragiques. Ca déchire vraiment, par endroits, et à la fin, je fais une crise de spasmes à chaque lecture. Quant à la langue, c'est de la merveille à chaque vers. Prends donc l'édition annotée par Fanlo chez Honoré Champion, c'est pas inutile du tout, et tu vas apprendre des tas de choses amusantes sur l'auteur, qui n'était pas une tapette et qui a eu une vie fort amusante au beau milieu des Guerres de religion.

- Maître en second derrière Jaccottet, dans le même goût : Yves Bonnefoy ; Trois Remarques sur la couleur et La Vie errante, j'ai beaucoup aimé, d'autres trucs moins. Poésie/Gallimard, comme il se doit. Notons au passage qu'il a aussi écrit un Traité du pianiste. Eh oui.

- Mallarmé, bon, mais va te falloir du cran et l'édition Pléiade. Ceci dit c'est le plus beau travail sur la langue française qu'on ait fait, y a guère que Pindare chez les Grecs anciens qui ait fait mieux. Et Joyce avec Ulysses, mais je crois que ça se vaut. Si tu te sens fort et fier, commence donc par les ébauches du "Livre à venir", dans l'édition Pléiade (j'ai oublié quel volume), ça te donnera une idée de l'envergure du mec. Parce que non, Mallarmé, c'est pas que "gné pur gnong' tré gnô dédiyant gneur ognykssss". Et si t'aimes, continue alors avec les poèmes, dans l'ordre où ils figurent dans le Pléiade. Au besoin, explics sur demande.

- Verlaine, tout, parce que c'est beau et sinistre, moins les trucs niais éparpillés un peu partout.

- René Char, parce que tu peux passer une vie dessus, et rester sans l'avoir épuisé, au bout.

- Michaux, rebelotte, parce que Michaux, et parce que violence horreur drogues sang et viols et ironie.

- Quand t'auras besoin d'une récré, du Corbière, et là, ô merveille, la Pléiade t'offre un volume absolument fascinant et bandaisonogène, avec Corbière, Cros et Lautréamont réunis dedans. Je l'ai pas encore, je me demande bien pourquoi. Ah oui, si. Il coûte la peau de trois culs.

[Glaüx]

Et merde, je viens encore de passer pour un connard, c'est ça ?

[nihil]

Un peu pour un prof de français peut-être, mais tu m'as donné envie de lire deux trois trucs, je suppose que c'était le but et donc je vais dormir.

[Dourak Smerdiakov]

Carrément pédagogue, je dirais.

[Winteria]

Pour ne pas vous mentir, j'ai toujours pensé que la poésie, c'était comme les chiottes à la turque : c'est chiant, ça pue, et les conneries qui y sont écrites sont imaginés par des gars bourrés super emmerdants ou des vilains romantiques, jusqu'à ce que je lise "Le sonnet du trou du cul", de Rimbaud.

Sérieusement, je me suis jamais intéressé réellement à la poésie, mais un engouement soudain s'empare de moi, REGARDEZ, REGARDEZ, JE VOLE !

De toute façon, Glo, tu dois avoir un pacte avec ma libraire et choper un gros pourcentage de ce que je lui rapporte. En plus, tous les bouquins conseillés par tes soins que je lui ai achetés, elle en pensait que du bien. Et elle est quasiment chauve. D'où, doute.

Merci quand même.

[Glaüx]

D'accord, alors commence pas par Jaccottet, surtout. Agrippa d'Aubigné (au besoin en commençant par le second volume, c'est là que ça pète un brin), Michaux, Corbière. Le reste ensuite.


Et non, ta libraire n'est pas ma soeur. Mais tu peux quand même essayer de la niquer derrière les rayonnages, à mon avis tu dois pas être loin du but.

[Dourak Smerdiakov]

On n'a pas le droit d'exprimer une opinion sur la poésie tant qu'on a pas lu la Lambada version Babell Fish :

En pleurant si ce a été qui un jour seulement m'a fait pleurer En pleurant ce a été qui un jour seulement m'a fait pleurer En pleurant estara au à rappel d'un amour Lequel un jour nao a su soigner En pleurant estara au à rappel d'un amour Lequel un jour navire a su soigner La recordacao va être avec lui où sera la recordacao voyait être pre toujours où zu sera Danca le soleil et la mer je garderai dans l'othar l'amour fait perdre encontar Lambando serai au à rappel que cet amour Par un jour un instant a été roi La recordacao va être avec lui où sera la recordacao voyait être pre toujours où zu sera En pleurant estara au à rappel di un amour Lequel un jour nao a su soigner Cancao rire et douleur mélodie d'amour un moment qu reste dans l'air

[Abbe Pierre]

Le langage carpe est distrayant.

[Glaüx]

La carpe dit hem.

haaaaaaaaahahaha

corde

[Abbe Pierre]

On peut pas, la corde chasse.
Merde.
Saloperie d'article défini.

Faire un jeu de mots pourri, c'est déjà une étape franchie dans l'avilissement intellectuel. Mais alors, faire un jeu de mots pourri et inexact, c'est carrément planter son cul en gros plan devant une meute de gnous.

La loose, quoi.

[Narak]

Bonnefoy c'est juste un putain de névrosé qui se tripote, comme toi Glo. Ca m'étonne pas du tout que tu soi fan.