Ah les questionnaires à la con

[Glaüx]

http://www.lhommemoderne.com/product/260-260/13051.jpg

Ou pas.

[Abbe Pierre]

Pas.

Plutôt.

[Aka]

Oui, certes, ou pas.

[Kirunaa]

Et donc tu as les photos.
Donc.

MOUAHAHAHAHAHAAAAAAAAAA!!!!!!

[Aelez]

http://www.lhommemoderne.com/product/260-260/13051.jpg

Ou pas.

wah glaüx tu ressembles à pierce brosnan mais en plus heu... malgache

[ieyasu]

C'est vrai que tu es ont ne peut mieux placée pour en parler

[Glaüx]

C'est du polaire, ça ?

[ieyasu]

Du 100% Caribou.
Ca rigole pas.

[Womble]

Ce questionnaire m'a fait prodigieusement chier. Et pourtant je m'étais amusé à lire les réponses des autres.
Nourz m'a invité à y répondre, je me suis dit qu'il avait plus de chance de lire mes réponses ici que sur son blog où la note est déja enterré sous une pile de nouvelles.

Le questionnaire du Womblez :

1-Quand êtes-vous déjà mort ?
Evidement cette question est absurde.
En même temps, commencer par une question logique, précise et portant aisément à la réflexion aurait trop facilement poussé à l'écriture d'un pavé qui aurait découragé n'importe quel rédacteur/lecteur de ce texte de poursuivre sur vingt questions.
Logique.
Alors forcément, commencer par une question bien stupide, c'est redoutablement efficace.
Evidement, biologiquement je ne suis jamais mort, même pendant mon trauma crânien en CE2, même pendant mes « petites morts » orgasmiques, mêmes pendant mes concours d'apnée un peu trop long.
D'un point de vue littéraire, ou « sensible » si c'est là le terme pour désigner ce qui vient exciter notre imaginaire, la réponse est toute autre. Oui, je suis mort un certain nombre de fois en imagination. Je me suis vu mourir dans les situations honteuses, les échecs et chaque fois que j'avais envie de me projeter et de spéculer sur la manière dont le monde continuerait d'exister après ma mort.

2-Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
Là on est quelque part entre le test du forum Muteen et l'article « Pyschologie féminie » de Cosmo. De manière très pragmatique, et pour ne surtout pas prendre le risque d'écrire une réponse différente de n'importe qui ferait ce questionnaire, je dirai l'obligation d'aller en cours ou de me nourrir (Voir les deux).
Si là aussi, car c'est bien là le but de l'article de Cosmo, je dois faire une réponse « sensible » qui s'adresse à mon « monde intérieur » et à mes « aspirations » alors je dirai le besoin de créer quelque chose pour me convaincre que je ne revis pas la même journée que la veille et qu'il va bien falloir que cette journée ait un sens. Bien entendu si c'était vrai je ne serai pas en train de répondre à ce questionnaire mais d'écrire un chef d'oeuvre.

3-Que sont devenus vos rêves d'enfants ?
Ca, ça fait vraiment bande annonce de « Le Lauréat, 20 ans après » et c'est bien con. Je vais éviter la diatribe mais pour moi le terme « rêves d'enfants » n'est qu'une manière de s'éviter un excés de mauvaise conscience (Et quand on voit ce que la plupart d'entre nous se tape déja, c'est pas forcément plus mal) en rangeant nos envies dans le domaine du rêve pour ne pas avoir à se donner la peine d'essayer de les accomplir. C'est vrai, la quête du sens c'est chiant et ça prend plus de temps qu'un épisode de série télé.
En bref, mes rêves d'enfants étaient soit des spéculations que je n'ai jamais eu l'envie profonde de réaliser (« Ouais, moi chui Rambo et on fait le débarquement de Normandie ») soit des projets et dans ce cas, soit j'en ai changé soit certains ont demeuré.

4-Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
Ah, maintenant une bonne question logique. Le bon sens campagnard bien terre à terre dirait « Montre-moi une photo de tout où je suis et tu verras ce qui me distingue des autres ».
Si je dois rester dans l'esprit Cosmo/Muteen/J'ai-bientôt-50-ans-ma-vie-est-un-échec-qu'ai-je-raté- ? et me fier à ma subjectivité et à celle des autres je dirai : Ma curiosité, mon obsession compulsive à vouloir trouver un sens à la vie puis à la mienne, mon coté outranciérement cliché qui n'est pas sans lien avec la proposition précédente, mon goût immodéré pour la musique, mon goût immodéré pour la littérature, ma capacité à absorber et à recracher des informations qui n'intéressent personne, même pas moi, mon esprit réflexif et cartésien d'où me vient ma facilité pour engendrer des plans détaillés et des réflexions vaseuses sur des trucs que je ne connais même pas, le fait que je peux jouer de la guitare des heures d'affilé alors que je n'ai pas appris de morceau depuis plus d'un an, mon passé de joueur de horse-ball, plus simplement le fait que je sois né de mes parents dans un context bien précis il y a plus d'une vingtaine d'année. Et j'arrête là, pour plus d'informations, me contacter directement.

5-Vous manque-t-il quelque chose ?
Je vais abandonner le coup de la réponse terre à terre, ce ne serait même pas drôle et déja vu.
Pour le moment, et en dépit du coté pseudo-artiste-maudit que ça va me coller, il me manque un Sens. En grand, avec une majuscule et tout et tout. Pas une raison de vivre ni quoique ce soit de romantique, délabré et enfin de compte vide de sens. Non, juste un sens, le pourquoi de la réalité du concept vie/mort est un truc qui m'échappe totalement et ça me traumatise à tel point que j'ai le sentiment que c'est la seule chose qui mérite vraiment qu'on s'en préoccupe, du moins que je m'en préoccupe.
Jusqu'au moment où, comme beaucoup, j'imagine, j'abandonnerai cette question et alors plus rien n'aura d'importance. Et alors, je serai un parfait petit nihil.

6-Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
Dans mon esprit, cette question revient à me demander si la vocation et le talent d'un artiste est inné et cela ne rentre pas du tout dans ma conception actuelle du monde. Et encore, j'aurai pu pousser le non-sens plus loin et dire que si seulement certain pouvaient être alors artiste, alors c'est qu'il existait des sortes de races. Comme quoi cette question est bien cons.
Donc, oui, je peux que n'importe qui a un potentiel de création artistique. Reste à ce qu'il veuille et sache l'utiliser.
D'autant plus que des facteurs socio-économiques et une bonne couche de connerie doit en empécher pas mal d'envisager d'être artiste.

7-D'où venez-vous ?
Et c'est la replongée dans l'enfer de Cosmo/Muteen, sauf que là je ne vois vraiment pas où la question peut nous mener, si ce n'est dans une pseudo-psychothérapie auto-flagellatrice sur l'enfance et ses méfaits sur l'esprit. A la limite a-t-elle plus de sens traitée de manière terre à terre et en évitant les délires vaseux type « des chiottes » , « de la cuisine ». Dans ce cas, je viens de Paris, charmé de ne pas vous rencontrer.

8-Jugez-vous votre sort enviable ?
Par rapport à quoi ? Par rapport à qui ?
Faudrait-il que le reste du monde soit le maître étalon de mon bonheur personnel et de ma conscience ? Faudrait-il que je me laisse pénétrer par le discours moderno-judéo-chrétien et que je me convainc que les trois-quarts des gens sont bien plus malheureux que moi, que j'ai de la chance et que je devrai donner plus souvent à l'ecclésiaste ?
De manière générale, et histoire de bien me contredire, j'ai peu de raisons de me plaindre et je pense que beaucoup sont plus mal lotis que moi. De là à penser qu'ils ne rêvent que d'être à ma place...

9-A quoi avez-vous renoncé ?
Si on reste dans la veine Cosmo/Muteen bien saignée jusqu'ici, je devrai répondre « à mes rêves d'enfants » et continuer ma psychothérapie pour une nouvelle heure à 150€. En réalité, mis à part à une médaille d'or en Horse-Ball, je n'ai pas renoncé à grand-chose. Au contraire, je m'inquiéte du nombre de choses auxquelles je crois encore, d'une façon qui frise l'absurdité idéaliste et parfois la connerie pure.

10-Que faites-vous de votre argent ?
Je le dépense à une vitesse prodigieuse, sans aucun sens de sa valeur et sans aucun remord dans des livres, cds, cigarettes, pots, loyers, impayés, etc...

11-Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
Qu'on ne vienne pas me dire que je suis supposé partir en délire psycho-métaphysique sur cette question, je refuse tout net, et qu'on ne vienne pas non plus me dire qu'on attend une réponse bien basique pour pouvoir l'interpréter de manière psycho-métaphysique (Histoire de rester sur la même voie) ou je pleure de rire.
Bref : A peu prés toutes, mais surtout le lavage.

12-Quels sont vos plaisirs favoris ?
Je commence vaguement à m'énerver. Ca me rappelle les questionnaires que je reçevais en chain dans ma boîte mail quand j'avais 13ans (Et déja ça me faisait chier d'y répondre), et surtout, je vois mal ce que ça peut apporter à qui le lit. Soyons court : Lire, écrire, écouter de la musique, en jouer (Toutes ces activités peuvent me prendre des heures en mobilisant toute mon attention, sans que je m'en rende compte), fumer, repousser les limites de la connerie avec mes amis, glander sur internet en combinant pas mal des plaisirs précédents.

13-Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Ma propre mére n'a pas la réponse à cette question, et ce n'est sûrement pas la personne qui lira ce questionnaire qui va me l'offrir.
En vrac : Une Gibson LesPaul studio fabriquée entre 1958 et 1960, énormément de livres et de Cds, des nouvelles de certaines personnnes.

14-Citez trois artistes vivants que vous détestez.
Je ne crois pas détester d'artistes, vivants ou morts. Je me contente de ne pas les aimer. Si ça peut s'approcher d'une réponse, j'ai un mépris assez souverain pour Johnny Halliday, Lorie et Diam's. Réponse biaisée, je ne considére pas que ce soit des artistes.

15-Que défendez-vous ?
Ca sent encore la fausse question à plein nez. Ma réponse serait pas grand-chose. Je n'aurai pas la mauvaise foi de dire que le sort des bébés phoques m'empêche de dormir et je ne fais rien pour la planéte. D'ailleurs j'aimai bien la réponse de Nounourz à cette question, assez proche de mon comportement.
Histoire de faire le grand écart je vais dire que je me défends du reste du monde, mais c'est plutôt dû à ma volonté farouche de croire que j'essaye de penser par moi-même.

16-Qu'êtes-vous capable de refuser ?
Fausse question exaspérante. J'ai sévérement envie de la zapper et de profiter du temps gagné à ne pas y répondre pour trouver l'auteur de ce questionnaire et la défigurer sauvagement à coup de chaussettes.
D'ailleurs énumérer ce que je suis capable de refuser me paraît impossible et trop long.

17-Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
Il faudrait que je demande à un médecin, mes connaissances en anatomie reste assez superficielle.
Si je me fie aux autres questionnaires et que je parle ici de la plus sensible alors ce serait mon estomac, mais j'ai peur qu'à le dire mes autres organes ne se rebellent.

18-Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
Cosmo/Muteen, nous revoilà ! Je commence à me lasser, donc (Et je devrai avoir honte) je vais éviter les protestations et me plier au jeu, autrement pourquoi ai-je commencé ce questionnaire ?
En gros : Me lever à pas d'heure pour traverser la moitié de Paris en étant encore bourré, me foutre la moitié de ma famille à dos, supporter des caractéres de merde et passer pour un con. Bref un tas de trucs mineurs et inintéressants. Mais était-ce par amour, ou pour m'en convaincre et/ou le maintenir et/ou en créer l'illusion ? L'idée même de faire quelque chose « par amour » me semble dès le départ dénaturer l'acte gratuit, attentionné et de bonne volonté que l'amour devrait supposer pour laisser place à un sacrifice au chantage affectif. Je veux bien croire que ce sacrifice peut-être une preuve d'amour. Je crois plus facilement que c'est une marque de lacheté face à nous-mêmes.

19-Que vous reproche-t-on ?
Quand on me le dit et pour me fier à une tendance générale : Ma mauvaise humeur le matin, de manquer de confiance en moi, mon coté auto-flagellateur, ma flemme colossale. Pour découvrir le reste, commencer à me fréquenter.

20-A quoi sert l'art ?
On change de domaine, tout de suite j'ai l'impression de retrouver les annales des concours Sciences-po/Ecoles de commerce/Normale Sup. Pourtant je ne suis pas persuadé qu'on attende de moi une dissertation argumentée en trois partie avec introduction, conclusion et dialectique nourrie de pelletées de Kant, Bergson et Aristote.
En fait, je dirai que l'art sert, pour l'artiste, à exprimer de manière plus ou moins consciente sa subjectivité et à exercer son talent (Au sens de compétence dans la réalisation) au travers d'une création. Pour le public, autrement dit pour toute personne qui contemple une oeuvre qu'elle n'a pas créée ou qu'elle a finie de créer, l'art sert, en le confrontant à l'expression d'une personnalité à le renvoyer à la sienne et à y découvrir une émotion.
En bref, l'art devrait rendre les gens moins cons en leurs permettant de ressentir et de communiquer (Je ne m'étendrai pas là-dessus, mais je vois un fort rôle de la communication dans l'art et sous de nombreux aspects).
Je ne me risquerai pourtant pas à dire que l'art a une fonction qui pourrait en faire un objet d'échange.

21-Rédigez votre épitaphe.
Ca intéresse quelqu'un ?
Je tente : « Le premier qui trouve un sens a gagné »

22-Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
La métempsychose c'est pas trop mon truc. Par contre je suis hyper content de terminer ce questionnaire comme ça. Métempsychose.

[nihil]

Horse-ball ? C'est quoi encore cette connerie ?

[Nounourz]

hébin womble, soit j'ai mal compris, soit t'as mal compris, mais j'ai quand même l'impression que pour quelqu'un qui aurait beaucoup à redire de ma conception de l'art, tu te rapproches pas mal de ce que j'ai pu en dire.

[Kirunaa]

Horse-ball ? C'est quoi encore cette connerie ?

Quoi ? Il fait du horse ball lui ?
Ptain !

C'est comme le quidditch, mais avec un cheval à la place du balai.

[Abbe Pierre]

C'est comme le loque ball.

Mais tu remplaces la balle par des crânes humains et le cheval par ta grand mère.

[Narak]

C'est pour éviter de dire clairement qu'il joue au polo ?

[Womble]

Nan, d'abord tout ça c'est au passé.

Ensuite ça n'est pas du polo. Le polo c'est un sport d'aristocrates.
Le horse-ball, c'est un bon sport de prol', c'est chouette.