La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

serial substitute

Démarré par lapinchien, Août 02, 2015, 16:41:28

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lapinchien

#45
Les 3 premiers enseignements d'Hagakure que j'ai trouvé étant très différents selon les sources, les époques et les traductions en français, voici ceux que j'ai choisi préférentiellement au hasard : 1) la voie du Samouraï réside dans la mort 2) Lors d'une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. 3) Il n'y a là rien de difficile ; il faut simplement s'armer de courage et agir. Ce sont donc ces règles que je vais appliquer. Règles pour mon successeur : 1) insérer un copier/coller d'une définition choisie aléatoirement 2) faire deux tour sur soit même 3) crier très très très fort par la fenêtre de son séjour à 00h00 JE SUIS LE ROI DU MONDE ET J4ENCULE A SEC TOUT LE QUARTIER 4) Il doit y avoir une scène de combat entre Lucius et Sénèque

Tu me demandes ce que tu dois principalement éviter ? – La foule. Tu ne peux encore t'y livrer impunément. Moi, pour mon compte, j'avouerai ma faiblesse. Jamais je ne rentre en toi tel que j'en suis sorti. Toujours quelque trouble que j'avais assoupi en moi se réveille, quelque tentation chassée reparaît. Ce qu'éprouvent ces malades réduits par un long état de faiblesse à ne pouvoir sans accident quitter le logis, nous arrive à nous de qui l'âme est convalescente d'une longue maladie. Il n'est pas bon de se répandre sur ces visages grêlés.

-On se fait un petit dial hotte, mon ami Lucius ?
-Indispensable dans la cuisine !
-Effectivement, l'ami la hotte aspirante permet de cuisiner dans de bonnes conditions.
-Et tout en apportant une touche élégante à la pièce.
-N'est-ce pas ?
-Le travail rend libre.

Là tout nous prêche le vide, ou nous l'imprime, ou à notre insu nous entache. Et plus nos liaisons s'étendent, plus le danger se multiplie. Mais rien n'est funeste à la morale comme l'habitude des spectacles. C'est là que les vices nous surprennent plus aisément par l'attrait du plaisir, de l'hédonisme, de l'onanisme urbain et de l'intolérance de ces foules hypocrites qui elles baisent en cachette avec d'autres qu'elles même en plus. Probablement car elles n'ont pas confiance en elles-mêmes. Probablement car elles se détestent. Probablement à raison, foutues prophétesses pinées par le divin souffle putride du Capital Mondialiste qui tel un lemming sisyphien, se jette du haut de la falaise pour s'écraser sur les hères schizophrènes contre-contre-révolutionnaires. Une fois son petit carnage terminé, il remonte par l'escalier de service, ses muscles gorgés de synthol tapant la rambarde toutes les 6 marches.

Que penses-tu que je veuille dire ? que j'en sors plus attaché à l'argent, à l'ambition, à la mollesse, ajoute même plus cruel et plus inhumain, CTB, pour avoir été au milieu des hommes. Et Médiamétrie peut se la carrer profond, cette grosse pute en bois, elle et ses audimats de mes couilles retroussées par les vas-et-vient dans ton tréfonds jusqu'à atteindre ton mental frêle et rongé par un Surmoi égalitaro-procédurier, et un Moi blafard qui se traine au gré des rythmes imposés par la Société du Spectacle Perpétuel.

Le hasard vient de me conduire au spectacle de midi : je m'attendais à des jeux, à des facéties, à quelque délassement qui repose les yeux du sang humain. Loin de là : tous les combats précédents avaient été pure clémence. Cette fois, plus de badinage : c'est l'homicide dans sa crudité. Le corps n'a rien pour se couvrir ; il est tout entier exposé aux coups, et pas un ne porte à faux. La foule préfère cela aux gladiateurs ordinaires et même extraordinaires. Et n'a-t-elle pas raison ? ni casque ni bouclier qui repousse le fer. À quoi servent ces armures, cette escrime, toutes ces ruses ? à marchander avec la mort. Il vaut mieux se disputer avec quelqu'un d'intelligent que parler à un imbécile. Le matin c'est aux lions et aux ours qu'on livre des hommes ; à midi, c'est aux spectateurs.

On met aux prises ceux qui ont tué avec d'autres qui les tueront, et tout vainqueur est réservé pour une nouvelle boucherie chevaline, voire boucherie de Chevaline,  ce quadruple assassinat qui s'est déroulé dans des circonstances mystérieuses le 5 septembre 2012 sur un parking situé dans le parc naturel régional des Bauges en Haute-Savoie. Et cher ami que je pénètre comme horriblement ces rafales de balles pénétrèrent mystérieusement ces innocents Iraniens. À ce jour, aucune hypothèse n'est privilégiée pour expliquer ce drame, comme mon cœur ne dispose d'aucune piste pour expliquer l'amour que je te porte et ce malgré plusieurs enquêtes en cours...

-Sénèque, tu m'aimes ? Mais, heu, Est-ce à dire que tu aimes les films de gladiateurs ?
-Ben c'est pas pareil qu'en vrai, mon petit Lucius. Tu comprends, n'est-ce pas ?
-Attends, mais tu ne m'aimes pas en vrai ou bien tu aimes les films de gladiateurs et pas les combats de gladiateurs en vrai ?
-Notre petit dial hotte ne t'avait pas mis sur la voie ?
-La voie du "ça" mou raille ?
-Tu as un petit humour de merde, Lucius, mais ça ne m'empêche pas de rêver très souvent que je te déchire l'anus quand priapique suite à une longue nuit de vas-et-viens dans ton tréfonds, mon gland prend la taille d'une grosse pastèque toute gorgée d'un nectar plus délectable que l'Ambroisie et...
-Rassure-moi, tu ne crois pas en la prémonition des rêves, Sénèque ?
-Je te rassure. Dans la réalité, mon gland ne dépasse jamais la taille d'un raisin sec de Corinthe.
-Ce n'est pas très rassurant en réalité, cher Sénèque, et moi qui innocent allait te relancer dans un dial hotte du père Noël.
-Un trou est un trou, jeune disciple frigide.
-Mais il y a une différence entre le Vésuve et le chas d'une aiguille ?
-Pas pour ma bite, l'ami. C'est intriguant, n'est-ce pas?
-Je préfère que certains mystères de la vie restent insondés.
-Toi, tu es du genre à croire qu'on ne mange pas la viande des animaux qu'on sacrifie aux Dieux.
-Tu ferais mieux de conclure.
-Petit coquinou.


L'issue de la lutte est la mort ; le fer et le feu font la besogne. Cela, pour occuper les plaines désertes, les marécages endormis, les cages d'escalier du Village Global.

lapinchien

Il serait bien qu'on finisse la serial substitution de ce texte comme ça on pourra le publier. Dourak Smerdiakov me faisait remarquer à juste titre la disparité de l'édition entre tercets et quatrains.

"Heureux qui, comme un Suisse, des impôts passe au large,
Et conserve dans son coffre, sa précieuse cargaison
Il évite du fisc, l'infâme tondaison,
Et de ses rentes subsistent de confortables marges.


Quand profiterai-je, hélas, de mon petit serré
Obligé par les taxes, à faire de la réclame,
Auprès de George Clooney, qui a perdu son âme,
Rejoignant les helvètes, vanter leur Nescafé ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que le Biactol sur le front national,
Plus que le chibre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le latin chrétien,
Plus mon petit Littré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin l'angine de poitrine."