La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Quand la Terre suffisait.

Démarré par Lourdes Phalanges, Septembre 28, 2015, 21:14:03

« précédent - suivant »

Lourdes Phalanges

« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

lapinchien

mais non. enfin j'en sais rien.  c'est toi qui parlait du brutalisme en architecture et il me semblait que tes photos illustraient un genre, une école, vision de la vie même au delà de l'architecture, un genre photographique par exemple aussi, un genre littéraire (on en a souvent l'exemple sur la Zone), enfin j'essaie juste de comprendre pourquoi ces photos sans commentaire aussi. L'absence de commentaire dans les partages ou commentaires ou expression de sensations ou appréciations a minima sur les réseaux sociaux, le calibrage à des fins de qualification de bases de données du ressentir, sa réduction à like ou ignore, à pouce vers le haut ou pouce vers le bas (référence au sentences impériales dans les arènes), sont-ils une forme de mouvance brutaliste globale de nos sociétés contemporaines se déclinant ensuite à tous les niveaux artistiques et relations humaines (avec l'administration, au travail, entre "contacts", entre "amis", entre "amants", en "famille", avec soi-même) ?

lapinchien

brutalité dans notre dialogue avec la nature aussi comme  on peut le voir sur tes photos, dialogue qui se transforme en relation de force, volonté de maitriser, d'asservir pour exploiter des ressources que l'on croit siennes.

Lourdes Phalanges

Je laisse le lecteur-spectateur seul juge de ce qu'il veut/peut/doit ressentir-penser. Tout ce que je pourrais émettre, du haut de ma maigre subjectivité, ne serait que rhétorique. Une image est déjà bien assez trompeuse comme ça pour en plus la saupoudrer d'un commentaire dicté non par mon libre-arbitre, mais bien par quelques centaines de caractéristiques pré-établis.

Le brutalisme rejoint ton argumentation sur le relativisme de la beauté. On la voit où l'on veut bien la voir. Une brique, un banc, une façade. Le brutalisme est lié au fascisme et au communisme, et apparait donc plus vivifiant-incongru que les trucs en vogue (gentrification, écologisme-transparence mêlé à l'utilitarisme-fausse authenticité). Un aspect masse-jusqu'au boutiste de l'urbanisation forcenée. Mais au final, comme tout concept, ça suivra le cycle des modes. Et dans 5 ans, on le retrouvera dans tous les magazines d'archi-design.
« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

lapinchien

on tourne en rond.
mais après tout la terre aussi.
et puisqu'elle suffit.
qu'ajouter de plus ?