Tri séléctif : Gaborim

[nihil]

rêverie estudiantine
Posté le 29/10/2007
par Gaborim



Le crissement strident de la craie attaquant le tableau me réjouit autant chaque fois.
Ca me fait frissonner de plaisir d'entendre ces petits glapissements d'étudiants contrits
et frémissant comme si on les tâtait avec mille aiguilles, et le prof désabusé affichant une mine agacée autant de son geste que des réactions et de l' étourderie qu'il suscite.


Douce torture que cela et mon cœur se réjouit d'un tel intermède entre deux tracés bien propres, étudiés avec une telle minutie qu'on croirais voir un géomètre a l'œuvre, nous comptant cependant les vers d'illustres poètes d'un siècle qui s'en va aux oubliettes.

Ô douces oubliettes,
Que la vie est lasse en ces lieux,
Où peau humaine est obsolète,
Et où guère peu devirent vieux.
Ö gouffre sans repos,
Où les rats sont diablement gros,
Dévorant os et chaires,
Quelle extase pour moi est la misère,
D'un quidam qui au matin cherche en vain son annulaire,
D'un bougre sentant son nez dans la panse d'un convive,
Qu'elle est douce la vie d'un rat de château !

Est-ce là la poésie d'un moyenâgeux qui me transcende, l'ivresse de ma pensée me conduit a
batifoler avec des mots si doux qu'ils en perdent le sens, ils ressemblent en toutes choses a une parodie de télé-achat pour audience moribonde et cynique.
J'en perdrais presque le fil du cours a divaguer ainsi.

Ce professeur aux cheveux blancs plaqués sur le crâne me fait inévitablement penser au cul d'un mouton et si ses naseaux pourpres étaient emplis de poils l'eusse-t-on déjà confondu avec un tel animal.
Il donnerai bien en descente de douche celui là.

[-Nico]

Bah.