Avec plaisir.
Faulkner, tu peux continuer avec Lumière d'août et Tandis que j'agonise, c'est de la tuerie.
Après courte réflexion :
- Orbitor, de Mircea Cărtărescu, oui, c'est un putain de limba romana (ce idee sublima!), oui, c'est un putain de poète, mais si ce bouquin n'est pas un putain de fantasme pour zonard, je veux bien me bouffer les dents. C'est, en gros, l'exploration onirique de Bucarest, de la vie du narrateur et de celle de sa mère. On y trouve des scènes de bombardements, des combats métaphysiques entre anges guerriers et démons où t'as envie de crier "PUTAIN OUAIS POUR LE CHRIST BORDEL DE MERDE" à longueur de pages, et autres joyeuseries. Ça se trouve en Folio SF, poche pas cher, tout ça.
- Court serpent, de Bernard du Boucheron, chez Folio. L'histoire d'un abbé scandinave au moyen âge chargé d'aller prendre des nouvelles d'une terre chrétienne perdue dans l'océan Arctique qui n'a pas fait coucou depuis un bon siècle. Là encore, fantasme de zonard, avec des morts par milliers, de la gangrène, des maladies de partout et des massacres dans la joie.
- Tombeau pour cinq cent mille soldats, de Pierre Guyotat, chez L'Imaginaire - Gallimard. Une guerre d'Algérie recréée à travers sept chants. Le titre est assez explicite. Faut se l'encaisser, par contre, c'est pas une ballade de santé. Tuerie, derechef.
- Orages d'acier, d'Ernst Jünger, Livre de poche, parce que, en fait, la Première guerre mondiale, bah, c'était juste de la putain de balle, et putain tous mes potes crèvent dans leurs tranchées pourraves mais c'est vraiment TROP COOL LA GUERRE BORDEL VIVE LA PRUSSE.
- Inversion, de Brian Evenson, au Lot49 (collection du Cherche-Midi), une sorte de "thriller" schizophrénique chez les Mormons. Ouais, chez ces connards de Mormons, c'est pas très sexy, alors qu'en fait c'est idéal pour une histoire de meurtre.
- La Foire aux atrocités, de James Graham Ballard, chez Tristram, son roman expérimental. Parfait pour tout fan de musique industrielle. Toi aussi, après, t'auras envie de baiser Ronald Reagan. Si t'arrives à choper le film, c'est aussi plein de bonheur (avec une B.O. du "groupe" Foetus, le Tex Avery de l'industriel).
- La Mort de Virgile, d'Hermann Broch, chez L'Imaginaire - Gallimard. De même, le titre est assez explicite. C'est facilement l'un des bouquins que je révérerais à jamais.
- Le Tunnel, de William H. Gass, au Lot49. La vie d'un historien américain haineux, qui n'arrive pas à écrire l'introduction du bouquin qui justifierait sa vie (le sujet : "Culpabilité et Innocence dans l'Allemagne d'Hitler"). À la place, il relate son amour perdu, sa recherche de la grâce, le cauchemar qu'est sa vie quotidienne, la bêtise de ceux qui l'entourent, entre autres choses joyeuses (comme son témoignage de la nuit de Cristal, où il s'amusait avec ses potes à casser des vitrines, comme pas mal d'autres gens cette nuit-là).
Je recommande aussi avec bonheur les œuvres de Thomas Pynchon (Mason & Dixon, Vente à la criée du lot 49, tout), William T. Vollmann (Les Fusils), Richard Powers (La Chambre aux échos), Roberto Bolaño (2666, toutes ses nouvelles chez Christian Bourgois).
Et, instant publicité : Yama Loka Terminus (très bien pour les fans d'industriel) ; L'Oeil du Purgatoire ; Le Clavier cannibale (c'est pas de la fiction, mais il y a plein de bonnes idées de lecture (ma chronique n'est pas très explicite, je sais, c'est normal)).
Maintenant, crève ton compte en banque, crève.
Faulkner, tu peux continuer avec Lumière d'août et Tandis que j'agonise, c'est de la tuerie.
Après courte réflexion :
- Orbitor, de Mircea Cărtărescu, oui, c'est un putain de limba romana (ce idee sublima!), oui, c'est un putain de poète, mais si ce bouquin n'est pas un putain de fantasme pour zonard, je veux bien me bouffer les dents. C'est, en gros, l'exploration onirique de Bucarest, de la vie du narrateur et de celle de sa mère. On y trouve des scènes de bombardements, des combats métaphysiques entre anges guerriers et démons où t'as envie de crier "PUTAIN OUAIS POUR LE CHRIST BORDEL DE MERDE" à longueur de pages, et autres joyeuseries. Ça se trouve en Folio SF, poche pas cher, tout ça.
- Court serpent, de Bernard du Boucheron, chez Folio. L'histoire d'un abbé scandinave au moyen âge chargé d'aller prendre des nouvelles d'une terre chrétienne perdue dans l'océan Arctique qui n'a pas fait coucou depuis un bon siècle. Là encore, fantasme de zonard, avec des morts par milliers, de la gangrène, des maladies de partout et des massacres dans la joie.
- Tombeau pour cinq cent mille soldats, de Pierre Guyotat, chez L'Imaginaire - Gallimard. Une guerre d'Algérie recréée à travers sept chants. Le titre est assez explicite. Faut se l'encaisser, par contre, c'est pas une ballade de santé. Tuerie, derechef.
- Orages d'acier, d'Ernst Jünger, Livre de poche, parce que, en fait, la Première guerre mondiale, bah, c'était juste de la putain de balle, et putain tous mes potes crèvent dans leurs tranchées pourraves mais c'est vraiment TROP COOL LA GUERRE BORDEL VIVE LA PRUSSE.
- Inversion, de Brian Evenson, au Lot49 (collection du Cherche-Midi), une sorte de "thriller" schizophrénique chez les Mormons. Ouais, chez ces connards de Mormons, c'est pas très sexy, alors qu'en fait c'est idéal pour une histoire de meurtre.
- La Foire aux atrocités, de James Graham Ballard, chez Tristram, son roman expérimental. Parfait pour tout fan de musique industrielle. Toi aussi, après, t'auras envie de baiser Ronald Reagan. Si t'arrives à choper le film, c'est aussi plein de bonheur (avec une B.O. du "groupe" Foetus, le Tex Avery de l'industriel).
- La Mort de Virgile, d'Hermann Broch, chez L'Imaginaire - Gallimard. De même, le titre est assez explicite. C'est facilement l'un des bouquins que je révérerais à jamais.
- Le Tunnel, de William H. Gass, au Lot49. La vie d'un historien américain haineux, qui n'arrive pas à écrire l'introduction du bouquin qui justifierait sa vie (le sujet : "Culpabilité et Innocence dans l'Allemagne d'Hitler"). À la place, il relate son amour perdu, sa recherche de la grâce, le cauchemar qu'est sa vie quotidienne, la bêtise de ceux qui l'entourent, entre autres choses joyeuses (comme son témoignage de la nuit de Cristal, où il s'amusait avec ses potes à casser des vitrines, comme pas mal d'autres gens cette nuit-là).
Je recommande aussi avec bonheur les œuvres de Thomas Pynchon (Mason & Dixon, Vente à la criée du lot 49, tout), William T. Vollmann (Les Fusils), Richard Powers (La Chambre aux échos), Roberto Bolaño (2666, toutes ses nouvelles chez Christian Bourgois).
Et, instant publicité : Yama Loka Terminus (très bien pour les fans d'industriel) ; L'Oeil du Purgatoire ; Le Clavier cannibale (c'est pas de la fiction, mais il y a plein de bonnes idées de lecture (ma chronique n'est pas très explicite, je sais, c'est normal)).
Maintenant, crève ton compte en banque, crève.