Thèmes
- Psychopathologique :
- Les articles obscurs en rapport avec la maladie mentale
Textes :
-
Hypocondria
par
nihil
Très long et excellent article conçu comme une fiction : le parcours disjoncté d'une malade mentale atteinte d'hypocondrie grave. Très sombre et très malsain. A lire. -
La mauvaise pente
par
Etylhic
Le premier article réellement sérieux d'Etylhic, et qui vaut vraiment le détour pour ceux qui aiment les fictions psychopathologiques, bien malsaines et tordues à la nihil. En plus court quand même. Ca donne bien, c'est à lire. -
Pervers
par
Ocus
Un texte de jeunesse inachevé d'Ocus, qui avoue lui-même ne pas aimer. Je classe dans le thème Obscur par défaut, mais je l'aurait bien mis dans le thème Débile moi, ça m'a fait hurler de rire ! Superbe seconde degré Ocus ! -
La chute
par
Calim
Le premier article de Calim est une reprise remaniée et complétée du texte qui lui avait permis de gagner le dernier concours de flood de la Zone51. C'est du psychiatrique, bien grave et bien profond, et c'est excellent. -
Dis-moi
par
Petitclaxon
Un très bon texte de Clax, strange, décalé et plutôt inquiétant, qui montre que l'auteur est capable de tout et de n'importe quoi, même du meilleur -
Pardonnez-nous nos offenses
par
nihil
nihil suit la tendance et pond sa première nouvelle depuis très longtemps. Comme Tulia, Arkanya ou Clax il parle d'une femme perturbée sous forme d'une fiction dangereuse qui dérape lentement du tout mignon au porno et au chaotique. On se refait pas... A lire. -
L'horloge en bois de grand-mère
par
Petitclaxon
Clax nous fait imploser la cervelle avec ce texte prise de tronche, totalement obsessionnel, un peu poétique mais surtout psychotique. A lire si vous avez envie de vous cogner la tête contre le mur après. -
Scène de ménage
par
Kirunaa
Premier texte d'un auteur inconnu, de la fiction psychopathologique de type zonard. Un peu de violence, un peu de sexe, un peu de maladie mentale et une excellente intrigue, bref tous les ingrédients sont là pour un super premier texte. On en espère d'autres. -
Purification
par
nihil
Encore une nouvelle brutale, toujours du même style que les dernières en date bien que plus tournée vers l'épouvante, et librement inspirée de 'la couleur tombée du ciel', de Lovecraft, le texte qui m'a le plus marqué dans mon enfance. -
Game over
par
Arkanya
Arkanya règle quelques comptes avec une nouvelle psychologique plutôt euh freudienne qui dérape joliment et offre pas mal de scènes sympas, perturbées, disjonctées et autres. -
Le poids du silence
par
Aka
Je serai peut-être le seul lecteur à trouver que ce texte est un chef-d'oeuvre, mais j'assume. Il décrit à la première personne les pensées qui traversent une personnalité privée de tout stimulus extérieur, pas de son, pas d'images. Une monstrueuse recherche de vérité avec une progression terrible et une plongée dans la folie la plus pure. Originalité, cohérence implacable, style sobre mais efficace, tout y est. A lire absolument. -
Diatribe paraphrénique
par
Nephtys
Nephtys nous gratifie d'un texte plutôt spécial. Une première partie complètement mégalo et psychopathologique à souhait, excellente et d'une agressivité à toute épreuve et une seconde partie version subversion et remise en question non moins extraordinaire, là aussi très agressive. L'ensemble nous donne un truc super bien maitrisé, qui se la donne au niveau vocabulaire, et qui serait un chef d'oeuvre si on comprenait ce que ces deux parties très différentes dans le concept ont à foutre ensemble... Résultat, ça fait un peu fourre-tout. A lire quand même. -
Couleurs
par
Kirunaa
Considérations chromatiques sur fond d'art, d'histoire et de techniques de communication pour un texte qui n'est tout de même pas exempt d'une certaine forme de pathologie. -
Dialogue obsessionnel
par
Tulia
Un mélange savamment dosé de psychopathologie et de paranoïa compulsive pour un article qui a des échos de folie et chamboule quelque peu la conscience tranquille du lecteur. -
Arch-nemesis
par
nihil
Une longue nouvelle au thème médical : organisme, maladie, dégradation de l'environnement, le tout mis en scène dans une structure narrative beaucoup plus nette que les autres textes où ces sujets sont abordés. Ils sont également pour certains poussés ici à leur paroxysme. -
Ainsi soit-il...
par
Aka
Il semble acquis que tous les êtres troubles et torturés portés par cette terre auront droit à leur heure de gloire sur la Zone. Aka raconte ainsi l'histoire de ce qu'on pourrait appeler littéralement un 'fou de Dieu' dans cette nouvelle de bonne taille, bien écrite et bien menée, qui s'appuie fréquemment sur le texte (authentique) de certaines prières. -
Délitée
par
Kirunaa
L'extrait de journal intime du moment fait le point sur une névrose encore non abordée sur la Zone (ah y en a encore ??) : l'anorexie. Ca se lit tout seul, rien dans le style n'est particulièrement étrange, mais on sent une certaine tension monter malgré tout. Texte qui démontre qu'on peut faire de l'inquiétant avec pas grand-chose. -
Entre-chats
par
Darkside
Darkside refait le coup de la bestialité avec cette fable bizarroïde et psychopathologique plutôt agréable à suivre, marrante et bien gaulée. C'est beau des fois de suivre les pérégrinations mentales d'un individu complètement confus mais qui préfère suivre ses perceptions que la logique commune. -
Grégoire grégaire
par
Lapinchien
Les aventures d'un agoraphobe qui doit prendre tous les jours les transports en commun pour aller au travail. C'est du Lapinchien pur jus, pas de doute, mais c'est nettement plus humain que d'habitude (grace notamment à des interventions scientifiques moins pesantes que d'habitude et à un personnage qui ressent plutôt qu'il agit) et on souffre avec le narrateur, on s'attarde sur la moindre de ses sensations démultipliées. Le quotidien devient aventure, la routine part en suspense. C'est magistral. A lire de toute urgence, si possible juste avant de prendre le métro ou le train. -
Le rasoir
par
Lueur de Vertu
Texte très étrange, 'à vocation chiante' dixit l'auteur... On fait le tour des lubies plus ou moins bizarres du narrateur, on comprend pas trop ce qui se passe, mais y a une atmosphère malsaine de névrose qui se dégage. On cherche une forme de cohérence en vain, mais ça ne gâche en rien le plaisir de la lecture. Même le style très baclé donne un coté réaliste au texte (par contre j'ai corrigé les plus grosses fautes). Vraiment sympa. -
La dialectique du fou
par
Bizontin
Le héros de ce texte est obsédé par ce petit instrument de musique stupide qu'est la guimbarde. Ses pensées sautent d'un sujet à l'autre sans trop s'arrêter, avant même de trouver leur conclusion, souvent... Obsession contre confusion, Bizontin dresse un portrait psychopathologique dense, complexe et poétique. Texte assez inaccessible... Trop sans doute, j'en ai eu marre en cours de route et je n'ai que survolé toute la fin. -
Arz bev (art vivant)
par
Taliesin
Un article au concept rigoureusement identique à celui de Dérapage d'Herpès. Il s'agit donc à nouveau d'un artiste-boucher qui utilise des filles comme matériau. Taliesin s'intéresse au surprenant parralèlle entre la création et la destruction. La victime n'est vu que comme objet et la morale est absente, du coup on à affaire à une espèce de mode d'emploi dépersonnalisé assez bizarre. La fin ironique est vraiment marrante. Impeccablement écrit mais sans doute trop maitrisé pour être exceptionnel. -
Le lien
par
Caligula
Un texte fumeux, fiévreux et confus qui donne dans le faux-semblant et le psycho pas très net. Je suis pas sur d'avoir bien compris cela dit, donc mon avis est peut-être à oublier. La note de Caligulka en début de texte est plutôt plus intéressante que le texte quand même. -
Elle est où ma maman ?
par
Taliesin
Bon d'accord, Arkanya s'est acheté une teub et un biniou et se fait appeler Taliesin, au début on l'avait pas reconnu, mais là ça devient flagrant. On a donc affaire à un texte enfantin ce qui comme d'habitude, renforce le coté vaguement bizarre du texte. L'originalité réside dans le coté farfelu, gentiment tordu, ça tend parfois vers le conte de fées psychopathologique. Dans l'ensemble ça reste quand même très mignon et assez long. -
L'innocent
par
Tabasco
Du psychopathologique de base, avec un idiot du village incapable d'analyser ce qui lui arrive et qui parle comme un gamin. C'est du déjà-vu, surtout sur la Zone, mais ça se lit sans problème, c'est toujours ça. -
Encéphalophidien
par
Taliesin
Taliesin refait le même coup qu'avec son chouette article 'Mal de gorge' : pas d'histoire précise, juste la description d'une hallucination psychotique persistante. Les deux textes sont très proches dans la conception mais le premier était plus efficace, plus sanglant et moins farfelu. -
Névrose
par
Kirunaa
Hypocondrie, détresse, insomnies, dépression, c'est tout le quotidien de l'Homme Moderne qui défile sous nos yeux. Ce texte n'a aucun sens, ni intrigue ni chute. Juste les angoisses incessantes d'un personnage perturbé, qui glisse d'une seconde à l'autre de la douce fantaisie à la psychopathologie plus effrayante. Et vice-versa. -
Liquid inside
par
Narak
Ca commence comme une énième resucée de Fight club : personnage speed, dérangé, style MTV clip... Puis les idées sympas s'enchainent, le héros prend de la crédibilité. Narak va jusqu'au bout du délire, même si ça peut frôler le ridicule. L'écriture est aussi moins travaillée que d'habitude. Du coup on finit un peu le cul entre deux chaises : le très bon cotoie le très mauvais. A lire quand même. L'image est de Nounourz. -
Homo homini lupus
par
P-E
Notre nouvel ami P-E poste ce texte vaguement inspiré du jeu de rôle Vampire : la Mascarade. Je vous rassure c'est pas du texte de minigoth sur ces ridicules suceurs de sangs, mais un texte psychopathologique sombre et intelligent. Ca manque un peu de développement, mais l'idée et bonne et bien traitée. -
Silence viscéral
par
nihil, Glaüx-le-Chouette
Cette collaboration n'a rien de fondamentalement original, c'est une sorte de mélange paroxystique de nos textes respectifs 'On raconte' et 'Fiction organique'. C'est l'histoire d'un homme qui décide de se laisser mourir de faim. Pas d'explication, rien d'autre qu'une plongée lente et circonstanciée dans la folie la plus noire. C'est forcément ennuyeux, mais le texte s'accélère jusqu'à une explosion de violence et de furie assez étourdissante. -
Blanche démence
par
Nounourz
Le postulat de départ rappelle celui du film Cube. On se retrouve donc projeté dans un univers blanc et vide, sans repères et sans explication. Nourz nous avait habitué à un style plus fignolé, mais ça ne choque pas trop. Rapidemment on s'intéresse à l'histoire et elle-seule, on est pris par le suspense un peu bon marché mais efficace, jusqu'à une fin terriblement psychotique. -
Le mal par le mal
par
Nounourz, Narak
Selon la méthode zonarde consacrée, Nounourz pioche une maladie mentale dans le grand catalogue psychopathologique, ici la paranoïa, et l'évoque en quelques paragraphes, en se plaçant dans la peau du sujet. On sent une certaine empathie avec notre héros, on comprend ce qu'il ressent, on réalise à quel point la frontière entre la norme et la folie peut être mince. Efficace et rageur, c'est plutôt détendant. Repris et arrangé par Narak. -
Psyché
par
Glaüx-le-Chouette
Un vieux texte de Glaüx retouché pour l'occasion, un sorte de manuel technique pour chirurgien déjanté. Le style procédure scientifique détaillée rend ce petit texte gore, qui pourrait être quelconque, assez amusant et lui donne une vraie caution psychopathologique. Et puis peu à peu la procédure perd son coté impersonnel un peu chiant et devient frénétique. Très sympa. -
Le Sujet K
par
P-E
Du psychopathologique pur, puisqu'il s'agit d'un rapport médical à propos d'un malade mental interné, Georges K. Le style est correct, l'histoire pas conne et l'ensemble est très plaisant. Notre taré de service gagne en crédibilité ce qu'il perd en charisme. Le texte ne s'attarde pas sur le décor ou sur les hallucinations de son héros, c'est un peu frustrant de ne pas avoir quelques détails supplémentaires, mais au moins on ne s'ennuie jamais. Bon texte. -
Balistique
par
Narak
Narak écrit toujours aussi bien et c'est un plaisir de le lire, par contre il a trop bouffé de Fight Club, ça contamine pas mal son style. Le texte s'attache à la fascination qu'exercent les armes à feu sur le narrateur et les conséquences psychopathologiques qui s'ensuivent. C'est pas original mais c'est mécanique, sombre, violent. Très bon texte. Narak a également photographié son anus chromé et s'en est servi pour illustrer ce texte. -
Claustration
par
Abbé Pierre
Le premier texte sérieux de l'Abbé est une franche réussite. Son texte est un exemple typique du modèle psychopathologique zonard : confus, violent, désespéré. C'est bien écrit et assez marquant, même sur notre territoire où ce genre ultra-codifié est bien rôdé. -
Cellule 429
par
Ventoline
Au début, on se dit que Vento veut se la donner surlittéraire : les premiers passages, d'une noirceur sans nom, restent ampoulés et confus à souhait. Puis le ton devient plus léger, pour mieux tomber dans l'onirique de base avec ses visions à la Hyeronymus Bosch. Et ainsi de suite. L'hétérogénéité du ton est assez pénible. Texte psychopatho bizarroïde, parfois grotesque, parfois très sombre, parfois grandiose. Le meilleur côtoie le pire. -
Pater noster
par
nihil
Cette prière détournée, d'abord calme et plutôt sombre montre rapidemment une tendance psychopathologique intrigante. On reste tout du long dans le registre de la tension larvée et ça n'explose jamais, ce qui n'est pas un mal pour ce texte. Rien d'extraordinaire, mais quelques divagations paranoïaques intéressantes sur la foi et la soumission. -
Le goût du salut
par
Abbé Pierre
L'Abbé n'est pas un habitué des textes construits et sérieux, et ce premier essai est prometteur. Histoire classique d'un tueur en série et de sa proie, vue par les deux regards simultanément. Ca s'attache à la confusion fatale qui règne dans ces deux esprits, à la relation muette, mystique qui se noue entre le bourreau et la victime. Bien écrit mais pas terriblement original, ça donne quand même envie d'en lire plus. -
Alors regarde
par
Caligula
Caligula délaisse pour un temps la poésie merdique. Le thème reste habituel : l'amour agressif, méprisant, violent. Rien à voir avec l'harmonie tranquille qui règne en général dans les scènes de cul. Malgré des tournures bizarroïdes et un style très moyen, les obsessions de Caligula atteignent enfin leur potentiel. Le texte est loin d'être monumental mais beaucoup plus agréable qu'un des habituels poèmes, et assez marrant dans le déjanté. -
Chroniques de mon salon au coin du feu
par
Nounourz
Ca sent le vite fait du coté de Nounourz, qui s'embarasse pas de trop de détails. C'est une micro-nouvelle un peu sombre, un peu psychopatho, avec globalement rien de bien affolant à se mettre sous la dent. -
En route vers le clochard ! (venez je vous emmène...)
par
Obn
L'écriture inventive et fluide d'Obn est très agréable et suffit à nous faire avaler ce pavé sans sourciller. Bizarre parce qu'il se passe pas grand-chose et que ça patauge dans la confusion mentale, pourtant ça se bouffe tout seul. Cette tranche de vie tordue en hôpital psychiatrique est un régal à tous points de vue, à la fois désespérée et amusante. Les tarés cotoient les suicidaires, tous aussi sympathiques les uns que les autres. Excellent. -
En route vers le clochard ! (2)
par
Obn
L'effet de surprise est niqué mais on retrouve lestyle bizarroïde d'Obn avec plaisir. Notre héros est bien implanté dans son hôpital psychiatrique, sa vie de merde s'emmerdifie de jour en jour. C'est un peu moins passionnant que le premier, d'autant que ça se concentre sur les relations avec les femmes, mais ça passe quand même très bien. Le final s'assombrit peu à peu, mettant un point final désespéré à cette superbe tranche de vie. -
Cocon
par
Aliocha
Des tournures minimalistes, du malaise qui sourd d'un quotidien pourtant présenté comme agréable. Une sorte de confusion mentale étrange, des répétitions obsessionnelles. Et en peu de temps, la maladie mentale qui prend le dessus. Totalement innovant dans le psychopathologique, genre pourtant bien rôdé (voire bien érodé) sur la Zone. Excellent. -
Flash back
par
Malax
Où le destin horrifique de William Taillefer, gentil dépeceur de chats, édifiera le lecteur et l'exhortera à ne pas sodomiser sa bourgeoise devant son chiard. Je vous préviens, ça manque cruellement de majorettes. -
Dernier couloir
par
Abbé Pierre
Bien qu'un brin romantique dans le style on a affaire à un bon début psychopathologique, bien morbide et organique. La suite se perd dans des longueurs et un peu de confusion qui gâchent un peu la lecture. On sent le bon texte sombre et mystique en germe, mais enfoui sous deux tonnes de circonvolutions ennuyeuses et un style hermétique qui facilite rien. -
A genoux tas de merde
par
Ventoline
Vento et un pote bouffent des champignons hallucinogènes dans les bois en pleine nuit. S'ensuit une expérience suffocante proche du bad trip, qui nous est narrée ici en version forcément confuse, forcément embrouillée, mais retranscrivant assez bien la détresse et la désorientation de celui qui a perdu le contrôle de ses propres pensées. -
Courte biographie d'un gastronome
par
F.
Un style impersonnel appliqué à une manie d'auto-mutilation, une névrose bizarroïde traitée sans trop tomber dans les délires déglingués de rigueur sur la Zone. Quelques passages s'essaient un peu à l'emphase psychopatho, mais on garde l'impression tenace que le narrateur nous raconte genre sa passion pour le café, alors qu'il adore boire son sang. Le résultat est bon sans être cataclysmique, le malaise est là, mais il manque un petit quelque chose. -
Ping pong
par
Traffic
Un jeune homme fait le point sur sa vie pourrie entre défonce, VIH, taule et arnaques en tous genres. C'est sans doute réaliste, mais y a une telle accumulation de galères qu'on finit par lever les yeux au ciel en prenant les paris sur la prochaine merde qui a pu tomber sur la gueule de ce loser. Portrait d'un vrai désespéré, qui contre toute attente finit par se trouver un but dans la vie. Minable comme lui, mais quand même. Très chouette. -
Petit oiseau
par
Glaüx-le-Chouette
Sous ce titre printanier se cache un genre de partage en vrille sans règles, un délire obsessionnel et imbécile sur les petits oiseaux qui envahissent peu à peu nos toits et qui recouvrent notre monde de leur fiente. La fraicheur psychotique, les petits bonheurs putrides, la joie décomposée. Totalement en vrac, rageur et idiot, malsain et sautillant. -
Angoisse
par
Nico
Nico est très doué pour mettre en place des ambiances sans faire d'effets de style. Ici, le malaise. Il ne se passe rien, c'est tout à base d'impressions désagréables qui tournent peu à peu aux hallucinations. Le monde autour du narrateur se décompose à vue d'oeil, c'est très visuel même si il ne se passe rien. Tout est pas adroit ou parfaitement maîtrisé, mais ça se tient complètement. -
D'un aprés-midi enfumé...
par
Lussylver
Pour son premier texte sur la Zone (préparez vos tussusstaval), Lussylver raconte l'histoire d'un mec qui rentre chez lui après une soirée. Ceci n'étant, comme on s'en doute, qu'un support pour une psychose de ruelles. Bon, ça surfe sur les codes déjà bien patinés de la paranoïa, et on renifle la fin et chaque rebondissement à dix kilomètres. Mais surtout, on a souvent l'impression que c'est écrit avec les pieds par un paraplégique à l'occasion du Téléthon. On sent tout de même que c'est plein de bonnes intentions, du coup on passe un moment plus agréable que d'habitude face à un tel amas de clichés. -
Jerusalemurien
par
Saintshaka
Ce texte clairement dopé au psychopathologique violent et débiloïde, avec une espèce de semi-mongolien à double personnalité, persécuté par son entourage, comme héros. Ca rappelle le 'ni pute ni soumise' de Maltchik (en un plus sérieux), ce qui est une bonne référence. Je m'attendais pas à quelque chose d'aussi intelligent et cohérent de la part de ce délirant obsessionnel de Saintshaka. Pas super bien écrit, mais brutal, excessif et parfois drôle, c'est tout ce qui compte. -
Pravda psycho blues
par
Mill
Mill est dépassé. Pour créer une ambiance de zone, genre banlieue pourrie truffée de putes et de junkies, il tente l'argot de titi parigot, genre Renaud au début des 80s. Kitschos donc, mais le décalage avec l'histoire très sombre est intéressant. C'est de la tranche de vie bien pourrie, bien basique, agrémentée sur le tard d'une partie psychopatho pas mal foutue. Bon texte. -
Psychopathia : De la violence pure et gratuite
par
Osiris
Ce texte est fort bien décrit par son titre, aussi me contenterai-je d'ajouter que cette aimable saynète de genre est livrée au lecteur sans morale mais avec tripes et foutre. Bon appétit. -
Une nuit mémorable
par
Lussylver
Cool, un texte SM. Je sors ma bite et je m'apprête à prendre du bon temps. Ah merde, c'est Lussylver l'auteur. Forcément, je débande direct. Deux paragraphes plus loin, j'ai rangé ma bite et j'ai pris ma tête entre mes mains. C'est cliché, mal écrit, pas original. OK ça sombre dans le gros gore, et pourquoi pas, mais après ce qu'on a déjà subi dans ce registre, y a plus grand chose qui nous affole. -
Le reflet
par
Mill
Un instant de contemplation sombre, étrange, un peu psychopatho. Bref, rien qui t'éclate à la gueule, mais un petit filet de poison qui t'attaque insidieusement. Ca a le bon goût d'être court et de rester intrigant. -
Auto-vengeance
par
Bavaria
Finir un bon bouquin et enchaîner sur ça, c'est glauque. Bon OK, c'est zonard, y a de l'ivrognerie, de la violence et de la psychopatho, on peut pas demander bien mieux. Ah si tiens : un peu d'application peut-être. En l'état, le style dégoûte de l'histoire, qui pourtant basique comme elle l'est, eut put être efficace. -
Aristide
par
Titox
Moins je lis du Titox et mieux je me porte. Enfin là c'est plus supportable que d'habitude : un portrait de psycho pas trop mal foutu. Bon y a tout un tas de digressions imbéciles et assomantes, compensées par quelques passages violents et gore. On aime bien les psychotiques, mais celui-ci reste plutôt terne et sans grand intérêt. Service minimum. Il devrait se mettre à la scie à métaux, ça me ferait plus marrer, déjà. -
La magie du miroir
par
Atra
Soit Atra a de la confiture dans le cerveau, soit c'est moi. L'un n'excluant pas l'autre. En tous cas, sur 90% du texte c'est de la grosse mélasse incompréhensible, parsemée il est vrai de quelques passages potables. C'est très onirique en tous cas, flou et confus, on a du mal à retrouver ses billes. Genre texte mal digéré et revomi dans n'importe quel sens. C'est un texte 'sérieux', ne pas se fier aux vannes zonardes qui l'encadrent. -
Loving memory
par
Arkanya
Oh putain. Arka, quand elle décide de cogner, elle fait pas semblant. Son texte est concis, ne s'embarrasse pas de fioritures mais va à l'essentiel. Et passe sans transition de l'introspection sombre au grand-guignol gore le plus absurde et le plus jouissif, le tout en total premier degré. Torturé, excessif sans être débile. Grand moment. -
Le fou fatigué
par
Zak Blayde
Une douzaine de lignes, ça fait léger, vraiment trop pour rentrer dans l'ambiance obscure de ce poème en prose. C'est con, y avait un potentiel certain pour ce texte, avec son pschotique automutilant. Ca passe un peu trop comme une lettre à la poste, alors que ça devrait nous rester en travers de la gorge. Enfin, on va pas chouiner, c'est lisible. Par les temps qui courrent, c'est presque un miracle. -
Soustractions
par
Copypasta
Pas mal ce petit texte. Gentil dans l'ensemble, mais avec une petite atmosphère de psychopathologie domestique bien rendue. Il y est surtout question de chaussons et de tasses de café, on aurait préféré des haches et des bocaux d'organes, mais c'est pas grave. Le tout tient debout, se lit vite et bien. -
La toile
par
Cuddle
Ce texte est la preuve que rien ne vaut le travail et l'obstination en matière d'écriture. Comme beaucoup d'autres, Cuddle écrivait comme un palmier en plastique, et son cas semblait désespéré. Elle ne s'est pas laissée décourager et finalement, on commence à sentir un frémissement. Son texte reste confus et pas fini, y a plein de défauts et de clichés, mais y a un truc, planqué là-dessous, qui ne demande qu'à exploser, un vrai style en formation. -
Le chien vert
par
Erreur
On avait pas encore pu voir ce dont Erreur est capable en termes de fiction : c'est chose faite avec ce bad-trip inquiétant, et ça vaut le coup. C'est un genre de Fantasia de camé, avec des bouts d'hallucinations incongrues qui déboulent de partout, comme si de rien n'était. Le narrateur ne maîtrise plus grand-chose : pulsions irrationnelles, élans de panique, réactions inappropriées... Derrière les hallus plutôt amusantes se cache la description d'une perte de contrôle d'un mec sur son univers et sur lui-même. Quelque chose que connaissent les utilisateurs d'hallucinogènes. -
Narcissisme de situation révolue - 2/2
par
Koax-Koax
Dans le premier épisode de cette tranche de vie, le narrateur était un jeune con blasé qui se la jouait. Ici, y a une étape de franchie, et le mec perd peu à peu les pédales avec une belle montée en puissance obsessionnelle. En tant que lecteur zonard, on s'y retrouve forcément. Ca manque de finition et de rigueur, c'est pas original, mais on s'en fout : ça déjante et ça mongolise à pleins tubes. Ne manque qu'un troisième épisode, où notre héros irait labourer la gueule de tous ses voisins à la serpette en bavant, pour bien faire. -
Visite à l'hôpital
par
Coprophage
Les histoires de famille sont à la mode, en ce moment. Ce monsieur est en colère contre son papa et veut régler ses comptes avec lui. Vous vous attendez à une vengeance bien crade, un concentré de violence salvatrice ? Ou à une revanche calculée et réfléchie ? Raté. On a le droit à un face à face posé et "tout en retenue", si l'on peut dire. Bon. -
Glissades et enfantillages
par
Ezna
Généralement, les textes sur les hallucinations d'un drogué, c'est la foire au n'importe quoi et au n'importe comment. Elle a bon dos, la drogue. Ezna s'en sort avec les honneurs : ok ses images sont éculées à souhait, mais l'écriture est au niveau. Et juste ce qu'il faut de confusion. Un texte qui, sans prendre aux tripes, fait mouche. Bonne pioche. -
Tourments stercoraires
par
Chevelu
Régulièrement, la Zone sort son complément "Santé et bien-être" : des histoires que nous envoient nos lecteurs, auxquels nos plus grands spécialistes tentent d'apporter des réponses, tant sur le plan pathologique, que psychologique, que DTC,S. Dans le numéro de cette semaine, un lycéen en quête d'identité nous parle de la constipation. Ennui, ennui, ennui. -
Batman
par
Konsstrukt
Bon, ça part d'une bonne idée, qui promet du LOLOLOL de qualité supérieure : un clochard paranoïaque qui se prend pour un super-héros justicier. Foin de lol, c'est tout à fait terne. L'idée et son développement tiennent la route, c'est rythmé et facile à lire, mais passer à coté d'une telle mine de gags et se la jouer sérieux, faut être con. -
Le ver
par
Troispetitspoints
Ce texte avait dans un premier temps été rejeté par un admin du site, pour des raisons qui m'échappent totalement. Cette litanie psychopathologique, bien que maladroite et sans grande cohérence, est globalement assez intense et malsaine. On y comprend rien, ça sent la peur en vrac et la colère qui s'exprime n'importe comment. C'est pas de la grosse came, loin de là, mais c'est zonard. -
Normal et tranquille
par
Mihtsyou
La scène est simple : la narrateur mange un burger dans un restau. C'est fou ce qu'on peut raconter comme conneries à partir de rien. Le bonhomme est parano et vulgaire à souhait, certes, mais est-ce que ça suffit vraiment à remplir un texte ? -
Ré-ingurgiter
par
Zonah
On ne sait qui est Zonah et d'où elle sort, mais voici un sympathique premier texte bien frappé, pas du tout de saison mais incontestablement zonard. Sous vos applaudissements. -
Les bestioles
par
Mill
Depuis Gogol, le journal intime est une forme de prédilection pour décrire un personnage s'enfonçant dans la folie. C'est à peu près dans ce registre que donne Mill en nous livrant ce texte qui tient relativement la route - hélas, pourrions-nous dire, nous qui aimons décoller un peu dans les virages. -
Comment je suis devenue chauve à seize ans.
par
La particule
Dans ce texte, la narratrice, une espèce d'hybride dépressivo-SM, se charcute les miches et envoie sa viande par la poste, ce qui pourrait d'abord passer pour une bonne idée, mais qui se noie dans un tout plutôt banal, qui pèche par sa mise en forme et ce malgré la fin, qui elle, est quasi Saint connesque. -
Du sable dans l'oeil
par
Koax-Koax
Difficile de faire plus court que ce texte, à part peut être TA CHATTE TA CHATTE TA CHATTE : deux phrases, des virgules partout, un pétage de plomb en règle en pleine rue, et de la tripaille qui vole. Pourquoi pas. -
Severance
par
nihil
On est pas à une inversion près : ici c'est le texte qui illustre l'image, une photo de l'artiste norvégienne Daria Endresen (www.dariaendresen.com). Ca vole pas trop haut et c'est pas bien méchant, ça aurait eu sa place sur la Zone du début des années 2000 (celle d'Arkanya et consorts), mais ça fait perdre quelques minutes de temps précieux : toujours ça de pris. -
(Ne pas oublier) mon couteau Suisse
par
LeLoempe
Cette ode à l'industrie suisse de coutellerie fut postée en juin, mais nous attendions la bonne saison, car notre jugement est sagace en plus que magnanime et irréfragable. C'est vite lu et d'un esprit très fin. D'ailleurs des lettres de dénonciations nous signalent que l'auteur est belge. Excellent pour accompagner votre apéro hivernal dans un bar de La Louvière pendant qu'au dehors siffle entre les terrils un vent polaire et que la mousse triste retombe le long de votre verre pour venir tracer des arcs de cercles louches et éphémères sur le comptoir indifférent. -
F.Y
par
claire von corda
Ce monologue crypto obscur d'une madame, je ne sais pas trop la raison pour laquelle son auteure l'a écrit. Personnellement, je trouve qu'elle a bien fait et qu'elle l'a bien fait. Que c'est bien fait, oui, surtout pour le lecteur, c'est bien fait pour lui, oui. Quoiqu'il en soit, j'espère que l'auteure qui l'a posté le 10 avril pourra revenir et en expliquer un peu les raisons. Entre admins, on s'était dit que ça faisait pas trop Saint-Con 2015 alors on ne l'a pas proposé en lecture pendant l'évènement. En même temps, j'attends toujours que Vladimir Poutine vienne nous expliquer sur le Forum pourquoi il a abattu l'intégralité de l'élite polonaise lors du crash du 10 avril 2010 à Smolensk parce qu'il existe effectivement des coïncidences et accidents bien plus gros que mon kiki tout dur. FRANCHEMENT CE SERAIT G2NIAL SI POUTINE AVAIT CONTRIBU2 0 LA SAINT CON EN 2010 MAIS 9A POSE LA DOULOUREUSE QUESTION DE L4HISTOIRE DE SAINT CON DANS L4EGLISE ORTHODOXE et ça pourrait drôlement chier si je continuais à m'engager dans ces conjectures improbables; finir comme Anna Politkovskaïa, ce n'est pas trop ce à quoi j'aspire dans mon reboot de carrière. Sinon pour en revenir au texte, disons que j'ai pris le parti de le publier car c'est un monologue introspectif psychopathologique dans la pure tradition zonarde et qu'il s'inscrit donc bien dans la ligne éditoriale et qu'il sera agréable à lire contrairement à ma présentation. MAIS PAS QUE § Pas que, car oui, comme vous l'aurez remarqué j'ai fait le choix d'une photo prise par le magazine CLOSER pour illustrer le texte, et ça lui donne probablement un autre sens mais peut-être pas car on ne sait jamais derrière Claire von Corda, ou sa narratrice, se cache peut-être vraiment Liliane Bettencourt ce que je souhaiterais tellement, ne serait-ce qu'à un point de vue de la potentialité mécènique qui s'offrirait à point pour le paiement de l'hébergement du site. -
Confidences pathétiques
par
Muscadet
Il faut prendre la lecture de ce texte comme un jeu de rôle, imaginer que le narrateur est Xavier Dupont de Ligonnès, qu'il se livre à une longue séance de psychanalyse freudienne et que vous incarnez le thérapeute dans le sublime photomontage que j'ai réalisé en illustration. C'est assez flippant parce que tout le long de sa confession, on a l'impression que le bonhomme n'a qu'une seule envie, vous décapiter, vous chier dans le cou, puis passer votre cadavre au taille crayon avant de revendre vos restes au Flunch du coin de la rue. La frustration principale à la fin de la lecture reste tout de même le fait d'avoir écouté le personnage vous raconter tout le pathos de sa life et qu'il se barre sans vous payer 200 boulettes. On se console en sachant qu'on a la vie sauve, ou que tout du moins, on est en sursis. -
Balistique - Version 2
par
Narak
à l'occasion de la sortie du N°2 de LRQTP prévue en Septembre et dont le thème est "Déterminisme, libre arbitre, chaos et mon flingue", j'ai demandé à Narak si je pouvais utiliser son excellentissime texte Balistique 1er du nom car il m'avait beaucoup marqué, et d'ailleurs c'est un des meilleurs textes de la section =BEST OFF= de la Zone. Du coup, il m'a concédé qu'il ne l'assumait plus trop, puisqu'entre temps, il avait mué et s'était pris un violent power up pileux, qu'une guerre hormonale sans merci s'était invité dans son corps, accompagnée d'une violente envie de faire des bisous partout à des gens. Comme je le poussais un peu il finissait par céder mais décidais donc de revoir le texte, allant jusqu'à presque le réécrire intégralement. Personnellement je ne suis pas déçu au change, le texte est plus construit, mieux articulé, plus désabusé et dark ironic. Une sale atmosphère y traine. Comme quoi avec l'âge on prend de l'arôme et de la robe. Il est assez amusant de comparer les deux versions. Rappelons que ce texte aura déjà connu deux autre mix disjonctés par Invisible et Simili que je mets en lien en intro également. Narak, simply inspiring. -
PEAU-LARD/L'ART
par
pascal dandois
Ma conscience a mille langues, et chaque langue raconte une histoire via la méthode du cut-up de Burroughs, et chaque histoire me condamne comme scélérat, surtout celles de Serial Killers. Le parjure, le parjure, au plus haut degré, le meurtre, le meurtre cruel, au plus atroce degré, tous les crimes, et ceux qui fatalement se finissent par un empaillement, poussés au suprême degré, se pressent à la barre criant tous Coupable ! coupable ! Ô roi criminel, maître des cruautés et des traîtresses absences mental conduisant à des pulsions violentes dans l'apnée amnésique, la démesure de ton ambition t'a fait commettre les pires violences dans le royaume des idées et du storytelling. Souviens-toi l'été dernier, souviens-toi de tes victimes, le roi Henry VI, Clarence, son frère, les deux jeunes innocents exécutés dans la tour de Londres, Buckingham, la cohérence, la santé mentale des lecteurs, David Lynch dépassé et tant d'autres ; crains leur vengeance, car après le crime vient le châtiment, Marguerite l'a prédit... et elle s'y connaissait en écriture automatique, la salope. -
Putain le gars il est en mode dépressif, non mais allô.
par
LePouilleux
ça faisait longtemps qu'on avait pas eu le droit à un texte obscur psychopathologique. LePouilleux par le biais de son narrateur nous donne l'opportunité de se sentir tel un psy qu'on aurait oublié de payer à la fin de la séance. BONUS DVD : https://www.youtube.com/watch?v=kfyi5mpQ19U -
Louise dans la maison vide
par
Louise Sullivan
Contribution d'un nouvel auteur zonard prometteur, Louise Sullivan. On sort enfin de l'absurde ronde des rondels en attendant la Saint-Con avec ce superbe texte obscur psychopathologique ou tout du moins s'inscrivant dans un exercice régressif. La narratrice se remémore son enfance, élevée à la dure par un père autoritaire, pourtant un notable charismatique pour tous ceux qui le côtoient et qui sous sa belle gueule ne laisse pas transparaître sa monstruosité intérieure. La pauvre gosse morfle sévère donc. Espérons qu'il n'y ait rien d'autobiographique dans ce récit quoi qu'en laisse envisager le titre car ceci ne nous regarde pas. Âmes sensibles s'abstenir de lire l'introduction : tout un passage qui va vous écœurer de la purée pour le restant de vos jours. -
Chronique de nowhere
par
Louise Sullivan
Louise Sullivan est née en 1985 en Normandie. Elle est ce petit mélange de babillage enfantin et de décor glauque qu'on ne soupçonne jamais réellement chez les enfants. Elle déambule dans les allégories poétiques de ses cauchemars pour laisser sortir toutes les images accumulées dans sa tête. Enseignante et auteur de la nouvelle Louise dans la maison vide aux éditions Edilivre, elle dresse patiemment sa petite montagne de projets pour des revues comme Nouveaux Délits dans laquelle sortira la nouvelle Epingler les papillons en Avril 2015 et la revue Le Cafard Hérétique pour la nouvelle Manger les éponges en Mai 2015. Après avoir terminé son premier roman Ordonnance 45 (inédit à ce jour), et le second La peau de Job elle signe pour sa nouvelle Les Amours rétiniennes chez L'Ivre-book dans un format 100% numérique. Quand la voix de la petite surpasse celle de la grande rendue muette, c'est un bonbon dans du papier de verre. -
S/t
par
Lourdes Phalanges
"He toi ! Dis-moi que tu m'aimes, même si c'est un mensonge, puisque je sais que tu mens. La vie est si triste. Dis-moi que tu m'aimes. Oublions tout, nous-mêmes, ce que nous sommes vraiment. Tireurs solitaires, dans une ville morte. Tireurs imaginaires. Mais après tout qu'importe, que nos vies aient l'air d'un film parfait." Lourdes Phalanges pète un disque dur et se met à faire de la poésie en prose. Le terroriste défouraille grave. ça tire dans le tas. Enfants, Femmes, Hommes, vieux, jeunes... Pas de distinction : On se prend de grandes rafales de littérature blanche pleine de métaphores, d'allégories, d'images. Un texte avec des SFX proches de ceux du slam et des textes performés. Chacun pour soi et Dieu pour tous, koi § -
Volume deux sur un
par
Ocus
Quand Ocus, un zonard des années 2002-2004, rien de moins historiquement que l'auteur du second commentaire le plus ancien de la Zone, se matérialise brusquement dans la liste des articles en attente pour poster son premier texte depuis douze ans, on se surprend à espérer que les morts commencent à ressusciter, le temps de réaliser que les trompettes n'ont point sonné. Puis on lit les premiers mots : 'Bordel. Comment ça a pu foirer à ce point ?' Et là on s'interroge : l'auteur va-t-il nous interpeller sur l'état dans lequel il retrouve la Zone ? Ignore-t-il tout, vraiment, des lois fatidiques de la thermodynamique et de l'impitoyable flèche du temps ? Qu'on se rassure, voici tout simplement une nouvelle zonarde à l'ancienne et, ma foi, c'est bien venu du revenant. -
Les « NUSES »
par
pascal dandois
Pascal Dandois en postant ce texte ajoute qu'il est inspiré par la photo sur un petit téléphone portable, d’une planche de dessins envoyée par un de ses amis, l’artiste Vincent Roussillat (OMG encore un Montpellierain, c'est une vraie OPA). Il est prévu dans la prochaine version du site (engagement de campagne validé par Dourak Smerdiakov) de mettre plus en avant les auteurs qui le souhaitent, de rajouter des liens vers leurs blogs et pages personnels, aussi je me permets de mettre ces informations dans la présentation. Il est assez clair que c'est de la pub en vérité et que ce n'est pas bien vu sur la Zone en règle générale. Quoi qu'il en soit, à vous de juger si le texte met en valeur le travail de ce dessinateur ou le dessert. Quant au texte en lui-même, c'est du Pascal Dandois ISO9001. S'attendre donc à des digressions oniriques, de bonnes idées sacrifiées en un paragraphe, le tout saupoudré de trash hardcore et malheureusement de discours politiques dégueulasses d'endoctrinement pro-calembours et jeux de mots dignes des pires délires des doubleurs français de Ken le Survivant. De véritables attaques Hokuto de cuisine dans nos pauvres lobes frontaux de lecteurs. Ne venez pas vous plaindre si vos points vitaux sont touchés et si votre corps explose comme dans le manga culte du club Dorothée. -
Held
par
Clacker
Quand on lit cette nouvelle de Clacker, on ne peut s'empêcher de penser qu'in fine la Zone depuis ses débuts, c'est toujours la même histoire, qu'on ingère, qu'on digère, qu'on régurgite, chacun à notre façon, pour la livrer en bectance aux autres zonards qui suivront le même processus à l'infini. C'est l'histoire d'un Être habité et en errance, toujours. Peut-être artiste et inspiré ? Peut-être schizophrène ou encore damné ? Les frontières entre ces états, interchangeables selon les points de vue des lecteurs, sont si minces et poreuses... Mais ce n'est pas quelqu'un de blasé qui vous le dit car c'est toujours un bonheur de redécouvrir cette intrigue primale et savourer les nuances que chacun peut y apporter. Ce texte s'inscrit donc dans une longue tradition zonarde et la Zone même s'inscrit dans une mouvance qui lui était antérieure. La matrice de cette mouvance, le prototype originel ne serait-il pas le Horla de Guy de Maupassant ? Elle donne les briques élémentaires du storytelling contemporain dans l'industrie des séries télé un minimum potables. Récupérée par le mainstream, ne serait-il pas temps de s'aventurer hors des sentiers battus ? Je vous prie de m'excuser, je n'ai pas pris mes médocs ce matin. -
Tarot
par
HaiKulysse
HaiKulysse avec ce texte devient le 6ème contributeur de tous les temps de la Zone à égalité avec Nounourz et nos textes collectifs hors forum sous appellation Zone Inc. Il compte donc déjà 68 textes publiés et même plus probablement sous d'autres pseudos comme H Kop. L'heure est grave le taux d'HaiKulyssation de la Zone était à 71% hier soir au Nasdaq à la clôture du Wall Street NYSE. Réagissons. Si nous combinons nos efforts, nous pouvons en postant d'avantage de contributions contrecarrer ce qui semble à présent inévitable : la saturation de la matrice par attaque virale de l'agent Smith. Ici encore une fois, on est en mode Burroughs combo écriture automatique, kilométrique et divinatoire. L'intrigue tourne autour de la carte du mat dans le jeu de tarot mais on aurait pu la remplacer par une brillante de Pikatchu ou une Panini du footballeur Ronaldo que l'histoire n'aurait pas plus été affectée que cela. A L4AIDE § AU SECOURS § Il faudrait que nihil revienne et affronte HaiKulysse en duel à mort pour résoudre définitivement le problème. -
PAUL TREMENS
par
Jon Ho
Nous voici dans la tête de Paul Tremens qui a quelques petits soucis mentaux et qui a du mal percevoir le monde des licornes. Un univers plutôt sombre donc, agrémenté de scarifications et d'envie suicidaire (ça me rappelle ma douce jeunesse). Quoi qu'il en soit nous suivons les divagations de cet homme qui a besoin d'aide car la personne a peur de son ombre quand même. Quelques tournures stylistiques sont appréciables même si le texte me laisse un peu mitigée. En fait pour vous faire simple, j'ai eu l'impression de lire la notice d'un meuble IKEA et quand j'arrive à la fin du montage bin il manque une pièce. Bizarre. -
Egrégor
par
Hécate XIII
Ainsi se présente Hécate XIII sur son compte ShortEditions : "Ce qu'il y a de bien avec les gens fêlés c'est qu'ils laissent passer la lumière. Maman me dit que je n'écris que des élégies. Je ne sais pas décrire les petites fleurs et les papillons. Promis j'y travaille. En attendant mes poèmes sont mes exutoires. " et à la lecture de sa première contribution sur la Zone, aucun doute, elle semble assez bien cerner son personnage de poétesse émogothique maudite avec humour et autodérision. Généralement, sur la Zone, on ne publie pas de poésie, sauf les ballades et sonnets de Dourak Smerdiakov. Comme le Grand Techno-Inquisiteur MySQL Trismégiste végète dans les limbes de la geôle onirique 2222 et qu'on a plus de nouvelles de lui, on va donc outrepasser cette règle séculaire au sein de notre ordre secret et jauger un peu les réactions en commentaire que cet affront va susciter. Peut être espérons-le, Dourak viendra lui même s'en indigner ? (ça fera une bonne contribution pour le dossier de Lourdes Phalanges au passage) Croisons donc les doigts et prions très fort pour que cela se produise. Quoi qu'il en soit, le masochisme ésotérico-hermético-guimauve de ce texte est assez original pour rassasier l'appétit carnassier du lectorat. Quelque part entre Gérard de Nerval, E. L. James et Booba. -
Une soupe noire à la Gainsbourg !
par
HaiKulysse
Quelques jours avant la saint Con 2018, la Zone est déjà réduite en cendres par l'alliance d'HaiKulysse et Hurlante Nova. Texte posté le jour PI -
En pleine nature
par
HaiKulysse
Grand retour du flood poétique du Teratochiard HaiKulyssoïdal. Probablement un ouragan ou un typhon de dernière catégorie tant ça démolit tout sur son passage. Réagissons, zonards avant que la Zone ne se transforme définitivement en HaiKulysland. -
Je n'écris pas sur Pior Pavleski
par
Pierre Merejkowsky
Un Piotr, une psychologue, des loubards, quelques allusions à la littérature russe d'un univers parallèle, un vélocipède, une ponctuation contestable, d'angoissantes ou fumeuses questions sans réponse et une bonne dose de confusion, mais hélas pas de quoi se clouer les testicules sur la Place Rouge. Ce texte traite-t-il de quelque chose ? -
Le lapin chinois
par
Théo Azibert
Théo Azibert nous présente assez justement lui-même son texte comme une « petite nouvelle grotesque poétique expressionniste cruelle et onirique ». D'accord, mais dommage que le psychopathologique s'exprime jusque dans l'écriture et la syntaxe, nous faisant par moments assez mal à la tête. -
l'allaiteuse
par
Théo Azibert
Où l'on apprend que Théo est un fils de pute assumé avec une tête de nichon. (Quand il se mouche, il revend sa morve à Lactalis) Texte d'Azibert le moins poétique dans la liste d'attente aussi je me permets de le poster. Je rappelle que sur la Zone seul Dourak Smerdiakov peut poster de la poésie même si dans les faits on s'en fout. Jamais personne ne pourra rivaliser de toutes façons. -
Un endroit paisible
par
Cerumen
Au lendemain d'une Saint-Con homérique, la Zone, à peine remise de sa gueule de bois, dresse déjà le couvert pour accueillir très prochainement la deuxième plus importante festivité de l'année. Dans cet entre-deux éthylique, un petit nouveau au nom de sécrétion organique (mais gardons-nous de supposer une filiation avec une certaine flaque de vomi) débarque avec une production qui laisse perplexe. Sur le fond, on est en terrain connu : un narrateur psychiatre pété de la tête (pléonasme ?), des meurtres et de la drogue à gogo, le tout saupoudré de pratiques SM. Mais tout ça est assez mal branlé, la syntaxe part à la cueillette aux champignons sans prévenir, le ton est tantôt sautillant, tantôt sombre, parfois lyrique, sans parler des situations improbables et incohérentes qui rendent l'ensemble plutôt comique. L'avertissement en début de texte, grave et sérieux, pourrait faire penser à une tentative de troll. Alors je me suis foutrement marré, mais je ne sais pas si c'était le but. Notons tout de même un twist discret et plutôt bien pensé, et une info capitale à retenir sur les lesbiennes. Ah, et c'est long. -
Focus noir
par
Charogne
Dans une ambiance de film noir futuriste (du cyberpunk old-school, précise l'auteur), nous suivons l'étrange cauchemar éveillé d'une protagoniste principale à l'hygiène de vie douteuse. La nouvelle alterne entre descriptions de plans de caméras et récit à la première personne, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il faut s'accrocher pour capter l'intrigue. J'ai relu le texte trois fois avant de comprendre, et encore, je ne suis pas sûr d'avoir tout entravé. Certes, c'est original, ça ne manque pas de descriptions glauques et parfois gores, ça suinte et ça pue la dystopie, mais en terme de narration, on nage en plein carnaval de Binche. Charogne est un peu le Christopher Nolan de la Zone, finalement. -
Absent
par
Un Dégueulis
Changement de ton pour Un Dégueulis avec ce texte fort sombre dont le narrateur subit les affres de l'enfermement, de la torture et du désespoir. -
Dépôts de poussière
par
Charogne
Un texte glauque et plein de poussière(s), avec du dentifrice séché entre les dents, un ventre tapissé d’oeufs d’araignée et autres trucs chelous vaguement ou parfaitement flippants. Charogne fait monter la tension au fil des bizarreries, avec habileté. C’est bon et parfumé comme un Maroilles oublié derrière le frigo, palais sensibles s’abstenir, mais moi j’en reprendrais bien une tranche.