Thèmes
- Propagande nihiliste :
- Textes noirs et rentre-dedans, apparentés à des discours nihilistes.
Textes :
-
Fiction organique
par
nihil
Texte étrange et brutal un peu dans la lignée d'Hypocondria, à la fois scientifique et mystique ramenant l'humain à ce qu'il est réellement. A ne pas mettre entre toutes les mains. -
Pandémie
par
nihil
Un peu du n'importe quoi construit comme un article d'Arka, extrait de mon bouquin en préparation. -
Noir
par
Nagash
Des phrases de trois kilomètres de long, une progression à base d'hallucinations, de l'abus sur les champs lexicaux de la souffrance et de l'organisme, un style alambiqué et un poil prétentieux, si j'avais un frère d'écriture, ce serait Nagash ! Le narrateur plonge dans le passé de l'humanité, revit une série de scènes historiques sanglantes et aboutit à la découverte d'une vérité ultime et amère. -
Héritage
par
Narak
Ca tourne au sérieux du coté de Narak avec ce mini-article désespéré et rageur, aussi grandiloquent qu'une Bible du Néant. Le monde n'a plus le moindre avenir et l'apocalypse, moins brutale que prévu, se met déjà en place autour de nous. Crasseux, sombre et un peu surjoué, ça tape quand même bien dur. Puissant. -
Le jour viendra
par
Einherjar
Le second texte d'Einherjar est à peu près aussi obscur que le premier. Au milieu d'une douce ballade Smerdiakienne se plante un pamphlet désabusé et rageur. Peu à peu l'auteur réveille ses instincts vikings en prophétisant des temps de malheur et de guerre, et s'étouffe dans un hymne martial et sanglant. Ca manque d'unité dans le style, y a du lourd et du léger, du colérique et du désespéré : c'est très hétérogène, mais pas désagréable. Ragnarok DTC ! -
La violence est la plus haute loi
par
Ventoline
En attendant son guide du suicide, Ventoline nous gratifie de cet étrange texte plein de morale et de sens planqué sous de la grosse parabole qui tâche. On dirait une fable de Lafontaine remixée par un adorateur de Satan. -
Noyade
par
Womble
Malgré son titre ce texte parle d'accidents de voiture. Bravo. Après la réussite de la première nouvelle de Womble, on est un peu déçus : c'est toujours très bien écrit, mais ça s'embourbe dans des métaphores grandiloquentes. On s'identifie assez peu à ce narrateur à la psychologie zarbi. C'est un peu fumeux et un peu ennuyeux. Quelques moments de haine et de misanthropie viennent sauver le texte, mais tout juste. -
Les corps
par
Narak
A première vue, ça ressemble à de la pure connerie ce truc, voire comme le dit lui-même l'auteur, à une chanson de Mylène Farmer. Au premier degré ça pue, c'est genre du goth larmoyant, survitaminé et dopé au speed. Mais c'est ausssi de la belle poésie en prose gorasse, trop courte pour être imbuvable et trop violente pour être détestée. -
Salauds de pauvres
par
Invisible
Ce texte est pas parfait, loin s'en faut, il pourrait être mieux écrit et plus prendre aux tripes, mais il est très correct. Un riche patron s'adresse à un clodo et s'interroge sur l'attitude qu'il doit lui témoigner. Voilà qui devrait réveiller nos bas instincts marxistes. -
A.D.N.
par
Edgar Allan Freud
De la propagande nihiliste hybridée avec de la poésie en prose, sur un ton vaguement scientifique et moralisateur, une bonne recette qui marche moyennement : quelques slogans vindicatifs qui claquent bien mais peu de suite dans les idées. On dirait du Werber agressif, mais du Werber quand même. -
Convulsion
par
Womble
Une scène de baise intensément sordide, violente et nauséeuse. Pas besoin d'intrigue ou de long développement : on se prend chaque phrase sur le coin de la gueule, on souffre avec les protagonistes, on ressent leur colère au fond des tripes, on s'embourbe dans les sensations les plus dégueulasses. Un vrai souffle d'air vicié. -
Et ma salive est insipide
par
Haineux
Malgré la stupidité de son pseudo, Haineux semble savoir tenir une plume. Le style est très tortueux et manque d'exhortations et de bons gros slogans identifiables, mais sinon c'est de la pure propagande nihiliste et auto-destructrice, version glauque et qui tape bien. -
Elles
par
F.
Un récit inspiré, d'après l'auteur, de faits réels. Bon. F. surfe entre deux tendances zonardes en vogue : la tranche de vie désenchantée légèrement perverse, et la propagande nihiliste nettement plus vindicative. Grâce à une écriture irréprochable, le mélange qui pourrait sembler boiteux passe à merveille, entre violence rentrée et haine déclarée. -
Ma propagande peut sauver des vies
par
Omega-17
Un peu de propagande ne fait jamais de mal. C'est plutôt embrouillé quand même, comme discours, la vraie propagande utilise des messages simples et compréhensibles par tous. On mélange la finance et la religion dans un grand fatras, société moderne et cul mêlés. Les phrases sont belles, sombres, le message lui est complètement brouillé. -
Vous autres
par
Mill
Oh putain que c'est prétentieux. Dans le genre propagande nihiliste, on fait pas pire, sans doute parce qu'en plus d'impérieux ça se veut vaguement poétique. Ressort une impression de confusion mentale, le discours ne porte pas et on ne fait que hausser les épaules aux rares slogans, qui sont de toutes manière mal tournés. -
Eloge de la destinée
par
Traffic
Dans le concept, c'est le bas de gamme de la propagande nihiliste : on vous raconte votre vie par le menu, en restant bien centré sur des généralités. Histoire de bien vous montrer que vous faites partie du troupeau et que vous n'avez aucune chance d'en sortir. C'est facile mais ça fonctionne bien, c'est pas trop appuyé dans le cliché subversif, c'est même limite trop nuancé, des fois on préfererait des gros coups de matraque agressifs dans la poire. -
La puanteur ne les quittera pas
par
Osiris
On a ici affaire à un manifeste nihiliste, genre plutôt courant en ces lieux. Un essai ni super bien écrit ni super bien argumenté, et qui manque cruellement de rage destructrice et de slogans qui frappent au bide. Et y a une certaine forme de moralité sous-jacente qui vient gangréner le tout, rendant cette chose aussi détestable que le pire des livres religieux. Encore un qui a mal digéré Niezsche. -
Ainsi parlait Zarathoustra (Apocalyptical Bonus Chapter)
par
Narak
Narak est un jeune con, c'est de notoriété publique. Et quand un jeune auteur con lit Zarathoustra, on est en droit d'attendre de lui un morceau de nihilisme morveux craché à la face du monde. Ce n'est pas le cas de Narak, qui nous livre un texte profondément sombre et désespéré. C'est bien écrit, grandiloquent sans être prétentieux, et ça donne même envie de lire l'œuvre originale. -
L'étron
par
Pierre Belette
Glauque, vulgaire, tordu... Bien. Ca glapit de la hargne sans faire de chichis ou se prendre la tronche. C'est tout à fait potable pour se détendre une douzaine de secondes. Oui parce qu'en fait, ça fait trois lignes. -
Deux heures par jour
par
Traffic
Traffic, il finit par me faire ronronner. C'est toujours aussi agréable, ici dans le genre propagande désabusée, toujours aussi bien écrit, avec plein de chouettes tournures, plein de bonnes vibrations de cynisme. Bon d'accord, c'est génial, c'est détendant. Confortable presque. Parce que finalement, comme d'hab, y a rien qui pète vraiment à la gueule et qui t'étale pour le compte. -
Introduction
par
Carc
L'idée de base étant plutôt originale, ce texte oscille entre le pamphlet nihiliste et le manifeste d'une colère sourde, qui au fil de la lecture deviendra de plus en plus palpable. C'est peut être là son point faible : d'un ton détaché on passe à une écriture plus rageuse, et si le début est parfait, les deux derniers paragraphes sont plus dispensables. N'en reste que les cinq minutes passées à le lire en valent largement la peine. -
Libéralisme océanique et plateau de fruits de mer
par
Muscadet
On retrouve Muscadet, notre photo-reporter belge préféré (juste après Tintin), en déplacement professionnel au muséum océanographique de Concarneau dans le Finistère. (faits avérés puisque notre drone renifleur l'a triangulé utilisant le WIFI dans l'enceinte de l'Hotel de l'Océan près d'un buffet à volonté de crustacés puis longuement dans les toilettes du même Hotel) Ici il trimbale en toute circonstance son carnet moleskine et y consigne tous les stimuli que lui bombarde sa réalité locale mais également toutes les réflexions en temps réel que son cerveau, en pleine effervescence, régurgite. Digressions à tout va sur à peu près la totalité des thématiques du Trivial Pursuit. Oh tiens ! Une analyse macropolitique d'une rencontre lambda impromptue et de ses conséquences sur la scène internationale. Oh tiens ! Une mouche. Oh tiens ! Un vortex spatio-temporel permettant d'avoir un hublot sur les faits historiques majeurs et leur incidence sur l'économie touristique contemporaine, celle des crêperies en particulier. Oh tiens ! Un courant d'air. Ah ! Non. Ce n'était que l'actualité. Excellentissime donc parce qu’excellemment bien écrit et super bien maîtrisé. Cependant comme l'impression d'avoir exploré le multivers dématérialisé qu'aurait généré une recherche sur Google. Gros risques de persistance rétinienne de schémas 3D entre divers mots-clefs reliés entre eux par des flèches, l'impression d'avoir enfin compris l'UML, avec un arrière goût bizarre au fond de la glotte : le gonzo journalisme de Hunter S. Thompson en décomposition, enterré par Muscadet, remplacé par la déconne pure au travers du prisme du programme électoral d'Alain Madelin et de son cartel. Hâte de lire l'article qui découlera de ces notes compilées dans Chasse, Pêche, et Disruption Magazine. Où l'on découvre une passion commune entre Muscadet et Dourak : l'aversion de la perfide Albion et de ses citoyens. Le meilleur texte sans équivoque de la rentrée littéraire zonarde depuis 2001.