Thèmes
- Anticipation :
- Cyberpunk, post-apocalyptique, science-fiction ou politique-fiction
Textes :
-
La chirurgie aléatoire
par
nihil
L'intégralité d'une nouvelle complètement tordue, conçue comme un essai écrit dans le futur sur un phénomène répandu à cette époque : l'art d'état de la chirurgie aléatoire. Très long et très tordu. -
Le spectre d'Arcopulos
par
Lapinchien
Après la science-fiction et la politique-fiction, Lapinchien nous invente l'économie-fiction avec le récit de ce séisme financier, qu'on peut voir comme une sorte de suite au livre Fight Club, avec une intrigue très différente quand même. -
Cours d'histoire
par
Morg
On dirait que LC et son De Chronocratia ont fait des émules, puisque Morg s'essaie à l'anticipation, version plus Orwell que le mutant toutefois, et le tout sur fond de littérature... -
La fin de tout
par
Arkanya
Arka démontre une nouvelle fois s'il en était besoin qu'en matière de nouvelles elle est sans doute la meilleure auteuse du site grâce à ce flippant texte bien écrit, qui semble inspiré en droite ligne d'un bouquin de Stephen King. Scorbut ! LC ! Le plan Trisophrenia a fonctionné ! A lire. -
Survivance
par
Lapinchien
On tient le premier article franchement sérieux de Lapinchien, et comme on pouvait s'y attendre, c'est une bombe. Cet essai philosophico-scientifique réclamera des efforts de compréhension à beaucoup, il faut s'accrocher et rester concentré, mais le résultat en vaut la peine et ouvre le lecteur à une métaphysique inédite de la remise en cause et à une nouvelle conception de l'évolution des espèces. A lire à tout prix. -
Bellum
par
Lapinchien
Lapinchien, pris d'une frénésie de remise en question globale, utilise son habituel système de nouvelles futuristes pour s'en prendre aujourd'hui à la reproduction, au romantisme, à la famille et à la paix. Pas le meilleur de ses articles, mais toujours aussi agréable à lire. -
Rétroaction
par
Lapinchien
Du Lapinchien pur jus, une nouvelle sous forme de démonstration scientifique et historique, avec un minimum vital de voyage spaciotemporel, évidemment. Un peu plus clair que d'habitude et passionnant d'un bout à l'autre. -
Nécroprocesseur
par
Aka
Une nouvelle d'anticipation polémique à la Fahrenheit 451 qui s'attarde sur la fracture latente entre la normalité et la marginalité et sur le traitement que la loi réserve aux opposants politiques. On a aussi droit à un développement sur le système de funérailles inspiré des enterrements après la canicule de cet été. -
Leçon de Biologie
par
Panoramix
Lapinchien a des émules, puisque le premier texte de Panormaix mêle science et anticipation en lançant les bases d'une possible société à la con en vigueur d'ici quelques dizaines d'années. Des scalpels, du sang, du cancer, ça me plait ! -
Alter ego
par
Lapinchien
Astronomie mise en parralèlle avec la religion, informatique amateur, intelligence extra-terrestre, pacorabannisme scientifique, effets de panique de masse, métaphysique bricolée, une nouvelle fois Lapinchien tire tous azimuts pour construire un chateau de cartes effrayant mais hélas pas des plus clairs. Remise en cause de chez remise en cause, ça mérite plusieurs lectures parce que ça vaut vraiment le coup. -
Délivrance
par
Aka
Drogue et religion sont les ingrédients de ce texte qui se place comme on en prend l'habitude dans un contexte d'anticipation. Avec des vrais morceaux d'énervement et de sarcasme dedans. -
Message à la postérité
par
Kirunaa
Ce coup-ci Kirunaa a passé la vitesse supérieure avec une excellente nouvelle super bien gaulée et super bien écrite. On retrouve son style habituel mais en mieux : phrases concises, claires, du mystère qui monte bien sans devenir lassant, des scènes marquantes. Chouette portrait d'un groupe forcé d'évoluer en milieu hostile. La survie est prioritaire par rapport à la simple vie, et la pérennité du groupe est plus importante que celle de l'individu. Comme quoi il faudrait pas grand-chose à l'espèce humaine pour ressombrer dans l'animalité. A lire. -
Anthropophagie spontanée
par
Bobby-Joe
Un petit texte d'anticipation catastrophique, l’avenir de l’humanité se prend encore un grand coup de latte dans la poire. Comme le titre le suggère, ça s’attarde sur le cannibalisme, devenu seule condition de la survie et qui par conséquent fait office de seule loi pour des meutes humaines en perdition. Bien écrit, bien bourrin, mais ça zappe un peu trop vite, ça aurait mérité de rentrer un peu plus dans les détails. -
Le désert techtural
par
Bobby-Joe
Nouveau récit post-apocalyptique de la part de Bobby-Joe, cette fois c'est plutôt lapidaire, ça dévoile simplement une nouvelle planète Terre en quelques lignes. Vois pas trop l'intérêt. -
L’épopée galactique
par
Le Duc
Un texte qui regorge d'efforts, mais faut être clair : c'est à chier. SF de base assez politique avec quelques bonnes idées mais ça tient pas debout et c'est très mal foutu. Si encore c'était un peu humoristique, ça permettrait de lire au second degré et de s'amuser, mais ça se prend mortellement au sérieux. Et ce n'est qu'une intro, le Duc ne fait que poser quelques bases (ce qui contribue au manque d'intérêt) et nous promet dix autres articles... Tu parles d'un calvaire. -
My last day
par
Nounourz
C'est le dernier jour avant la fin du monde et le narrateur s'oppose à l'attitude de ceux qui profitent au mieux de leurs derniers instants... Ensuite ça part en vrille et ça se change en road-movie disjoncté et nihiliste, traité de manière toujours drôle. La sociopathie atteint ses limites dans ce texte très plaisant, qui ne se prend jamais au sérieux, alors que n'importe qui en aurait profité pour taper dans le grandiloquent mégalo. -
Projet Tito
par
Arkanya
Le texte s'articule à la fois autour de la vie deliquescente d'un cadre moyen et d'un projet de recherche mené en secret par le gouvernement, qui confortera les tenants de la théorie du complot global. Ca rappelle Werber pour l'écriture impeccable mais un peu lisse, l'intrigue plus symbolique que réaliste, mêlée de réflexions sociales. Plus loin, l'histoire se centre sur le passé chargé d'une famille qui ressurgit, les pièces du puzzle se mettent en place et ça monte bien en créneau et en intensité. -
L'espoir fait vivre
par
Nounourz
A la Bobby-Joe, Nourz nous plante un univers en deux coups de cuillier à port et écrit l'Histoire en dix lignes, avec le coté vain que ce superfast forward implique. Restent de bonnes phrases et de bonnes idées, mais ça méritait plus de développement. -
Virtu@life
par
Nounourz
Nounourz, qui fait dans le cyberpunk en ce moment, invente Virtu@life, un programme de vie virtuelle. L'idée n'est pas neuve, elle a même déjà été traitée dans tous les sens, et Nourz ne s'aventure pas beaucoup en dehors des sentiers battus. Si ce n'est que cette fois on prend le point de vue des concepteurs et non celui des joueurs. Sujet impeccablement traité, mais sans rien qui surprenne vraiment. -
Unknown error
par
Nounourz
Cyberpunk toujours, Nounourz nous entraîne directement dans un univers robotisé, où l'organique a disparu, on se ballade comme une bille de flipper dans une ville mécanique en plein chaos. Nrz joue la carte de la poésie en prose, nous harcèle de messages d'erreur et de sirènes d'alarmes et ça passe admirablement. Pas d'histoire, juste une plongée dans un monde en pleine extinction. J'aime beaucoup. -
Vol sécuritaire
par
Ryolait
Ryolait traîne sur la Zone depuis quelque temps, il a pris son temps pour pondre son premier texte, mais ça valait la peine d'attendre. Son texte est de qualité : déjanté, agressif, polémique et surtout bien marrant. Anticipation paranoïaque et débile à propos de la Sécurité Routière, toujours plus répressive. Votez Sarkozy. -
La pile
par
Nobodiz
Nobodiz nous propose un texte d'anticipation au concept intéressant, mais il succombe dès le départ au travers majeur de ce genre : dépeindre une civilisation en dix lignes, tracer une intrigue en trois coups de cuiller à pot. Ca ressemble à un synopsis, à un plan de texte plutôt qu'à un texte abouti. Ajoutons à celà que le style est très mauvais et rebutant. Dommage, l'idée était bonne. Mais en l'état, c'est horrible. -
Le crépuscule des androïdes
par
Nounourz
Ce texte cyberpunk est de facture très classique et malgré la qualité générale, on reste sur notre faim devant le manque d'innovation. Les androïdes pensants et doués d'émotions humaines, c'est en effet pas un thème neuf. Cela dit, si le texte ne brille pas par son originalité, il reste très bien construit, agréable à lire et permet de se repencher sur le problème des boîtes de conserves sentimentales à peu de frais. -
Rencontre
par
Ryolait
On dirait que c'est la semaine de l'anticipation. Ce texte relate la rencontre du dernier humain avec la créature qui a exterminé notre espèce. Plein de questions intéressantes soulevées et juste survolées. C'est frustrant parce que ça manque clairement de développement. -
Ce jour-là...
par
Narak
Narak sait planter une ambiance, rien à dire. En quelques phrases, il nous montre un monde désert, en ruines. Ca surfe tranquillement sur le fantasme de fin du monde que nous partageons tous, et sans rien révolutionner, c'est largement plaisant. -
Système
par
Invisible
Invisible nous dépeint un futur proche en quelques saynètes éparses, un monde où l'autorité se concentre sur la limitation des déviances, les neutralisant ou les récupérant, bref rien qu'on ne connaisse déjà. Invisible s'en sort très bien et fait ressortir l'insupportable immuabilité du pouvoir en place en dépit des soulèvements et de la vindicte populaire, mais ça reste quand du remâché sur le modèle 1984. -
Pulvis
par
Iktpok
Ambiance glauque et polluée, anticipation industrielle très efficace, ça sent le bon texte. C'est plutôt axé sur la description que sur l'action, ce qui donne un effet traînant qui nuit un peu au texte. Mais le monde est cohérent, bien décrit, toxique à souhait, un vrai bonheur. Plus loin le texte part en vrille, devient abstrait et doucement surréaliste. Excellent texte d'anticipation bien poisseuse. -
Madame, vous êtes enceinte d' un labyrinthe
par
Saintshaka
Difficile d'encaisser ce texte d'anticipation d'une lourdeur caractérisée, mal mené et plutôt maladroit. Des passages jouissifs pour les fans de torture, de manifestations populaires décadentes et d'emphase incontrôlée, mais ça s'embourbe souvent dans de la poésie en prose dégueulasse et peu compréhensible. Dommage, cette dictature sanglante emmenée par un nouveau Néron à demi-fou est un cadre idéal pour un chef d'oeuvre. -
Probst
par
Lecks
Un mauvais poète fait rarement un bon auteur de prose, et le fait est que les pires défauts de Lecks sont exposés, notamment celui de se laisser déborder par des tournures trop complexes pour lui. S'ensuivent donc d'hilarantes phrases dignes d'un Duc hybridé avec un québécon. Dommage, cette histoire d'anticipation glauque, dans laquelle l'alcool sert de raison de vivre au peuple, aurait pu être passable, mais le style pourri la rend irrécupérable. -
Phobies
par
Dziadko
C'est texte n'est pas psychopathologique, comme on aurait pu le supposer, c'est plutôt de l'anticipation entre Cube et 1984. Enfermement, manipulation et expérimentations de masse. Bon, c'est pas franchement brillant, les scènes marquantes sont presque esquivées et la psychologie des personnages pas très profonde. Ca se laisse lire, sans plus. -
Sunday
par
Fredgev
Un texte d'anticipation à la 1984, un de plus. Portrait d'une société sarkozyste ultime, où chacun de vos actes est surveillé et peut être retenu contre vous. Fredgev assure le minimum syndical pour ce genre de texte : sensation d'oppression, de paranoïa et de peur, mais fait l'impasse sur les points essentiels : l'originalité, le style et des putains de scènes marquantes qui tapent au bide. -
Mac 3 appelle station
par
Mill
Tiens, un texte-catastrophe, qui relate la perdition progressive d'un engin spatial. Sauf que au lieu de tomber en panne, les structures de ce vaisseau sont carrément en train de se décomposer, ou plutôt en train de muter en système organique. Lecture agréable. -
Seasonal affective disorder
par
Serge D
On connaît Serge D pour ses bouses dignes d'un disque rayé, voici qu'il nous plonge dans l'anticipation. Bon c'est assez mécanoïde comme truc, pas moins lobotomisant que le reste de la production de ce grand artiste ferrailleur. Une espèce de mélange de slogans de pub, de citations et de semi-réflexions en zapping. Pas désagréable. -
Poussières de nous
par
Balkis Boyle
Bon, c'est lourd. On sent l'effort consenti par l'auteur pour faire croire qu'il écrit bien, c'est donc que ça fonctionne pas totalement. L'histoire est basique mais efficace : une guerre nucléaire s'est déclenchée et l'occident attend passivement le nuage radioactif qui ne manquera pas de le crâmer. Résultat, notre héros vit sa journée comme si c'était la dernière. Un bon vivier de scènes-choc mal exploitées. -
Weikap 1
par
Tyler D
Ce texte a de lourds handicaps : à la fois pas original (on dirait Avalon, Matrix, Total Recall et toutes les bouses SF grand-public), aride (où sont le sexe et le sang putain ?) et esthétiquement foiré (des courbes de couleur qui bougent dans des espaces virtuels, des voix synthétiques et des combinaisons unies, merci bien). Mais c'est bien écrit par contre, et une ambiance inquiétante finit par se mettre en place. Alors on attend la suite. -
Weikap 2
par
Tyler D
Putain alors là tout faux. Weikap, c'est de la SF classique avec des drones traqueurs, des rebelles, des intelligences artificielles, tout ça. Bref, pas évident de se débarrasser d'images déjà vues. On dirait un remix direct et assumé de Matrix. La construction de l'histoire est infecte. Le style est étonnament pourri, au point qu'on finit par se demander si c'est une parodie, et si c'est le cas, où qu'elles sont les vannes ? -
HNE
par
Omega-17
De l'anticipation politique basée sur l'analyse d'une révolution sanglante, antidémocratique et nihiliste. C'est plutôt intéressant, ça donne à réfléchir et ça réserve quelques scènes brutales à souhait. Sur le fond donc, ça va. Mais alors la forme, laisse tomber : hormis quelques scènes potables, l'ensemble est chiant, philosophico-chiant, intello-chiant et hyperchiant. Notamment le début, bien pénible à dépasser. -
Medicine-wheel
par
Islington
J'aime bien ce genre de textes, glauque et sérieux mais sans trop de vélléités artistiques ou intellectuelles pète-couilles. C'est de l'anticipation avec de l'insulte, des coups de latte, de la maladie. Le gros défaut c'est que le texte lâche très peu d'infos sur les circonstances et le contexte de l'histoire et que du coup on a un peu de mal à visualiser. Mais sinon, bioen mené, bien écrit. -
Les cadavres exquis
par
Kwizera
Y a tout un tas de choses que je pourrais dézinguer dans ce texte, l'intro stupide, le ton léger pour un thème sérieux, l'articulation en deux parties distinctes... Mais au final on a quand même un texte potable et qui tient debout. Le contexte ? Une prison dans un futur proche, avec des conditions de détention et une justice un peu modifiées par rapport à l'heure actuelle. Pas folichon, mais intéressant. -
Rires jaunes
par
Ange Verhell
Bon ça c'est probablement un extrait d'un texte plus long, parce que dans le genre on est plongé dans le bain sans introduction, et on capte que dalle, c'est pas mal. Enfin, le contexte, c'est les brutalités autoritaires exercées par les forces de l'ordre chinoises sur les tibétains. Avec un genre de délire SF totalement incongru. Bref, y a de la torture, alors je le publie, mais sinon c'est complètement à coté de la plaque. -
E
par
Nico
Nico dresse en quelques mots un portrait métaphorique de notre jeune génération éléctrique et amorphe, connectée en permanence au net et lobotomisée à la télé par satellite. Et la vision est effrayante, dantesque, ostensiblement surréaliste. Hélas Nico ne fait que l'effleurer, donne des grandes lignes à l'arrache sans entrer dans le détail. Vraiment dommage, avec une vraie intrigue et des personnages, y avait de quoi faire un putain de truc. -
Politique
par
Nico
Comme souvent chez Nico, un texte étrange, sans explications. On subit juste les règles déviantes d'un monde inconnu, où le héros est torturé par des objets domestiques animés. Les textes volontairement hermétiques, des fois ça passe très bien, là ça m'a surtout laissé perplexe et rien d'autre. Dur d'être positif dans ces conditions, même si ça se lit très bien. -
Ottodix
par
Knowyourenemy
Ca casse ces descriptions poéteuses et insipides un peu partout. On serre les dents et on passe. Le style est classique, mais émaillé de maladresses et de tournures stéréotypées. Le cadre est intéressant : une forme d'anticipation religieuse tendance BD, ou peut-être d'héroïc-fantasy déjantée, pas très convaincante mais fun. Hélas l'histoire est amputée en cours de route, il nous manque une suite, en l'état ça rime à rien. -
Bambi en chaleur se frotte contre les arbres
par
Wold
Je cite : 'vivement qu’il crève que je prenne le pouvoir comme sa je pourrai buter qui j’ai envi'. Ca résume bien : un mélange de fantasmes de boutonneux aigri incapable de s'exprimer en français correct. Nécrotrucs bas de gamme, surpuissance en plastoc, viol de bonnasses et besoin pathologique de reconnaissance. Ca doit pas être facile tous les jours d'être un ado frustré. -
Les aventures de Thrash Boy - 1er volet
par
Mill
Mill passe 80% de ce texte à décrire son personnage. Pire que ça, c'est une description uniquement physique : rien sur ses pensées ou son histoire, tout sur sa super coupe de cheveux. Je veux bien que le Trash Boy en question ait un look intéressant, mais on est pas à un défilé de mode. Heureusement, y a un deuxième épîsode qui arrive derrière. Espérons qu'il s'y passera quelque chose et que Mill nous décrira pas un réverbère ou un pigeon tout du long. -
Komakino
par
Narak
Ambiance urbaine et post-apocalyptique pour une ville remplie de camés et de déchets humains. Tout repose sur l'atmosphère pesante et onirique : faut pas trop compter sur les personnages, qui ne sont que des figurants fantomatiques, ni sur l'intrigue totalement disloquée. Heureusement, Narak est un maître, et assume ses choix ardus. Son texte est suffisemment étrange et prenant, son écriture assez particulière pour réduire à néant toutes les objections. -
Les aventures de Thrash Boy - 2e volet
par
Mill
Les premiers épisodes qui plantent des contextes et présentent des personnages, sans qu'il se passe rien d'autre, c'est toujours gonflant. Alors en avant pour l'action dans ce numéro 2. Et pas raté, ça claque bien. Au menu : crossover de clichés kitschogore et série Z débile qui s'assume, c'est de la grosse merde, mais c'est bien agréable. Triple portion de gras pour un bon moment de rigolade sans prise de tête. Putain ma dernière phrase, on dirait une annonce de pêcheur de thons sur Meetic. -
La 30ème heure
par
Marquise de Sade
Aaaaah l'anticipation post-apocalyptique, mon plat préféré. Quand tout part en couille, que la vie quotidienne se change en survie, que toutes les règles volent en éclats... C'est trop cool comme genre. Sauf que là, foin de Mad Max en collant moulant, on a plutôt affaire à une nouvelle standard, vaguement inquiétante avec son univers immobilisé. Beaucoup de défauts de fabrication font qu'on apprécie pas à plein rendement, et ça décolle hélas jamais vraiment. -
La dernière goutte
par
Lionrobe
On a longuement hésité avant de publier ce texte, non pas qu'il soit mauvais (il est très fignolé, après ça dépendra des goûts de chacun), non pas qu'il ne soit pas zonard (c'est pas rentre-dedans, mais c'est un genre de pornographie biomécanique, alors ça va). C'est surtout qu'il est d'une incroyable lourdeur, entre la minutie accordée à chaque micro-détail et la lenteur de l'action. De la grosse SF obscure, dense, maitrisée. Pas super accessible. -
Psychotropes
par
Contre-paix
Contre-Paix est un Mill-like, à savoir qu'il écrit des nouvelles traditionnelles, comme on n'en fait quasiment plus sur la Zone : style traditionnel, personnages traditionnels, intrigue traditionnelle. En l'occurrence, on a de l'anticipation modèle 1984, avec rien de bien affolant à se mettre sous la dent à part les habituels clichés sur le conformisme et la subversion. Le suspense, bien présent, finit par s'user avant la fin et on est lassés d'une lecture pas désagréable, mais qui apporte pas grand-chose. -
Peux-tu entendre
par
Protozwere
Putain, c'est quoi ce blougou à sens giratoire inversé ? Faut avoir du courage pour s'enquiller cette mélasse, c'est un vrai merdier. Une overdose de phrases métastatiques noyées dans trois litres de kérozène pour faire passer. Avec un putain de style de pangolin sa mère. Pourtant, le lecteur patient et attentif réussira à dénicher un genre de fil conducteur, une détresse post-apocalyptique sous-jacente, une folie qui contamine tout l'arrière-plan du texte. S'il arrive à passer outre le mur de mots, la pauvreté du style, l'assomante longueur des phrases, peut-être qu'il saura apprécier ce texte à sa juste valeur. -
Matricule 013
par
Minilocust
De l'anticipation dégueulasse et pessimiste, voilà qui manquait. Tout y est, un futur carcéral, des cafards et des rats, des idées amusantes. Manque plus que le texte, en somme. Oui, parce que j'aurais bien du mal à qualifier cet extrait de jus de blog squelettique de texte. Parait qu'il y aura une suite. Attendons de voir. -
Matricule 013 (partie 2)
par
Minilocust
Minilocust livre un deuxième épisode de son Matricule013, dans lequel des termites mutantes viennent embellir le bestiaire. Le récit ne progresse qu'à petits pas dans un texte toujours aussi resserré et relu à la va-vite. -
Kaléïdoscope
par
Lemon A
Dans ce texte, le monde est soumis à l'influence d'une nouvelle drogue, le Kaléïdoscope, offrant à ses utilisateurs des connaissances infinies. Le tout est bien gaulé et serait presque captivant si seulement il ne débouchait pas sur autre chose qu'une possible suite dans laquelle les castors accèdent eux aussi au savoir et prennent le contrôle de la planète. Du reste, c'est largement lisible. -
Survivance (le film)
par
Lapinchien, Glaüx-le-Chouette, Mill
Voilà une nouveauté sur la zone : on prend un vieux texte zonard, on vend les droits à Hollywood, et on fait tourner le film avec les acteurs vedettes du moment. Lapinchien a décidé de montrer l'exemple en se rachetant ses droits à lui-même et en faisant tourner Glaüx-le-chouette et Mill. Il faut un début à tout. -
Virus #01 - Emeute de métal.
par
Koax-Koax
Texte plus ou moins expérimental écrit sur le vif, il s'agit d'une sorte de propagande, ou de faux-poème guerrier, ou de pub pour le cassoulet William Saurin, au final on s'en branle, le but est ici la description d'une espèce d'émeute mécanique et des diverses façon de mettre à mal l'espèce humaine. L'ensemble tiens finalement plus du crash-test que d'un bout de narration définitif. -
CONGRUENCE
par
Lapinchien
Deuxième vidéo à être postée sur la Zone, réalisée par le Kamarade Lapinchien pour l'association Squeeze. -
Année 2066
par
Wilhelm
Oh, tiens, un texte post-apocalyptique, ça faisait longtemps. Oh, mince, c'est du Wilhelm. Bon, et bien voyons tout de même le menu. Donc : de la description où figurent quelques phrases maladroites, finalement rien de véritablement entrainant. On croirait lire ici l'accroche d'un futur texte plutôt qu'une histoire achevée, avec ce qu'elle doit comporter pour maintenir l'intérêt du lecteur. De ce fait il ne reste que peu de choses à se mettre sous la dent. -
La peste
par
Walter Van Der Mäntzche
Il est toujours appréciable de voir arriver sur La zone de nouveaux auteurs, et particulièrement quand ceux-ci semblent avoir fourni l'effort nécessaire pour mériter la lecture de leurs textes. C'est ici le cas, puisque d'une certaine manière c'est le texte le plus intéressant à paraitre sur ces pages, de ces quelques derniers mois (admettons, ce n'était pas là le défi le plus dur à relever). L'on y parle de peste, d'apocalypse et de fuite. Autant d'ingrédients qui, si il ne bénéficient pas d'un traitement, soyons clairs, exceptionnel, sont au moins là et apparents. En bref, une lecture qui s'avèrera valable, mais peut-être seulement selon les dispositions de chacun, je suppose. -
C (version prompteur audiobook)
par
Lapinchien
(Vidéo) : Nouvelle d’économie fiction mêlant anticipation et ésotérisme : Le petit fils de George Bush est conduit au travers d'une traque initiatique à devenir terroriste et à démonter les mécanismes de l'utopie servant de décor à l'intrigue. -
Le Lobe de Kurt
par
HaiKulysse
Ce texte de HaiKulysse me fait penser à ce qui serait une bonne petite nouvelle de Philip K Dick. Il y a une très bonne idée tapant dans l'anticipation mais ce n'est pas pour cette raison. En effet, un bon auteur de SF ne cherche pas forcément l'anticipation, pas plus qu'il ne cherche à projeter dans le futur des problèmes sociétaux de son époque pour dénoncer des dérives, prévoir leurs conséquences. Non. Un bon auteur de SF, comme Philip K. Dick donc, se pose la question de la perception du monde et l'usage de drogues est bien facultatif. La perception du monde est unique à chacun de nous, quelque soient les croyances institutionnalisés pour normaliser nos ressentis, elles n'y parvienne pas, tout simplement parce que la vérité est subjective, la plus intime des religions. Ce soir à 22h40, ARTE consacre une programmation spéciale à l’univers visionnaire, oblique et psychédélique d'un des plus grands auteurs de la science-fiction, Philip K. Dick. Une exploration en trois volets avec un documentaire, un jeu vidéo et le premier court-métrage de fiction en vidéo 360° et en relief. Sinon il y a le replay Arte+7 aussi. -
Destination la tache, angoisse sale
par
HaiKulysse
Très beau texte d'HaiKulysse qui tape toujours avec le cut up de Burroughs dans l'onirique sombre, ce qui donne l'impression de visions prophétiques cauchemardesques. Des sensations malsaines émergent par vagues à la lecture, on se sent très vite mal à l'aise. Ce texte est une sorte d'introduction à l'époque infernale dans laquelle on entre à grandes enjambées, à grands sauts de cabris innocents et joviaux à la con. Le Diable, à nos portes, relance son entreprise de colonisation. L'enfer sera global et terrestre. Nous vivions sur un des derniers îlots et n'en n'avons jamais eu conscience. Le Styx a remplacé l'Hudson river, l'Acheron a englouti la Manche. Reste-t-il un maquis quelque part ? DNC, probablement. On l'aura bien cherché. Dommage que l'écriture automatique si on la prolonge assez longtemps conduise irrémédiablement à des points Godwin. -
L'autre côté du miroir
par
Tyler D
Cette nouvelle d'anticipation de Tyler D vous fera un peu penser à Star Wars et d'ailleurs on sera drôlement veinards si Disney ne nous colle pas un procès. Mais au finish, l'action on s'en fiche, elle n'est là que pour servir un final twist retentissant. -
Face à l'écrivaillon psalmodieur
par
Lapinchien
L’avenir de la littérature, ou de ce qu’il en reste, c’est sur La Zone que ça se passe, c’est dans ce texte d’anticipation de Lapinchien. Une anticipation tellement proche qu’on sent son haleine soufrée sur nos nuques emperlées de sueur de pauvres écrivains maudits. Écrire, c’est faire le clown ou le tapin, c’est comme catcher avec un poulpe, ou faire sauter un lion obèse à travers un cerceau. Ou traverser un chapiteau sur un fil tendu à dix mètres du sol en saluant le public qui attend qu’on se pète la gueule. C’est une mascarade. Une putain de mascarade. Et sinon, ce texte est très bon, donc, voui.