Rubriques
- Jets de bile :
- Allez vous faire foutre, vous faire prendre debout contre un mur, vous faire défoncer le sphincter, que le sang vous dégouline jusque dans l'oesophage, tout va bien, c'est des jets de bile et c'est gratuit.
Textes :
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Jet de bile n°1
par
Mala Espina
De prime abord, Mala Espina nous semble une créature sordide et pathétique. Non mais regardez-moi ça : du pus qui s'étale sur votre écran, de la bile au sucre raffiné, du sang parfumé grenadine, de la rébellion à deux balles enrobée dans une poésie plus triste qu'un jour de pluie sans you porn. Et qu'est-ce que c'est que c'est que ces pylônes de tungstène, ce jasmin et ces anges ? C'est écrit, et presque joliment. Dans la série des objets si lisses qu'on se les collerait joyeusement dans l'arrière-train, voici le premier Jet de bile de Mala Espina, n'est pas Lautréamont qui veut. -
Jet de bile n° 3
par
Mala Espina
Visiblement, Mala Espina ne traîne sur la Zone que pour nous affliger de ses textes bilieux à frange de poète à la dérive. Nous avons choisi de poster le Jet de bile n° 3 en hommage aux Shadocks et parce qu'il semblait répondre à l'étrange parodie de Lourdes Phalanges. Ici, l'accent est mis sur les plagiaires et les escrocs de la prose à deux balles, le tout dans un gloubiboulga confus et maniéré, ce qui n'est pas pour nous déplaire, avouons-le, puisqu'on retrouve tout de même quelques mots intéressants, comme "verveine", "oesophage" et "Janet Leigh". Les poètes apprécieront mais nom d'un glaviot lancé à la face du vent : qu'est-ce qu'ils viendraient donc foutre ici ? -
Jet de bile n°2
par
Mala Espina
J'ai pensé que cette intervention littéraire de Mala Espina convenait tout particulièrement à cette journée de la Saint-Valentin. Voilà pourquoi je publie le N°2 aujourd'hui après le N°3 et vous la dédicace à tous. Derrière la Goth aigrie se cache une poétesse maudite qui frappe juste et fort là où ça fait mal. Ne lui tenons pas trop rigueur de ses insultes et invectives, ça ne peut-être que du Role Play voire un mal être pubère passager. L'écriture est si noble et si bien sentie. Et non, Mala Espina, je ne dis pas ça parce que je veux te pé-cho. Je ne veux pé-cho personne surtout après avoir lu ton texte. Pé-cho ça n'a aucun sens et vouloir pé-cho c'est une pulsion nécrophilie qui renie son nom. J'adhère à 100% à ton discours et me prosterne, accepte tes lapidations et nous devrions tous en faire de même. Cette vision des relations humaines (entre autres sexuelles) me semble bien plus enchanteresse que celle qui vient de furtivement me traverser l'esprit à l'instant : des centaines de hangars militaires remplis de milliers de barils de foutre et de jerrycans de cyprine, celle de millions de gerçures et de cloques, provoquées par des trillions de vas-et-viens dans des orifices plus ou moins appropriés, celle d'urgences encombrées par d'interminables files d'attente de couples voire triplets, quadruplets, quintets, unis tels d'improbables human centipèdes dans d'improbables coitus captivus, un éclair de lucidité sur la vérité de la saint Valentin en somme.