Rubriques
- La nuit noire :
- De la tranche de vie sombre dans la peau d'un personnage complexe et perturbé.
Textes :
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La nuit noire (1)
par
Konsstrukt
Konsstrukt revient avec une nouvelle rubrique (comme par hasard). La surprise du jour, c'est qu'il a pour le moment lâché son style ultra-laconique pour une écriture plus conventionnelle mais nettement moins agaçante. Le narrateur est un genre de névrosé obsessionnel qui évoque quelques souvenirs d'enfance juste assez tordus pour nous convenir. Et c'est vraiment bien : sobre sans être terre-à-terre, calme mais pas ennuyeux, malsain à souhait. Vivement la suite. -
La nuit noire (2)
par
Konsstrukt
Après un excellent premier épisode, Konsstrukt s'attarde sur l'enfance de son personnage, son contact avec la mort et la disparition de ses proches. On retrouve un style plus laconique, moins émotionnel, qui rappelle la série 'Surfaces', sans être désagréable. C'est quand même un ton en dessous du premier épisode. Et comme ça se cantonne à l'enfance du héros, on conserve l'impression de lire une simple introduction à l'histoire, d'où une certaine frustration. -
La nuit noire (3)
par
Konsstrukt
La situation dérape, peut-être un peu trop brusquement en fait. On était jusque-là dans le domaîne des petites manies un peu malsaines mais pas trop anormales. Ici, on passe une frontière, les interdits tombent et la psyché de notre narrateur commence à en prendre un sérieux coup. Résultat, l'identification du lecteur au personnage est annulée, mais on est contents que le récit décolle et donne lieu à quelques scènes croustillantes. -
La nuit noire (4)
par
Konsstrukt
C'est le problème avec les rubriques cohérentes, dont les épisodes se suivent : on finit par plus avoir grand-chose à dire dessus. Notre narrateur part tranquillement en vrille. C'est de moins en moins subtil, mais ça compense par de la disjoncte bien gaulée. Même si on a plus l'effet de surprise, c'est toujours très bon et de plus en plus glauque. Bref, la série est en train de devenir un incontournable de la Zone, et cet épisode est dans la bonne lignée. -
La nuit noire (5)
par
Konsstrukt
Bizarrement, sans qu'il se passe grand-chose dans cet épisode (pas d'action, pas d'évenement particulier), une sorte de frénésie s'installe. Notre héros, désormais adolescent, est de plus en plus instable. Les réflexions s'enchainent de plus en plus vite, mêlées de visions psychopathos liées à la consommation de médicaments et d'alcool. Toujours aussi maitrisé et toujours aussi formidable. -
La nuit noire (6)
par
Konsstrukt
Bon alors, les démons avec des grandes bites qui hantent le début de cet épisode, on s'en passerait. Très kitsch. La narration au passé aussi, commence à être pesante. L'impression d'être toujours dans une introduction. Et on perd de plus en plus l'aspect psychologique au profit de scènes putrides récitées de manière laconique. Bref, c'est comme un creux dans la rubrique. -
La nuit noire (7)
par
Konsstrukt
Après une intro risible - une débauche de bites, de sang et d'hallucinations très très 80's -, cet épisode est resaisi par le souffle initial de la série : une sorte de placidité morbide, de latence malsaine, de calme avant la tempête de foutre, qui sauve l'épisode de la noyade dans la merde. Un 3/4 de très bon texte. -
la nuit noire (8)
par
Konsstrukt
Cette série continue et c'est toujours aussi bon. J'aurais personnellement remplacé les démons par des canards. Ou les animaux morts par des canetons. Ou sa mère par une cane. Mais rien n'est parfait. -
La nuit noire (9)
par
Konsstrukt
Ca y est, ça décolle. Ca décolle ? On y croit à peine. Pourtant, notre narrateur a cessé d'être une victime et est devenu un prédateur. Le long travail de préparation fourni par Konsstrukt dans les premiers épisodes se révèle payant. Au lieu d'un bête serial-killer comme tant d'autres, on comprend le personnage, on partage ses ressentis. N'empêche, on reste conscients que tout ça n'est que gros prétexte pour décrire des atrocités. -
La nuit noire (10)
par
Konsstrukt
Je sais, c'est pas fait play, mais il faut absolument que je cite ce passage du texte ci-joint : 'Elle était au rayon des légumes et prenait un paquet de pommes de terres pelées et précuites. Dans son chariot, il y avait des yaourts allégés, du café soluble et des produits surgelés. J’ai eu une érection.' Merci, au revoir. -
La nuit noire (11)
par
Konsstrukt
Depuis que cette rubrique est devenue un simple catalogue d'atrocités répétitives, j'ai décroché. C'est de l'ordre de La Redoute, version membres arrachés et pus en bocaux. Le narrateur n'a plus l'air d'intéresser Konsstrukt, qui l'a laissé devenir une marionnette sans substance, sans psychologie. Il ne pense pas, il ne souffre pas, il ne se réjouit pas. Il bande, c'est tout. Il est chiant. -
la nuit noire (12)
par
Konsstrukt
Avec un léger ralentissement dans la succession des saynètes gores, voici quelques accélérés biographique, des morceaux de salope, et des variations de genre. Pas de quoi s'étonner pas rapport aux épisodes précédents, le narrateur s'achemine en vitesse de croisière, couteau en main et bite dans le fion des autres protagoniste, vers on ne sait quelles tragiques aventures. -
La nuit noire (13)
par
Konsstrukt
Konsstrukt a largué les amarres et délaissé l'action pour rentrer de plain pied dans la fantasmagorie grostesque. Dans cet épisode, on a principalement droit au catalogue des démons qui hantent le cerveau malade du narrateur. Une démonologie actualisée, peuplée de monstres et de personnages étranges, reflets des pulsions agressives et des fantasmes psychotiques de notre héros. L'utilité de ce bestiaire est contestable, mais ça se bouffe. -
La nuit noire (14)
par
Konsstrukt
Retour aux sources pour notre héros, qui retourne vivre dans sa maison d'enfance et part en recherche de substituts maternels. Cloitré dans sa vieille barraque avec ses ossements et ses pentagrames dessinés avec du sang, il ressemble de plus en plus à un psychopathe de roman d'épouvante à deux euros. Un coté Stephen King qui en dit long sur l'essoufflement de la série. -
La nuit noire (15)
par
Konsstrukt
Comme souvent, Konsstrukt se laisse aller à la littérature zombifiée : ça avance mécaniquement et maladroitement, c'est plein de sang et de pus, et surtout ça n'a pas la moindre psychologie. Et là, c'est particulièrement le cas : aucune substance, et une intrigue qui se résumé aux simple catalogue des traitements odieux infligés par le tueur à sa victime. Ca fait léger. On regrette amèrement les premiers épisodes. -
La nuit noire (16)
par
Konsstrukt
C'est l'avant-dernier épisode et Konsstrukt en est toujours à conjuguer son intrigue à l'imparfait. Je veux dire, à décrire une forme de status quo, de quotidien. Certes, cette routine s'axe autour d'enlèvements, de séances de torture et de rituels démoniaques. Mais c'est la routine quand même. Du coup, malgré l'intensité (supposée) des scènes de barbarie décrites, on s'ennuie. Au moins dix épisodes qu'on se la tape cette routine. On aura volontiers accepté quelques péripéties, ou au moins un peu de changement, du neuf. Surtout en cette fin de rubrique. ON VEUT DU PASS2 SIMPLE BORDEL. -
La nuit noire (fin)
par
Konsstrukt
C'est une surprise : ce dernier épisode n'est pas le simple effondrement programmé d'une série à bout de souffle. Tout le début est constitué de l'arbre généalogique, côté féminin, du narrateur. Lignée, on s'en doute, souillée par les crimes, l'inceste, l'infamie. L'effet de surprise fonctionne. On est d'abord fasciné par cet héritage de violence. Et comme toujours, ça se vautre dans le grotesque, une sorte de grand cirque de l'horreur, la foire à l'abus. Kstrkt est le Benny Hill de l'ignominie. La confession terminale, plus sobre, est salutaire.