Dossiers
- Nouvelles lovecraftiennes :
- Marier la parano, le bestiaire, le technoesoterisme, le non-dit, le non-décrit, le style de l'auteur mythique à la rage, l'écriture, les thèmes de prédilection et la contemporanéité de la Zone
Textes :
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Prudence
par
Clacker
Voici un début de concours en fanfare avec un texte fantastique pur jus. Alors forcément, je vais pas vous résumer le bordel et spoiler la fin mais juste vous dire qu'on y trouve tous les ingrédients d'un bon texte fantastique : de l'alcool, des rencontres, du cul, de la sombritude et de l’étrangeté bien corsé. Note pour moi : j'ai eu l'impression de lire mon autobiographie dans les premiers paragraphes. Les sorties de fac et l'apéro qui s'en suit : un grand "classico" qui m'a rendu nostalgique. *Ah, le BlackPearl et ses pintes en happyhour*. (Le passage sur le "chibre" m'a fait bien rire aussi) -
Yog-Sothoth
par
Cuddle
Cuddle, dans notre dossier nouvelles lovecraftiennes, s'attaque au mythe de Yog-Sothoth créature du bestiaire des Grands Anciens. Elle demeure dans les interstices séparant les plans de l'existence composant notre univers, où elle apparaît comme un conglomérat de globes iridescents toujours fluctuants, s'interpénétrant et se brisant, et je ne parle pas de Cuddle mais bien du streum. Elle est le maître de l'espace-temps et demande en échange de ses faveurs que la voie de notre planète lui soit ouverte afin de pouvoir la piller et la ravager. En cela, elle est la clé et la porte vers d'autres dimensions. Là par contre, je parle de Cuddle. Encore une fois une très bonne réappropriation de l'univers lovecraftien pour cette seconde contribution à l'appel à textes de Cthulhu, axé cependant un peu plus sur l'action que l'atmosphère. L'hybridation zonarde se rapproche ici plus du coté sombre que du coté déjanté de la force et ce n'est pas moins appréciable in fine. -
Attends ta cule à la récré
par
Castor tillon
Castor Tillon est de retour sur la Zone. Longtemps commentateur assidu, il passe à la contribution textuelle pour notre plus grand bonheur. Imaginez une adaptation de Lovecraft au cinéma par Quentin Tarantino. Sacrilège ! Hérésie ! Scandale ! Vous n'osez pas concevoir mentalement ne serait-ce qu'une seconde la collision monumentale de deux univers oniriques aussi riches et a priori aux antipodes intergalactiques l'un de l'autre de peur de vous faire un claquage de cerveau et sombrer dans une folie irréversible ? Associer entre elles des intrigues malsaines, des personnages hors normes à l’intarissable gouaille, des dialogues et des situations aussi improbables que saugrenues, et asperger le tout de tomato ketchup en guise d'hémoglobine de contrebande, vous semble être une expérience par la pensée sans retour possible à la raison ? Vous n'avez pas tort et c'est ce qui vous attend aussi en tant que lecteur. Mais c'est ce qu'il arrive quand on répond d'une manière ou d'une autre au grand appel à textes de Cthulhu. -
Je pars à Zyte.
par
pascal dandois
Nous voici en Normandie, dans le petit village abandonné de Pirou où l'on peut se promener durant les beaux jours et prendre quelques clichés. Par contre, il est déconseillé de s'y balader la nuit, des choses semblent grouiller dans la pénombre, des choses venues d'ailleurs et qui seraient sous le contrôle du grand Shub-Niggurath, Dieu très ancien incarnant une fécondité malsaine et corrompue. Rangez vos orifices et rentrez-vous rouler en boule dans votre lit. MOUaaaAaAaaAhhh.... -
Dark Terrelya
par
LePouilleux
Ce texte splendide de LePouilleux prend pour prétexte l'appel à contribution de Cthulhu pour aller bien au delà. La structure, la narration reproduisent fidèlement les ambiances lovecraftiennes, cependant des thématiques originales et très intéressantes sont abordées, explorées et théorisées en filigrane. Ici l'angoisse de la tératologie est transposée dans le domaine des univers immatériels du jeu vidéo, en particulier les bugs et les glitchs sont exploités avec talent, suscitant certes terreur et répugnance mais également source d'opportunités, des failles du systèmes desquelles on peut tirer parti. Bien vu, bien mené et super inspirant. -
Un peu d'histoire
par
HaiKulysse
Cuhlcuhl est un Grand Ancien du bestiaire Lovecrafto-HaiKulyssien, au physique indescriptiblement orangé. Il possède des tas de choses en ce bas-monde et en particulier un nombre impressionnant de tentacules capilaires invisibles qui lui permettent de pratiquer un rituel perverti et hideux auprès de la gente féminine, le "Puss'y al grab'in'g", prédit depuis des millénaires par l'obscur poète arabe dément, Abdul al-Hazred, dans son Nécronomicon. « Ph'nglui mglw'nafh Cuhlcuhl T'rumpt'owa wgah'nagl a'gnu 20/01/17 fhtagn » -
Altérités
par
Lapinchien
Participation du Lagomorphe au grand marathon Lovecraftien. C'est bien évidemment à mille lieues des branlantes parodies déjà publiées. LC t'enlace tendrement et crac, dis en revoir à ta colonne. De la belle ouvrage qui décortique les tics de ce vieux pétomane d'H.P tout en réglant des comptes spirituels à grands coups de phrases définitives sur l'état des Choses de la Vie, de l'Invisible et de l'Indicible. Et gare à ceux qui n'ont pas suivi en catéchisme, c'est très documenté. -
Kraken
par
Agar
Agar-Agar* nous offre ici un premier texte très appréciable avec un style et des descriptions bien léchés qui nous donne envie d'en avoir plus. Nous sommes plongés dans un univers fantastique de base qui mêle réalité et folie. Après avoir été invité à un mariage et s'être empiffré au banquet cérémonial, le protagoniste semble faire une indigestion de calamar géant radioactif (faut passer sur les sushis, surtout quand on est en voyage à Fukushima). Un concurrent sérieux donc qui grossit le dossier Lovecraft qui, je vous le rappelle, se clôture à la fin de la semaine. (*c'est pas très drôle mais j'aime bien quand même). -
substance critique
par
Lie Storm
Nous accueillons un nouvel auteur ou plus probablement la réincarnation d'un Grand Ancien de la Zone. Apprêtez vous à entrer dans une nouvelle dimension, qui ne se conçoit pas seulement en terme d’espace, mais où les portes entrebâillées de l'orthographe, de la grammaire et la conjugaison peuvent se refermer sur vous à tout jamais. Au delà des classiques notions d’écriture, où l’homme projette ses pas, il est une dimension où peuvent se glisser par les innombrables portes du storytelling Duquesque et ElDefois, ses désirs les plus fous. Une zone où l’imagination vagabonde entre la science et la superstition, le réel et le fantastique, la crudité des faits, la matérialisation des fantasmes, et l'absence flagrante de relecture. La substance critique dont il est question dans le titre, c'est cette conglomération de mots, ce tissu alphanumérique informe et en constante mutation narrative exposé à notre concevoir tel un long tentacule haché de retours à la ligne improbables et hideux. En cela ce texte est intéressant. C'est du Lovecraft puissance moins un, inversé donc. Que l'auteur ne s'en offusque pas. C'est avec sincérité et sans la moindre ironie que j'avance que cette nouvelle est une Singularité unique et précieuse dans la cosmogonie littéraire et indubitablement il a sa place au panthéon zonard tel Lovecraft à sa place sur Weird Tales et moi-même chez Barnum. -
Il a fini d'attendre
par
Castor tillon
Formidable idée de Castor Tillon qui transpose l'univers de Lovecraft dans un acte improbablement retranscrit de pièce de théâtre de Boulevard fictive, une sorte d'extrait de Vaudeville à se taper les tentacules dans un coin, une intrigue bâtie sur le comique de situation essentiellement, une action pleine de rebondissements zboing zboing zboing cependant. Certes ici on ne traite pas d'adultère, de portes qui claquent, d'amant nu dans le placard mais la dynamique est similaire et parsemée de subtils calembours et contrepèteries habilement dissimulés qui se succèdent rapidement sur scène, en huis clos dans nos esprits torturés, se croisent en mode subliminal puis remontent des abysses de nos inconscients après la lecture tel une régurgitation acide suite à un bad trip au gaz hilarant dégoulinant de slime vert hideux et « Ciel, mon Cthumari ! mglw'nafh fhthagn-ngah cf'ayak 'vulgtmm vugtlag'n ». -
Systématiquement Travis Scott
par
Khalid EL Morabethi
Alerte au poulpe. Le Seigneur Cthulhu (tiens, le correcteur orthographique a des références littéraires...) débarque dans la tronche de KEM qui, placide, n'en poursuit pas moins sur sa lancée avec ce texte qui risque fort peu de vous surprendre. -
Dend'rah.
par
Un Dégueulis
Une mystérieuse entité traîne sa mémoire évanescente dans la solitude d'un vieux temple perdu au fond de la jungle lorsque débarque un groupe de chasseurs de trésors. Malgré quelques imperfections, le texte réussit plutôt bien à installer une bonne ambiance lovecraftienne.