Au milieu du fratras cataclysmique, le premier coup de canon, qui résonne comme le tonnerre. Les belligérants ploient sous la formidables puissance de la machine de guerre mécanique, inébranlable. Guidés par le martèlement métallique, une armée de soldats de plomb marche au pas. Sous leurs pieds, le sol flétrit ; dans leurs mains attend la mort en baïonnette.
Les engins rutilants livrent une bataille sans merci ; au loin, on entend les rugissements rauques de ces requins d’acier rouillé..
Malheur, terreur, désolation. Les cris qui retentissent au loin ne son pas ceux des combattants mais de leurs femmes et enfants. Horreur, stupeur, consternation. Parmi les décombres, de petits cadavres éparpillés trouvent la force de gémir faiblement. Et seule l’âme en peine qui erre à travers les ruine entend la complainte des enfants démembrés. Elle leur chante, en réponse, un hymne en l’honnneur des martyrs, la geste des héros atomiques.
Heureux les bébés nucléaires ! Heureux les cerveaux irradiés !
Les troupes s’éloignent ; derrièrent elles, les orties pousseront, nourries par le sang des hommes. La rumeur d’amoindrit, l’effroi se meut comme la brise. Le troupeau de féroces a trouvé un nouveau champ - de bataille - où paître. La bas comme ici, l’herbe ne repoussera que tordue, anormale, mutante.
Les survivants se rassemblent, les larmes coulent. Tant de morts et de mutilés, tant de cris et de souffrances. Ils n’oublieront pas, mais le temps aidera à se relever ; ils sont revenus de l’enfer, porteurs d’espoir, aspirants à la paix. Bâtir un nouveau monde sur les cendres et les ruines, une nouvelle demeure aux couleurs chatoyantes, pleine de rires d’enfants et de musiques. Construitre, tous ensemble, un futur radieux pour que jamais plus l’indicible ne ressurgisse. Une maison pour tous, un havre pour la communauté.
Premier coup de pelle devant toute l’assemblée réjouie, premier coup de pioche, un rocher qui semble résister.
Une mine atomique oubliée, des torrents de flammes, un gigantesque et majestueux champignon incandescent que les troupes au loins aperçoivent en se demandant de quoi il s’agit.
Sur l’autel de l’espoir, une bouille humaine se décompose et s’évapore ; il pleut des morceaux d’hommes sur le sol rouge de colère et de sang.
LA ZONE -
Un vrombissement. Un grondement sourd, qui prend de l’ampleur. Comme un imminent tremblement de terre, une catastrophe sur le point de se produire. Un sifflement strident, une tentative de percer les tympans. Des ondes larges et lourdes qui luttent contres d’autres incisives et tranchantes.
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Un peu de calme sur les commentaires je vous prie, sachons rester digne.
Suis-je le seul à être capable de visualiser cet article posé en haut de la pile ? Rassurez-moi, parce que j'ai l'impression soudaine d'évoluer dans une réalité fictive.
Merde, et moi qui m'étais juré de ne plus commenter de textes de Nourz tant qu'il n'aurait pas commenté Arch-némésis et Néo-inquisition... Encore raté.
je l'ai pas encore lu, le "A la Bobby-Joe" m'a suffit pour le moment.
J'suis devenu une référence, ça rules.
moi aussi j'adore warhammer
J'ai failli le publier moi, mais je savais pas vraiment quoi mettre pour le résumé.
il est si obscur que ça mon texte ?
Obscur ? nan pas du tout...
Ce texte est parfait, j'aurai juste ajouté une conclusion du type :
- "As tu déjà regardé le plafond, Ania ?"
- "Je trouve le plafond très présent, Igmar..."
C'est sympa mais j'sais pas, y'a quelque chose qui bloque, qui m'emmerde...
C'est peut être le lyrisme patent ou la démagogie latente qui contrastent trop avec le sujet...
A première vue on peut se dire que yeah, c'est ça qu'est bon, le contraste de la forme et du fond, sauf que c'est trop lisse, ça glisse, ça fait pas serrer les dents, un bon ptit "La guerre, c'est mal", aurait eu le même effet.
Raconter la guerre comme une histoire d'amour, ça peut être marrant comme idée ça tiens... "Tu le sens mon obus ?!? Tu le sens ?!?"...
je l'aime pas celui là, sauf ce bout là
"il pleut des morceaux d’hommes sur le sol rouge "
j'espère que personne n'y voit un inconvénient
pas du tout j'aime bien cette phrase aussi de mon texte (les autres également, par contre, mais celle ci particulièrement avec qques autres)
J'aime bien ce texte, particulièrement la fin à la "maintenant tout va aller mieux-ah!-tiens-non-finalement-on-est-tous-morts".