LA ZONE -

Néo-Inquisition 03

Le 08/11/2004
par nihil
[illustration] JOUR -17


« Venez à moi vous les infirmes, les amputés, les mutilés et toutes les victimes de la chirurgie aléatoire. Vous tous qui avez souffert et souffrez le martyre, ne vous lamentez plus car vous êtes bénis.Ceux qui périssent sur la table d’opération accéderont au Néant auquel nous aspirons tous.
[…]
Que la Sainte-Mère des Douleurs nous vienne en aide, nous sommes tous appelés à disparaître.»
Les chants pathologiques vol 11



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Plongé dans une morne méditation emplie d’images déviantes, j’entendais les voix des mille martyrs s’adresser à moi et répéter mon nom à l’infini. Pris de frénésie je me grattais la peau de l’arrière crâne jusqu’au sang, à l’endroit même où était tatoué mon code-barre. Derrière moi, partout, j’entendais le mugissement difforme d’animaux fantômes qu’on menait à l’abattoir. Les claques de la viande contre le béton. La chaleur rougeoyante qui s’écoulait d’artères ouvertes, comme une auréole de sainteté réconfortante. La présence obscure d’équarisseurs aux traits brouillés, aux mains amputées et remplacées par des couteaux de boucherie.
Je m’effondrais parfois, suppliant les voix de se taire. Je sentais la folie monter en moi, je me vouais au silence et au vide. Mais les voix se faisaient hystériques et s’écartaient encore un peu plus de l’humanité. Vrombissements monstrueux de machines animales et hurlements d’agonie. Je lacérais mes cuisses de mes doigts de métal.
D’autres fois je me mettais au service de l’entité difforme qui m’appelait, je la priais de s’emparer de moi, de me montrer la voie. Des flashs d’images rouges dévorantes, des visions de représentations sacrées et néanmoins blasphématoires, des lambeaux d’enseignements fracassants tirés de sermons barbares m’assommaient.
Mes yeux étaient ouverts. J’étais damné.
Alors, plein de détresse et de haine, je m’abattais sur un rêveur quelconque et je dévorais ses viscères et je lapais son sang qui se coagulait doucement sous lui.

Et c'était comme si la conscience collective de l'Hôpital-Prison s'adressait directement à mon organisme...

C'est Dieu qui te possède. C'est sa voix. Laisse toi investir de son âme sacrée, car c’est ta fonction, ton rôle en ce monde. Tu es un chirurgien, tu dois te mettre à ses ordres et contribuer à remodeler l’humanité. Tu appartiens à une espèce transitoire, mourante, qui n’aspire plus qu’à sortir d’une chrysalide inconfortable. Laisse toi guider et endosse ta charge. Tes lames seront les outils de Dieu, oublie ta propre condition et tes doutes, car ces pensées sont autant de sacrilèges à la procédure. Toute erreur doit être rectifiée. Ferme les yeux. Ferme les yeux. Ferme les yeux.

Mais mes yeux étaient ouverts et je ne pouvais me départir de cette viscérale horreur qu’était la conscience. Je voyais, j’entendais, j’évoluais dans mon environnement en sachant ce que je faisais, et c’était une souffrance terrible. Je n’aspirais qu’à fermer les yeux mais mes yeux étaient ouverts.

Les voix qui me parlaient n’avaient plus rien de rassurant, elles étaient teintées d’une rage épouvantable, et je me livrais à des messes noires cataclysmiques sous leur influence. Au lieu d’inciser, je découpais et tranchais tel un boucher en proie à une furie mystique délirante. Au lieu de modifier, je broyais et je fracassais en un holocauste vengeur dont je ne saisissais plus les implications. Au lieu de suturer, je déchirais des tendons et des articulations, niant toute velléité de rectification pour m’adonner à la démolition la plus vindicative. Au lieu d’opérer, j’anéantissais. Ce n’était pas l’âme de Dieu, le vide infini et silencieux qui me guidait, c’était la frénésie démultipliée de tous les démons des abîmes.

… nous ne savons que peu de choses de la contamination à proprement parler, les éléments en notre possession laissent envisager l’hypothèse du terrorisme psychique, mais de nombreuses pistes restent à explorer et nous ne saurions nous avancer sans plus de certitudes.
Les dormeurs infectés en premier semblent ceux dont le conditionnement est le plus déficient (résistance aux substances chimiques endogènes ou psychisme anormal). Ces malades, semble-t-il infectés par voie exogène, font partie de ce que nous dénommons la Lignée Zéro, qui concerne donc uniquement les rêveurs primaires. A partir de là l’infection se propage géographiquement, de manière endémique, ce qui explique la répartition de la maladie par « foyers infectieux ». C’est la raison qui nous a poussé à délimiter des zones de quarantaine dont sont évacuées les dormeurs sains et où sont implantées des usines de lobotomie. Par définition, l’infection onirique ne concerne que les dormeurs, aussi les chirurgiens et les membres de la Sainte-Inquisition sont à l’abri de tout risque…



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Noir. Silence et vide.

Ca n’avait duré qu’une seconde.
J’avais cru retrouver notre merveilleuse inconscience collective, ce paradis d’oubli et de silence dans lequel nous baignons tous depuis la nuit des temps. J’avais cru rejoindre le sommeil sans rêve des esclaves allongés sous la bienveillante férule de la Néo-Inquisition.
Mais déjà, les images dévorantes d’un enfer de sang me rappelaient à la vie et les voix des mille martyrs montèrent dans les aigus. Non. C’était impossible, je n’étais plus un dormeur, je ne pouvais pas m’évader. Ce n’était que le coup de barre de métal qu’on m’avait envoyé dans le menton qui m’avait déconnecté quelques instants. Déjà les inhibiteurs à la narcocilline me tiraient de l’obscurité.
Mon agresseur s’était retranché au fin fond de la pièce voûtée dans laquelle j’avais pénétré par hasard. Il m’observait, circonspect. Il portait une soutane rouge usée jusqu’à la trame. Ses yeux n’étaient pas bandés, ni ses mains remplacées par les prothèses chirurgicales. C’était probablement un membre de la Néo-Inquisition, mais son comportement ne me rappelait en rien l’Inquisiteur qui avait entamé mon conditionnement, qui avait fait de moi ce que j’étais.
Quelque chose n’allait pas. Je ne savais pas comment réagir.
La pièce où nous étions était une ancienne chapelle blindée abandonnée. Des arches de béton me surplombaient, elles semblaient gauchies, fragilisées, prêtes à tomber à n’importe quel instant. J’avais passé le sas de ce temple-bunker au cours de mes déambulations hallucinées, par hasard. L’homme qui m’avait frappé se tenait près de l’autel.

Il a fini par s’approcher de moi, prudent, prêt à reculer d’un bond. Il s’est adressé à moi, et ça m’a fait un choc. C’était la première voix humaine que j’entendais, ça n’avait aucun rapport avec les grondements distordus des mille martyrs, ni même avec leurs chuchotements caressants. Mais je comprenais ce qu’il disait, son langage était celui des sermons chimiques de la Néo-Inquisition.
- Tu n’es pas un vrai ?
Mais je ne savais pas parler et j’étais incapable de lui répondre.
Il s’approcha encore, tourna doucement autour de moi, son bâton de fer toujours serré dans ses poings.
- Tu n’es pas aveugle… Ta démarche et ta posture ne sont pas aussi mécaniques que celles des vrais… Tu me suis des yeux, donc tu n’es pas programmé comme eux…Mais tu as leurs armes au bout des mains… Qu’est-ce que tu es ?

Si seulement je savais ce que j’étais.


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Inquisiteur Neorka Mornejour, rapport technique : expérimentations messianiques - les nodules d’empathie.
Les expérimentations messianiques prennent actuellement une nouvelle ampleur. Nous avons pu obtenir un compromis structurel viable. Nous obtenons par intermittence des résultats aussi impressionnants que pour les sujets de test.
Les nodules d’empathie implantés il y a soixante jours ont affecté l’état de santé général du sujet dans un premier temps, mais il s’est rétabli. La configuration messianique vers laquelle nous nous dirigeons actuellement est inédite et prometteuse. Les nodules d’empathie permettront au sujet d’être pénétré par les émotions de son entourage et en retour de les rendre perméables à ses sentiments.
Ce système de communion émotionnelle entre le sujet et ses semblables permettra d’obtenir une influence décisive sur les masses. Les nodules d’empathie utilisent un mécanisme récemment mis en place de neurotransmission à distance que nous avons déjà détaillé ailleurs. L’empathie ne fonctionne que sur les dormeurs, les chirurgiens et la Sainte-Inquisition sont donc protégés pour le moment, même si il est évident qu’à terme l’effet devra être étendu à tous les humains sans distinction. Des expérimentations sont d’ailleurs en cours pour déterminer si des dormeurs qu’on a réveillés sont touchés ou non.
Il convient toutefois de garder en mémoire que le psychisme du sujet est totalement vidé. Nous ne connaissons pas encore les conséquences de ce vide psychique sur le fonctionnement des nodules d’empathie.


Il continuait à me parler, il ne pouvait plus s’arrêter. Mon arrivée avait ouvert les vannes et mon interlocuteur ne semblait plus capable de les refermer. Il se vidait de son passé, de son expérience, de ses réflexions. Je n’étais qu’un prétexte.
C’était un hérétique. Un rebelle à l’ordre établi qui vivait en reclus depuis des lustres, un ancien Inquisiteur qui s’était détourné de la voie divine, pris d’obsessions et de visions anormales. Il avait entendu des voix lui murmurer des mises en garde et vu des choses mortes sortir des murs. Il s’était enfui de l’institution sacrée et s’était retiré dans ce coin déserté de l’Hôpital-Prison.
Etait-il possible que ce vieux psychotique aux yeux blancs soit une sorte de prédécesseur ? Qu’il ait comme moi perçu les voix des mille martyrs ?

Je restais à écouter ses histoires, ses fragments de délire de vieux fou isolé depuis des décennies, autant par inertie que par intérêt. Il s’était enfui, persuadé qu’on allait attenter à sa vie, qu’on allait essayer de lui dérober ses organes pour des transplantations expérimentales.
Parfois il s’emportait, d’autres fois il se mettait à marmotter dans sa barbe jusqu’à s’endormir au cours d’une phrase. Je ne comprenais pas tout ce qu’il disait, mais je le laissais faire. Je pouvais rester des heures immobile, les yeux dans le vide, et lui pouvait parler des heures.

- Je ne comprends pas vraiment ce que tu es, mais il est évident que tu es anormal. Aussi anormal que moi en fait, c’est peut-être ce qui nous a réunis. Notre Seigneur joue parfois avec nos destinées avec un sens de l’ironie particulièrement savoureux, n’est-ce pas ? Tu as une croûte là… Tu essaies de t’arracher ton code-barre ? Mon pauvre ami… Ce simple tatouage ne sers que d’indication visuelle, le système d’identification des dormeurs est nettement plus subtil que ça. La technologie que Notre Seigneur nous a accordée est capable de quelques miracles, si je puis utiliser cette locution, plutôt impressionnants. Ainsi la possibilité d’implanter une puce électronique qui permet aux machines de la Sainte-Inquisition d’identifier tous les dormeurs à distance. T’enlever ce code-barre de la tête ne te servira pas à grand-chose, enfin ça a peut-être une valeur symbolique pour toi, non ? Mmh peut-être n’es-tu pas du genre à accorder de l’importance aux symboles, après tout.


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Toute fonction est irrémédiablement appelée à être altérée.Toute inertie doit être brisé car le déséquilibre est la seule règle qui régit notre univers.La stabilité est une illusion et une hérésie.
Voici ce que nous décidons : puisque le Christ 0257-01 a survécu à la greffe, nous allons le laisser vivre jusqu’à sa date de péremption, dans dix-sept jours, pour étudier les implications somatiques des nodules d’empathie. Nous devons savoir comment ceux-ci sont supportés à long terme par l’organisme. Tels sont nos ordres, et la volonté de la Sainte-Inquisition.


Mon regard dérivait sur les rayonnages de métal fixés à la va-vite au mur, un peu partout dans la chapelle. Sur ces étagères rustiques reposaient des centaines de bocaux, portant chacun une étiquette jaunie.

- Tu as remarqué les pièces de mon puzzle ? Il y en a beaucoup, n’est-ce pas ? Toutes en parfait état et compatibles. Un travail de longue haleine. Ils contiennent tous des organes ou des échantillons tissulaires que j’ai prélevés sur différents dormeurs, au cours d’expéditions longues et souvent périlleuses. Je sais qu’un jour ou l’autre, la Sainte-Inquisition se souviendra de moi et m’enverra les prêtres-chirurgiens. J’ai même cru que c’était toi avant de me rendre compte que tu n’étais pas conforme. En attendant, si les prêtres m’attaquent, j’ai ici suffisamment de pièces organiques pour tenir un siège. C’est comme ça qu’ils procèdent pour leurs ennemis, tu ne le savais pas ? La Néo-Inquisition est une institution de paix et ne possède pas d’armée ou de soldats. Mais quand elle se découvre un ennemi, alors les prêtres sont envoyées et prélèvent les organes de la cible un à un. Ils ne le tuent pas réellement, il le pillent de ses organes, ils le mettent en morceaux, l’émiettent. Le prélèvement d’échantillons organique est une procédure standard des Sermons de la Chirurgie Aléatoire. J’ai ici de quoi me reconstruire si jamais je peux survivre au premier assaut. Je suis un ancien Inquisiteur, j’ai toutes les compétences requises pour remplacer les pièces manquantes.

Je savais qu’il se trompait. Si les chirurgiens lui tombaient dessus, leurs aiguilles dégouttantes de narcocilline en avant, il ne se réveillerait jamais de l’anesthésie. Je me récitais les étapes essentielles de la procédure de prélèvement tissulaire. Je supposai que la Néo-Inquisition se moquait bien de lui et avait oublié son existence. Ces illusions devaient lui fournir une forme d’objectif dans la vie...

- Tu as du entendre parler des rêveurs. Ah ah ah, la Néo-Inquisition s’imagine que tout est sous contrôle, malgré l’expansion endémique du phénomène. Comment peut-on s’imaginer tenir une structure aussi étrange et vaste que l’Hôpital-Prison sous quelque contrôle que ce soit ? Au fond de caves oubliées et de cryptes murées, des rêveurs sont en train de muter. Déjà ils cognent contre les murs de leur cellule, certains meurent, mais d’autres seront renforcés par le virus onirique. J’ai entendu dire que c’était les shamans qui étaient à l’origine de l’épidémie. Je ne comprends pas bien comment cela est possible, mais il est évident que ceux qui vénèrent les os de la Terre sont des ennemis directs de la Néo-Inquisition. Les Inquisiteurs vont avoir une surprise lorsqu’ils seront débordés par une armée de somnambules tordus aux mains des neuf chiens blancs d’Hécate. Enfin… J’ai entendu des choses pas très claires sur ce qui se trame dans les coursives interdites du quartier de l’Inquisition. Je ne sais pas si ça a un rapport avec l’épidémie ou avec une potentielle contre-attaque contre les ennemis de l’ordre, mais des expérimentations sont en cours. Je ne sais pas sur quoi travaillent les chirurgiens, mais ça m’inquiète. Tous les grands fléaux entraînent des ères de récession

Ce vieux fou pouvait divaguer ainsi des heures durant. Je ne comprenais pas le quart de ce qu’il me racontait, ses références m’étaient obscures et une partie de son discours se basait sur des allusions ou des conventions tacites qui m’étaient totalement inconnues. Ca ne nous dérangeait ni l’un ni l’autre. J’aurais bien voulu en savoir plus sur les voix qui lui avaient parlé, mais je ne voyais pas de moyen pour le faire revenir sur ce sujet. Sa voix chaude de vieil homme apaisait mes doutes. Je me laissais bercer par ces contes de fées psychopathologiques avec confiance.
    
Les humains sont des coquilles creuses. Ils n’existent pas en tant que tels. Il s tentent de se gonfler d’une importance et parer leur propre dégénérescence d’un apparat illusoire. Dieu se moque bien de nos pauvres existences de carcasses en cours de pourrissement. Nos décombres misérables n’accoucheront d’aucune civilisation élue, la décomposition n’engendre pas autre chose que la décomposition. Nous sommes les derniers êtres vivants à coloniser ces ruines indignes. Pour les siècles des siècles.

Du temps a passé et le vieillard s’endormait dans un coin obscur du refuge. Ce fut le moment que je choisis pour m’abattre sur lui et le dévorer vivant.

Mes idoles animales s’élevèrent une nouvelle fois. C’était comme si les parois se peignaient peu à peu d’une fresque rouge terrifiante. Des images pieuses d’animaux à l’agonie, couronnés d’auréoles et perdant leur sang à flots. J’entendais les roulements de rage de l’Hôpital-Prison s’accentuer autour de moi, comme si il s’apprêtait à me mâcher, à me broyer et me digérer. Des trilles bestiaux, rage sanctifiée des saints assassinés, envolées mystiques et neurotoxiques autour de moi. Le sang maudit dégouttait le long de mes prothèses, visqueux et lourd, alors que je plongeais mes scalpels dans la poitrine meurtrie de l’ermite. Les parois de la chapelle frémirent et se rapprochèrent lourdement en un effort démesuré pour m’engloutir. Je les observais du coin de l’œil en léchant mes scalpels ensanglantés, sous les vivats d’un chœur dégénéré de bêtes sanctifiées. Le vieux hoquetait doucement et vomissait la noirceur de ses tréfonds. Je le regardai dans les yeux et le vidai de sa pauvre existence. Un décalage qui en entraîne d’autres, cascade d’erreurs en chaîne, négligence, dérives de procédure. Les dysfonctionnements devaient être réglés. Les anomalies éliminées.


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Inquisiteur Neorka Mornejour, rapport technique : expérimentations messianiques - la vie éternelle.
Nous réfléchissons actuellement au principe de vie éternelle du Technochrist. Le concept de péremption organique est insurmontable, il ne faut pas en douter. Nous ne pourrons passer outre quoi qu’il arrive, nous avons déjà essayé des siècles durant de prolonger la vie du Technochrist au maximum, mais à chaque fois ils finissent par s’éteindre. Toutefois, il existe des pistes. Le Technochrist est lobotomisé et l’ensemble de sa puissance lui est octroyée par des implants, aussi nous n’avons pas à nous soucier de l’intégrité du psychisme, seul l’organisme compte. Si nous pouvons relancer le corps par voie chirurgicale après la mort, il est possible que nous arrivions à mettre en place un cycle : mort / résurrection chirurgicale / nouvelle date de péremption / mort / résurrection chirurgicale etc… Reste à mettre au point la méthode pour réanimer un soma éteint. Nous avons d’ores et déjà tenté de ressusciter des cadavres d’animaux.L’organisme reste avant tout une machine rudimentaire, nous finirons bien par la faire redémarrer. Nous vous tiendrons au courant des suites de ces expérimentations

= commentaires =

Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 09/11/2004 à 14:39:29
Je suis un privilégié. J'avouerai que je suis parti dans la partie Admin / articles en attente et que j'ai pu imprimer toute la saga. Je m'en delecte dans les transports en commun le matin. Il ne me reste plus que les deux derniers volets à lire.

Je pense qu'on devrait déposer le texte sur le bureau de DousteBlazy. Il y trouverait surement tout un tas d'idees interessantes pour sauver la sécurité sociale et redresser la France. Imaginez un peu que votre généraliste soit transformé du jour au lendemain en avorton de Robocop et freddie Kruger ! Bande de faignasses elevées aux RTT, aux 35 heures ! Vous hesiterez plus d'une fois avant d'aller lui demander un arret maladie de 2 mois pour un furoncle sur vos testiboules ! Vive la France laborieuse !

nihil

Pute : 1
void
    le 09/11/2004 à 18:07:21
Autant embaucher directement un escadron de violeurs nécrophiles serbes pour combler le trou de la sécu, ce serait plus sûr...
LC quand t'auras fini et après l'exceptionnel commentaire que tu me laisseras, je te conseille de le relire à l'envers et un mot sur deux, là c'est encore plus marrant... (sinon ce serait bien qu'on se renouvelle dans nos vannes... Je sais pas moi, on s'est déjà foutu de la gueule des gnous ici ?)
Lapinchien

tw
Pute : 6
à mort
    le 09/11/2004 à 18:30:40
dis-moi Djamel Debouze avec son bras en moins dans la serie H, çà serait pas une victime de la sainte chirugie aleatoire, un espece de cybermollahchirurgien en devenir ? En tous cas, Eric et Ramzy c'est sûr qu'ils sont passé sur le billot de la salle d'inquisitolobotomie mais j'ai un peu de mal à imaginer qu'ils aient eu des pensées scalpeloblasphématoires un jour, comme j'ai déja du mal à imaginer qu'ils aient eu de quelconques autres pensees en quelque instant que ce soit...


çà va çà comme renouvellement de vanne ?
Tyler D

Pute : 0
    le 14/11/2004 à 15:44:36
>nihil tu devrais faire lire ça à tes patients, dans la salle d'attente
nihil

Pute : 1
void
    le 14/11/2004 à 17:43:24
Pourquoi des boeufs morts dans une chambre froide auraient besoin de lecture ?
Aka

Pute : 2
    le 21/12/2004 à 17:49:33
Texte 03 :
J’ai beaucoup moins de choses à dire sur cette partie, et à vrai dire le peu qu’il reste est surtout des critiques. Je suis d’accord avec ton résumé. Ca fait un peu la « partie poubelle » où tu as mis tout ce qui ne collait pas ailleurs.
Le premier paragraphe de délire est vraiment lourd, pompeux et à la limite du compréhensible. On a l’impression que ça te démangeait d’écrire avec emphase et vu que tu n’as pas pu trop le faire avant, là tu n’as pas pu t’en empêcher.Le cannibalisme n’est plus une montré comme une nécessité mais comme un acte gratuit, du coup ça fait un peu gore gratos et ça renforce le côté exagéré du paragraphe.

A ce stade du texte, il est temps de savoir qui sont les milles martyrs dont tu parles sans cesse, ça devient pénible pour le lecteur.

C’est un détail, mais je trouve carrément étrange que ton perso ne sache pas parler vu q’il comprend tout ce qu’on lui raconte. Que ses cordes vocales soient atrophiées est compréhensible, mais de là à ne pas savoir parler ça fait décalage par rapport au reste de son esprit d’analyse et de la forte compréhension générale dont il est capable.

Je trouve le paragraphe sur les nodules d’empathie vraiment sympa : il aide beaucoup à la compréhension globale et c’est vraiment bien trouvé.
Dans le genre idée bien trouvée et vraiment sympa, il y a le coup du puzzle aussi. Je comprends qu’il y ait des trucs que tu n’ais pas voulu jeter à la trappe et que du coup tu as mis ici, c’est juste que c’est peut-être fit un peu grossièrement. Du coup tu lances des pistes (dont on sait avec le recul qu’elles n’aboutiront pas) comme les shamans par exemple. On est déjà super coincé avec toutes ces choses qu’on ne comprend pas (le Christ, les martyrs, les paroles en italique…) et là tu nous sors un nouveau truc. Du coup on se le fout dans un coin de la tête à côté du reste pour ne pas oublier alors que ce n’est qu’un détail. La lecture en est un peu alourdie.

« Les Inquisiteurs vont avoir une surprise lorsqu’ils seront débordés par une armée de somnambules tordus aux mains des neuf chiens blancs d’Hécate » : Ca j’ai carrément pas compris, je sais que tu aimes bien ce mythe donc tu devais sûrement vouloir le placer, mais c’est encore un truc de plus qui embrouille le lecteur et qui en plus, là, sonne rajouté et pas à sa place.

Quant au personnage de l’ermite en lui-même il est plutôt pas mal, mais il fit un peu NPJ de jeu de rôle. Le mec qui débarque là parce que si on n’a pas plus d’informations on ne peut pas avancer dans la quête. Puis bon, vu qu’il ne sert qu’à ça, on peut l’écouter patiemment pour le dévorer dès qu’il n’a plus rien à nous apprendre…

Tu as tendance à être trop insistant sur certaines choses : on a compris que ton perso ne comprend pas ce que lui raconte l’ermite, on a compris qu’il y avait des animaux super importants qui allaient arriver et surtout, on a compris que tu aimes bien le rouge.

Quant au dernier paragraphe en italique, on sait après l’avoir lu qu’il est super important, mais il est beaucoup trop éloigné de la fin pour être vraiment intéressant et pris en compte lors d’une première lecture.
Koax-Koax

Pute : 1
    le 24/08/2009 à 00:16:02
Il y a toujours autant de mystères qui englobent cet hôpital, mais ceux-ci semblent s'éclaircir. Les passages où les informations sont donnés sont encore assez confus pour tenir en haleine.

Certes ici la progression est moindre, mais la chose intéressante c'est toute cette intrigue qui plane autour de l'inquisition, qui donne au lecteur envie de continuer de progresser, à l'instar du personnage principal, encore plus loin dans le récit. c'est une étape transitoire à première vue, j'aime le fait que tout reste flou pour le héros, que l'avancée est encore difficile pour lui.

Toutefois c'est dommage que l'on n'en sache pas plus sur les récits de l'ermite et sur ce qui l'a amené à vivre de la sorte, mais peut être n'était il que secondaire pour la compréhension de l'histoire.

D'un point de vue écriture, c'est toujours avec autant de plaisir que j'ai lu ce texte, je ne réitèrerai pas ce que j'ai noté pour les textes précédents, tant ce style est bon et cohérent.

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