La première dit : « Moi, je suis la paix. Cependant, personne n’arrive à me maintenir allumée, alors je crois que je vais m’éteindre complètement. » Et diminuant son feu, elle s’éteignit.
La voix de la deuxième s’éleva avec difficulté : « Je suis la foi et puisque je ne suis plus indispensable, cela n’a pas de sens que je reste allumée plus longtemps. » Quand elle eut fini de parler, une brise souffla sur elle et l’éteignit.
Tristement, la troisième se manifesta à son tour : « Je suis l’amour ! Je n’ai pas la force de rester allumée puisque les personnes me laissent de côté et ne comprennent même pas mon importance… Ils oublient même d’aimer ceux qui sont proches d’eux ». Sans plus attendre, elle s’éteignit.
Soudain un enfant entre dans la pièce et voit les trois bougies éteintes. « Pourquoi ne brûlez-vous plus ? Vous deviez tenir jusqu’au bout ! » Et en disant cela, il se mit à pleurer.
Alors la quatrième bougie parla : « N’aie pas peur. Tant que j’ai la flamme nous pourrons allumer les autres car je suis l’espoir ».
Et doucement, les trois autres bougies se mirent à luire doucement… »
Voilà ce que j’ai reçu récemment par mail. Très joli. Plein de bonnes intentions.
Je venais de finir de lire le journal et en effet, les nouvelles collaient parfaitement au début du texte. Pour couronner le tout, je n’avais plus de clopes et il était 4 heures du mat’.
Bush se préparait d’humeur badine à aller assassiner quelques dizaines de milliers d’Irakiens, une gamine israëlienne d’à peine dix ans venait de tomber sous les balles palestiniennes (à moins que ce ne soit le contraire ; quoiqu’il en soit le lendemain c’était l’inverse donc….), Poutine offrait ses services de chirurgien sauce KGB à un journaliste qui avait eu l’outrecuidance de ne pas l’appeler Sa sérénissime grandeur.
La bougie Paix venait d’aller bouffer les pâquerettes par les racines.
Quelques pages plus loin, j’apprenais qu’un Imam était interrogé sur ses liens avec le réseau Al-Qaïda, qu’un curé s’était envoyé les petits du village, que Famille de France nous faisait son come-back… C’est ça la foi ? Oh un courant d’air !
‘foiré pour la bougie je crois…
L’amour. Ce qui est censé gouverner le monde et les hommes. Page Faits Divers, un homme découpe son épouse, une femme saute par la fenêtre avec ses gosses pour punir son mari, des enfants placent leurs parents malades en gériatrie pour partir tranquillement en vacances,… Viol, torture, kidnapping, chantage, trahison. C’est mort de ce côté là…
Où est la page des mots croisés ? (pas simple sur internet)
En même temps que j’arrivais à la conclusion de la jolie histoire, je tombais sur un paquet de cigarettes oublié par une amie un soir de beuverie quelconque. Mon horizon si sombre s’éclairait d’une lueur nouvelle !!!! J’étais sauvée ! C’était vrai : l’espoir revenait.
Le cœur joyeux, je savourais le moment où je glissais cette cigarette inespérée, cadeau du ciel, tel le calumet de la paix, entre mes lèvres. Doux moment d’émotion perdu dans des volutes bleues en perspective. Ma main saisi mon briquet. J’actionnais le mécanisme du briquet en fermant les yeux et tirais la première bouffée…
…
Rien. J’ouvrais les yeux : la cigarette était toujours éteinte, intacte. A nouveau je pressais le briquet : aucune flamme. De rage, j’appuyais encore plus fort, fébrilement. Toujours rien. Impossible de tirer la moindre flamme de cet instrument du diable. Fichu ! Ce foutu briquet était fichu !
La dernière bougie, la bougie de l’espoir ???
Allez me chercher un seau d’eau……….
«Quatre bougies brûlaient lentement, l’ambiance était tellement silencieuse qu’on pouvait entendre leur conversation.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
Vive le gaz de ville !
Tres bon texte, j'aime beaucoup. Ouais, je sais, je suis à la bourre, ca fait un an qu'il est paru ! Et alors?
Ben voila
plus d'un an apres je viens de recevoir le PPS en question sur ma bal et je comprend mieux l'agassement de Gwen
C'est que les infos arrivent pas vite par cheux nous !
Gwen , parle pas de seau d'eau j'ai des envies là...
Tu parles à un cadavre, là.
Bah non une fois par an on la déterre.