« - Combien vous doit-il ?
- 67 euros Mademoiselle avec cette tournée et la vodka est pour moi »
J’ai eu un geste vers cette main qui venait enlever mon verre vide, j’aurai voulu avoir un geste vers cet enculé qui offrait des verres à ma femme, devant moi. Elle a sorti son portefeuille du petit sac noir Christian Dior que je lui avais offert en sortant du casino de la Grande Motte. Merci le 18. Elle a réglé.
« - On finit nos verres et on rentre ? »
J’ai bu deux grandes gorgées. Elle m’a sourit en essuyant la mousse accrochée à ma lèvre. J’ai embrassé ses petits doigts.
« - Je suis saoul mon amour.
- Tu en as l’air oui.
- Je suis heureux que tu sois là
- Je serai toujours là, rentrons. »
La nuit était tombée dans la rue. Au comptoir je ne m’en étais pas aperçu. Je ne sais même pas combien de temps j’ai passé à ce comptoir. De la poche arrière de mon jean j’ai tiré une liasse de billets de 500 euros que je lui ai donné avant d’aller vomir contre un arbre. Trois étudiants se foutaient un peu de ma gueule. Céline m’attendait à quelques mètres. Une vieille avec son chien est venue lui commenter la scène.
« - Si c’est pas malheureux de se mettre dans des états pareils !
- …
- Mon petit fils est devenu alcoolique quand sa femme l’a quitté il y a deux ans. Elle est partie avec les enfants vous savez, il n’a pas supporté.
- Chéri ? On y a va là ou j’explique tout de suite à Madame que le malheur c’est d’être seule au point de raconter sa vie à une inconnue sur le trottoir ?
- … »
Je titubais légèrement mais j’arrivais quand même à me tenir à peu près droit. Pas un seul mot de reproches sur le trajet jusqu’à la voiture. La conversation ne battait pas son plein. J’avais hâte d’être rentré à l’appartement maintenant. Dormir, simplement dormir. J’ai sombré au premier feu rouge. Un quart d’heure plus tard c’est la portière claquée qui m’a réveillé. Je suis descendu tant bien que mal. Elle a appuyé sur la fermeture automatique et la voiture m’a fait un clin d’œil comme pour dire au revoir et pour me remercier de n’avoir pas vomi à l’intérieur.
J’ai eu l’idée d’embrasser Céline en attendant l’ascenseur mais je me suis ravisé et avec l’haleine de chacal que je me trimballais, il valait mieux.
Appuyé au mur je regardais ma beauté ouvrir la porte de l’appartement. Elle dansait légèrement dans mes yeux qui n’arrivaient pas à se stabiliser. Nous sommes entrés, elle a allumé et je n’ai pas réussi à refermer derrière moi. Trou noir.
Mon arcade a du s’exploser dans la chute, le sang qui commence à coaguler m’empêche de bien ouvrir les yeux. J’essaye de me relever mais je n’y arrive pas. Il y a du mouvement autour de moi. Des bras me soulèvent, me traînent jusqu’au canapé. Mon oreille bourdonne, mon cerveau résonne, j’essaye de faire le point. Céline est là, je distingue sa jupe écossaise.
Un jet chaud vient brûler sur ma plaie. Je détourne la tête mais une main m’agrippe violemment par les cheveux et la pisse m’inonde la gueule. Je crache, je vomis et les insultes se mêlent aux rires et aux coups qui pleuvent sur ma tempe, sur ma mâchoire, sur mon crâne. Céline est là, j'entends ses hurlements.
« - Elle est belle ta pute espèce d'enculé, regarde comme on va bien la défoncer. »
LA ZONE -
Quand elle est entrée dans la salle du bar tabac, j’étais déjà saoul. Elle s’est approchée, a posé sa main sur mon épaule et a déposé un baiser sur ma joue. Les yeux remplis de larmes elle a murmuré à mon oreille un « je t’aime » comme un souffle. J’ai vidé mon picon. Elle s’est assise sur le haut tabouret à côté de moi, sa main toujours posée sur mon épaule. Elle a fait signe au patron de me resservir et a commandé une smirnoff-ice.
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bah c'est bien foutu mais on reste sur sa faim, on dirait le début d'une histoire avortée.
ce qui est bien vu c'est qu'on ne comprend pas vraiment l'objet du texte avant d'avoir lu la dernière phrase.
Ca aurait pu être une tranche de vie à la con sans le moindre but, aussi, ça aurait pas été si mal. Patron, une autre.
J'aime beaucoup. Le rythme est bien tenu et le personnage de Céline est juste assez mystérieux pour qu'on aie envie d'en savoir plus. Je me suis dit à un moment qu'elle allait forcement le détruire pour lui faire comprendre que "boire, c'est mal". Mais finalement je préfère cent fois la fin que tu proposes, beaucoup plus intéressante.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce texte et j'ai harcelé l'auteur pour qu'on puisse l'avoir ici.
Le style est impécable, sobre. La psychologie des personnages est au poil, j'ai vraiment eu l'impression de ressentir ce que chacun d'eux exprimaient. Par contre, j'ai lu ce texte dans un autre contexte que la Zone, présenté comme un texte vrai, et ne m'attendant donc pas à une chute d'une quelconque violence. Autant vous dire que la fin m'a donc assise.
Bon t'as pas bientôt fini de faire de la pub pour tes poulains Aka?
Y en a marre de voir de bons textes érigés en chef d'oeuvres, ca donne envie de les casser, ca fausse tout vos conneries de commentaires à deux balles.
Déjà la psychologie des personnages n'est pas au poil puisqu'il n'y en a quasiment pas, ce qui ne veut pas dire que c'est "mal",au contraire ca donne un peu d'oxygène parmi tous ces auteurs de merde qui se noient dans la psycho de seconde zone.
Bon ensuite le style est sobre oui, et ca correspond bien à l'atmosphère général.Un mec qui aurait fait des métaphores tirées par les cheveux là dessus ca l'aurait moins fait...
Je rejoins nihil sur le côté autrement plus trash qu'aurait pû avoir une fin sans violence, juste le cheminement normal et déprimant des choses.Ce qui n'empêche que la fin est assez offensive.Et c'est là le tour de force de willy(tu permets que je t'apelle willy?), c'est qu'avec un texte très court, ou il ne se passe rien de particulier, dans lequel l'histoire des héros n'est pas vraiment abordé et bien il arrive quand même à nous accrocher suffisament aux personnages pour que la fin nous heurte.Ca c'est un joli coup, mais comme d'hab je dirais que je demande à voir ce que ca peut donner en plus consistant. Car bordel oui la Zone est un site de merdeux, mais c'est pas une raison pour faire de truc aussi développés que des rédactions de gosses de 6 ème.
Chuis d'accord avec toi sur les pulsions de vandalisme qui peuvent pousser à cracher sur la Joconde, mais là faut être sérieux, personne a parlé de chef d'oeuvre. On parle de texte correct ou de bon texte, ça dépasse pas ce stade. Pour les conseils, on attend de voir si tu les appliques toi-même pour ton prochain texte, pour voir si ça marche !
La Joconde ,elle est bonne.Même si certains disent que c'est un homme, le crachat ne serait alors qu'un acte amoureux vis à vis de l'oeuvre mais infâme vis à vis des touristes nippons.
Bon ce site est-il oui ou non basé sur l'agressivité?
Donc voilà vanter les qualités d'un texte sans aborder ses défauts équivaut à dire que c'est un chef d'oeuvre, je vais pas t'apprendre les bases mêmes de ton propre site mon gars.
Tu sais bien que c'est bien plus facile de jouer au critique littéraire que de jouer à l'artiste talentueux..mais je te prends au mot nihil. Donc je vais balancer une merde si énorme que les oxyures qui peuplent le coin vont crever d'indigestion sur le chemin de leur future incarnation.
La première base de ce site est d'être sincère avec la possibilité admise de critiquer voire de démolir sans passer par les lourdingues circonvolutions de flatteries imposées et hypocrites d'usage ailleurs. Mais dézinguer n'est pas une obligation (putain encore heureux). C'est bon je maîtrise jusque là, pas de problème, je me souviens ce qu'est mon site, pourquoi et comment. J'ai environ 97% de neurones cramés pour diverses raisons, mais ça par miracle, je m'en souviens.
Et tenu, pour la merde oxyure indigestion et toutes les autres conneries chaipaquoilà.
C'est aussi fiable qu'un Raffarin parlant de social ton discours!La sincérité n'existe pas dans les dédales du second degré.
Bon alors je change la charte du site.Démolissez tout ce que vous pouvez,explosez les ces textes, même si ils sont bons, rien à foutre, on est pas là pour rigoler.Je m'adresse aux petits jeunes du site, à la nouvelle génération, yeah!Eclatez moi la merde qui stagnent dans ces profondeurs. Frappez ,frappez, encore et encore, toujours, faites saigner les talents jusqu'çà ce que de leur plaies sortent la quintessence..
J'ai rien de fiable, aujourd'hui je te dis ça, demain je te dirai ptêt le contraire selon ma convenance, de toutes façons rien n'est vrai alors pourquoi se faire chier à maintenir une cohérence ? Maintenant, on va ptêt pas s'éterniser sur ces digressions, c'est pas le sujet ici.
Je suis pareil..
Depuis quand sur la Zone on parle du sujet initial dans les commentaires?
tu vas finir par te faire passer à tabac, nagash
ceci était le jeu de mot le plus moisi de la zone, gracieusement offert par tyler
Et il espère vraiment faire plus long, plus chiant, plus imperméable que les Digressions ?
Euh...Non, j'ai pas le talent de LC.Par contre je me rends compte que je suis assez doué pour sortir des conneries.
Le texte est super classe jusqu'au moment où il est question du casino de la Grande Motte !!! Pouhaaaaa !*roulage par terre de rire* *galipette* *pirouette*
sinon j'ai pas tres bien compris la fin. La céline c'est un transexuel aux multiples personnalités ? En entrant dans a maison les tourtereaux se sont trouvé face à face avec un gang de voleurs/violeurs ?
Grande Motte Grande Motte Grande Motte Palavas-les-Flots ! pouahha!
mouais...sympa...(putain, faudrai que je me remette à faire des commentaire de plus de 2 mots)
C'est pas un transexuel, c'est Louis-Ferdinand Céline
Commentaire édité par nihil.
Céline, sa lune , c'est clean...
tiens j'ai le spectre d'elmer food beat qui me fait le coup de l'ecriture automatique... vade rectum satanus ! mouarf... mais lèche moa ! gnarf ! enculés de doigts !
moué bof, pas mal. le style est bien mais l'histoire vaud queud. Enfin à ce que j'ai compris, il la pas écris pour la zone donc ca lui rajoute des points, à mon avis l'auteur peu chier de bon trucs. je demande à voir un aut' texte. siou plait.
et vous me donnerez un 102 aussi.
Ouais bof. Le début est sans intérêt et l'auteur essaie de rattrapper ça par une scène-choc finale tombée de derrière les fagots de mon cul. Sans intérêt, sinon deux trois trucs de style.
la fin est triste et immonde, cv'est tout pourri, c'est de la merde
Il est pas mal ce texte enfaîte, par contre je me souvenais plus du tout l'avoir lus, jusqu'à se que je voye mon commentaire plus haut. Donc sympa, mais ne marque visiblement pas l'esprit.
Vraiment pas convaincant. Plutôt insipide malgré les quelques tournures joliment arrondies ça et là. Le style neutre à cette qualité au moins, de ne pas faire trop espérer quant à ce que devient le texte au fil de la lecture. Le final n'est pas assez bien préparé. J'entends que son côté impromptu, choc, était sans nul doute recherché. J'entends surtout par là, que tout ce qui précède le final n'a pas vraiment de quoi émoustiller.
Ca ne mène nulle part dans le fond comme dans la forme. Vraiment pas aimé. Ca sent trop la narration peu au fait du sujet qu'elle traite.
Je lui en veut à ce texte, surtout parce que la mièvrerie de certains échanges ne trouve pas de compensation, enfoiré.