Je suis jeune, j’ai vingt-deux ans depuis quelques jours. J’ai peur j’ai faim, j’ai soif, et j’ai froid. Dans mes bras je serre mon bébé, qui n’a plus la force de pleurer. Autour de moi, les autres sont aussi muets. Au début les hommes criaient et les femmes hurlaient, mais ils ont arrêté après quelques heures. Peut être un semblant d’instinct de survie leur murmurant de garder leurs forces… quelle stupidité. Mieux aurait valu mourir de suite. Comme cette vieille femme allongée près de moi. Elle a rendu son dernier soupir dans l’ignorance générale. Maintenant son corps se refroidi plus vite que je ne l’aurai pensé. Sans doute est-elle en paix. Je serre mon bébé contre moi, inutilement.
Enfin le train s’arrête. Aux cris que l’on entend dehors, je sais que cette fois ce n’est pas pour refaire le plein d’eau et de charbon. Nous sommes arrivés à destination. Mon cœur se serre d’appréhension. Dans le wagon, nous nous regardons en écoutant terrifiés ce qui se passe au dehors. Puis je perçois nettement le bruit d’une porte que l’on ouvre. Des gens crient. Je ne comprends pas ce qu’ils disent, mais la signification en est claire. Peur, déchirement, rage. Que peut-il bien se passer ? Dans mes bras, mon bébé bouge faiblement et tente de pleurer.
La porte s’ouvre. Tout d’abord la lumière m’éblouit et je couvre mon visage de mon bras. Je sens de l’air froid qui entre par bouffées dans notre wagon, et quelque chose qui me pique le visage. Je baisse mon bras, cligne des yeux et regarde dehors. Il neige. Les soldats attrapent brutalement ceux qui sont assis près de la porte et les jettent dehors. « RAUS DAMIT ! ALLE AUSSTEIGEN ! SCHNELL !“
Nous nous levons maladroitement les uns après les autres et descendons, fatigués, brisés. « Männer Rechts ! Frauen Links ! Kinder hierher ! „ Un officier répète inlassablement les mots incompréhensibles. Devant moi, les soldats sépare un couple. L’homme serre la femme dans ses bras et elle s’accroche à lui désespérément. Les soldats hurlent, le couple hurle, tout le monde hurle. L’un d’eux donne un coup de crosse de pistolet dans les reins de l’homme pendant qu’un autre tire la femme en arrière par les cheveux. Le couple lâche prise et ils sont aussitôt séparés et jetés loin l’un de l’autre, l’homme à droite, la femme vers la gauche. Elle hurle le nom de son homme mais s’éloigne néanmoins, suivant les autres femmes. Les larmes coulent sur son visage sale, laissant des marques blêmes. Avec elle, je marche, suivant les autres femmes. Soudain un homme s’approche de moi et m’arrache mon bébé des bras. Je fais un pas pour le rattraper, lui dire qu’il n’a pas le droit, j’ouvre la bouche pour crier et m’immobilise. Je serre les dents pendant qu’il emmène ma raison de vivre avec lui. Je ne peux rien faire. Ma gorge se serre, j’ai du mal à respirer. Je regarde une dernière fois mon bébé dans les bras de la mort et reprends ma marche. Un étrange hululement parvient à mes oreilles, me vrillant le cœur. Je m’aperçois que c’est moi qui hurle. Un voile noir passe devant mes yeux.
Je fais la queue avec les autres devant une table. Une femme est assise et tiens la main de celle qui est devant moi. Elle fait quelque chose à son bras. Puis vient mon tour. Elle me parle, me pose des questions. Je ne comprends pas ce qu’elle dit, je ne comprends plus rien. Elle porte un foulard gris dans les cheveux et est habillée d’une étrange tunique à rayures verticales, informe. Elle semble en colère mais je ne veux pas comprendre ce qu’elle me demande. Ils m’ont volé mon bébé. Elle s’empare de ma main et je sens une piqûre glacée qui me remonte jusqu’au cœur, jusqu’à l’âme. Enfin elle me repousse. Je baisse les yeux pour voir un numéro tatoué sur mon bras à l’encre noire. Le sang suinte et se mélange à l’encre qui lui donne une couleur violacée. Je serre mon bras contre moi, et marche encore, le long du couloir. En passant, une autre femme en foulard et tunique rayée se saisit de moi et m’arrache mon alliance, la jetant dans une boite de bois grasse et noire avec d’autres bijoux. Ils me volent le souvenir de mon homme.
Nouvelle pièce, les autres se déshabillent. Je fais de même, je ne réfléchis plus. J’enlève mon gilet de laine, mes chaussures de cuir fin - ruinées - et je laisse tomber ma jupe. Suivent mes bas, ma combinaison et mes sous vêtements. Je frissonne soudain alors qu’un courant d’air s’engouffre dans la baraque. Deux hommes viennent d’entrer, un officier et un homme en tunique rayée. Tous deux marchent d’un pas décidé, suivant le flux de mes compagnes et passant devant nous. Il passent la porte là-bas, vers laquelle nous marchons. A nouveau je regarde autour de moi. Il y a là de toutes jeunes filles et de vieilles femmes. Toutes sont nues, le visage ravagé de larmes. La plupart marchent en tentant de couvrir leur nudité, geste dérisoire de pudeur. Des jambes de l’une s’écoule du sang. Je passe la porte en même temps qu’une jeune femme de mon âge, probablement déjà enceinte de quelques mois.
L’officier est là, il surveille les opérations d’un air fermé. L’homme en tunique, avec quelques autres de ses semblables est armé de ciseaux et, debout derrière des femmes nues assises sur des tabourets, ils coupent leur cheveux et le jettent dans de grands sacs. Je m’assois par terre avec les autres et ferme les yeux, attendant mon tour. Plus de dignité, plus de possession, plus d’avenir, plus d’espoir, plus de vie. Quand mes mèches rousses me sont arrachées sans douceur, je repense aux paroles sifflantes de haine de l’une de mes institutrices. « Cheveux rouges, couleur du Diable. Tu es le mal incarné. Tu vivras dans l’Enfer de la honte. »
J’émerge enfin dans la lumière. J’ai toujours froid, j’ai toujours faim, soif et peur. Je suis vêtue d’une tunique à rayures verticales, informe. Ma manche droite est maculée d’un sang qui n’est pas le mien. « récupérées aux morts » ai-je entendu quelqu’un murmurer.
Je marche pieds nu dans la boue. Je ne pleure plus, l’eau est trop précieuse pour être gaspillée ainsi. L’odeur de mort me colle à la peau. Nous ne sommes que des cadavres en sursis. Autour de nous, le monde a disparu, reclus derrière des barrières de barbelés. Seul l’Enfer est réel, et la mort sera la seule délivrance.
LA ZONE -
Il fait nuit, il pleut. Une pluie froide et suintante qui rappelle mes démons. Ils m’obsèdent, m’oppressent, m’étouffent, je ne peux pas lutter contre eux. Rien ne les chassera plus, je suis condamnée à les subir, à les cacher au plus profond de moi. Parfois ils ressortent, et je ne peux rien faire contre ça. Lentement, mon âme m’échappe et me force à retourner là-bas.
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Comme d'hab sur les textes que j'aime bien, un ptit commentaire écrit au fur et à mesure de la lecture :
"Très rapidement ce qui ressemblait à des visions se révèlent être des scènes réelles, tout aussi cauchemardesques d’ailleurs, on se croirait dans un camp de concentration pour une raison indéterminée. On comprend rien à ce qui se passe, mais on se bouffe des bouts de phrases sinistres dans les dents, pas besoin d’en saisir toutes les implications pour être calmé par leur brutalité.
Un peu plus loin, on s’aperçoit que la connexion aux camps n’est pas imaginaire, puisqu’on est dans un train de déportés, ce qui rend compte de la justesse des premiers passages. Tout est confus, c’est le bordel, un chaos de sensations et de bribes d’images. Le style est haché, mais correspond sans doute à l’état des pensées de la narratrice plongée dans ce foutoir hostile qu’est le wagon.
Dès qu’on a compris qu’on parlait bien de camps de concentration, on serre les dents, c’est un environnement chargé d’images les plus traumatisantes de l’histoire, et c’est pas un sujet à traiter à la légère. Le même texte dans n’importe quelle autre situation carcérale aurait déjà moins de force. C’est compliqué de traiter ce sujet avec finesse, on va voir comment Kirunaa s’en sort.
Ce qui domine tout le début du texte c’est l’incompréhension. La narratrice n’a aucune idée de ce qui lui arrive, ne comprend rien à ce qu’on lui raconte. Elle est témoin de scènes brutales, n’a pas le temps de les analyser, le texte transcrit très bien la panique générale. Y a des maladresses de ci de là, des expressions un peu grandiloquentes, genre le bébé qui se barre dans « les bras de la mort », bon…
Ca se bouscule, pas le temps de souffler, ce qui parait réaliste. On prend tout ce que possède la narratrice, on la numérote, c’est flippant, et pourtant c’est vraiment ce qui se passait. Ca s’enchaîne jusqu’à la fin qui n’en est pas une, puisqu’il n’y a pas d’issue envisageable à un tel cauchemar. Les dernières phrases sont terribles et brutales, elles ne résolvent rien et laissent entrevoir un calvaire qui durera des années.
On a tous vu et revu ce dont parle ce texte, on a été bombardés inlassablement de ces images qui prouvent, si besoin était, que l’humanité est pourrie jusqu’à la moelle, mais le texte, sans chercher à innover ou à montrer les choses sous un jour différent, est un rappel alarmant et brutal. Ca pue le réalisme, ça assoit et ça remet les idées en place. Bonne claque."
A partir du moment où le crétin de rédac-chef annonce d'entrée que ce texte parle des camps de la mort, on sait tout de suite qu'on est dans un train de déportés, du coup, y a plus de surprise, et on se remémore les images de "nuit et brouillard" ou "holocauste", beaucoup plus choquantes et frappantes que le texte de Kirunaa, qui reste très soft en comparaison. C'est bien écrit, sans fioritures, mais le sujet n'est pas très original. A quand un texte sur le génocide cambodgien ?
Et le crétin de rédac chef il met une image de pute à poil comme sur tous les autres articles c'est ça ? Et comme résumé "article bien mais pas mal mais bon pas trop mal mais plutôt bien mais je peux pas en dire plus sinon ça risquerait de vous faire comprendre ce qui est révélé dans le deuxième paragraphe" ?
Putain de connard d'handicapé mental, va. Et il me semble en effet que de textes modestes zonards ne sont pas tout à fait encore à la hauteur des chefs-d'oeuvre de la littérature et du cinéma. Oui, il faut l'avouer, nous sommes des merdes. Mais nous on se fait pas du pognon sur nos textes non plus.
Faudrait pas oublier qui on est et où on est. Alors si tu préfères : "pour de pauvres cloches d'auteurs amateurs qui s'essaient lamentablement à de la fiction sur un site minable inconnu, c'est un texte pas mal... Mais c'est vrai que Victor Hugo écrivait un poil mieux".
Commentaire édité par nihil.
Attention à ne pas discréditer le ferroutage pour de sombres raisons de devoir de mémoire politiquement correct.
Mais c'est vrai que c'est bien écit et poignant pour ceux qui sont prêts à se laisser poigner.
C'est une obsession, les camps ? A cause des barbelés ?
Néanmoins, je suis "poignée"...
Il nous fait sa crise d'hemmorroïdes le grand gourou ?
Justement, depuis le temps que je cherchais à la trouver, la veuve poignée.
Oui Dourak, avant que tu t'insurges, je confirme : je suis bien un humaniste euh un onaniste, c'est pareil bordel.
Par contre c'est vrai, il ne faut jamais oublier que le train n'est pas et ne sera jamais un moyen de transport pour les gens. Alors vous aussi les enfants, lorsque l'on vous propose de prendre le train, sachez dire non !
Hémorrhoïdes ? J'ai pas d'hémorrhoïdes moi mon ptit monsieur, j'ai mal au cul par des moyens naturels moi, putain de drogués de merde avec leurs substances imprononçables !
Veuve poignée ? Absolument ! J'assume complètement ! Indispensable pendant les longs trajets en train et les longs séjours à l'étranger.
Veuve poignée >°l°<
J'ai un restant de cirage à vendre, faut juste passer de la térébentine sur le fion avant de se servir de son poing .
Je sais pas, il est assez étrange ce texte ce texte,le sujet est assez...mmmh, comment dire...commun, mais le style rattrape bien le reste. Je me suis laisser bercer par les mots jusqu'a la fin.
Interessant, et bien écrit.
C'est vrai que le sujet est assez commun, en fait ce qui serait intérressant serait de prendre le même sujet mais cette fois en le narrant du point de vue d'un nazi.
Bon et puis il faut dire que ce qui est dangereux dans ce thème, c'est justement le matraquage médiatique qu'il y a eu autour en Europe.Comme l'a dit Taliesin, à quand un texte sur le génocide cambodgien?Sur les génocides africains?Sur le génocide thchétchène?Sur le génocide tibétain?Sur le génocide communiste?...
Pour revenir au texte, je le trouve très bon, on rentre dans le cauchemar que pouvaient vivre les personnes déportées,cette impuissance..
Il y aurait beaucoup de choses à rajouter dans l'horreur, mais la force de ce texte c'est justement la pudeur qui nous évite de sombrer dans le sensasionalisme de bas étage tout en nous faisant quand même parvenir un apercu de la souffrance éprouvée.Bon texte.
Ptain mais t'es de bonne humeur Nagash ou quoi ? T'aimes tous les textes ! Cesse maintenant, ça me fait un peu peur
J'y peux rien si les mecs du coin sont dans leur période d'inspiration.Mais bon je sais que ça va pas durer, j'attends l'arrivée de la vague de daubes qui suit toujours la vague de bon textes pour arrêter de passer de la pommade.
Je te rassure tout de suite, il me reste un article de El Defoncer à publier, on va pouvoir se défouler prochainement.
C'est vrai qu'il manque un Papa Shultz pour dédramatiser tout çà... Ou un Roberto Benini imitant le fils caché de Charlie Chaplin et Benny Hill pour marquer un contre coup, que çà soit pas aussi sombre... quoiqu'avec un Schindler et une liste de commission çà aurait pu faire l'affaire, çà aurait fait moins orienté aussi... C'est pas juste de blamer les nazis comme çà... avant d'être tous des brutes sanguinaires, des prêtres de la mort implorant la guerre, c'était quant même de grosses raclures de chiottes de patriotes drogués aux discours et aux ideologies à deux balles, des suiveurs zélés ou des planqués trouillards, des humains (insulte suprême) en definitive... Si on continue à les diaboliser c'est parce qu'ils ont paumé la guerre et qu'il n'ont pas eu l'opportunité d'écrire l'histoire... d'autres combatants plus chanceux sont glorifiés dans notre mémoire collective pour avoir vaillament bataillé, éradiqué, purifié,violé aux cotés de Napoléon ou de georges Bush... sont-ils si differents ?
Personnellement j'ai pas lu le commentaire de nihil avant d'entammer le texte et quelle ne fut pas ma surprise en deuxieme partie de decouvrir qu'il s'agissait en fait d'un camp de concentration et non du parc EuroDisney comme mon insousciente flannerie de lecteur étourdi me l'avait inconsciement suggéré par le biais de belles images mentales enchantées dans ma tête, au grés de ma lecture guillerette...
Sinon j'aurais plutot vu une fin ou qu'on decouvre qu'en fait on est à Guantanamo ou dans un sas/frontière entre Israel et la Palestine... çà çà aurait été fun et pas du tout mal placé... que du bon goût...
EuroDisney, Auschwitz, même combat !
quel effet a le passé sur vous ? vous, les thésards de l'apocalypse, les taiseurs du net et du pas net .......
continuons à épiloguer sur les sorts de l'humanité, comme le dit Lapinchien, l'histoire peut se transposer avec les bribes d'infos et un peu d'imaginaire. Au fait dans tout ça, quel est le point commun ? autrement, le voyage n'est pas une question de destination.
Kirunaa felicitation, ca ma remué les tripes. C'est bien écrit, le style est fluide et on se laisse facilement emporter dans le rythme du texte...
Kirunaa elle écrit bien et fort bien c'est tout, ce genre de tare peut effectivement donner naissance à des bubons jaloux
Beau texte, sujet grave.
C'est chouette d'upper les commentaires des textes, ça me permet d'en découvrir de nouveaux.
En plus celui-ci est vraiment bien. L'intérêt ne réside pas tant dans le sujet abordé (Nous sommes tous d'accord pour reconnaître qu'il est d'importance...) que dans la manière dont il est traité (Comment ça, ca a déja été dit ?).
Comme le disait Lapinchien, j'aurai aimé que ce soit encore plus imprécis quand au lieu et à l'époque, que soit juste suggérées une liste de destinations possibles (Auschwitz/Cambodge/Guantanamo/Abu Ghraib/etc...).
Ca aurait pu ajouter au coté choc.
Après la magnifique histoire d'amour inter-générationnelle entre l'Abbé Pierre et Aka (qui pourrait être sa grand-mère), voici Pas Sage qui fait des gouzi-gouzis à Kirunaa. Pouarf, t'as aucune chance mec, Kirunaa elle est déjà en couple avec six charmants ragondins !
Oui, moi aussi si j veux je peux atteindre des "paroxysmes de mesquinerie"
Euh... cinq en fait.
Le sixième a pas passé la St Con.
C'est même pas encore terminé en plus. Pouarf, heureusement que Aka n'est en couple avec personne de taille.
Bon texte, c'est vrai, à peu prés d'accord avec tout ce qui a été dit, bon faîtes pas chier.
Juste une remarque, vous pensez pas que changer de contexte, que ce soit le Cambodge, l'Arménie, le Rwanda, la Namibie, où quelque pays que ce soit, ne changerait pas grand chose ? On est tous d'accord pour dire que ce sont des moments de l'Histoire à ne pas oublier (comme à peu près 99 % de ce qui compose l'Histoire), mais bon, à part changer de contexte et les quelques changements historiques qui s'imposent, cela ne changerait pas grand-chose, non ? Et faire ceci du point de vue du tortionnaire, ou alors de l'observateur impuissant, ça a dû se faire pas mal de fois.
Le mieux, ce serait d'inventer un truc, nan ? Genre, le "génocide" de l'Humanité par les extraterrestres, ou par les ragondins ? À vous de choisir.
Un génocide reste un génocide. Même en inventant un nouveau massacre, on changerait juste de contexte comme tu dis.
a quand le récit d'un neurone qui raconte le génocide de ses semblables dans le cerveau d'un accro de la fumette (ou des extas) ?
Sinon, très bon texte, ça fait plusieurs texte de kirunaa que je trouve vraiment chouettes, et je me demande quand est-ce qu'elle va se remettre à écrire sérieusement ?
Pour ton idée de neurone, ce serait uniqument valable si tous les mots du récit sont remplacés par les formules chimiques des neurotransmetteurs qui sont utilisés pour la communication intercellulaire.