Je suis assis sur mon lit, affolé, en sueur, la respiration hachée. Elle a encore grossi. Elle se contracte et se rétracte, en pulsations lentes. Je me lève, j’inspire un grand coup, et puis elle se contracte à nouveau, bloquant l’air de mes poumons au niveau de la trachée. Je deviens vert, puis bleu, elle se rétracte enfin et j’expire dans un souffle. Il faut que j’en ai le cœur net : j’enfonce deux doigts dans ma bouche pour essayer de la toucher, impossible. J’ai envie de vomir tout à coup, je bondis vers la salle de bains, mais je ne peux rien expulser, elle s’est contractée à nouveau, cela dure plus longtemps, presque une minute sans respirer. Quand j’étais môme, j’étais nul en apnée, à la prochaine contraction, je meurs asphyxié, c’est sûr. Il faut faire vite, utiliser les grands moyens. La cuisine, une fourchette, retour à la salle de bains, je m’agenouille devant la baignoire, ça y est, elle a obstrué la trachée, il faut que je crève l’abcès, que je crève cette saloperie. J’introduis la fourchette dans ma bouche, je la sens sous les dents de l’ustensile, cette tumeur difforme, je ne peux plus respirer du tout, j’appuie de toutes mes forces. Aaaaaahhhhhh !!!!! J’ai mal, le sang gicle, j’ai du sang plein la gorge, du pus aussi, je crache du sang, j’en avale autant, je me mets à vomir, ça m’arrache la gorge, je me répands dans la baignoire, j’ai mal, mal, mal….
Je me réveille d’un bond, je respire difficilement. Putain ! Quel cauchemar ! J’allume la lumière, essaye de me calmer. Ma respiration fait le bruit d’une scie égoïne, ma poitrine s’abaisse et se soulève à un rythme effréné. Se calmer, boire un verre d’eau, ce n’était qu’un cauchemar après tout. Je marche jusqu’à la cuisine. L’excroissance est là, je la sens quand j’inspire. Plus grosse ? Je me sers un verre, même l’eau a du mal à passer, j’ai du mal à déglutir, je ne peux retrouver ma respiration normale, que se passe-t-il ? La fourchette dans le bac à plonge, vite.
J’ai mal à la gorge depuis quelques jours, rien de très grave, une légère gêne pour respirer, l’impression d’avoir une excroissance ou un corps étranger au niveau du larynx. Faudrait que j’arrête de bouffer le jambon avec l’emballage cellophane, moi, et que j’enlève les poils des cœurs d’artichaut, ça me titille la glotte. Cette gêne bénigne se manifeste surtout lorsque je suis couché, soit environ vingt heures sur vingt-quatre, car il faut bien se sustenter de temps à autres, mais cela ne m’empêche pas de dormir……ni de rêver :
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Faudrait penser à arrêter de bouffer des trucs encore vivants hein...
Quel connard. Une pique à fondue aurait été beaucoup plus efficace.
Ouais, la fondue savoyarde au pus et au vomi, c'est excellent !
Ouais, préparée directement dans ta gueule en plus, y a plus qu'à poignarder et c'est servi.
Je m'en pourlèche la glotte d'avance !
tiens, ça me faisait pareil quand je fumais des camel comme un pompier
je vous raconte pas la glaire jaune/verte/marron (selon les cas) que je crachais à l'époque
Les huitres çà se mange apres avoir enlevé la coquille, c'est pas des graines de tournesol... sinon j'ai pour toi une astuce pas mal en vogue en ce moment en Irak, çà s'appelle la tracheotomie totale
Dans la série des rêves débilo-gores, cette nuit j'ai rêvé que notre furet nous faisait tellement chier à faire des conneries qu'on décidait de le tuer. Pour ce faire on imaginait de le plonger dans un coma éthylique profond, grâce à un petit entonnoir branché sur un bidon de cidre (pour que ce soit plus lent et plus douloureux, véridique). Je chopais donc la bestiole à la gorge et lui enfilais l'entonnoir dans le bec.
J'en étais déjà à genre deux ou trois litres quand, avec Aka, on s'est rendus compte qu'en fait notre furet, on l'adorait, et qu'on voulait surtout pas qu'il crève (pouvait pas y penser plus tôt bordel ?).
Mais c'était déjà trop tard, le furet complètement bourré se baladait en zigzaguant dans l'appart en se cognant aux murs. On tenait donc un conceil de guerre pour savoir comment le choper. Mais c'était trop tard, déjà le furet était sur le ventre, complètement cyanosé et agonisant. Je me précipitais pour l'aider, le retournait, mais il lui manquait tout l'intérieur, plus de cage thoracique, pas de poumons, pas de colonne vertébrale.
"ah bah c'est normal qu'il soit cyanosé, il a plus de poumons"
Je me souvenais alors que pour être sur que le furet y passe je lui avait enlevé des bouts. Je chopais donc en vitesse un grand sac plastique avec plein de petits organes d'animaux et je les essayais sur le furet, essayant de trouver un combo colonne vertébrale / cage thoracique potable, mais y a rien qui correspondait, en essayant à l'endroit comme à l'envers. Et le furet crevait lamentablement alors que j'envoyais valdinguer ma collec d'organes...
Putain...
A noter que parmi les conneries en question, le furet a récemment tenté de piquer une bougie. Une bougie allumée, me dois-je de préciser. Il lui manque la moitié des poils maintenant.