Vous cultivez vos légumes, je vous vois, vous et vos larmes et vos blouses et vos allées et vos venues. Mes anges sont là, soufflant, sifflant, comptant, bippant, brhtdzipant, je suis pendu à vos lèvres d'acier, à vos mains de verres, vous respirez plus que moi mes amours, vous respirez plus que moi. Parfois la vie s'engouffre en moi, parfois je voudrais sourire, mais je ne peux pas. Et je vous vois encore, je vous vois, je vous entends. Je vous vois baiser cette salope, ça vous excite, vous savez que je ne peux rien. Je vous mangerais les yeux, si je pouvais.
Combien de minutes, d'heures, de bips, de litres de nourriture faudra-t-il encore pour que je crève ? Maman, maman, ne pleure pas, tue-moi par pitié, tue moi TUE MOI !!! Et toi CONNARD, TUE MOI AUSSI. Et toi et toi. Au lieu de passer dans ta blouse blanche, au lieu de faire semblant d'admirer le tableau à dix francs au dessus de ce qu'il reste de ma tête, TUE MOI.
Si je ferme les yeux, je te vois, tu te jettes à moi, inlassablement, écumante, inlassable, comme mes anges, ton parfum, tes embruns, tu me rapelles ma vie, mes sensations, pour un court instant, mon coeur s'embale, pour une seconde.
Les putains de machines s'emballent, je vous défie salopes, je pense le plus fort possible, je baise toutes ces salopes, je bute tous ces enculés, je plonge mes mains dans leur sang, je les torture, je leur pète les ongles un à un. Je jette un oeil rageur à mes pulsations cardiaques, j'aimerais contracter mes machoîres le plus fort possible avant de leur cracher ma haine, je n'ai jamais été aussi haut, ils arrivent tous un à un, changent mes poches, s'affairent, mais cette fois je pars. Bye bye bande de cons. Je voudrais avaler ma langue, ne plus pouvoir respirer, je voudrais creuser dans mon ventre avec mes ongles qui continuent à pousser.
Tout blanc, la morphine, vas-y, balance, ça me fera toujours passer un moment. Ils y vont fort, ça tourne, j'ai envie de gerber, mais je ne vomirai pas. Je vomis pourtant le monde, la vie toute entière, Dieu n'existe pas bande de cons, Dieu n'existe pas, il n'y a que vous et la merde que vous voulez bien bouffer. J'ai aimé un jour, et j'aurais voulu vivre celui-là, pour toujours, je voudrais pleurer, mais je ne peux pas.
Ils tournent autour de moi, adieu alors. Les anges mécaniques, vos psaumes électriques sont pour moi. Je m'en vais avec un seul regret, celui d'avoir vécu. Sans effleurer la vie.
Les anges mécaniques me traînent inlassablement dans leur fiacre métallique. Sortis des entrailles maternelles, voilà qu'ils y retournent, insufflant à mon corps ma vie artificielle. Les anges mécaniques, des pulsations vertes et des courbes rouges, des chiffres par centaines, et mon sang qui s'égoutte. Elles m'entraînent dans un sinus de douleur, orchestré dirait-on par notre orgueil.
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Rien à dire, je sais pas si les autres vont aimer, y a peut-être que moi pour accrocher sur un texte pareil, mais pour moi c'est excellent. Hop dans le guide;, et je m'en tamponne de l'avis des aut.
Putain, salopard de nouveaux. Comment on peut les chambrer si il sont aussi bon dès le départ...
Bande d'enfoirés
J'aime bien le début, jusqu'aux "putains de machines", ainsi que les dernières phrases. Entre les deux, je trouve que les insultes tuent un peu le caractère poétique du texte, y a trop de contraste.
C'est bon d'entendre gueuler de temps en temps. Un peu d'énergie primaire, ça réveille. Ca me semble le texte le plus spontané de la zone depuis un moment. Nan, je trouve que les insultes sont à leur place, enfoiré de Breton de mes deux calvaires.
C'est bon, la haine.
C'est jouissif cette violence crachée petit à petit. Je trouve les changements de tons paradoxalement dans la continuité de tout le reste. Pour un texte sans trame, j'aurai pu en lire des pages de celui là.
Encore.
"J'ai aimé un jour, et j'aurais voulu vivre celui-là, pour toujours, je voudrais pleurer, mais je ne peux pas."
De la haine ? On parle du même texte ? Je vois juste un moribond que la douleur rend furieux et délirant ("Dieu n'existe pas bande de cons"). Et faudrait pas que ce soit plus long, je trouve, ça pourrait retomber et devenir casse-couille, alors que là c'est très bien.
Dieu est mort, Dourak, tu le savais pas ?
Hey dis donc, vous en avez pas marre de reprendre chacun de mes commentaires pour me les dégommer. Va peut-être falloir finir par se rentrer dans le crane que la perception d'un texte est complètement subjective.
Vous commencez à être vraiment casse couilles avec vos vérités absolues en matière de perception de texte. Les vérités, c'est juste bon à se mettre dans le cul.
Ouais et surtout les grosses vérités. Je trouve aussi que le texte fait bien de ne pas être plus long, mais ce n'est que mon avis, et en matière de haine, si ça c'est pas un texte haineux, j'ai jamais vu un texte haineux. La haine peut naitre du désespoir blablabli blablabla, on est pas chez Laurent Ruquier à raconter des conneries comme ça.
Et ressuscité, Cosette, tu savais pas ?
Disons qu'il faudrait relativiser le subjectivisme. On peut se mettre une vérité où on veut, mais si c'en est une alors c'en est une, y a pas à sortir de là.
Je maintiens donc que ce texte n'est pas haineux, mais rageur. Boiss ?
Mais tu comprends rien sérieux. L'auteur il peut dire que son texte il est même comique, si je le trouve haineux, il est haineux pour moi. Un texte vit sans son auteur, sinon on se ferait pas chier à encore et toujours interpréter les récits d'auteurs morts depuis des siècles.
En parlant d'auteurs morts, il parait que Tulia est ressuscitée. Par contre, pour Dieu, j'ai des doutes.
"Comme au bon saint Thomas, je veux te voir la foi / Je veux te voir toucher la plaie et dire : toi !"
Ok, Aka. Avec ce genre d'attitude, je peux décréter que Mein Kampf c'est du second degré, que c'est superbement écrit, et que ça irradie l'amour du prochain. Et tous ceux qui disent le contraire n'ont qu'à s'incliner, car "c'est mon opinion et elle en vaut une autre".
Je crois comprendre ce que tu me dis. Sérieux. Simplement je ne suis pas d'accord. Oui, il est difficile sinon impossible d'écrire un texte absolumment dépourvu de toute ambiguité, et que chacun lira exactement de la même manière, d'où l'éventuel besoin d'interprétation, la critique historique, l'analyse philologique, etc... Non, on ne peut pas faire dire arbitrairement à un texte ce qu'il ne dit pas, voire le contraire de ce qu'il dit, sous prétexte de subjectivisme. Dans quelque cul que ce soit.
"Les vérités, c'est juste bon à se mettre dans le cul."... Et ça, c'est vrai ou pas, alors ?
Je crois que tu te trompes, et je ne porte pas atteinte à ta liberté ou à ta dignité en l'affirmant et en te donnant les raisons pour lesquelles je le pense. Je t'aime et je te respecte, au nom du Christ notre Seigneur, ne l'oublie jamais.
tu t'enfonces mon pauvre dourak
Ne sois pas jaloux, Tyler. Toi aussi, tu es une aimable créature de Dieu. J'essaye de t'aimer dans la mesure où cela est humainement possible. Mais tu es quand même un foutu connard incapable de préciser le sens de ses interventions et de les argumenter.
je ne crois pas que tu aies compris en substance le message d'aka.
je pense qu'elle voulait faire remarquer que nous sommes ici dans un espace où chacun peut faire ses commentaires, lesquels sont inévitablement contradictoires d'un lecteur à l'autre. chacun réagit différement (en fonction de nombreux facteurs) et par conséquent il est complètement stupide de vouloir imposer son point de vue aux autres.
Parfaitement compris, en substance et en étendue. Ce qui me semble stupide, à moi, c'est d'être incapable de comprendre que marquer son désaccord et en donner les raisons n'est pas du tout la même démarche qu'imposer son point de vue.
Soit ce texte est haineux, soit il ne l'est pas. Soit j'ai tort, soit Aka, Kirunaa et Nihil ont tort. Dans les deux cas, quelqu'un se trompe. On ne peut pas affirmer une chose et son contraire et avoir raison dans les deux cas. Quelqu'un qui ne comprend pas ça se condamne à suspendre son jugement, tout ayant à ses yeux égale valeur, par exemple le révisionnisme de Faurisson et les témoignages de la Shoa.
Nan mais oh vous vous croyez sur France Culture ou quoi ? Chacun sa vérité et faites pas chier, elles peuvent très bien cohabiter entre elles. Tu crois pas que si y avait une vérité unique et universelle tout le monde serait au courant depuis le temps et qu'on continuerait à s'écharper pour des conneries ? Sois pas si con. Ouais ouais réponds-moi que c'est le manque de foi qui aveugle les hommes, rien à foutre de toute façon. M'oblige pas à appeler Lapinchien pour t'expliquer la vie, ok ??!
Et est-ce qu'on est obligés de sortir les exemples de Faurisson vs Shoah parce qu'on arrive pas à classer un texte en haineux ou rageur ? Je dirais pas que c'est légèrement hors de proportion mais quand même.
Putain ce que vous pouvez être chiants quand vous vous y mettez.
Commentaire édité par nihil.
quoi j'y peux rien moi si dourak est le dernier des abrutis
C'est po ma faute, c'est lui !
Je suppose que LC m'expliquerait que le bilan logique globale de l'univers est strictement égale à zéro et que donc rien n'est vrai et rien n'est faux. Dans ce cas-là, au pire, il me montrerait que je n'ai pas plus raison qu'il n'a tort dans un espace witgensteinien débooleanisé. Même pas peur, donc.
Pour une fois, on ne parlait même pas de religion, Nihil. J'admets que le choix de mon exemple était pesant, mais, si on était sur France Culture ou sur Fréquence Wallonie, je dirais que ça permet de souligner qu'il y a des enjeux sociétaux derrière ce genre de débat. Et si tout se vaut, mon exemple en vaut un autre.
Si ce répugnant suce-boules rampant et bavant souhaite affirmer que la proposition "Dourak est le dernier des abruti" est vraie, alors je m'insurge, non seulement parce que je pense qu'il y aura encore beaucoup d'autres abrutis que moi sur cette planète avant la Parousie, mais surtout parce que ce faisant le susdit suce-boules fait fi de la proposition opposée, de la proposition contraire, et plus généralement de toutes les propositions contradictoires bien qu'également vraies. Je suppose que vous conviendrez tous avec moi que "Dourak est le dernier des abrutis" implique nécessairement que "Dourak n'est pas le dernier des abrutis" mais également que "Dourak est le premier des abrutis" et surtout que Tyler est un connard hors catégorie. Tout cela ne peut qu'être également vrai.
Je tiens à souligner que tout est entièrement de la faute de Boiss et de Cosette, par action et par omission.
Dourak, pour l'amour de St Thomas qui ne croit que ce qu'il voit, arrête de m'impliquer ds tes embrouilles à 2 balles et ne m'accuse pas de tous les maux de la terre. premier ou dernier, Dieu aime les abrutis, va en paix !
Néanmoins, éclaire ma lanterne : comment Tyler peut-il être un connard et une "aimable créature" en même temps ?
Bah les castors sont bien des aimables créatures, n'empechent que c'est tous des gros connards. Tyler c'est pareil en fait.
Tu confonds pas avec les ragondins ?
NAN C'EST LES CASTORS !
ET MOI, JE DIS QUE C'EST LES RAGONDINS, BORDEL DE MERDE DE BITE EN BOIS !!!!
"Mais le plus terrible, ce que personne n'a encore osé dire, et encore moins écrire, c'est que ce sont les Phoques qui tirent les ficelles. Et les Phoques, personne n'aura jamais le courage de les attaquer. Ils sont partout." (Nicolas Ancion)
Continue à me parler d'amour, Cosette, mais ne noie pas le poisson. Sinon, je ne sais pas, je ne vois pas pourquoi les connards ne seraient pas aimables. Mon chien m'aime, enfin, je crois.
Tu n'es donc pas un cas désespéré.
castor ? phoque ? chien ? connard ? poisson ? J'me disais bien que cet endroit avait des airs d'animalerie.
Ne pas oublier les Bretons et les grognasses.
Et les prêtres russes orthodoxes et hérétiques
Et ben on est bien parti avec toutes ces conneries !
Pas d'histoire et un style déplorable. Sans le concentré de haine, y aurait rien.
Tiens. Un résultat de recherche sur la zone pour Nicolas Ancion. Et pour "répugnant suce-boules rampant et bavant". Et pour "susdit suce-boules".
Putain, délicieux, et dire que j'ai choisi cet auteur au hasard en faisant rouler la molette.
Rien compris...
Des images fugitives qui pourraient etre interessantes...
Bref, de la bonne matiere fecale sur quoi pourrait pousser eventuellement quelque chose de bon si quelqu'un voulait se donner la peine d'arroser.
A prendre comme un compliment.
et si c'était juste un putain de foetus qui avait une conscience et surtout des oreilles et un cerveau.
et que ledit fopetus en aurait entendu des vertes et des pas mûres sur le "dehors de maman" et que ça lui foutait les boules de vivre dans ce monde dégueux ????
et si le monde était moins égoïste et prenait soin de buter ce putain de foetus qui ne demande que ça ?
et même que ça s'appellerait "euthanasie" ?
ah ah !! z'y avez pensé à ça ???
Ta gueule.
très constructif le gars...
à part des insultes tu fais quoi de beau petit con ?
arrêtes de jouer avec le feu et crame toi un bon coup connard
héhé, que le spectacle commence
*sors du pop-corn*
J'comprends pas l'émulsion moussante qu'il y a eu autour de ce texte. Je peux certainement pas faire mieux sur le même sujet (encore que, je devrais essayer), mais ça m'inspire rien de plus que les caprices d'un enfant avec un petit mal de ventre annonciateur de colique.
Si ça parlait de coliques néphrétiques, j'dis pas.
Je conçois pas les derniers instants de l'homme comme de la rage, le corps et l'esprit n'en produisent plus à ce stade, ils ne font que subir pathétiquement des vagues de mort, de l'anti-matière absurde qui court-circuite la pensée logique.
Mais ce n'est que mon avis, je peux me tromper.
L'effet troupeau, au moins en partie. On est peu de chose.
Et puis une certaine simplicité. Mais ça n'existe plus, comme dirait Mc Solaar.
Livre-nous ton chef d'oeuvre incomparablement supérieur, on organisera un duel public sous forme de sondage dans le forum, histoire que les auteurs morts bossent un peu aussi.