Pour le moment, tout va bien, mais j'espère que ça va bientôt devenir un peu plus sanglant tout ça. Ah, déjà on entend une atrocité de gueulement, comme je sais pas, moi disons un homme attaché dans un arbre la tête en bas à qui l'on écrase la couille droite avec un marteau. Ah ben comment y s'y prend le mec pour torturer sa victime qu'est à 5 mètres de haut? bah on s'en fout. Bon, me dis-je, rien là encore qui ne vaille vraiment le déplacement. Pendant ce temps, la nuit est tombée. Je décide de prendre un petit chemin de traverse. je fais quelques mètres et là -ô miracle- je tombe sur les ruines d'une vieille bâtisse. je sors ma plampe de poche et j'examine les alentours, des fois qu'il n'y aurait pas un petit cadavre éventré sans testicules ni foie ni rate dans les environs. C'est alors que je découvre, en lettres de sang, l'inscription qui macule le dernier mur qui est resté droit : sicat non gerbat ut vomissat nur eglobinus satanicus damnare sed tu quoqe nihil per dominum nostrum jesum christum fidelium tuum, qui tecum vivit et regnat in inutate sanctus spiriti tui ad vitam aeternam, per omnia saecula saeculorum. Ce qui signifie, en français : fais gaffe à ton cul, minable insecte qui ose venir en mon domaine. Bwarf, me dis-je. Moi je veux de l'action, pas des discours à la mords-moi le noeud et prends le scrotum avec. Alors bon, comme je vois rien venir je me casse pour aller voir ailleurs si y'aurait pas un petit tas d'intestins ou si j'ai plus de chance un foetus décharné à moitié nécrosé sur lequel des vers fluo s'ébattent au milieu des pustules dégoulinantes de chiasse. J'entends alors un rugissement s'élever dans les airs, en synchronisation avec un cercle de flammes qui embrase l'horizon, sur lequel se détache les silhouettes biscornues des arbres de notre joli-pays-qu'il-est-beau-et-qu'on-en-est-fiers :
-et où tu vas, comme ça?
-ben je me casse, quoi c'est pourri chez toi, monsieur technicolor
-l'ankouleur, crétin. quoi, ça te plaît pas chez moi? et là c'est mieux?
Tout à coup, j'aperçois de petites lueurs vertes, en binomes, à hauteur d'homme, au milieu de la profonde obscurité qui m'entoure. Je rallume ma lampe et je vois des zombies squelettiques avec une coiffe bretonne sur laquelle sont accrochées de vieilles toiles d'araignée poussiéreuses s'avancer péniblement vers moi en vomissant du sang et des bouts de poumons.
j'éclate de rire.
-t'as des progrets à faire, toi t'es nouveau dans le métier? chuis un vrai Zonard, moi il en faut un peu plus que ça pour provoquer chez moi la plus petite impression de frayeur ou de dégout. ça fait combien de temps que tu hantes ce site?
-euh... je suis arrivé y'a trois semaines
-ouais, faudra que tu retravailles le coup des flammes, tu peux faire mieux. nan paske là ça a tout de suite cassé ton entrée.
-ah oui? vraiment?
-bon tiens : voilà le mail de nihil 00000-00000@00000.c0m il te donneras quelques conseils.
bon bah c'est pas tout çà hein moi je vais continuer à Zoner pour essayer de trouver quelque chose d'un peu plus crade.
Cette promenade en plein air me fera le plus grand bien. Quoi de plus alléchant pour un touriste féru d'émotions fortes que cette obscure forêt qui, dit-on, est hantée par l'Ankouleur de mouches?
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simple mais efficace...
c'est quoi une plampe de poche ?
Y a pas à dire, les mouches dégustent en cette fin d'été. On a vaguement l'impression que le texte tout entier existe uniquement parce que l'auteur n'a pas résisté à son jeu de mot sur l'Ankouleur. C'est marrant, mais faudrait pas que ce soit plus long. Et puis ramener Nihil dans l'histoire, je ne saurais pas dire pourquoi, mais j'ai le sentiment bizarre que ça gâche la fin. Nihil, sors de ce texte.
en fait ce petit développement donnait la réplique à nihil dans un petit débat sur la vacuité de sens de nombre de textes zonards
j'en ai profité pour chier sur l'esprit breton mais j'ai presque honte de mes jeux de mots foireux
Tu chies dans le vent, car les bretons n'ont aucun esprit, tant leurs cerveaux sont nécrosés par le chouchen et les champignons des bois.
Vanités des vanités, tout n'est que vanité, et poursuite de vent.
et pourquoi que tu parles que d'elle dans tes articles d'abord?
C'est vrai, ça... Qui parle de qui pourquoi dans tes putains d'articles ?
Mais surtout, à qui parle Tyler D ?
"Celui qui pisse contre le vent est condamné à mouiller son short" (L'Ecclesiaste, IV,4)
Dans une traduction bretonne de l'Ecclesiaste, on s'attendrait à trouver des rimes internes.
Oui, mais finalement, non.
Tyler, arrête la SF et reste ds le vécu, ça te va mieux !
Bon... je me suis pissé dessus de rire, je vais prendre une douche.
Un seul conseil quand on est en manque de truc crade : lire du Vassago (ou du M.Goret mais là c'est à tes risques et périls).
(Merci Aka.)
***
Tibilipipi-Tibilipipi-Tibilipipi
Vassago- Oui allo
Correspondant anonyme- Bonjour je suis bien chez Lazone?
Vassago- Oui oui c'est bien là, que puis je faire pour vous?
Correspondant anonyme- Voila, je me présente, je suis l'Ankouleur de mouche et...
Vassago- ARKAAAAAAAAAA!!! Y'A QUELQU'UN QUI VEUT T'ENC-euuuuh TE PARLER!
***
Humpfh.
"Raccrochez, c'est une horreur"
(Serge Gainsbourg)
çà ressemble à Blair Witch...euh je veux dire que çà sens le petit budget. Les effets speciaux sont dignes des plus mauvais films d'ed wood et l'intrigue tiens autant la route que celle d'atomik circus, vanessa paradis en moins. ne parlons pas du casting improbable.