Noir.
J’ouvre les yeux, je suis habillé comme d’habitude et assis dans une forêt.
Une seconde passe.
Feuillages, le soleil passe au travers, chaleur, un goût de miel, des oiseaux chantent…
Non, ils ne chantent plus, ils hurlent ! Je sens les vibrations de leurs cris qui vrillent à mes oreilles.
Fuir ! Fuir ! Fuir !
Je courre vers la lumière. J’écarte les branches pour passer…
Je percute quelqu’un sans le voir, je l’entends tomber derrière moi.
Je tombe moi aussi, ma tête heurte violemment le sol du sous-bois. J’attends, mais rien ne se passe. Sans même regarder les alentour je comprend que je suis seul. Mes yeux restent clos quand je me retourne sur le dos, pourtant j’essaye de les ouvrir
Il y a quelque chose sur mon ventre. Quelque chose de tiède, souple…Vivant.
Un serpent, ou plutôt un cobra. Il me regarde, immobile, noir et silencieux. Il n’a pas peur, moi non plus. Je ne veux pas le déranger, je reste sans bouger.
Un liquide coule sur ma gorge. Du sang, mon sang.
Le serpent m’a déjà mordu. Il admire son œuvre.
Le venin n’atteindra pas le cœur si je ralentis le sang dans mes veines, si je l’empêche d’y arriver, si j’arrête de respirer…
Je bloque ma respiration. Impossible de savoir combien de temps.
J’ai mal. Mes poumons se contractent. Le sang pulse dans mes veines, de plus en plus fort mais de plus en plus lentement. Il s’est arrêté. J’ai trop mal, une douleur intérieure, la pression augmente.
Déchirure. Un instant, je croit que mes veines se sont ouvertes d’elles même. Mais je sens des milliers de petites dents coupantes, plaquées contre mon poignet. J’ai peur, je n’ouvrirai pas les yeux. Une respiration chaude et humide contre ma peau.
Il y a quelqu’un avec moi. Il me faut ouvrir les yeux.
Noir.
Une forme penchée sur mon bras, avec un long imperméable noir et un grand chapeau.
Le temps d’une seconde, sa tête par en arrière, en accéléré, comme sur un magnétoscope.
Sa bouche est démesurée, remplie de lames comme le gueule d’une lamproie.
Il ou elle me sourit et se penche sur mes veines, je ne sens rien, pas de douleur, seulement mes veines qui glissent en dehors de mon bras, comme des spaghettis à la fois brûlants et glacés.
Il y a du sang partout, jusque dans mes yeux. J'aperçois un coeur palpitant dans un écrin de glace, entre mes paupiéres poisseuses.
La chose se penche vers mon visage, pour m’embrasser, Je hurle, une dernière fois…
D’abord je tombe à travers un nuage. Je tremble, pas de peur, mais de froid.
Empêtré dans un drap immaculé, j’attends l’impact. Mes yeux sont envahis de blanc. Des formes se dessinent autour de ma tête.D’interminables doigts noirs se détachant devant une lumière turquoise, et s’étendant à l’oblique vers un horizon éthéré que je ne devine qu’à grand-peine.
Puis, je ne vois plus rien. Pour le moment, La chute se prolonge. Mon corps somnolent tournoie paresseusement dans les airs, en position fœtale. Le vent m’arrache quelques larmes. Je ne ressens rien. Je dors. Quelque chose approche à grande vitesse. Le sol. Non, ce n’est pas une chute. Je m’élève trop rapidement vers le sol au dessus de moi. Encore quelques mètres…
Le choc ? Non, rien. Plutôt une odeur d’herbe coupée lorsque j' atteind la surface.
Empêtré dans un drap immaculé, j’attends l’impact. Mes yeux sont envahis de blanc. Des formes se dessinent autour de ma tête.D’interminables doigts noirs se détachant devant une lumière turquoise, et s’étendant à l’oblique vers un horizon éthéré que je ne devine qu’à grand-peine.
Puis, je ne vois plus rien. Pour le moment, La chute se prolonge. Mon corps somnolent tournoie paresseusement dans les airs, en position fœtale. Le vent m’arrache quelques larmes. Je ne ressens rien. Je dors. Quelque chose approche à grande vitesse. Le sol. Non, ce n’est pas une chute. Je m’élève trop rapidement vers le sol au dessus de moi. Encore quelques mètres…
Le choc ? Non, rien. Plutôt une odeur d’herbe coupée lorsque j' atteind la surface.
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Sur la fin mon impression s'est un peu arrangée quand même, avec quelques visions fugaces un peu plus rentre-dedans...
Je trouve pas que ce soit une très bonne idée d'écrire un vrai rêve presque pas adapté... Y a vraiment pas assez d'unité, c'est partage en couilles totale.
Moi, j'ai bien aimé la chute vers le haut. Et puis la présence de l'Ankou aussi, on voit bien que c'est un rêve de breton. Sont traumatisés dès la naissance avec ça.
c'est amusant. ça casse pas des briques mais c'est sympa à lire
ça va un peu n'importe où
mais bon, on avait été prévenus
j'arrive pas bien à imaginer le personnage que tu décris dans le dernier passage, sinon à mon avis t'avais trop abuser sur la picole hein avant de te coucher ..
le personnage, c'est la mort, à mon avis, enfin, l'Ankou, si tu préfères.
Vous vous fournissez où, point de vue produits illicites et hallucinogènes, vous autres ?
Jung se régalerait ici.
J'adore le coup des spaghetti.
J'imaginais plus la mort avec une faucille qu'un long imperméable noir, c'est un gros dégueulasse qui se fait passer pour l'Ankou ?
Une faux. Avec une faucille, c'est une petite mort de rien du tout.
Ouais, pourquoi pas avec une serpette, tant qu'on y est ? Je saius que l'Ankou est gay, mais là faut pas abuser bordel.
C'est con. J'ai failli écrire 'une mort de tarlouze' et j'ai eu peur de passer pour un réactionnaire homophobe.
çà me rappelle le pilote des teletubbies avec la tête de bébé psychotique dans le soleil en moins... c'est avec ce genre de concepts educatifs qu'on voit que d'un coté y a la bretagne et de l'autre la GRANDE bretagne !
"sinon à mon avis t'avais trop abuser sur la picole hein avant de te coucher .."
Vu ce qu'il raconte je pense qu'il aurait plutôt abusé d'acides ce p'tit con.
Perso j'ai apprécié même si à l'instar de la cathédrale de chair il y a des trucs un peu cliché, ca le fait.
Ah, je suis de retour bon, ben je savais que c'etait nase avant meme de le poster, donc vos reactions ne m'ettonnent pas
par contre javais pas pense a l'ankou en l'ecrivant...
mon petit narak, j'espère que tu me reconaitra ! moi je le trouve trés bien ton texte il est super bien écris. bisous a toi
Taggle
Je ne connait personne qui porte un nom de rasoir
et je connai pas de bisounours non plus
Ca commence à devenir compromettant ce qui t'arrive, Narak
Mouai, si m'as vraie vie déborde sur le net ça va plus bordel...en plus le rasoir, là il dit que mon texte est bien alors que c'est une merde.
Putain Narak, t'es en train de te métamorphoser en El Defoncer, tu feras gaffe hein.
non, ça va, l'écriture est pas si pourrie, non ?
"Mouai, si m'as vraie vie déborde sur le net ça va plus bordel..."
Si.
merde