Quant tout à coup, mon regard est attiré par une des danseuses, non pas l’Etoile du soir, mais une simple danseuse du corps de ballet. Elle est tout ce que je recherche depuis si longtemps. D’un beauté discutable, elle resplendit pourtant comme un joyau mal poli. Ne pouvant plus contenir mon excitation, je me trémousse sur mon siège comme un puceau devant sa future conquête. Marc à mes côtés m’interroge du regard , et je prétexte une envie pressante afin de me réfugier hors de la salle pour me calmer.
Une fois la représentation terminée, je congédie rapidement mon ami qui me laisse seul devant les marches. Pareil à un loup guettant sa proie, je me poste à l’entrée des artistes et attend la sortie de ma nouvelle muse. A son appariation, je sors ma panoplie de Dom Juan et l’invite à prendre un verre. Et là, je lui explique tout : mon métier, peintre, ma passion , la recherche de la jouissance. Après des années à chercher une femme qui serait représentative de celle-ci, je viens de la découvrir par hasard. Dans ma tête, une multitude de formes et de couleurs déferlent, basée sur son regard, cette silhouette, cette chevelure noire de geai. Séduite par mon discours, elle m’accompagne chez moi où nous baisons comme je n’ai jamais baisé. Je me laisse envahir par toutes ces sensations nouvelles, ces odeurs qui prennent forme peu à peu dans ma tête. Elle est l’Ultime, la quête finale de toute ma vie.
A peine ma muse endormie, nue sur les draps, les cheveux étalés sur l’oreiller, que je me relève, fébrile. Un rapide mélange de couleur, et voilà mon pinceau qui étale pointille, comble l’espace jusqu’alors laissé vide de ma toile. Je passe des heures à me regorger de cette inspiration nouvelle et inconnue pour moi, enchaînant les tableaux comme on enchaîne les cigarettes. Puis je m’affaisse, épuisé, sur le sofa défoncé. Une dernière pensée me traverse l’esprit. Il n’est pas possible de partager ce sentiment avec quelqu’un d’autre. A l’aide du cutter qui me sert à gratter mes toiles, je lui ouvre la gorge, assez lentement pour qu’elle ait le temps d’ouvrir les yeux et de crisper ses mains. Puis sa tête dodeline jusqu’à s’écrouler d’un mouvement mou sur le tas de coton immaculé. Je trempe alors mes mains dans la blessure béante et commence à patiner son corps nacré et exquis avec ce sang mousseux, écarlate et encore chaud. Puis, peu à peu, mes doigts dévient sur les draps, les murs, le parquet, ses vêtements encore en tapons par terre. Au bout d’une heure, satisfait et déboussolé, je me rhabille, remballe mes tableaux puis ferme la porte dans un dernier coup d’œil à ce qui restera la plus belle œuvre de ma vie.
LA ZONE -
Elle m’est apparu au moment où je ne la cherchais plus. Marc avait décidé de me sortir un peu et de m’emmener à l’opéra Garnier. Assis confortablement dans mon fauteuil, entouré par la pénombre, je me laisse bercer par la musique et les mouvements des danseurs sur la scène.
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Mouais, pas trop mal, certe c'est bien ecrit, l'idée est interressante, mais je sais pas...ya un truc qui passe pas trop,je voit pas trop comment expliquer mais le texte dégage...chais pas une sorte de froideur.
C'est un dérapage très prévisible, le meurtre est la coutume sur la Zone.
Et puis ce peintre ,bordel il a autant d'imagination pour tuer que pour draguer,encore un fana de classicisme.Ce genre de trouducs à la queue frétillante ca pullule dans n'importe quel pubs,boîtes et autres repaires de beaufs.Et puis sa proie..bah pour une muse elle est plutôt facile,pas très exigeante la fille.Un verre,deux trois conneries débitées et voilà elle s'ouvre... et se fait ouvrir.
Protagonistes médiocres pour histoire banale.
Par contre le narcissisme détourné du mec et son rapport à l'objet de son art sont intérressants,dommage qu'ils soient juste effleurés.
Ah oui au fait, j'ai du changer le titre qui était le même que un de Aka, "Délivrance". Bref, comme d'hab quoi.
C'est clair que c'est dommage, ça méritait d'être plus développé. Justement le fait que la nana soit aussi "facile", si on avait eu un vague ressenti de sa personnalité, qui aurait pu se heurter complètement à la perception qu'en avait le peintre, ça aurait donné je pense. Effleuré, c'est bien le mot, c'est con le sujet était porteur.
çà me rappelle un peu cette sombre daube qu'est le film moulin rouge, comme si le gnome Toulouse Lautrec avait pété un disque et avait fait mumuse avec Nicole Kidman. J'ai bien aimé n'empeche, je saurais pas dire pourquoi, peut être parce que tout le monde trouve quelque chose à y redire ? peut être pasqu'on sent que t'as bien du t'eclater à l'ecrire espece de petite vicelarde ? Mais plus probablement parce que ce connard de ewan Mac Gregor ne m'a pas pété les tympans tout au long de l'histoire ? L'ecriture c'est cool !
Tiens nihil vient de trouver un nouveau jeu marrant, celui du titre alternatif ! en plus il trouve que l'article définitions 1 est harmonieusement lié à celui-ci, youpi ! moi je surenchéris je propose comme titre alternatif "Rouge gorge farci" et je mets l'article dans le thème recettes de cuisine. Mouaf !
J'ai un putain de bug probablement déclenché par un acte terroriste sans doute prémédité par Al-Qaïda, ça me met des articles liés au hasard et faut que j'aille dans la base de données les effacer, c'est lourd. Font vraiment chier ces enturbannés ! Mais je ne céderai pas, ce sera une guerre du Bien contre le Mal. Votez pour moi.
moi aussi, étrangement maintenant que t'as supprimé le lien vers l'article lié définition 1, mon précedant commentaire est pathétiquement incomprehensible
Putain, notre vie est une totale injustice. Si on s'auto-floodait la gueule pour oublier ?
Bon, Herpès, j'espère que t'as pas oublié ce que je t'ai demandé... il est marrant ce texte.
Décidément tu ne changeras jamais... Cosette quand tu nous Tien. Un seul mot résume tes textes:
Pathétique.
Et allez, encore un frustré qui vient taper sur son clavier à défaut d'avoir les tripes de mettre son poing dans la gueule des gens.
Parce que toi c'est connu t'es une vraie terreur, hein Glaïeul ?
Putain vous faites chier, en ce moment. Ou alors c'est moi ? Rien à foutre.
Lui, là, il est bousique. T'iras pas nier ça ?
Bousique ? A base de bouse donc ?
De la nature de la bouse.
Comme merdique, ou merdeux, mais en plus mou.