Je suis parcourue de frissons. Pourtant il ne fait pas froid… Faut que je pète un câble mais ça veut pas sortir. Faut que je cogne, que je casse quelque chose, que j’extériorise !!! Je caresse délicatement la peau de mon bras du bout du doigt. C’est agréable. Putain j’ai envie de déchiqueter tout ça à grands coups de lame de rasoir !!! Je suis en train de m’asphyxier… Sortez de ma tronche bordel, SORTEZ-TOUS !!!!!!!!!
Y a beaucoup trop de monde là-dedans, j’arrive même plus à m’y retrouver… Pendant qu’une voix me dit blanc, une autre me dit noir et quand l’une me suggère de foncer pour suivre mes instincts, une autre me dit de faire gaffe et de toujours me protéger. C’est pénible à la longue de toujours être à la fois en accord et en désaccord avec soi-même, surtout quand toutes ces voix hurlent en même temps.
Je voudrais tant pouvoir être enfin seule avec moi-même… J’ai tellement peur. Pourquoi tout ce qui m’entoure est toujours brutal ? Pourquoi y a t’il autant de haine et de violence en moi ? Pourquoi est-ce que je ne parviens même pas à hurler ? Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que je m’inflige ça ?
Que faire ? Que penser ? Que dire ? Tout et rien à la fois… Infoutue de prendre une quelconque décision sans passer des heures interminables à y réfléchir… à me torturer devrais-je dire. Mesurer une à une toutes les conséquences que mes actes ou mes paroles pourraient entraîner. Ne jamais entrevoir de véritable solution. Putain mais je pourrais pas en avoir tout simplement rien à foutre comme tout le monde ? A force de toujours attendre que je me décide, je finis immanquablement par passer à côté de tout ce que je pourrais faire et au lieu de ramasser mes dents après coup, je passe mon temps à ruminer toute seule. Quelle logique de merde…
Je suis à la fois mon martyr et mon bourreau. J’adore me faire souffrir et c’est justement pour ça que je me hais.
C’est comme si j’entendais un tambour. On dirait qu’il bat au même rythme que mon cœur, comme si ma pression sanguine venait cogner brutalement contre mes tympans. Et ça s’accélère petit à petit…
J’ai l’impression que je me suis complètement renfermée sur moi-même. Comme si le reste du monde n’avait plus la moindre importance… Je vis désormais dans mon petit monde imaginaire. Je l’ai modelé selon mes goûts et j’y cohabite seulement avec les gens que j’ai choisi, redéfinissant leur personnalité si j’en ressens le besoin… Je m’y sens bien… Même si je sais parfaitement que tout cela n’est qu’une illusion… J’y retrouve tout ce qui me rassure et m’apaise.
Un peu comme une seconde vie que je mène depuis mon enfance… Et que je refaçonne au fur et à mesure que je vieillis… Mais je n’y suis pas vraiment la même personne que dans la réalité. Parfois j’ai peur de ne plus savoir qui je suis réellement, celle qui existe ou celle qui le croit seulement ? La personnalité imaginaire ne serait-elle que l’expression du fantasme inassouvi de la personnalité réelle ? A moins que ma personnalité imaginaire soit en fait ma véritable personnalité et que ce que je montre réellement ne soit qu’un artifice pour ne pas dévoiler qui je suis au fond de moi-même afin de me protéger…
Des questions… Toujours des questions… Pourtant les pièces du puzzle se placent, une à une, il en manque encore beaucoup mais je commence à pouvoir deviner ce qu’il représente. Et petit à petit, je comprends…
Par moments, je me sens complètement vidée. Plus le courage ni la force pour faire quoi que ce soit. Sauf de penser… pour finir immanquablement par me reprocher de n’être qu’une larve, d’être incapable de communiquer mes émotions et mes sentiments, de ne jamais faire ce qu’il faut pour que ma condition ne change, de passer mon temps à me morfondre toute seule dans mon coin…
Et je tourne sur moi-même… Encore et encore… De plus en plus vite… Combien de temps ça va encore durer avant que j’explose ?
Je t’ai ardemment désirée pendant si longtemps et voilà que maintenant tu m’étouffes… Je t’ai moi-même construite, petit à petit, au fil des ans, pièce par pièce mais dès le départ les fondations étaient bancales. Chacun des évènements que j’ai subi m’a permis de te renforcer à certains endroits stratégiques mais à force de rajouter du ciment un peu partout, tu as fini par devenir trop solide à certains endroits et trop fragile à d’autres. Tu me protèges désormais trop bien de l’extérieur mais pas assez de l’intérieur…
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C'est Tulia en photo ? 'tain comment elle est bonne !!!
Oué :|
Ouais bon par contre elle est un peu en caillou...
C'est encore comme ça que je la préfère...
Tu l'aime froide et immobile??? Fait gaffe Tulia, Nihil veut te tuer....
Oups... ARKANYA veut te tuer...
(pourquoi ya pas d'edit de post??? j'ai l'air encore plus con que d'habitude moi maintenant...)
oué elle est bonne, mais y me semble qui lui manque un nichon ? non ?
moi je pourrais pas baisé une statue à un nichon ... ça va à l'encontre de tout mes principes.
Mais non regarde bien, le deuxième est en haut de sa cuisse.
Mais ouais Defoncer, laisse-toi attendrir par cette femme superbe qui te regarde langoureusement avec son oeil placé au milieu du ventre, voyons
Commentaire édité par nihil.
c'est vrais que vue comme sa elle tout de suite plus attirante..
...
merde, je trouve pas le trou !
Bande de blaireaux!Quelle sorte de bouffons êtes vous pour vous extasier face à une image de statue alors que juste à côté se trouve un texte qui aurait la force de vous arrachez vos têtes d'abrutis?
Pöur le texte donc,le style est convenable sans plus,mais ce qu'il ya derrière est d'un tout autre calibre que beaucoup de conneries qu'on peut lire sur ce site de merde..
La question de l'authenticité de la personnalité non assouvie est primodiale et on est au moins deux à se la poser..Que le 11 naisse.
Ah oui exact, y'a un texte à côté de la jolie image... On est obligés de le lire ?
A toi de choisir ma jolie..tu le lis ou je te crève tes jolis yeux.A toi de voir comme on dit.
Sympatoche ce texte,j'ai eu du mal à accrocher mais j'me suis un peu forcé au début et j'ai eu raison.
D'habitude je ne suis pas fan de l'introspection torturée mais là j'ai vraiment aimé
Par contre ça manque un poil d'action,porquoi ne pas avoir terminé tout ça avec une fusillade dans une maternité ou qqchose dans ce gout là:
"Putain j’ai envie de déchiqueter tout ça à grands coups de lame de rasoir !!! "
(Ben alors,faut aller au bout de ces idées...)
ça donnerait sans doute une utilité, un objectif final et une motivation à l'auto-torture décrite, et ce bordel est clairement pas appelé à trouver une fin, un assouvissement ni l'auteur à découvrir une quelconque forme de libération. C'est tout le principe des Nevrotica. Ce serait vraiment trop bisounours, une fusillade dans une maternité, en fait, on se rend pas compte comme ça à première vue...
Aux intéressés par ce texte, je rappelle qu'il y en a 9 autres de la même trempe, certains moins bons, certains meilleurs, qui pourrissent gentiment dans le menu "rubriques" / "nevrotica"...
"Aux intéressés par ce texte, je rappelle qu'il y en a 9 autres de la même trempe, certains moins bons, certains meilleurs, qui pourrissent gentiment dans le menu "rubriques" / "nevrotica"..."
C'est pas le principe du fumier ?
...
Sinon, comme d'habitude. Ça respire le malêtre et le mal de vivre et c'est relativement bien exprimé.
C'est clair que c'est bien exprimé.
Au fil de la lecture des différents Névrotica, une question me taraude l'esprit : Tulia, ma chérie, c'est quand que tu te sors les doigts du cul ?...
>oué elle est bonne, mais y me semble qui lui manque un nichon ? non ?
>moi je pourrais pas baisé une statue à un nichon ... ça va à l'encontre de tout mes principes.
Moi j'ai attendu ca toute ma vie.. une amazone en beton.