Tout à commencer par une mission tout ce qu’il y a de plus normal. On me demande de tuer des gens. Je le fais. Pas de question et pas de problème du moment qu’on me file l’argent. Vous allez me faire la morale mais je pense que ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus de moral dans ce pays ni même dans ce monde où des millions de gens crèvent du sida faute d’argent pour la recherche chaque année alors qu’on ramasse des euros à n’en plus pouvoir pour les tétraplégiques. Enfin je m’éloigne du sujet. Mon nouveau contrat, une blonde, jolie femme, sans doute coupable d’avoir tromper un mari trop fortuné. Je n’ai aucune vie sociale, mais je connais la vie quotidienne de mes « clients » mieux qu’eux. Depuis des semaines, chacun des ses mouvements est scrupuleusement noté dans un carnet afin de choisir le moment le plus adéquat. Ce soir-là était le bon j’en suis sur, j’ai tout repassé dans ma tête et cela ne pouvait qu’être le bon moment. Sortie de son cours de gym, elle passe toujours un petit temps dans sa salle de bain avant d’enfiler sa robe de soirée noire à paillettes pour je ne sais quel cocktail. Le souvenir de l’ombre de ses formes voluptueuses sur le mur réveil un vieil ami endormi…Elle ne se doute pas de ma présence. Pourtant je suis là, de l’autre coté du mur, je l’entend rire, chantonner, s’amuser avec son fils. Une jeunesse coupée en plein élan. Dommage. Mais bon, pas de sentiments. Elle couche son ptit bout , il est 20h30. Elle va prendre un dernier verre au salon avant de partir pour sa soirée. C’est là que j’interviens. Doucement, en douceur. Vite et bien fait. Du travail de pro quoi. Enfin c’est ce qui aurait du se passer. Malheureusement vous savez aussi bien que moi que c’est les trucs les plus faciles qui amènent souvent le plus de merdes. Elle sirote son gin tonic dans le canapé. J’arrive lentement par derrière. La corde de piano a toujours été mon arme favorite. Mais au dernier moment elle se retourne et pousse un petit cri strident avant que je puisse la bâillonner tout en l’étouffant. Une fois sa trachée bien écrasée je m’arrête. Aucun bruit…Ouf !! à priori aucun problème. Mais au moment où je m’apprête à partir j’aperçois le gosse blotti au pied d’un mur. Désolé petit, je peux pas prendre de risque. Lentement je m’approche de lui avec mon plus beau sourire et lui flanque un coup de couteau dans le thorax. Mais putain il est beaucoup plus résistant que sa mère. Il réussi à se relever et à s’enfuir. Je le choppe par le pied et le ramène vers moi. Nouveau coup de couteau. Merde, j’ai du manqué mon coup, il n’y a que des bouts de boyaux qui sortent, quasiment pas de sang : j’ai pas du toucher de veine. On va y aller par la jugulaire. D’un coup expert je la lui tranche et pendant qu’il fini de se vider de son sang je regarde autour de moi. Pas trop de bazar, ça va j’ai déjà fait pire. Je ramasse quelques bouquins qui sont tombés par terre et tente de recoller un vase avec de la super glue. Mais rien n’y fait, je suis vraiment devenu mauvais en bricolage avec l’âge. Bon, il est temps que j’y aille. Au moment de franchir la porte tout va d’un seul coup très vite. La maison est cernée par les flics. On m’arrête, on me boucle, mes droits, la prison, garde a vue, pas d’avocat. J’apprendrais plus tard que la nounou est arrivée pendant que je jouais avec le petit garçon et qu’elle est repartie de suite appeler la police. De nos jours les nounous ne sont plus aussi fiables qu’avant : plutôt que de défendre le gosse, elle a préféré me coincer. Je serai les parents, je la vire illico. Le procès n’est pas très long. Reconnu coupable a l’unanimité. J’avoue n’avoir regardé ça que d’un seul œil depuis le box des accusés. Voir des gens débattre de votre vie tout en connaissant déjà l’issue finale n’a pas grand intérêt. Cependant faudra que je pense a féliciter mon avocat, il a fait un travail remarquable. Voilà pourquoi je me trouve dans cette cellule, dans ce qu’on appel le couloir de la mort. Au loin j’entend les derniers essais, les « répétitions » comme ils disent ici. Un gardien a ma place, et on vérifie que tout se passe pour le mieux. Ils ont choisi la chaise électrique. J’avoue que je préfère ça à la chambre à gaz parce que vous voyez, je suis un peu claustrophobe. Tiens il est déjà 8h. Le temps passe vite quand il sait que quelqu’un le compte. Tic-tac la pendule, tac-tic mon cœur. Est ce que je regrette ce que j’ai fait ? m’a demandé le curé tout a l’heure . Non c’est mon taffe, c’est les risques du métier. Pas de question , du fric c’est tout. Lorel, mon gardien préféré vient de m’apporter mon dernier repas. Saint-jacques à la compoté d’endives. Sympa. Comme quoi ça a du bon parfois. Je crois que je vais lui manquer : je l’ai vu essuyer une petite larme quand il est ressortit. Tout s’enchaîne. Me voilà à présent solidement ligoté ou plutôt attaché par des barres de fer à ma chaise. Le mec chargé de l’exécution (je n’ai même pas eu l’honneur de lui être présenté) vient de me mouiller le crane afin que le courant passe mieux. C’est fou tous les petits détails auxquels on aurait pas penser et que qui font qu’une exécution est parfaite.
Bon je vous laisse je crois qu’il est l’heure que j’y aille. J’ai rendez-vous avec la mort.
Rapport de Tom Ganigare, médecin légiste du Comté de Yeal :
9h12 : Heure du décès. Le patient porte des traces de brûlures importances au niveau du crane. Il semble que le courant ait eu du mal à circuler. Revoir le système d’électrodes. De plus penser à placer des sacs de sable sur les jambes de l’intéressé, car après contraction due à la décharge, il est très difficile de les dépliées. Le sujet sera enterré dans la fosse commune de la prison. Stop.
Encore cette lumière qui me déchire les yeux et cette voix nasillarde qui m’appelle. Me voilà une fois de plus obligé de répondre sous peine de me voir soumis à une fouille en plein milieu de la nuit. Et toujours ce problème pour se rendormir entre les gémissements de mon voisin de cellule et l’odeur de putréfaction des rats en décomposition. Je m’appelle Sam Tuiddle et je suis tueur à gage, enfin tout du moins je l’étais avant de me retrouver dans ce trou perdu.
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Aucun intérêt, à part la blague du mec qui colle un vase à la superglu sur le lieu de son crime
Moi j'ai aimé la fin. Stop. Grâce au rapport du médecin qui se termine comme un télégramme. Stop. Grâce surtout au ton détaché du narrateur qui méprise cette farce qu'est la justice des hommes. Stop.
Sinon, pourquoi les amateurs de policiers sont-ils obnubilés par le monde anglo-saxon ? On peut être un tueur, s'appeler Gérard, et finir sous le couperet de la guillotine, accompagné par les vivats d'un public français. Restons français et catholiques.
En lisant ce texte, je ne sais pas pourquoi j'ai subitement pensé à ces êtres extraordianires que sont les profs de Français ... payés une misère, les pauvres,il mériteraient tous mille fois la légion d'honneur au titre de commandeur, ainsi que la médaille de l'ordre du mérite et le pins parlant collector de Jean Michel Larqué et Tierry Rolland "Tout a fait Thierry..." Pauvres profs de fançais, ils doivent en lire des copies de ce genre lors de ces horribles séances de torture qu'on appelle correction de rédaction, dicertation ou devoir libre d'expression.
Sinon çà m'a plus rapelé c'est arrivé près de chez vous "Gamin ... gAmin...gamin... par ici Gamin !" et pis la ligne verte aussi pour la fin de l'histoire... Hollywood c'est mal !
J'ai été interrompue au milieu de ma lecture et j'ai pas reussi à retrouver ma ligne...
Sinon idem LC pour la narration, et j'aime bien le coté vieillot aussi.
Putain Dourak y a des fois où tu me fais peur, mais la plupart du temps tu me fais bander
Dourak au fait tu penses quoi de l'entree de la Turquie en Europe et du fait que certains connards , heu pardon, dirigeants de certains pays veuillent inscrire le catholicisme en temps que pilier de cette dite constitution qui n'en n'est pas une mais bon ?
C'est très travaillé comme texte, c'est dommage...
Cela m'a fait penser à la Ligne verte aussi
Il m’arrive aussi d’avoir peur, Nihil. Tu viens de me faire peur.
Lapinchien, tu l’as dit : cette refonte des traités ne mérite guère le titre de première Constitution européenne, titre que j’aurais préféré voir apparaître plus tard, en haut d’un texte méritant réellement ce nom.
Cet acharnement à vouloir inscrire le christianisme dans les textes relève d’un manque de confiance. On n’attache son chien que quand on a peur qu’il s’échappe. L’Europe est chrétienne, elle n’a donc pas besoin qu’on le lui rappelle. On ferait mieux de débattre des vraies questions, par exemple la présence d’articles bétonnant une idéologie économique. Tout le débat sur les ‘valeurs’ ne sert qu’à masquer l’absence de projet politique et à consacrer le terrorisme capitaliste d’inspiration anglo-saxonne.
Antioche est en Turquie, ainsi que les sept églises de la Révélation ; ce ne serait pas une adhésion, mais une reconquête diplomatique. Quant aux Turcs, nous avons le devoir de les évangéliser, pour la plus grande gloire du Christ. En outre, mais c’est un détail bassement matérialiste, posséder le territoire turc, c’est contrôler l’apport en eau de la seconde ressource pétrolière de cette planète, c’est contrôler la Mer Noire, c’est accéder au Caucase et à l’Asie centrale (également pleine d’hydrocarbures). Certes, quoi qu’en dise le politiquement correct, les 70 millions de Turcs ne sont européens ni par l’histoire ni par la culture, mais ils sont assimilables (contrairement au monde arabe, trop vaste, trop peuplé, et nostalgique de sa propre grandeur passée). A eux de savoir s’ils sont aussi Européens qu’ils le prétendent et s’ils souhaitent réellement se fondre dans la civilisation européenne (le mouvement jeunes Turcs et le kémalisme ne représentant que les choix d’une Turquie élitiste et révolue). Mais s’ils le veulent vraiment, et s’ils jouent le jeu, c’est tout bénéfice pour une Europe ambitieuse. Hélas, la plupart des arguments avancés lors de débats sur l’adhésion turque relèvent de l’hystérie ou de la démagogie.
De toute manière, la vraie question reste : comment se débarrasser des Anglais ? Excellente idée, ce référendum.
T'inquiète pas va, on y bosse. Déjà on les a empêchés de rentrer dans l'Euro, la prochaine étape, c'est de les faire disparaitre sous la France et la Belgique, comme c'est en cours pour l'Inde avec la chine et le Pakistan.
Tout sera dans l'art de sauver l'Ecosse.
Je crains que les Ecossais ne soient irrécupérables - trop longue immersion dans la culture anglo-saxonne -, mais ça vaut la peine d'essayer. N'oublions pas les îles dites anglo-normandes.
Pareil que nihil, déjà le tueur à gages qui se fait chier à ramasser les bouquins c'était marrant, mais le coup du mec qui s'acharne pour recoller un vase qu'il a cassé c'est carrément hilarant !
Pareil qu'un peu tout le monde, ça manque d'aération, alors que juste quelques sautq de ligne auraient certainement fait un miracle.
Par contre, j'aime bien l'atmosphère du récit désabusé, ça fait très polar des années 50, et aussi je trouve franchement qu'elle fait de plus en plus de progrès notre Herpès nationale, et aussi qu'elle est décidément plus douée dans la fiction que quand elle raconte sa vie.
« Tout ***à*** ***commencer*** [...] »
Trois premiers mots, deux horribles fautes, pas la peine d'aller plus loin :
[http] groups.google.fr/groups/search?hl=fr&q=%22zidane+il+a+marquer%22
Bordel de merde, le participe passé !!
Pauvre blaireau, tu ne sais plus parler français :
A ta place j'irais me chercher une grotte,
Et m'y asphyxierais au parfum de mes crottes.
Copie-moi deux cents fois : « Les verbes du premier
Groupe, à l'infinitif, se terminent en « -ER »,
Un E ACCENT AIGU finit le participe
Passé, rentre-toi ça dans l'oeuf nom d'une pipe ! »
Tu viens de gagner un bourre-pif virtuel, bravo. Je mets un gant mappa, à cause de ta morve.