Sombre, Kazém, le dos courbé sur ses jambes à demis-plié les mains flanquées dans les poches de son costume noir de cadre supérieur, restait
figé. Le monde dans lequel il s’était construit sa place, son utilité à la société s’était écroulée dans son esprit en une lettre de démission qu’il venait de tirer au visage de son patron. Lui même s'expliquait mal son acte, mais avait-il besoin d'être expliquer, la raison avait-elle ici sa place? Dans sa tête les événements repassaient en de furieux éclaires de par en par de son corps relâché. Il éprouvait ainsi le plus grand plaisir, l’inaction le satisfaisait plus que toutes les femmes qu’il avait connut, plus que toute les drogues qu’il avait pu ingurgiter, il touchait à l’extase quand l’idée que tout l’or du monde ne pourrait jamais procurer tel plaisir. Les quelques mètres qui le séparait de sa berline lui raidit les muscles lourds de ses jambes et y fit couler les acides les plus douloureux. Le goût de rien le berça doucement sur le siége avant, la tête appuyée sur son volant il s’assoupit comme le valet dans son cerveau mou. Comme enfoncé dans son propre corps il s’éveilla, son esprit embourbé, mort, n’éveillait pas la masse, seul la faim réussit à le forcer. L’idée seul de s’aventuré dans la ville secoua violament son corps, Kazém se réfugia donc au sein de sa luxueuse battisse de campagne, sûrement un prémisse de son goût de la tranquillité pensa-t-il.
Voilà quatre jour qu’il reposait enfoncé dans son lit, protégé des épais mûrs granites en plein milieux d’une vaste étendue immobile. L’esprit affamé par l’inactivité semblais être enveloppé dans un linceul le protégeant de toute énergie,était maintenant capable de composé des vers fleuris exaltant la nature, s’emportant pour les sentiments romantiques et les réflexions pessimiste de l’impossible accomplissement humain. L’inactivité crevant l’esprit lui faisait donc apprécié la belle littérature esthétique, ainsi notre héros en robe de chambre ingurgitait recueil sur recueil avec à chaque fois la même émotion. De Musset,
qui le plongeait dans de profonde réflexion son être vidé, enrobait son esprit enveloppé par de sombres couches de pessimisme parfumé de la puanteur des réflexions adolescentes.
Tour à tour composait et pourrissait son esprit, Kazém décida de faire paraître son tas de fumier au goût du public éclairé. La douceur ! Voilà ce qu’il offrait à la grande littérature: la douceur d’un gros tas de fumier sécrété par un esprit décomposé. Son premier recueil retentit comme une pierre dans les catacombes,
les jeunes filles en fleurs, les jeunes hommes émus par l’amour impossible,
intellectuel fumant et doucereux, tous rivalisant d’inactivité s’emballait : le nouveau Hugo était né, et nul n’avait encor vu son visage, nul ne le connaissait. Un second recueil venu renchérire la vaste partouze intellectuelle. Cette fois-ci impossible de rester cloîtrer, cela faisait si longtemps que son seul contact humain se réduisait à de fades lectures mais son publique étant encor plus vide d’intérêt que Musset et Sand, il ne fut aucunement désorienté. Tous s’émerveillaient devant son train de vie si spectaculaire, tous ventant l’immobilité, la nature, la tranquillité, la lenteur,
l’inaction, la beauté des sentiments…l’esprit fossilisé de notre héros demeurait toujours aussi vide de goût et se complaisait dans l’absence total d’énergie.
Après une énième émission télévisé où détenteurs de la grande esthétique s’étaient émerveillé sur ses quelques vers tous plus creux les uns que les autres, Kazém entreprit de compléter son vide intellectuel par une promenade nocturne. Une masse d’homes en effervescences attira son esprit dans un dernier sursaut de survie. L’assemblé en pleine air était un vaste cercle en mouvement, dense et
chaud. Au milieux se déroulait un combat. Les deux hommes exhibant leur torse musclé et durcis par le travaille civilisateur, fusionnaient dans l’activité la plus
pure, les choques dans leur dynamisme brusque, la violence de chaque mouvements, nourrissaient son esprit le ramenant à la lumière.
Le visage tuméfié et ouvert les deux combattants restaient en
mouvement, un éclair, un poing s’écrasait en un claquement furieux contre la mâchoire, un effort surhumain une contre attaque fulgurante est déclenchée dans un vacarme divin. Dans l’effort contre la douleur l’homme prouvait son courage,
la vigueur de son esprit énergique. L’énergie qui se dégageait fit exploser l’esprit
nouveau de Kazém et la vérité lui apparu comme éclatante d’une lumière pure et éblouissante. Son corps emplit de l’enthousiasme et de la rage prenait une posture droite et vigoureuse guidant la masse éclatante vers ce qui avait été l’antre de la destruction de son esprit. L’espace écrasé par l’immobilité retentissait maintenant des cris déchirant de la puissante armée, la lourde enceinte aux murs épais où prit vie le fumier explosa.Les idées naissaient dans un feu d’artifice
collossale dans ses yeux, dans le vaste brasier fumait ce qui avait pourrit son esprit, et au milieux des hommes évoluant dans le sang, le combat, la lumiére éclatante de vélocité il trouvait une force formidable pour mettre tout son être dans la naissance d’un homme nouveau.
Organisant, créant, innovant et scandalisant Kazém multipliait les coups toujours plus fulgurant contre ceux qui autres fois le vénérait. L’action était devenut son élément, ce qui animait jour et nuit son esprit brillant.
De sa cave quartier général Kazém avait envoyé ce soir une expédition.
Aucune trace de nérvosité, l'esprit libre guidé par le seul accomplissement de sa mission. Le moteur de la camionette urlait comme toute une armée, il appuyait dans la derniére ligne droite sur l'accélérateur, derriére son dos un feu d'artifice libérateur qu'il précipite directement contre la dégueulasse façade.
Toute la population calibrée pleurait ce qu'elle appelait un musée, citant en premier lieu le chiffre magique celui des enchéres. Des larmes, des shows télévisés du 20 heure elle allait en avoire à volonté.
LA ZONE -
Débarrassons l’art du fumier esthétique, de la lenteur, des sentiments individuels.
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Effectivement, y a des passages confus et c'est dommage. Mais bon, il y a aussi un progres indeniable par rapport aux autres textes.
Ca fait tres cure de desintox, le parcours de ce gars; d'un extreme à l'autre.
Musset et Sand vides d'intérêt ? Moi ils m'ont toujours profondément ému, presque autant que Trintignant et Cantat.
Ya comme un arrière gout de FightClub.. En fait çà aurait très bien pu être FightClub si Tayler Durden avait commencé à raconter son histoire juste après s'etre fait sauté la gueule au lieu de commencer son introspection quelques minutes avant... c'est çà... on sent bien que la moitié du cervelet du narrateur a été déchiquetée dans ce récit...
Bon comme j'ai a moitié rien capté je dirais qu'en ce qui me conserne c'est une sorte de poême et qu'il n'y a d'intéret que dans l'esthetique du matériau... paradoxalement les rares bribes de coherence y fustigent la dictature du beau... du coup un formidable paradoxe explose de ce machin quant on y réfléchi deux secondes (pas plus apres çà fait mal à la tête) et on oublie les fautes sur les participes passés et les infinitifs, les non-sens, la confusion et les phrases qui se mordent la queue. C'est vraiment mon texte préféré de Maltchik qui ferait bien de continuer sur sa lancée et pondre de nouveaux textes.
(Qu'est qui faut pas faire pour garder un peu de clientele quant on a quelques responsabilités sur la Zone...) Tiens on va engager un tueur à gages pour la retrouver... heu je veux dire un detective privé... et pis je suis pres à payer de ma poche la moitié des frais pour l'operation neurochirurgicale...
J'aime beaucoup l'idée et l'effort, beaucoup moins le style.
***Je m'applaudis au passage pour l'utilité et la qualité de mes commentaires qui ne font que se bonnifier au fil des jours. Je m'aime.***