16h48. Nous sommes en 1922, j’en ai marre. Envie de rentrer chez moi, envie de retrouver mon présent, un semblant de vie logique, éternelle et continue. Un doute ?
16h50. Elle franchit la grille, je la reconnais, nous nous sommes toujours reconnus, comme toutes les âmes liées. Le corps qu’elle a choisi est beau, c’est celui d’un jeune professeur à l’aube de sa vie, les yeux clairs, le pas alertes, les cheveux légers qui dansent à chaque mouvement. Quand il me voit, il hésite à peine avant de traverser la rue et de venir me rejoindre sur le banc.
- Tu es en retard.
J’essaie d’adopter un ton de reproche, mais mes petites lèvres charnues ne crachent que des mots boudeurs.
- Je sais, répond-t-elle sans me regarder. Tu es donc si pressé ?
- Ce corps d’écolière m’exaspère, je ne sais pas comment l’humanité a pu s’attacher aussi longtemps à cette masse organique encombrante et lourde.
- Il est possible qu’après aujourd’hui l’humanité ne s’en libère jamais, tu en es conscient ? Nous ne savons pas quelles répercussions…
- Je ne naîtrai pas, qu’est-ce que tu veux que ça me foute ?
Elle me dévisage de derrière ses lunettes, ça me fait drôle, j’ai perdu depuis longtemps l’habitude de cette matérialité.
- Elle était belle, ton aïeule. Est-ce que tu…
- …lui ressemblais ? Je ne sais pas. Les yeux peut-être.
J’ai peur soudain, c’est bête.
- Est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de seulement…
- L’empêcher d’enfanter ? Je ne sais pas.
- Ce n’est pas juste. Elle a le droit de vivre.
- Elle a déjà vécu ! Elle est la cause de tout. Pas elle, c’est vrai, mais sa descendance est corrompue, enfin tu sais déjà tout ça.
Le jeune professeur sort un pistolet de sa serviette de cuis usé. Je sens un rire monter que je ne réprime pas, il résonne en hoquètements aigus dans la rue déserte. Elle pointe l’arme sur ma tempe, les yeux du professeur pleurent derrière les flocons de neige qui tombent lascivement. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de larmes. Depuis que nous ne sommes tous plus que des flux électriques perdus dans les circuits du Grand Ordinateur, je ne suis même pas sûr que nous ayons souvenir de nos émotions.
Elle arme le pistolet, cliquetis. Renoncer à l’éternité pour sauver la matérialité. On rejette les dés.
LA ZONE -
/ Rubriques / Jeu de dés
16h45. Grille de l’école Sainte Catherine. Elle est en retard, ça me rend nerveux. Si elle hésite c’est foutu. Depuis longtemps déjà la rue enneigée est déserte, les enfants sont déjà bien au chaud devant leur tartine de pain et leur barre de chocolat.
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J'ai eu quelques problèmes avec l'inversion des pronoms, donc quelques problèmes de compréhension.
Mais contrairement à la plupart des textes que je ne comprends pas et que je mets donc tout de suite de coté, celui-ci j'ai envie de le lire et le relire pour bien m'en imprégner.
C'est que ça doit m'avoir plu non?
Troisième lecture, toujours rien calé... Arkaaa ?
Ouais, ben c'est un mix de matrix, de retour vers le futur et des Farseer...
L'humain a abandonne son corps au profit de sa conscience. Sans corps qui s'abime et vieilli, il est donc immortel. Mais c'est finalement pas si bien que ca donc deux "humains" vont dans le passé pour détruire la personne qui est à l'origine du fait que la matière humaine aie été abandonnée au profit de la conscience humaine.
Et ils rejettent les dés parce que bien sur, changer le passé, ça fout la merde dans le présent.
Le hic, c'est que ca semble récurrent, son truc.
Alors alors !!!! J'ai bon ?
Excellente analyse de texte du Professeur Kirunaa, cette salope qui m'a tiré une balle dans la tête par une fin d'après-midi d'hiver 1922...
Il y a un truc qui a foiré, je suis né quand même et, je travaille actuellement sur un projet hyper-top-secret, lequel devrait permettre à l'humanité de s'affranchir sous peu des barrières matérielles...
Le Grand Nordinateur vous aime ! (merde, je crois que je me suis gourré de site...)
Bref c'est un texte pour Lapinchien en quelque sorte.
Dieu ne joue pas aux dés, mécréante.
Mais j'aime bien le ton du texte.
Comme d'hab je voulais me cacher derrière une vanne pour ne pas devoiler au grand jour mon incapacité à faire des critiques constructives, objectives, argumentées, suivant la méthodologie precise et éprouvée de l'analyse de texte avec une intro, une thèse, une antithèse, une synthèse et une conclusion. Mais bon ,vu la qualité de tes commentaires sur mes textes je vais peut -etre me risquer cette fois à faire quelque chose de plus réfléchi au lieu de prendre la tangente de l'instinctif et du resentir.
J'ai donc imprimé ton texte, je l'ai ensuite découpé en de tous petits morceaux puis j'ai tout mangé. Je précise que j'ai tout avalé sans agrementer les confetis de sauce ketchup ou autre condiment qui m'auraient bien sûr aidé à avaler le tout plus vite mais qui en auraient caché la saveur originelle. Apres j'ai un peu attendu en faisant une sieste pour bien digérer ton texte. çà à décanté et sédimenté dans ma tronche.
voilà ce qui en à résulté:
Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime.
*orgasme*
Répugnant. Ca dégouline par tous les trous.
domaj ke té pa developé plus le cote vouaiaj dan le tan ya d truks maran a fer. com toujour bien ekri, rien a redir. moi aussi jveux un orgazm. (quoi j'écris mal? jvous fuck jfait cque jveux.)
Lui aussi à choppé une Cepunite. Sinon "orgazm" c'est bien un boys band avec deux blacks qui chantent de la daube ? A non pardon çà c'est "Organiz"...
Bon ben on va essayer on va voir ce que çà declanche en toi. Debut de la phase subliminale... 3... 2... 1... signation...
Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime. Arka je t'aime.
j'aime bien le "changement de sexe" des personnages. j'aurais interprété le texte à peu près comme kirunaa.
le tout laisse des possibilités intéressantes, faut voir la suite.
pour les références ça me fait penser à un mix de l'armée des douzes singes et de code quantum