L’intérêt n’est plus de s’autodétruire mais de se reconstruire aléatoirement avant même de s’être détruit. Dans l’anéantissement de toute fonction ne se trouve plus la volupté sacrée de l’indicible, seulement la modification au hasard de cette fonction, pour la vider de son utilité. Entends-moi et désespère. L’amputation sauvage d’une articulation n’équivaut plus la saveur suave de sa restructuration absurde artisanale. L’automutilation n’a plus de sens devant la dérivation stupide d’une artère sur une veine. De la beauté d’organes sans rapport victimes d’un accouplement difforme, de l’autotransplantation frénétique entregreffe et autopénétration hystérique méandres d’une désorganisation souterraine, sous-jacente, latente, de la beauté malade de la déchirure-suture réflexe, de la beauté agonisante de membres prolongés et multipliés à coups d’articulations surnuméraires, enchevêtrement sauvage artisanal du paysage organique. Entends-moi et désespère. Inutilité ou sens caché imperceptible ? Et la mort même paraît terne et sans charme en face de la foire à la mutation aléatoire. Rien ne vaut de passer sa vie sous la lumière aveuglante des scialytiques.
Je sens des corps me coller, me bousculer, des articulations malmenées contre moi. Ca défile dans tous les coins, me jetant d’un courant de populace à un autre.
Putain, ça commence à m’énerver.
Ces abrutis qui courent dans tous les sens, les yeux rivés au sol, le portable vissé à l’oreille, l’asphalte leur bouffant le regard, pénétrant dans leur tête pour les dévorer ! La foule me presse, m’emporte, et la rage monte.
Je me mets à respirer plus fort, plus vite, sans plus me soucier des des vagues d’air vicié qui s’engouffrent en moi. Des images de massacre aveugle s’allument dangereusement. Mes yeux s’exorbitent peu à peu sans que je puisse rien y faire.
Deux locomotives hystériques me dépassent en m’emportant l’épaule. Une petite vieille me rentre dedans et marmonne des insultes incompréhensibles. Je m’arrête brutalement au milieu du flot, provoquant un mouvement de protestation derrière moi.
Des animaux qui courent à l’abattoir.
Des animaux incapables d’appréhender la stupidité bêlante de leur agglomération abusive dans les travées étroites de leurs métropoles grouillantes. Elevés en batterie et parqués dans des cités préfabriquées, redirigés peu à peu vers de vastes complexes secrets d’abattage entretenus à l’insu des masses au libre-arbitre soigneusement enrayé. Des crocs de bouchers qui oscillent doucement en esprit dans le lointain de cette rue commerçante de merde, bondée jusqu’à la gueule de légions de cadavres en attente. Des fantômes d’esses rouillées qui dominent la foule comme l’ombre d’un bombardier kamikaze à cours de carburant, menace vrombissante impalpable planant au-dessus de ce carnaval ridicule de petits employés pressés, d’étudiants hystéros et de mendiants qui ne rêvent que de s’assimiler au collectif gerbant. Une dérive inhumaine orchestrée par des spectres en blouse blanche, les enfants de l’idole-camisole, ceux qui vivent au fond d’abris anti-atomiques cachés, laissant leurs troupeaux génétiquement modifiés en proie à la pourriture malsaine de l’extérieur. Des dieux souterrains qui s’amusent à corrompre en douceur l’humanité à coups d’expérimentations absurdes.
Contrôle, mec, contrôle…
Des bœufs aux meuglements désordonnés…
Des bœufs qui courent à l’abattoir, à l’équarrissage…
Courrez, mes enfants, courrez, je suis là.
La maladie erre parfois en moi comme en un territoire libre de contraintes et se dresse parfois d’une splendeur noircie mystique, et je veux la refouler dans les fin-fonds de mon inconscient. Si je ne vois pas le mal c’est qu’il n’existe pas. Si j’oublie ma douleur c’est qu’elle n’est plus qu’imaginaire. Tout mon organisme est parcouru de spasmes comme un manège de viande pour l’expulser, mes organes se rétractent d’une terreur torpide et se serrent de détresse.
L’âme n’a rien à faire avec l’obscurantisme désincarné d’une telle machinerie organique immémoriale. L’intérieur revendique le repos et l’automatisme d’un fonctionnement sans conscience. Rien n’est plus monstrueux que soi-même.
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Alors pour jeudi tu m'apprendras ta 6è phrase par coeur et tu me la réciteras à haute voix. Si t'arrives au bout sans tomber d'inanition, t'as gagné une image!
Sinon rien à dire à part que je trouve que tu fais encore mieux passer tes idées dans tes phrases les plus courtes et les plus simples; pour preuve: la dernière phrase est vraiment celle qui m'a laissée sur le cul...
je devrais me faire un truc qui met automatiquement le meme commentaire sur tous les article de nihil :
"ENCORE !!!!!"
Ocus, comme t'es un pote, j'accepte de te louer à moindre prix mon répondeur automatique qui sort aléatoirement mes phrases fétiches : "OH OUIIIIIIIII", "ENCOOOOOOOOOOOOOOORE" et "FAIS MOI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL".
c'est combien pour le menu "METS LA MOI TOUTE" svp ? C'est pour utiliser la prochaine fois que je verrai M. Yo.
Aka : les phrases longues c'est un parti pris, probablement discutable, mais en tous cas c'est pas un hasard si celle-ci est entrée dans le Guiness Book des Records 2005 pour son excessive longuer et son imprononçabilité notoire et à obtenu le prix Nobel de médecine 2012 pour ses vertus assomantes sur les psychotiques violents tu vois que je suis spécialistes des longues phrases celle-ci encore est assez magnifique à ce niveau là
Moi aussi on a l'impression que je fais des supers longues phrases très difficile à comprendre si je ne mets jamais aucun signe de ponctuation donc forcément ta réponse sur ce coup là elle vaut rien du tout d'abord.
C'est toi qu'avait collé la tête à ces deux pauvres soeurs siamoises iraniennes ? Si c'est le cas dénonce toi tout de suite: j'enfilerais ma tenue du barreau et je prendrais la défense de celui que la presse internationale aura désignée par "THE HORRORIBILOUS RANDOM SIAMEESE MAKER", un être sans foi(e,s,x) ni loi suite à une sirose de sa moralité (si si çà se tient ! prend moi comme avocat !) Après tu perderas ton procès et tu seras condamné par Amed Ben Contumas en vertue de l'article 7 de la Charia et d'une fatwa de mollah ayant fait juris-prudence et consernant les chirugiens adèptes de la siamélisation aléatoire sans anestésie, d'individus arbitrairement choisis au biohazaard et ligaturés entre eux par des membres selectionnés par le plus grand soin par le biais de lancés succéssifs de dés de casino monegasques non pipés je précise pour ne pas affoler l'assistance...
Alors que tu seras condamné à être vaillament lapidé par une meute de talibans fraichements libérés de Guantanamo afin d'appaiser les tensions AméricanoIranniènes, j'écrirais un bouquetin (genre de petit bouquin relatant de faits biscornus) sur ta vie, ta mort et entre les deux ton oeuvre. Je l'appelerais 'un Tchador pour deux' en hommage au soeurs siamoises Iranniènes, cobayes innoncentes sacrifiées sur l'hotel de la normalité par ta faute !
encore...encore...
C'est pour bientot la suite???????