Et puis, un bruit qui fait sursauter, qui résonne dans la poitrine, un truc pas normal, un goût d’irréel. Fenêtre ouverte, odeur de poudre, comme celle des pétards qu’on mettait dans les pistolets quand on était mômes. Sauf que là c’est pas un jeu. Un corps par terre, les murmures dégoûtés des voisins, “y’a du sang”. Des garçons passent sous les fenêtres qui se referment prestement. Dans quelques minutes il y aura l’agitation, les sirènes, les lumières aveuglantes. Pour l’instant il n’y a que le choc, et la détonation qui sonne encore aux oreilles.
Facile, facile, facile de raconter des horreurs, de les imaginer, de rire avec. Pas facile de voir la mort là en bas, dans sa rue, sur le bitume cent fois foulé. Comme un arrière-goût amer sur le palais. Putain
Jeudi soir, minuit huit, pas d’autre son que la musique lancinante et les cliquetis du clavier. Soirée tranquille pour journée de merde, rien de bien extraordinaire quoi. De site en site, de forum en forum, amusement, sourires, lassitude.
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Se les raconter les horreurs, les imaginer et rire avec, ça permet de se défouler et d'oublier celles qu'on voit tous les jours, l'un va avec l'autre.
commentaire édité par nihil
Jamais dit le contraire.
Pour info, ceci n'est pas une tentative de lançage de débat (mais, bon, s'il peut être ouvert, tant mieux) c'est réellement arrivé.
En fait, il n'y eu ni sirène, ni lumière, le gars s'est relevé et s'est éloigné en se tenant les côtes, il devait avoir quelque chose à se reprocher aussi.
Quand on vit dans une petite ville, dans une rue tranquille, on ne s'attend pas forcément à vivre ce genre de choses, celles qui paraissent si banales à la télé ou même dans nos têtes, au point qu'on en oublie qu'elles sont pas si drôles que ça.
Clair que si c'était si drôle que ça, on ferait pas un site pour déconner, on se contenterait de sortir dans la rue, ça irait plus vite. Personnellement je suis carrément allergique à toute forme de violence réelle.
Ceci dit, l'illusion de la sécurité, c'est vraiment du flan, dévorons Sarkozy avec les dents.
c'est con que j'ai pas de fenetre dans mon terrier-niche çà à l'air carrement plus sympa que la télé... c'est combien l'abonnement ? faut une antenne satellite ? est ce que çà capte la cinq ?
Ne croyez pas nihil, il est pas du tout allergique à la violence, il me bat tous les soirs.
c'est ptete pour çà qu'il est allergique à la violence, non ?
C'est vrai qu'il fallait pas non plus s'attendre à un débat vraiment constructif !
Vous êtes tous des cons !!!
Grace a toi cher Arka, je n'ose plus mettre les pieds dehors!
Est ce que cela implique que ton texte m'a fait flippe? Ouai donc c flipant.
Aussi flippant que ce que je raconte tellement c con.
"Chère" débilos, si mon texte provoque ton enfermement définitif et volontaire jusqu'à ce que mort s'en suive par indigestion massive de Blédina ou overdose de séries M6 à la con ou c'que tu veux d'ailleurs, c'est ta mort, chacun sa merde, alors c'est plus un texte, mais une opération à but non lucratif d'intérêt général, voire un sauvetage de la planète à la Bruce Willis.
*reprise de souffle*
Pour être bien sûr, quand même, va falloir voir à en pondre un ou deux supplémentaires...
Non c pas de la blédina mais de la Picos.
Et la télé, elle a volé avec mon ex cobaye...
Je veux creuver!!!
Sais pas si c'est toujours et forcément "facile" d'écrire sur de l'atroce et sur la violence. Ou avec violence. Pour ma part ça résulte plutôt d'une espèce de résonnance entre ma perception du dehors, du "réel", et mes mots. C'est pas des mots de vent. Quand je décris du sale et du sinistre, ou du gore et du violent, c'est parce qu'à ce moment-là, tout est dans ces tons-là, autour de moi. C'est pas pour jouer. Quand je lis, idem. Pour moi ça n'a jamais rien d'un amusement, la vraie littérature. Le Duc et ses textes, après, évidemment, c'est un autre problème.
Pour ce qui est de l'expérience réelle de la violence, ou du sang et des tripes, ou du sinistre, pour ma part, je voyais pas le monde en rose bonbon avant, je le vois toujours pas en rose bonbon après, ça n'a rien changé.
Bref, à mon sens, y a aucune leçon morale à tirer d'un tel événement. Juste des constatations sur la nature humaine (dont je m'exclus pas, pour le coup). Et aucune conséquence à prévoir ni souhaiter sur le comportement "vituel" de qui que ce soit. A moins de ne considérer le net que comme un lieu de divertissement, ce qui n'est pas mon cas.
"Note pour moi-même : ma gueule, bordel."
Mais est-ce que tu ne tiens pas ce discours uniquement parce que tu viens de massacrer le contenu d'un établissement scolaire à coup de bouteilles recyclables dont les tessons poursuivent ta haute conscience morale jusque dans les commentaires d'articles d'auteurs morts ?
Je trouve le commentaire de Glaüx très juste et très pertinent. Le second, je veux dire.
Faut pas buter des gniards avec du verre recyclable, t'es fou, sinon t'es obligé de relaver le verre avant de le mettre dans les conteneurs, c'est con. Faut les latter à la planche cloutée.
A part ça j'ai déjà raconté comment je m'étais auto-pété l'arcade avec un magnum vide lancé contre un tronc d'arbre et qui a malencontreusement rebondi, sans que j'aie eu le temps de lacher la bouteille ? Non. Mais comme on s'en fout, c'est pas grave.
Un platane, sûrement.
De toute façon, la violence et le sexe c'est mal parce que ça fait monter la température du globe, et parce que nous sommes des créatures de Dieu. Mais il y a des circonstances et des casuistes et des ventilateurs.
Au demeurant, http://zone.apinc.org/article.php?id=1198.
Ô demeuré.
Aude meurt, hé.
Ode aux mourants.
Sodome, hourra.
Aux dames, heur ai.
Haut, d'âme, orais.
C'est fini ouais, ce tapage nocturne ?
C'est pas ma faute, aux dents mors ai.
Sebum ou foutre, au temps pour moi.
OTAN Maure hait.
Aux deux marrants : fermez-la.
Aux deux me rend.