LA ZONE -

Le 9ème

Le 24/04/2025
par LaFormule
[illustration] « Ole, ole, ole, ole
Ole, ole, ole, ole »

Impossible de débuter sans ce cultissime tube des 80´s signé Buster Pointdexter. Et tant pis si il s’agit d’une reprise du groupe Arrow aux accents d’appropriation culturelle. Le fait est que je l’ai découvert en premier et que le rythme est bien plus endiablé.

Et dire que j’avais OSÉ m’imaginer cela comme le truc le plus gnan gnan ici-bas. Faut dire en même temps que quand on te répète encore et toujours la jouissance qu’il y a à remonter là-haut et à y voyager pour y rendre les choses plus funs, se retrouver pour une durée indéterminée en charge de l’élimination du rebut ressemble à une condamnation pour délit de blanchiment. Mais une fois sur place, le rabougri Felkin que je remplaçais m’a fait une petite présentation avant de lâcher :

- « Crois-moi sur parole, y a rien de plus infernal comme poste quand on est démon. »

Par tous les potos ! Qu’est-ce qu’il avait raison ce con !

Dès la seconde près où j’ai tourné le bouton pour la première fois, j’ai tout de suite sentie que j’allais m’éclater. Depuis, chaque jour est une fête et chaque tâche une occasion de chauffer la place comme si c’était une piste de danse. J’espère que j’en ai encore pour un nombre indéterminé d’années.

Et me voilà donc à ma 573 948ème série de fournées et la dernière de ce jour. Je n’ai plus qu’un spécimen à faire passer. À ce moment-là, je profite davantage et me permets de danser un peu plus longtemps autour du four avant d’enclencher la mise à feu. Je prends aussi un peu de temps pour me remémorer celles qui ont précédé. Et quels cas aujourd'hui :

J’ai commencé en beauté avec la dénommée Agnès. Le cas habituel de la personne ne pouvant résister à allier ses soi-disantes convictions avec la réalité. Dans le cas présent, une femme politique, première flic de son pays, qui rabâchait à longueur de temps sur les médias sur l’importance de la décence et l’ordre de nos jours… tout en donnant libre cours en catimini à ses pulsions les plus enfouies. Une réalité que la bougre a réussi à cacher jusqu'à l’heure de sa mort. Le plus drôle, c’est qu’elle ne s’est même pas rendu compte qu’elle s’apprêtait à être transformé en combustible, obnubilée qu’elle était par mon haut remuant et ce qui s’y trouvait.

Vint ensuite Jérôme. Là encore un parcours assez classique. Cherchant à se conformer à une certaine idée du genre humanoïde masculin qu’il lui était tout bonnement inatteignable, il a fini par contrebalancer cet échec palpable en tapant sur tout et tout le monde, notamment ses conquêtes féminines. Après avoir pensé trouver le ticket d’or en rejoignant un groupe de skinhead en parallèle de son activité officielle de flic, il s’est avéré que finalement ça en un être un droit pour la morgue dès la première rixe. Jusque dans ses derniers moments, il aura cherché à se défouler, tapant inutilement contre la porte du four.

Puis ce fut au tour d’Emma, politicienne se croyant destinée au plus grand des destins. Séductrice dans l'âme, elle en enferma plus d’une ou d’un entre ses griffes. Mais ce n’était pas cela qui la faisait prendre son pied. C’etait de se dire toute puissante. Et la voilà finalement dans ses dernières minutes, me toisant alors que j’augmentais la chaleur.

Quand Grégoria arriva dans le four, c'était comme si la dose qu’il avait fait quitter son corps continuait de la faire planer. Rien de plus logique quand on passé la majeure partie de sa vie dans une bulle pseudo-artistique dans laquelle elle pouvait échapper à tout ce qui pouvait la gêner. En fait, elle ne remarqua même pas que je lui faisais un doigt d’honneur juste avant d’en finir.

Maylis quant à elle, était trop préoccupée par le fait de ne plus avoir ses babioles en ligne de mire. Quoi de mieux en effet pour se rassurer que de dépenser et de faire toujours davantage ? Elle me suppliait pour savoir si elle pouvait sortir pour récupérer son fourbi et retourner dans son avion. Pour en oublier qu’elle venait justement de se crasher en plein Texas, elle devait vraiment être à cran. Jusqu’au bout elle ne pensa qu'à cela.

Hatim lui était l’exact inverse. Rejeton d’un richissime clan au carnet d’adresses plus que bien garni, il était obsédé à l’idée de se retrouver à poils et sans le sous. Dans cas-là, qu’est-ce qui lui a pris de chercher la petite bête au journal du soir ? Après faut pas s’étonner qu’on vienne te chercher mon gars. Il avait encore une montre en or au poignet au moment de passer de vie à trépas. Ça se voyait qu’il avait plus la trouille de la perdre que de disparaître.

Sa richesse à elle, Sofia pensait la dénicher dans un statut officiel lui accordant une autorité intellectuelle. Une bien piètre manière de se rassurer dans un monde qui la faisait flipper. Autrefois puissant dans son patelin natal, son courant religieux ne cesse de tomber de son pied d’estale depuis un paquet d’années. Ces types et nanas, officiellement d’une extrême humilité, n’avaient rien de trouvé de mieux comme idée que de tenter le tout pour le tout afin de sauver ce qui leur restait : le paraître. Autrement dit, ils ont fait un caprice et ont continué de jouer aux intellos dans leur coin, devenant ainsi complètement débiles. Mais chut, faut pas le dire, même quand ils sont sur le point d’être réduits à néant et qu’ils vous regardent l’air de vouloir vous expliquer un mécanisme dont ils ne connaissent foutrement rien.

Et nous voilà enfin au dernier de la liste d’aujourd’hui. Ce cher Léonard. Monsieur s’est depuis toujours demandé, en vain, si il pourrait devenir un jour devenir l’écrivain qu’il avait toujours souhaiter être. Et c’est tout. Continuant de fantasmer encore et encore, il savait toutefois qu’il lui serait impossible de faire face à la pression sociale et familiale qui voyait dans l’écriture un sympathique passe-temps pour autant réservé à une bande d’illuminés. Et le voilà devenu un fonctionnaire invisible dans une administration des plus froides, suivant une routine des plus classiques. Ceci pris fin en raison de son alimentation plus que douteuse qui lui fit faire un arrêt cardiaque. J’adore son petit côté chien perdu. Ça me donne envie de prolonger un chouïa ma danse rituelle. Et puis tout à coup, les bonnes choses ayant une fin, je tourne le bouton.

- « Mais attendez bon Dieu, crie-t-il sans se douter qu’il me pousse ainsi à en finir plus rapidement ! Mais je n'ai rien fait !

- Justement mon coco, lui réponds-je. »

Certains meufs et keums aiment à dire qu’il y aurait un 8ème péché capital. Pour certains’ voulant justifier leur médiocrité, c’est le fait de vouloir fait quelque chose de grandiose. Pour d’autres, pétant plus haut que leur cul, c’est de dire de vilaines choses. Et cetera, et cetera. Mais y en a qui vont vous dire, pour flatter leur ego planant visiblement pas encore assez, fanfaronnent que c’est la lâcheté. Quand bien même j’espère en voir un bon nombre passer par le four, il faut avouer qu’ils ont pas torts ces cons. C’est d’ailleurs ce qui a valu à ce pov’ Léo de finir en tas de cendres.

Et voilà donc une enieme journee trop top ici aux enfers. Comme d’habitude, la chanson se conclut une fois la besogne achevée. La playlist enchaîne avec la chanson « The End » de The Doors et je me pause contre le four en me faisant griller une cigarette que j'enflamme de la main droite. Au-dessus de moi, je vois quelques têtes connues sur le chemin du retour après avoir également remplies leurs tâches là-haut. Monter en chercher pour les faire descendre au plus bas, ainsi vont les choses pour mon plus grand plaisir.

Confidence pour confidence, je crois que ce que je préfère dans ce job, et ce qui rend vraiment la chose excitante malgré son caractère répétitif, c’est que les fautes propre à une âme rejoint celle des autres. Quand il y a de la place pour un vice, y en a forcément pour au moins un des 8 autres.

Non, petite rectification. Ce qui lit ces vices les uns aux autres, permettant ainsi une corruption allant jusqu'à transformer ces êtres en esclaves sans qu’ils ne se rendent compte, c’est cet autre péché capital.

Le 9ème : la connerie.

= commentaires =

Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 23/04/2025 à 22:40:24
Comme c'est beau ! (...) Le texte ? Non. Pas encore lu. Je parle de la page d'accueil de la Zone toute illuminée pour la Saint-Con 2025. Il n'y a que des textes de Saint-Con en page d'accueil et les flammes dévorent la Zone.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 23/04/2025 à 23:02:18
Ai lu le texte.

Et première chose aux auteurs : N'hésitez pas à vous relire et corriger vos fautes et mots écrits en doublon, accords, grammaire et compagnie. Les admins n'ont absolument pas le temps de le faire à votre place. Alors si vous ne voulez pas que la Zone soit désignée comme un Fast Food littéraire, prenez un peu de temps pour ça, s'il vous plait.

Deuxième chose aux auteurs : N'ayez pas peur de faire des textes longs. Développez vos idées. Faites de la redondance pour que les éléments importants de vos textes entrent bien dans le cerveau du lecteur. En effet, quand vous balancez une idée, aussi géniale soit elle, si elle est perdue au milieux de tas d'autres trucs, on risque fort de la louper. Aussi quand vous y faites allusion plus loin, on se demande de quoi vous parlez.

Sinon, j'ai l'impression que c'est au moins la 3ème fois que je lis ce texte sur la Zone, l'histoire d'un démon en enfer qui crame les cons à la chaîne en égrainant les péchers capitaux. Ayez foi en vos contemporains et dites vous quand vous pensez tenir une bonne idée, qu'elle pourrait être encore plus originale si vous preniez le temps de la triturer dans tous les sens pour éviter un probable Nième redite.

à part ces points essentiels, passés à la trappe, le texte est sympathique et remplit le cahier des charges de la Saint-Con.
tomatefarcie

Pute : 3
    le 23/04/2025 à 23:55:09
Sérieux ?
Y a pas une phrase écrite en français, c'est imbitable de bout en bout. La personne a l'air de savoir écrire, pourtant, mais elle a surtout l'air d'en avoir rien à foutre d'être lue.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 24/04/2025 à 00:19:26
Peut-être que ce zonard n'est tout simplement pas francophone ?

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