LA ZONE -

LES CATINS DE MONTOLITATOR

Le 19/04/2025
par Magicien Pampers
[illustration]
LES CATINS DE MONTOLITATOR

Le chasseur de dryades était heureux de rentrer en Occicadie. Sa tournée avait durée une très longue année. Mais, il revenait avec un stock de graines de dryades de première catégorie. La campagne était joyeuse. Des serpoiseaux gazouillants passaient dans le ciel indigo parcouru de nuages champagnes et roses. Escarboucle, l'astre rougeoyant, amorçait sa descente vers l'ouest (chez nous, notre soleil se couche dans cette direction). Ce n'était plus le moment de lambiner sur la route. La campagne, riante et prospère, parcourue d'arbres fantaisistes à feuilles carrées, ou bien, d'anciennes essences hybrides terrestres, allait laisser place à un territoire périlleux encombré de monstres de la nuit voraces et cruels - créations abominables du Mage adolescent fou et borgne, Bazooka Joe.
La pimpante carriole aménagée de Bellibaste le chevreuil passa devant une pancarte qui pourrissait tranquillement au bord de la route. L'objet indiquait :
Montolitator 2KM. Mange-la-merde, cagots, hybrides, passez votre chemin.
« Ah ! Cela fait du bien de revenir chez soi, n'est-ce pas, Microlax ! » déclara Bellibaste à sa gloutre de trait, une créature noire à taches violettes et roses.
La gloutre tourna sa belle tête cyclopéenne doté d'un grand œil à l'iris mauve. Elle écarta sa bouche rouge et sensuelle - une bouche de femme - et répliqua quelque chose en sifflant. Evidemment, Bellibaste ne parlait pas le langage gloutre. Personne n'ayant jamais saisit le mode de communication de ces créatures intelligentes. Mais, le voyageur comprenait que Microlax était heureuse. Pour preuve, elle battait joyeusement sa queue en forme de gourdin parsemée de piquants rouges.
« Allez, encore un petit effort. Tu auras un grand seau de limonade, tout à l'heure... »
La gloutre accusa réception. Elle reprit son allure à l'amble, juchée sur ses pattes de dromadaire remarquablement adaptées à son long corps de mustélidé.

Montolitator. Petit bourgade ceinturée d'un haut mur de pierres grises. A l'intérieur, une majorité de masures plus ou moins misérables, quelques maisons plus ou moins prospères, un temple Ratablistrien, une prison tenue par un ratier revêche (mais incorruptible), une place de marché couverte, une auberge, une école triste, mais surtout, un bordel de première catégorie.

Lorsque Bellibaste entra dans la salle commune de l'auberge du Gras Vairon, il nota que les fumées des pipes, des cigares, des cigarettes de jajba, celles des cheminées, étaient toujours à leurs places. Cela fit du bien à son moral. Les petits hublots ronds en verres jaunes, verts, rouge et bleus étaient en train de s'embraser, formant des lances chatoyantes impalpables qui colorait les fumées. Escarboucle visait, comme par un fait exprès, les prismes de ces petites ouvertures d'inspiration marine élégantes. Le voyageur alla s'ancrer au bar en jetant un œil rapide aux tables occupées par des joueurs de zombraize et de gnome-vert.
Donald le canard se tenait à son poste. Sa courte pipe noire coincé dans le bec. Bellibaste n'appréciait pas tellement le tenancier. Il était grippe-sou et essayait d'abuser de ses servantes. En général, elles ne restait jamais très longtemps à son service. Ses palmes froides étant un supplice insupportable au lit ... de plus, comme la plupart des hommes-oiseaux incapables de voler, il possédait un caractère frustré et vindicatif.
« Oh ? Bonsoir Messire Chasseur. lui fit courtoisement le mastroquet qui avait du respect pour son hôte, à cause de son argent, de son métier dangereux, et aussi, de sa dose de Plank's élevée
( Plank's dose de gènes humain chez un homme animal).
- Bonsoir Donald. Fais-moi gouter ta noire, s'il te plait. Donne-moi aussi un pot de cigares, les noirs, là-bas, et fais porter un seau de limonade à ma gloutre par un de tes commis. Et aussi, de la choucroute. Tu me réserveras ta meilleure chambre. Avec un bain, de l'eau chaude et du savon. Et aussi, une table pour ce soir. J'aimerai un rôti de cuissard avec un Côte de Najasqua rouge. Je resterai une quinzaine dans les parages. Aussi, tiens-moi, si possible, une table près de cette fenêtre. » déclara le chevreuil comme s'il avait quitté les lieux la veille.

Zit la chèvre descendait rapidement les escaliers menant au chambre à l'étage. Ses sabots noirs résonnant d'une manière caractéristique. Suivant son habitude, cette servante s'affairait comme une abeille. Présentement, elle portait une pile de linge dans ses bras. Elle décocha un sourire rapide au chasseur de dryades en passant devant lui. Bellibaste s'inclina avec courtoisie. Et quoi ! Cette chèvre était bien tournée. Elle possédait aussi l'esprit vif et rebelle caractéristique de sa race. Ainsi que de très belles cornes noires ... cela faisait longtemps qu'il n'avait eu la moindre compagnie. Aussi, cette agréable apparition lui fit un mal d'humain (de chien). Mais, mieux valait être prudent lorsque deux potentiels amants n'étaient pas de la même race. Inutile de rechercher les ennuis. Et de lui coller un hybride dans le tiroir qu'on massacrerait à coups de maillet, avec sa génitrice ... en ce qui concernait la chose, le boxon de Luxuria tombait à pic.

Devant sa bière pétillante, le chasseur enleva son lourd et long manteau de cuir et déposa son haut et pesant chapeau conique près de lui. En général, les chasseurs de dryades ne se débarrassaient de leurs oripeaux protecteurs qu'une fois leurs cargaisons de graines écoulées. Il était déjà arrivé qu'un buisson à dryades particulièrement retord retrouve la trace de son voleur à des centaines de lieux de distance, le clouant mortellement d'une feuille acérée entre les omoplates. Histoire de lui rappeler que, chez les végétaux magiques, on avait la dent rancunière ... cependant, Bellibaste en avait assez de mariner dans ses lourds atours qui commençaient à sentir mauvais. Et il avait pris toutes les précautions nécessaires, afin d'effacer les traces de son retour vers la bonne vieille civilisation.
La bière était toujours rudement bonne. Rien à voir avec l'espèce de yaourt aigre macéré qu'il avait consommé avec un certain dégoût résigné, lorsqu'il croisait un campement de nomades, au sein des plaines Gogoles désertiques et arides. Il jeta un œil vers la salle commune qui se remplissait et avisa quelqu'un qui lui faisait des signes frénétiques, au fond, près de la grande cheminée.
« Fais porter mon manteau et mon chapeau dans ma chambre. Et apporte une autre bière. fit Bellibaste au palmipède.
Ce dernier lavait un verre en faisant mentalement ses comptes.
- Certainement, coin ! » répondit l'aubergiste.
Il ne quittait de l'oeil le postérieur attractif de Zit la chèvre. Elle lui avait donné un coup de
corne, la veille. Car il avait posé la main sur l'objet convoité.

Le vieux corbeau-guitariste possédait des ailes fonctionnelles, une guitare et un amplificateur alimenté par un insecte bio-électrique qui trempait dans son liquide conducteur. Il tirait accords et riffs à un volume modéré, en retrait dans une encoignure. L'oiseau cligna un œil désinvolte et désabusé au chasseur de dryades qui passait et qui lui décocha un salut en retour de la main. Le chevreuil déposa sans ostentation deux pièces de cinq roup au fond du feutre troué du sombre musicien. Il était chichement payé d'un roup par jour, de restes, de coups de palmes dans le croupion. Voyageur accompli, Bellibaste n'était pas bégueule en ce qui concernait la place des cagots figurant au bas de la nomenclature des races. D'ailleurs, il connaissait ce volatile depuis qu'il était gamin. Lui même n'était pas classé en tant qu'animal de la ferme mais en espèce sauvage non nuisible. Son Plank's élevé compensait cet état de fait. Machinalement, il toucha du doigt le bord de son front. Il commençait à souffrir. Car ses nouveaux bois n'allaient pas tarder à sortir.

Celui qui lui avait fait signe, à travers les épaisses fumées, n'était autre que Fib le forgeron. C'était un chien maigre et vigoureux possédant une paire de hautes bottes de cuir fauve avec des jambes presque humaines à l'intérieur. Le chasseur de dryades serra la patte calleuse du chien. Ce dernier s'était levé à son approche et il l'invita chaleureusement à s'asseoir.
Trois autres personnages se tenaient autour de la table ronde destinée à jouer au gnome-vert. Le chasseur nota que les cartes et les dés n'étaient pas encore disposés. Ce détail l'intrigua un court instant puis, il l'oublia. Bellibaste serra la petite main verte recouverte d'écailles du doyen et bourgmestre de Montolitator. Brotch la tortue, comme à son accoutumé, était très volubile. Elle portait une redingote vert bouteille et son huit-reflets sur le chef.
« C'est un plaisir de vous revoir vivant parmi-nous. déclara aimablement le reptile caparaçonné. J'espère que votre récolte a été bonne ? Le Mage Flagstraff sera content de vous voir. Schlimb nous a indiqué qu'il était en manque de dryades et que sa consommation de cotocaïne s'était terriblement accentué... vous tombez à pic... »
Le chasseur pensa que Schlimb la pie - le majordome du Mage - restait toujours un incorrigible bavard. Il répliqua en s'asseyant, après avoir salué Gloutor, un camarade éleveur de cuissards domestiques ainsi qu'un grand et robuste puma vêtu d'un simple pagne de cuir fauve et armé d'une dague (et d'au moins dix longues griffes rétractiles...). Ce dangereux cagot n'était pas du coin mais personne n'aurait eu l'audace de lui chercher quelconque noise, même armé d'un fusil de chasse ...
« Hé bien ? Personne ne joue à ce bon vieux gnome ? déclara Bellibaste afin de détourner une éventuelle conversation au sujet du Mage qui était son client.
- C'est que ... répliqua tristement le chien, nous n'avons pas tellement le cœur à ça ...
- C'est trop fort ! Grouiikk ! Ce qui se passe est inite et ne puis être toléré ! coupa Gloutor qui était un cochon petit et fluet doté d'une voix haut perchée et qui écorchait certains mots, en prime. Bellibaste alluma un cigare et toussa. Très vite, sa tête lui tourna. Il se remit en condition en terminant sa bière en trois longues gorgées. Le chevreuil n'avait pas fumé depuis longtemps. Mais, il était heureux de pouvoir s'entrainer à nouveau. Fumée et tabac ayant la réputation d'être excellents pour la santé des poumons au sein de ce monde qui, ma foi, en vaut certainement un autre.
Le chasseur de dryades paya une tournée à ses hôtes. Il soutient, un très court instant, le regard énigmatique et fixe du grand félin qui lui faisait face. La créature avoisinait facilement deux mètres et en pesait deux comme lui. A côté d'elle, Gloutor était grotesquement moche et ratatiné. Le chevreuil nota que le colosse tripotait un objet en verre au creux de sa grande patte griffue. Devant lui, était posé un verre de lait remplie d'herbes à chats légèrement hallucinogène.
Chacun sait que la plupart des matous détestent fumer et boire de l'alcool.
« Messire Grrr est chasseur de primes. Il est de passage dans notre bonne ville et nous sommes honorés de le compter en notre compagnie, ce soir. Il est d'ailleurs sur les traces d'un brigand d'envergure internationale. Mais, ceci est une information ultra-secrète qui ne doit être connue de personne ... » indiqua Brotch qui avait un peu plus de trois siècles et qui, fatalement, ne comprenait pas toujours ce qu'il était en train de raconter ...
Imperturbable, le puma porta son verre à ses lèvres, trempant ses longues moustaches blanches dans le liquide verdâtre crémeux.
Se tournant vers Fib le chien, Bellibaste déclara.
« Tu disais tout à l'heure que tu n'avais pas le cœur à jouer au gnome ? Que se passe-t-il ? Une épidémie de chiasse pétillante menace une nouvelle fois la région ?
-C'est trop fort ! ricana Gloutor qui était bon public et un peu pompette en se tortillant sur sa chaise.
-Hélas, c'est bien pis que cela. rétorqua le chien. Il possédait un visage de chevalier à la triste figure. Le CBM (comité des bonnes mœurs) s'est installé sur la ville depuis quelques mois. Et ces emmerdeurs nous empêchent de : jeter des mégots à l'extérieur, de jurer, de circuler ivre, de pisser partout, de jurer, de chanter en toute liberté. Ils appliquent même des vérifications nocturnes chez les gens...
-Afin de vérifier si les positions amoureuses sont orthovoxques ! coupa à nouveau Gloutor avec à propos quoique d'une manière imprécise.
-Et ce n'est pas le plus dramatique. ajouta le chien qui venait de se rouler une fusée monoplace chargé de jajba crépitant. Ils viennent de fermer le boxon de Luxuria ! Ces counnards ont fourré toutes les catins dans une seringue ! Et la semaine prochaine, les dames de la paroisse leur bruleront le con avec un brandon chauffé au rouge ...
- C'est trop fort ! Même Pit la Chouette est enfermé avec les catins ! Cette vieille choute ne survivra pas longtemps, empilé dans une seringue de verre, Grouiik !!! ... et sans pouvoir pomper la moindre biroute, pour son moral ... de plus, il aura droit lui aussi à son brandon, mais dans le fondement ... »
Bellibaste lança un regard interrogateur à Brotch qui buvait tranquillement son verre de gentiane. Le pouce de la main gauche enfoncé dans le revers de son gilet.
Le Bourmestre déclara avec dignité tandis que les quidams des tables voisines tendaient leurs oreilles. Car cette situation inite, comme l'avait dit Gloutor, était aussi sans précédent.
« Effectivement. Ce qui est en train de se passer est délicat. Personne n'ignore que Pit la Chouette pratique des caresses buccales pour un roup, voire, gratuitement. Ses tarifs attractifs sont démocratique et praticable pour les administrés les plus humbles du canton ... hum, tout le monde connait ma politique sauvagement libertarienne. Personne n'ignore que je me suis toujours battu avec dignité afin appliquer les moyens les plus odieux permettant de faire fructifier le capital et de protéger, voire, d'augmenter les privilèges qui appartiennent de droit aux minorités argentées. Malgré ces ignobles agissements et même si j'ai toujours fait honteusement truquer les élections avant de m'autoproclamer Bourgmestre a perpétué, afin de vous faire éviter la corvée imbécile du vote, personne n'ignore que je suis un individu scrupuleusement honnête. J'ai toujours été soucieux de préserver les avantages communs qui doivent être partagés par toutes les couches de la société.
-Mais ? Ne pouvez-vous faire quelque chose pour libérer ces pauvres filles et entraver les agissements de ce comité qui, à mon avis, ne possède aucunes prérogatives légales en ce qui concerne leurs agissements ! s'emporta Bellibaste qui rêvait depuis des mois de passer quinze jours radieux en bonne compagnie.
La tortue ricana. Au bout d'un long moment, elle répliqua d'un ton indulgent et badin.
-Vous êtes un idéaliste. Mais pas un sot. Vous ne pouvez ignorer que les intérêts personnels bassement pécuniers prendront toujours le pas sur l'intérêt général. Ceci est très moral ! Et c'est pour le bien de tous ! Le conseil municipal a plié sous la pression de la paroisse et celle de l'évêché. Ce bordel - qui est une institution séculaire et salutaire - était une épine dans la patte des prêtres. Il nous faut cependant faire preuve de patience. Quelques cons brûlées seront peu de choses en ce monde de souffrances ininterrompus. Soyons philosophe. Un objet formidable venu de l'espace pourrait, à chaque instant, réduire nos existences à néant ! Rien ne sert de courir. Dans trente ans ou cinquante ans, le CBM ne sera certainement plus en odeur de sainteté. Nous pourrons à nouveau ouvrir cette maison ! Les nouveaux capitaux que nous aurons ramassés en contentant les prêtres - qui se paient des professionnelles à la capitale - nous permettront certainement d'importer de très jeunes dames exotiques venues des contrées misérables ! Et pourquoi pas quelques garçons ?! Il faut avoir les idées larges ! En attendant ces temps divins, je suggère à tout le monde de faire preuve de mesure et d'austérité. Contentez-vous de vos bonnes, voire, de vos épouses ! Vive le sport ! »
Sa démonstration terminée et comme il ne dépassait jamais son maximum de deux verres de gentiane, Brotch le bourgmestre quitta les lieux, haut de forme sur la tête, canne de jonc sous le bras.
« Et dire qu'il tient la Mairie depuis près d'un siècle ... déclara Bellibaste révolté et indigné. Ne pourrions-nous simplement foutre cette seringue par terre durant la nuit, afin de faire échapper les filles ?
-Impossible, elle est gardée. lui rétorqua Fib le chien. Et le système d'ouverture est inviolable ! Et c'est François le Coq qui est le chef de ce comité de malades. La clé est dans son poulailler-fortin, en sécurité autour de son cou...
-Et bien. Coupez-le-lui. déclara tranquillement Grrr le puma. Il possédait une voix profonde et basse et avait une grosse envie de dormir. Mais surtout, soyez discrets, prudents et sournois. » ajouta le félin en quittant la table à son tour.

Resté seul, Bellibaste invita ses deux camarades à diner avec lui. Gloutor était rudement content. Il ne mangeait pas souvent de la bidoche. Même s'il se crevait le cul à nourrir des cuissards. Il caracolait autour de la table. Ce qui était un spectacle grotesque difficile à supporter. Fib le chien était satisfait, lui aussi. Même si sa physionomie tragique ne s'accordait pas avec ce qu'il pouvait ressentir à l'instant présent. Les vieux camarades mangèrent, burent. Puis, ils discutèrent avec les autres clients qui étaient aussi d'accord pour faire quelque chose. Quelque chose, mais quoi ? Les douze du comité possédaient des fusils. Ils auraient certainement l'appui de la Chiendarmerie, en cas d'insurrection. Azor le ratier, qui avait un sens absurde du devoir, obéirait aux directives de Brotch.
« Et ça sera un massacre sanglant dans toute la ville ! fit Tortasius le garde des portes du bourg. C'était un basset aux longues oreilles tombantes. Rappelez-vous ce que nous avons fait subir à François le coq, lorsqu'on était à l'école ... il possède pas mal de comptes à régler avec nous ...
- Il est vrai que si vous attaquiez la seringue, je serai certainement obligé de vous descendre. Sachez cependant que cela me ferait beaucoup de peine. Puisque c'est vous qui m'avait élu et que nous avons grandit ensemble. » déclara avec tranquillité l'aigre voix de Azor.
Le ratier venait de se pointer. Il s'appuyait contre le bar qui le dépassait tant sa stature était courte. Le shérif de Montolitator était coiffé de son petit chapeau à carreaux. Il portait sa fidèle paire de pistolets à deux coups à la ceinture.
« C'est bien dit, Chef ! renchérit Plotros le chiendarme, son acolyte.
C'était un grand mâtin aux yeux rougis par le jajba. Brave mais couillon, qui dominait presque toute l'assistance, sauf les homme-taureaux. Il portait son gourdin préféré sur l'épaule.
- A moi aussi, ça me ferait de la peine de fracasser vos crânes. Surtout parce qu'on est copains ... mais, si les prêtres ont dit que c'était pas bien de culbuter les catins et que leurs cons doivent brûler, c'est peut-être parce qu'ils ont raison. Il faut faire bien comme ils disent. Parce que, sinon, on ira tous bruler en enfer, comme des pauvres counnards ... ajouta le chien qui bavait énormément, surtout lorsqu'il parlait.
-Tais-toi, abruti ! lui fit le brigadier Azor qui détestait les superstitions imbéciles qui abrutissaient le bas peuple. Nous n'avons pas encore terminé notre service et nous ne pouvons pactiser avec l'ennemi !
Azor regarda sa montre-gousset, la rangea dans sa poche et se commanda une bière. Il déclara à l'assistance ravie.
-C'est bon. Nous pouvons conspirer. Plotros et moi ne sommes plus en service. »

Le lendemain matin, Bellibaste sortit de la ville et se rendit à pied au pavillon du Magicien Flagstraff. Il portait une bourse de velours pleine de graines de dryades et avait revêtu les habits de sa fonction.
La maison du mage était encerclée d'un mur de pierres couronné de tessons de bouteilles. Le chevreuil stoppa devant le portail vert de l'entrée. Il tira la petite cloche de bronze. Au bout de quelques minutes, un grand oiseau noir et blanc survola le jardin recouvert de gazon bleu et rehaussé de buissons scrupuleusement taillés en forme de pied.
L'homme-oiseau posa ses longues pattes noires sur le sol, replia ses ailes, fit entrer le visiteur. Entièrement recouvert de plumes, il portait un gilet sans manches de larbin rayé de bandes jaunes et noires.
« Salut Schlimb. lui dit Bellisbaste en lui serrant la pince. Comment te portes-tu ?
-Oh. Cousi-cousa. Je ne peux plus supporter de servir l'autre counnard. Il m'exaspère et je suis épuisé ... » répondit la pie.
Bellibaste réprima un sourire. L'oiseau possédait une place en or. Personne n'ignorait qu'il n'en fichait pas une rame chez le Mage.
Ils traversèrent le jardin en suivant une allée recouverte de billes de couleurs transparentes et très gaies. Le pavillon en pierre meulière possédait des pignons audacieux, des fenêtres peintes en vert, un toit à multiples pentes. Ils grimpèrent l'escalier qui menait au perron. Schlimb poussa la porte de bois et de verre armée d’entrelacs de fer élégants et biscornus de style art-nouveau.
Dans le vestibule bourgeois, le majordome présenta une paire de patins de feutre au visiteur.
« Faut respecter le travail des homoncules nettoyeurs ... expliqua la pie ... et j'en ai plein le cloaque de passer mon temps à les sortir et les ranger dans le placard... »
Puis, ils glissèrent sur le parquet ciré et se retrouvèrent dans un grand salon remplie d'objets étranges et de meubles qui étonnaient toujours le chasseur de dryades, tant leurs formes épurées et leurs matières étaient singulières.

Vautré dans un fauteuil de cuir ( Mobilier de France), placé devant un téléviseur (Continental Edison) éteint, le mage Flastraff était en train de se morfondre. Il écoutait en boucle Golden Brown des Stanglers tandis que des larmes mélancoliques glissaient sur son visage.
Cet humain mince et caoutchouteux possédait un visage très mobile et des yeux de filles bleus clairs. Il était dépourvu du moindre cheveux, cils, sourcils, et de la moindre pilosité. Son long tarin mobile qui mesurait une vingtaine de centimètres était aussi capable de se tordre et de s'allonger dans tous les sens.
Le mage avait un problème de connexion magique sur son téléviseur. Il lui était impossible de visionner les allées et venues des protagonistes qui animent ce monde étrange mais véridique. Il s'inquiétait atrocement au sujet de Bellibaste. Et surtout, cela faisait plus d'une semaine qu'il n'avait introduit son membre à l'intérieur d'une belle dryade. Le magister avait la pine sur des charbons ardents. Suivant sa nature, sa dernière pensionnaire venait d'aller planter ses jolies petons dans le verger encombré d'arbres-dryades. Elle s'y était transformée en arbuste majestueux en quelques jours. Si bien que le mage, désespéré d'assister à la métamorphose de sa dernière pensionnaire - qu'il gâtait et chérissait - frottait désespérément sa verge contre son écorce, au risque de l'écorcher, mais sans atteindre le spasme libérateur.
Je stipule - afin de respecter les codes moraux étroits qui prévalent dans les contrées dites civilisés de la planète Terre, à l'époque hypocrite et schizophrénique qui est la vôtre - qu'il existe aussi des dryades mâles, chez nous. Sachez qu'ils possèdent de belles et longues bites roides qui ne se dégonflent jamais. Ainsi que des orifices doux, tièdes, accueillants. Ces derniers ne sentent jamais la merde, ni même, la moindre odeur corporelle sourdant, habituellement, des corps imparfaits constitués de matière strictement organique. De plus, ces créatures végétales et magiques possède la vertu d'être dispensées de parole. Privilège qui leur évite de raconter des conneries. J'espère que les dames et les homosexuels qui liront cette histoire passionnante, trépidante, véridique, seront heureux d'apprendre cette nouvelle. Et, s'ils le désirent, ils pourront contacter le Mage Pampers, sur la Zone, afin que ce dernier ne les branchent avec un chasseur de graines de dryades mâles, car Bellisbaste ne récolte que les graines femelles.

Flastraff jaillit de son fauteuil comme le diablotin de sa boite. Pardonnez cette comparaison déplorablement usée mais terriblement adapté aux circonstances que je narre. Il était vêtu d'un pantalon en velours bleu plutôt moche, d'un pull marron avec une tête de cerf jaune et d'audacieuses babouches en cuir violette. Il serra mollement mais avec enthousiasme la main de son visiteur et le fit s'assoir. La pie apporta très vite un plateau sur lequel était disposé une bouteille de Loch Lomond ainsi qu'un plat de haddocks grillés.
« Une ligne ? fit le mage en allongeant son pif. Il aspira avec l'orifice insondable de sa narine
dilatée un long trait de cotocaïne qu'il venait de tracer sur la table basse en verre fumée (Roche-Bobois). Sans façons ? »
Bélibaste l'avait déjà vu en érection de nez. Il savait aussi que F possédait des vertèbres fragiles. Son pif magique rétractile lui permettait de pallier à ce handicap. Le chevreuil déclina l'offre du mage mais se fit servir un verre par la pie qui faisait des doigts d'honneurs dans le dos de son maître et qui lui tirait la langue.
« Ce scotch est toujours aussi admirable. fit courtoisement F qui était à présent très décontracté et qui ne chialait plus.
Les graines qu'il allait tout de suite faire germer se développeraient en trois jours. Et il adorait regarder ses futures petites chéries grandir ...
-Oui, Magister, ce breuvage est très bon. répondit timidement Bellibaste qui connaissait le ouiseki mais moins le scotch.
-Faites comme chez vous, mangez et buvez. Schlimb, laisse-nous, tu peux prendre ta journée, reviens ce soir, pour ma petite collation.
-Bien Maaaîîître ! répliqua l'oiseau en se taillant tout en esquissant une dernière aile d'honneur.
-C'est un très brave oiseau, très dévoué et si respectueux ... déclara Flagstraff avant d'entrer dans le vif du sujet. Alors ? Tu as ce qui nous intéresse ? »
Bellibaste s'anima avec une certaine fébrilité. Chose qui ne lui ressemblait pas. Mais, il se trouvait devant un individu supérieur. Un mage pénétrant. Un être humain de race pure, de surcroît. Et il était mandaté par les gens de Montolitator pour lui demander de l'aide.
Il posa la bourse sur la table, à côté des poissons et attendit la suite.
Flagstraff se saisit de l'objet avec dignité et fourra son grand pif à l'intérieur.
« Oh !? Se sont de très belles graines ! Ces mauves pâles ?! Splendeur ! Elles semblent
prodigieuses ! Je ne connaissais pas cette espèce ! Aiment-elles autant la chose que les autres ?
- Elles proviennent d'un buisson particulièrement dangereux du pays Japonique. lui expliqua le chasseur. D'après un amateur, les graines-geishas sont les plus sophistiquées de la création ... et
rassurez-vous, ces graines donneront des dryades passionnées ...
-C'est bien, c'est très bien ... j'ai de quoi tenir pendant au moins deux ans, avec ton nouveau
stock. Voici deux cent florins, est-ce que cela te suffit ? demanda le Mage qui n'avait pas un grand sens de l'argent et qui le faisait fabriquer par un autre Mage de sa connaissance.
- Certes, Mage, c'est plus que suffisant. » répliqua Bellibaste qui pensait que, si son métier ne le tuait pas, il prendrait sa retraite encore jeune.
Prenant son courage à deux mains, le chevreuil posa avec une grande précaution le verre délicat (ArcoRoc) et déclara en essayant d'affermir sa voix.
« Dites, Mage ? Puis-je avoir l'outrecuidance de vous demander une faveur, ou du moins, un conseil ? Tout le village me presse de vous faire part de la tragédie qui nous frappe ...
-Tu peux me demander tout ce que tu voudras, fiston, Tonton Flagstraff t'écoute ... »

« Et tu veux que je me pignole, comme un adolescent, dans ce tas d'argile répugnant et que je crache ma liqueur intime à l'intérieur ?! déclara Fib le chien qui se demandait si Bellibaste possédait toute sa raison.
- Moi, ça me dérange pas. Si ça aide nos putes ! fit Gloutor qui ne voyait pas d'inconvénients à juter sur le petit bonhomme d'argile qui était couché sur la table mal équarrie et branlante de la maisonnette de Fib.
- J'ai déjà donné de ma personne avant d'arriver ... spécifia le chevreuil avec une honte certaine et afin de motiver le chien. Le Mage m'a dit qu'il fallait au moins trois giclées d'organes différents ... hum ... afin de donner toute la puissance vitale nécessaire pour animer ce golem.
Fib le chien soupira. Il était très prude, pour un chien.
« Gloutor, va faire ça dans la chambre. Je dois me concentrer. Mais, tu n'en mets pas partout, s'il te plaît... »

Le petit bonhomme d'argile et de sperme dansait une gigue endiablée sur la table de Fib le chien. Il se branlait en s'enfonçant un poing entier dans le rectum. Les trois mutants le regardaient avec effroi et fascination. Il faut dire qu'il s'agissait d'une création effrayante du Mage Pampers. Cet enchanteur avait la réputation d'être un type négatif et particulièrement siphonné ...
« Il a quand même une physiotopie vraiment inquiétante ... fit Gloutor qui tremblait de frousse chaque fois que la marionnette animée esquissait une affreuse grimace.
-C'est certain. Et cette double bistouquette dressée ne me dit rien du tout ... ajouta le chien qui avait la main posée sur son marteau de forge, pour le cas où ... tu as dit qu'on pourra l'écraser, une fois sa mission terminée ? Je ne voudrais pas qu'il ait la mauvaise idée de s'installer chez moi ...
- Oui. On l'écrabouille et on le dissout dans la rivière. J'ai appris que Pampers était un Mage organique alors que Flagstraff n'agit que sur les paramètres temporels. C'est du moins ce qu'il vient de m'expliquer ... à présent, faites silence ! Je dois lui donner l'ordre de commandement. Il ne faut pas se tromper ... »
Bellibaste se concentra. Il déclara avec rapidité.
« Patrick Sébastien ! Sortoilesdoiduku ! Cours jusqu'au fortin de François le Coq ! Dérobe les clefs qui pendent autour de son cou ! Reviens ici avec ! »
Le golem interrompit sa danse. Ses phallus se dégonflèrent. Il sauta sur le sol.
« Pouf ! »
Et quitta la maisonnette, comme un éclair terne.
« Y cours vite. déclara Gloutor avec une certaine fierté saugrenu mais logique. C'est normal !
Il tient de moi de ce côté là. J'étais très rapide, lorsque nous étions à l'école ! »

Les trois compagnons avançaient dans la nuit obscure en direction de la seringue de verre. Cornaline, l'astre percé et ovale diurne, jouait à cache-cache avec les nuages. Une silhouette immobile et assise gardait le cylindre, appuyé contre un rocher. A l'intérieur de leur prison, une vingtaine de malheureuses se tenaient empilées les unes sur les autres depuis quelques jours. Ces filles étaient des dures à cuire. Déterminées et soudées. Elles survivaient sans presque rien boire ni manger, pataugeant dans leurs déjections, prisonnières d'un tube dans lequel il était impossible de s'allonger. Elles prenaient bravement et à tour de rôle les places inférieures, soutenant sur leurs épaules les plus faibles d'entre-elles, ainsi que Pit la Chouette. Le pauvre hère était trop vieux et n'allait plus tarder à calancher. Disciplinées et organisées, les plus fortes se relayaient, sacrifiants leur sommeil, cuisses et jarrets tétanisés par l'effort, leurs mains plaquées contre la paroi de verre, tandis que leurs reins et leurs solides épaules soutenaient celles qui forçaient au dessus, car cet entassement féminin se composait de cinq ou six étages.

Fib se faufila derrière la sentinelle du CBM qui veillait en ronflant.
« Paf ! »
Le forgeron frappa avec son marteau. Peut-être un petit peu trop fort ? De la cervelle jaillit par l'orifice de ses oreilles.
« Hum... il n'emmerdera plus personne ... »
Il fut ensuite facile de monter au sommet de la prison qui possédait une échelle. Même si Gloutor chuta trois fois de suite puis renonça, à cause de ses sabots et de sa maladresse ...

Une fois les filles dehors, tandis que ces dernières massaient leurs membres endolories et essayaient de marcher, Bellibaste déclara.
« Mesdames. Il faut quitter la région le plus rapidement possible. Demain, le CBM sera à vos trousses ! »
Sur une impulsion irrationnelle, le chevreuil tira sa bourse et la tendit à Zora. Une grande fille-chienne aux cheveux de feu, aux épaules larges et au corps musculeux qui possédait une forte tête et un caractère d’airain.
« Ceci est pour vous. Cela couvrira votre fuite jusqu'à la capitale Roseblanche !
La chienne rouge hocha son menton pointu et déclara avec fierté.
- Garde tes florins, Bellibaste ! Nous sommes plus riches que toi !Tu nous prends pour des connes sans bas de laine ! Mais, nous te remercions de ce que tu viens de faire avec tes camarades ! Et vous pouvez être assurés que pour vous, ce sera toujours gratis au claque ! Mais ! Nous sommes chez-nous, ici ! Et nous aimons notre commerce et ce vieux bordel ! Il nous donne plus d'indépendance, de sécurité et de liberté que la plupart des mâles d' occicadie en possèdent ! Et surtout, nous avons un compte à régler avec ceux qui veulent nous faire rôtir le con ! Leur fortin est en bois ! Les réserves communautaires sont pleine d'huile de lampe et de poix. Nous allons nous faire vengeance ! Les filles ! Allons faire brûler cette communauté de cons ! Plus personne n'osera s'en prendre à notre bordel et à nos chattes ! »

Et c'est ce qu'elles firent. Et les cons brûlèrent jusqu'au dernier. Et Bellibaste et ses compagnons tirèrent leur coup gratis. Pendant que l'univers se déployait au dessus de leurs têtes.

= commentaires =

Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 19/04/2025 à 00:37:18
C'est dépaysant, un univers de Tolkien déjanté avec des allusions salaces explicites. ça change de la pruderie d'un Warhammer. Je me demande cependant pourquoi Magicien Pampers avec toutes les références, connaissances et les prix qu'il a ne s'attaque pas à des sujets plus ambitieux traités avec moins de désinvolture. Tant de talent ainsi gâché ! Mais pourquoi ?
Mill

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Pute : 10
    le 19/04/2025 à 00:51:08
Ce n'est pas du talent gâché, c'est un texte de St-Con, et ma foi, plutôt un bon, je trouve.

J'aime le lexique, surtout. Très osé, de l'audace en barre. Après, les péripéties, l'intrigue, ma foi, c'est plaisant, pas forcément ma came, l'heroic fantasy, mais j'ai bien ri.
Édition par le commentateur : 2025-04-19 01:01:26
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Ce monde    le 19/04/2025 à 08:44:28
Qui existe réellement, est effectivement inspiré de Walt Disney avec ses animaux anthropomorphiques, des univers de Robert Crumb,du roman médiéval de RenarT et de la ferme des animaux de Georges Orwell.
Marrant que tu cites Warhammer Lapinchien car j’étais roliste jeune et j’ai bossé pendant cinq ans pour cette secte…
Je voulais vous présenter ce monde qui comporte un cycle de six tomes… écrit en 25 ans et impublié, à part quelques nouvelles… ouaip, Lapin, je suis pas très sérieux … car mon autre cycle SF est encore pire… mais baste, je suis trop con pour la littérature blanche ! Ça me semblait séant de causer de ces animaux - d’autant que Lapinchien est un hybride, et fait parti des êtres massacrés systématiquement là bas. Bellibaste est le nom du dernier Cathare brûlé en occitanie 200 ans environ après le massacre de Montsegur par ces cons de Français et le massacre des Albigeois.
tomatefarcie

Pute : 5
    le 19/04/2025 à 10:00:53
J'ai été assez désagréablement surpris de retrouver dès le début du texte les mêmes ingrédidents que ceux utilisés dans les commentaires de l'auteur, et qui peuvent vite me faire abandonner la lecture : l'orthographe et la ponctuation aléatoires, les pseudo "délires" à n'en plus finir, les longueurs qui donnent l'impression qu'il est payé au kilomètre. Et cette espèce de manie incessante de parler de soi-même (i.e. le personnage qu'il cherche à se construire) à la troisième personne.
L'amoncellement de personnages avec leur systématique description vestimentaire ou physique, se résumant principalement à un nuancier de couleurs.
Les outrances qui seraient censées répondre à un cahier des charges de la Zone, que je n'ai pourtant jamais lu nulle part énoncé en tant que tel, mais qu'on retrouve trop souvent partout : pratiques sexuelles plus ou moins déviantes (mais forcément crues), drogue, mascu, etc.
Trop de choses qui ne parviennent pas à me passionner.

C'est très dommage, en vrai. Je me dis que ce temps gâché à cultiver ce culte de la personnalité et à gesticuler pour imposer un style pourrait (et devrait) être mieux investi. À se relire au moins une fois, pour commencer.
Parce qu'il y a suffisamment d'indices pour qu'on ne puisse pas ignorer le potentiel. Pas mal de tournures alléchantes, la volonté (transformée) de raconter une histoire, une écriture qui a de la gueule quand elle déroule au lieu de démontrer. OK, c'est un texte de Saint-Con, pas un texte pour un concours prestigieux au jury intègre. Mais ça me donne quand même le droit d'être déçu.

Dernière chose : "pécunier" et "pallier à", pour un écrivain, c'est pas sérieux.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
@tomatefarci    le 19/04/2025 à 11:25:34
Mes outrances ne répondent pas à un cahier des charges, c’est simplement ce que j’écris. Toujours.
Sur les détails et descriptions, c’est mon style, j’aime ça. Et c’est important, car ce monde de différences , d’injustices, et de préjugés doit être décrit avec précision. Les couleurs, effectivement, j’en fous partout. Car j’aime la peinture Fauve. Et ce monde est expressionniste. Les scènes sont longues: Tarantino fait ça. Je ne me compare pas, cela va de soi.
Sur le culte de la personnalité. C’est du délire. Mon mage se nomme Pampers… tu vois la dimension d’autodérision ? Je trouve marrant de jouer ce rôle absurde avec vous. C’est du théâtre, comme Arsène Lapin avec son perso de Cuddle…
Bon, suis resté dans ma zone de confort avec cet univers car je trouvais que ça correspondait bien à l’appel. C’est vrai. J’ai merdé avec pécuniaire et pallier à, okay. Mais, ta flèche concernant le fait que je me bombarde écrivain est gratuite car je n’ai jamais dit ça, puisque, en général, j’écris en vain… Moins deux points en tous cas, pour les fautes, d’accord. Mais, j’implore cependant l’indulgence du jury car je dispose en ce moment d’un matériel très restreint.
Magicien Pampers

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Pute : -2
@tomatefarcie    le 19/04/2025 à 11:27:52
En tout cas, Merci pour les critiques positives, et vive le sport !
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 19/04/2025 à 21:01:15
Je suis sûr que t'as été rôliste grandeur nature déguisé en ragondin sorcier à la puissance 50+1D100

sinon je pense qu'avec le weekend pascal de trois jours, il y aura moins de commentaires sur la Zone.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 19/04/2025 à 21:07:35
Même Pute à frange est partie pour Pâques, on est mal barrés avec tous ces culs-bénis.
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Ouaip,    le 19/04/2025 à 21:41:32
En mage, avec une épée quand même, on avait des tenues fabriquées avec de la moquette… et des armes en tuyaux de PVC avec de la mousse… près de Foix, à Roquefixade, on raconte au Maire qu’on faisait une reconstruction sur les Cathares. Résultat, les punks radinent pour jouer les barbares … une OD dans une cabine téléphonique … un mec qui se casse les deux jambes en tombant d’un rocher. C’était cool. Et oui.
Y’a plus personne pour descendre mon histoire, j’attendais Clakers, en gentilhomme, naturellement, fait chier, y ramassent des cocos ?
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Et pourquoi ?    le 19/04/2025 à 21:44:10
Qu’elle est pas là, Blondie? Je croyais que c’était toi qui commandait ? Elle est pas cassée, au moins ?
Magicien Pampers

yt
Pute : -2
Et le Magister?    le 19/04/2025 à 21:51:09
Il est pas là non plus ? Le noir? Nitrite?
Le créateur suprême ? Il est au Park Walibi avec ses trois mouflets? On se fait chier, putain.
Lapinchien

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Pute : 6
à mort
    le 19/04/2025 à 22:20:34
Elle soigne ses cloques à la schneck, Pute à frange, avec de la Biafine de mes couilles.

Clacker et nihil font un championnat de bilboquet avec leur bite et une boule de bowling.

La loose pascale, rien de neuf, quoi.

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