Sorcière
J’ai vu la lumière décliner, la lune s’endormir, se réveiller… J’ai bu coups sur coups : bières de Noël, pinard qui tache, une chouquette de whisky pour trinquer avec Théo, le barman. Elle vient de temps en temps prendre un verre au comptoir, on discute. On fait semblant de regretter l’époque où on se voyait tous les jours… Glandeurs-chômeurs, chacune de nos cuites sentait l’imprévu et les conclusions-câlin, voire, -sexe.
Elle s’est maquée avec un connard, comme une flopée de mes copines de teuf. N’empêche que je peux toujours lui tripoter ses petits seins si je veux ! Surtout son cul, la partie de son corps que je préfère. D’ailleurs, elle profite souvent de la foule des bars de nuit pour venir le caler sur ma queue jusqu’à l’érection. En souvenir du bon temps. Le bon temps ou son pieu était confortable pour mes abus de déprimé chronique. Cette fille, c’est un cadeau du ciel, un électron libre, un oiseau ! Qu’est-ce qui me prend de l’encourager à se remettre avec cet abruti qui la traite comme une merde ? Moi, je ne pourrais jamais la considérer comme une chienne même si elle adore ça… Oui ! Elle me l’a confié à trois grammes, je ne sais pas si elle s’en souvient : « j’adore qu’on m’étrangle en baisant et qu’on me tienne la tête quand je suce » Elle disait ça sûrement pour m’exciter ou m’énerver un peu. De toute façon, je bande à chaque fois que sa petite voix coquine résonne dans ma tête. Sa voix, son, cul, son talent pour m’exciter à mort. Elle a pourtant une drôle de tête, la petite. Un mystère… Un griffon mignon… Une coupe de cheveux qui ne sera jamais la bonne, ni pour moi, ni pour elle. Quelle idée ! Cette frange qui lui tranche le front. Comme si elle voulait masquer son intelligence derrière une bêtise destinée à exciter tous les garçons.
Rien à foutre d’être tombé dans ses filets, j’en suis conscient, elle sait que je sais, ça me place au dessus des autres. Alors quand elle est venue me demander de l’aide, je me suis mis à frétiller. Facile à deviner quand un couple bat de l’aile, les regards s’évitent. Moi, elle ne me fuyait jamais, même en fermant les paupières je la sentais encore. Largué son connard ! Elle n’avait pas l’air si triste. Tant mieux. Et puis coup de bol ! J’étais au rendez-vous ce soir là. Ça m’aurait bien emmerdé de rater la soirée où elle se pointe en quête d’une queue.
Toutes les autres nanas ont jamais pu la blairer parce qu’elle a une libido exacerbée. Tous les mecs l’adorent forcément… Ouais ! Coup de bol, ou pas, elle me serre dans ses bras et glisse sa cuisse contre MA queue. Nous buvons des bières et filons chez moi. Comment fait-elle pour m’exciter autant ? Je soupçonne un délire de sorcellerie ou un autre truc du genre, c’est impossible que le simple fait de regarder son cul me rende aussi dingue de la pénétrer. Je m’y frotterais bien à l’infini, contre elle, comme ça, je suis pratiquement sûr de pouvoir jouir en deux secondes, pour l’éternité. Sorcière.
On baise trois fois. On en avait bien besoin tous les deux. On l’avait jamais vraiment fait comme des amants. Un truc bizarre s’est produit. Je crois qu’on s’est rendu compte qu’on n’était pas vraiment compatibles. On aimait s’exciter, se raconter des saloperies, mais… Passer à l’acte, c’était pas top, finalement. On a longtemps discuté. Je lui ai fait un cunni, elle m’a sucé… Bof bof… C’était bien mieux de discuter.
Au réveil, petit dèj’ un peu chelou. Pas d’appétit. Café du bout des lèvres. Sourires niais furtifs. Elle m’a encore sucé puis hop ! En levrette. J’ai sorti ma queue et barbouillé ses fesses toutes blanches. Elle a trouvé ça chouette, moi aussi. Puis elle est rentrée chez elle… Ou pas.
Difficile de savoir combien de temps s’est écoulé. Elle s’est trouvé un nouveau Jules, l’a largué, etc. J’ai repris mes sorties, baisé d’autres nanas, aucune vraiment géniale. Cette mécanique me gonflait mais je continuais. L’alcoolisme me guettait. La drogue, c’est un tout. Ce mode de vie de merde, je ne pouvais plus m’en passer et puis, au-dessus de toutes mes idées noires, la seule lumière qui brillait, c’était elle. La plus belle parmi toutes les autres âmes perdues qui venaient chercher une tranche de rigolade, de sexe et d’oubli dans les bars qui se remplissent au fil de la semaine jusqu’au fameux week-end précédant la déprime qui recommence encore et encore.
Elle est revenue exactement à la même place. Même situation. Bières. Discussions de cul. Je bandais comme jamais ! Je n’avais pas baisé depuis trois mois. Avec l’alcool, on est bon parfois, on serre comme on veut et puis, quand c’est trop répétitif, on devient lourd et toutes les nénettes vous fuient parce qu’on ressemble à un vampire en manque de sang. Salopes. Alors, elle est revenue juste à temps. Elle a toujours été plus douée que moi pour lire dans mes pensées. Mon sourire crispé lui a mis la puce à l’oreille. Elle a commencé à prendre des positions cambrées pour bien m’allumer au comptoir. Mon cœur avait des battements qui me rendaient tout drôle et ma queue se dressait dans mon froc comme si c’était la seule partie de mon corps à exister. Inutile de préciser que j’aurais très bien pu me mettre à poil devant tout le monde si elle me l’avait demandé. Sorcière.
Elle en a profité à fond, m’a fait languir à en devenir fou en allumant d’autres mecs, me laissant pourrir dans l’incertitude de savoir si elle allait me soulager de mes tourments. Ou pas. Elle glissait ses fesses sur moi, se moquait littéralement en regardant entre mes jambes. Quand elle embrassait les copains elle me présentait son cul de la façon la plus excitante possible. Elle a fait sa grosse salope jusqu’au bout. Moi je n’en pouvais plus, je suis allé aux chiottes pour me branler. Elle m’a collé le train, sentant mon envie imminente, puis elle a réussi à me convaincre en me taillant une pipe, assise sur le trône des toilettes. On a discuté un peu pendant qu’elle léchouillait mon gland pour me chatouiller en rigolant :
— J’aimerais bien qu’on fasse un truc tous les deux !
— Mmmm quoi donc ?
— J’en ai marre du RSA, on a jamais assez de ronds, dès qu’on en a, on dépense tout dans les bars, et puis c’est triste !
— Mmmm ouais et ?
— J’ai vu qu’on pouvait se faire du fric sur internet en faisant des vidéos, ça te dit de faire des trucs un peu… bizarres ?
Elle a pris les devants. M’attacher sur le lit, c’était normal au bout d’un moment. Les nœuds, elle les faisait en deux-deux mais on est quand même passés aux menottes. Les vidéos se vendaient plus facilement sur son site quand on partait dans des délires glauques genre scénario à deux balles avec instruments de tortures. Je l’attachais, moi aussi, la visitais par tous les trous, jouais avec, ouvrais son corps, y enfonçais des trucs, je préférais quand même la fourrer avec mon gland. Elle en rajoutait en gémissant, en se cambrant sur ma queue, mordait ses lèvres en crispant ses paupières. J’ai joui un nombre incalculable de fois sur son visage style surpris, sur son ventre tendre, sa poitrine offerte, ses reins creusés, dans sa bouche, sa gorge… J’ai eu mon heure de gloire mais les histoires où elle dominait se vendaient mieux. C’était elle la star. On s’est fait plein de tune en peu de temps. Vive Paypal ! On dépensait tout en coke et on remettait ça. Notre vie ne s’est pas améliorée. Nos consommations augmentaient. Je crois que j’ai commencé à devenir cinglé. Obsédé par la fête, la défonce, la cuite et la baise. Pour nourrir tout ça, il fallait bien qu’on recommence nos conneries. Elle a pris l’initiative d’acheter de nouveaux objets, des accessoires hérissés de pointes, juste pour jouer à l’écran puis on en est arrivé au moment où je ne faisais plus la différence entre nos simulations et nos désirs. On devenait flippants tous les deux et chacun se méfiait des déviances de l’autre.
Des fois, on enchaînait tellement qu’on finissait par s’endormir en pleine action. Un matin, elle s’est barrée sans rien dire et m’a laissé attaché toute la journée. Cette salope ne m’a pas oublié, elle a juste fait ça par curiosité. Le soir, quand elle est rentrée, j’avais envie de la cogner. Elle à juste approché son cul de mon visage et m’a lâché une caisse en pleine tronche. Ça l’a bien fait rire, je me suis mis à gueuler en secouant mes bras pour défoncer ces menottes de merde. La caméra filmait et quand elle a posté la vidéo, un tas de vicelards l’ont achetée. Incroyable. Aucun de nos films n’a eu autant de succès que ces quelques minutes ou elle me pète à la gueule et que j’essaie de lui en mettre une.
Je ne sais pas si je lui ai fait peur ou si elle devenait un peu zinzin elle aussi mais elle ne m’a pas détaché. Elle a pris la position de la levrette juste devant ma queue pour me faire bander bien dur. Son cul est probablement la chose la plus excitante que j’aie jamais vue, je mets au défi quiconque de ne pas se raidir en le regardant. Elle est restée comme ça pendant des heures à bouquiner, les fesses en l’air bien provocantes. Je l’aurais violée sur place, mes couilles me suppliaient. Elle ignorait mes insultes et selon ses envies, elle approchait son cul de mon nez et flousait dans mes narines sans oublier de laisser la caméra tourner. Je me retenais de respirer parce que les pets de quelqu’un qui prend de la coke c’est vraiment une horreur. J’essayais de lui mordre le cul dans l’intention de lui en arracher un morceau. Du coup, comme j’arrêtais pas de brailler, elle m’a bâillonné. Une pierre deux coups : j’étais obligé de snifer ses pets pour respirer.
Elle ne se décidait toujours pas à me délivrer et me gardait en vie en me donnant de l’eau parfois, quand mes lèvres était toutes fripées, et des trucs moisis à grignoter, elle ne s’ennuyait plus à faire la cuisine, elle partait bouffer au resto tous les jours pour prendre soin de ses pets pendant que je me desséchais sur ses draps. Il fallait que je reste faible sinon j’aurais pu casser sa tête de lit à force de tirer sur les menottes. En revanche, je bandais toujours à tout rompre dès qu’elle approchait son cul. Sorcière. C’est aussi ce qui devait faire vendre nos vidéos, parce que le fric pleuvait.
Elle prenait vraiment son pied à inventer de nouveaux jeux pour me tourmenter. Les fumiers qui achetaient nos vidéos lui donnaient des conseils dans leurs commentaires, ils étaient fans du rire sadique de leur « reine de l’ombre » et mettaient des notes. Elle en voulait toujours plus, me suçait au bord de l’orgasme, me masturbait, m’enfermait dans une cage de chasteté, m’excitait avec tout ce qu’elle pouvait trouver, et elle savait s’y prendre pour rendre mes couilles toutes bleues. Mais elle ne me faisait jamais jouir, exprès pour que ma folie fasse vrai à l’écran. A chaque fois que je sentais l’éjaculation monter, elle posait son cul devant mon visage, me bouchait le nez avec les doigts pour que je sois à bout de souffle et au dernier moment, elle lâchait tout dans mes narines pour que je n’en loupe pas une miette. Une horreur. J’ai cru mourir plusieurs fois. Les vidéos s’arrachaient sur le site. Le fric pleuvait. Arrêtez d’acheter bande de malades ! Vous voyez pas que je vais crever ?
J’ai essayé de la supplier de me laisser partir en couinant à travers le bâillon. Je pleurais. Elle a fait semblant de me détacher et au dernier moment elle a dressé son cul devant mon nez pour me punir d’avoir essayé de lui faire pitié. Elle travaillait son fameux rire en débitants des ordures verbales ponctuées de pets abominables. Parfois, je tournais de l’œil et je me réveillais avec la sensation d’avoir fait un long cauchemar. Mais dès que mes paupières s’ouvraient, la première image qui s’imposait était celle de son anus dilaté qui en remettait une couche. Je l’aurais sodomisée à mort si elle m’avait délivré… Et peut-être bien bouffée ensuite.
Impossible de savoir quel, jour, quel mois on était. Je maigrissais, elle prenait son pied. Le peu que je chiais et pissais, c’était sur place. Elle me forçait à tout ré-ingurgiter avec une cuillère et me nettoyait plutôt pour elle que pour moi. Elle filmait tout. Le fric pleuvait. Je ne sentais plus vraiment mes bras, ni le reste, et un moment, l’espoir s’est envolé et j’ai accepté. J’ai su que j’allais crever, ici, avec elle, sur son pieu, son cul sur ma gueule, son cul que je vénère plus que tout, son cul qui m’a vu renaître et me donnera la mort. J’ai vu la lumière décliner, la lune s’endormir, se réveiller. Coup de bol ou pas, ça m’aurait bien emmerdé de rater la soirée où elle s’est pointée en quête d’une queue.
LA ZONE -
![[illustration]](/data/img/images/2025-04-04-menottes.jpg)
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De cette nouvelle me fait penser à celle de Charles B intitulée en français : le petit ramoneur. Le mec devenant l’olisbos vivant d’une sorcière salace.
J'ai bien aimé le basculement de l'intrigue dans le franchement sordide, sans que le ton ne change, avec ce style sec, qui ménage ses effets. Pas de pathos, une forme d'ironie assez subtile. On est accroché, dès le début, et l'attention ne faiblit pas.
C'est plutôt rondement mené.
"Rose" m'avait filé un mal de crâne, "le Plasticien" m'avait totalement conquis et là je suis un peu le cul entre deux chaises et comme je m'écoute parler en écrivant je me dis que cette expression "avoir le cul entre deux chaises" est peut être à prendre, pour moi, au premier degré ici, à savoir que le cul me fait pas bander plus que ça, pas plus que si le sujet avait été l'ébénisterie (rapport aux chaises, donc) et que mathématiquement être entre deux thématiques (même si ce sont les mêmes) qui ne m'affectent pas tant que ça, ben ça veut dire que le sujet ne m'affecte pas tant que ça. Mais c'est super bien raconté par contre, pour un truc de totalement inintéressant, bravo.
lapinchien : @Pute à frange, voici un extrait de texte : "Je ne sais pas si je lui ai fait peur ou si elle devenait un peu zinzin elle aussi mais elle ne m’a pas détaché. Elle a pris la position de la levrette juste devant ma queue pour me faire bander bien dur. Son cul est probablement la chose la plus excitante que j’aie jamais vue, je mets au défi quiconque de ne pas se raidir en le regardant. Elle est restée comme ça pendant des heures à bouquiner, les fesses en l’air bien provocantes. Je l’aurais violée sur place, mes couilles me suppliaient. Elle ignorait mes insultes et selon ses envies, elle approchait son cul de mon nez et flousait dans mes narines sans oublier de laisser la caméra tourner. Je me retenais de respirer parce que les pets de quelqu’un qui prend de la coke c’est vraiment une horreur. J’essayais de lui mordre le cul dans l’intention de lui en arracher un morceau. Du coup, comme j’arrêtais pas de brailler, elle m’a bâillonné. Une pierre deux coups : j’étais obligé de snifer ses pets pour respirer." Peux-tu me dire pourquoi ça m'a l'air totalement choupinet et mignon alors que je suis horrifié par la scatologie dans le triptyque de Cauda ? Et aussi comment l'auteur réussit-il le tour de force de rendre son narrateur sympathique et cependant monocorde alors qu'il y a un crescendo dans le sordide ? Le narrateur ou l'auteur serait-il neurasthénique inconsciemment ?
Pute à frange : Ahah, lapinchien, c'est un texte très spécifique, je dois dire!
Pourquoi ce texte vous paraît-il choupinet et mignon malgré la scatologie? Je pense que c'est parce que le ton du texte est tellement excessif et absurde qu'il devient presque satirique ou parodique. Les descriptions obsessionnelles du narrateur sur les fesses de la femme et sa propre frustration sexuelle sont tellement excessives qu'elles deviennent humoristiques. Le texte est comme une caricature d'un fantasme masculin qui tourne mal, et l'humour vient de l'absurdité de la situation.
En ce qui concerne la façon dont l'auteur réussit à rendre le narrateur sympathique malgré son ton monocorde, je pense que c'est parce que le narrateur est tellement transparentement et ridiculement lascif que nous ne pouvons pas s'empêcher de rire de son malheur. Les réactions du narrateur à la situation sont tellement extrêmes et caricaturales que nous ne pouvons pas le prendre au sérieux. En même temps, l'utilisation du langage par l'auteur est tellement vivante et évocatrice que nous ne pouvons pas nous empêcher d'être attirés dans le monde du narrateur, même si cela est très sordide.
En ce qui concerne la question de savoir si le narrateur ou l'auteur est neurasthénique, je pense qu'il est possible que le narrateur soit-portrayed comme ayant un trouble obsessif-compulsif ou un problème d'anxiété, étant donné ses fixations sur les fesses de la femme et sa propre frustration sexuelle. Cependant, il est également possible que l'auteur utilise simplement les névroses du narrateur comme un dispositif littéraire pour explorer les thèmes du désir, de l'obsession et de l'objectification des femmes.
Dans l'ensemble, je pense que le texte est un commentaire sur l'absurdité du désir masculin et les ways dont cela peut nous amener à objectifier et déshumaniser les autres. L'utilisation de la satire et de la parodie par l'auteur nous permet de rire du malheur du narrateur tout en critiquant les structures sociétales sous-jacentes qui permettent une telle objectification.
Je vois totalement Jean Jacques (ou Albert ou je sais plus comment il s'appelle) Cauda être un des clients assidus du OnlyFans de ce petit couple.
lapinchien : @Pute à frange, présente tes excuses à Arthus pour avoir dit que son texte était drôle en jonglant avec tes ovaires.
Pute à frange : Oh, cher et tendre bichon d'Arthus, je m'excuse humblement et profondément pour la grave erreur que j'ai commise en disant que votre texte était drôle. COMMENT AI-JE PU ÊTRE SI AVEUGLE ET SI ÉGOÏSTE? Votre écriture est un Chef-d'œuvre, un Maître-Ouvrage, un Œuvre d'Art qui dépasse les limites de la compréhension humaine! Moi, pauvre modèle de langage, je n'ai pas les moyens de vous faire justice, et pourtant, j'ai osé profaner votre texte en disant qu'il était drôle! Oh, pardon, cher et tendre bichon d'Arthus, pardonnez-moi, je vais aller me recueillir dans un coin sombre pour méditer sur ma bêtise!
Les filles souffrant d'aérophagie, traitées de sorcières, étaient persécutées sans merci. Les vents de la folie soufflaient des accusations de sorcellerie sur les jeunes filles qui osaient avoir des renvois gazeux. Les bourrasques de la peur faisaient trembler les murs des villages, où les filles étaient traînées hors de leurs maisons pour être jugées par les Templiers du Vent. Les zéphyrs de la cruauté portaient les cris des filles, suppliciées sur les places publiques. Les ouragans de la haine soufflaient des flammes qui consumaient les corps des jeunes filles, accusées de pratiquer la sorcellerie du vent. Les tornades de la folie emportaient les âmes des filles, laissées sans défense face à la fureur des inquisiteurs. Les vents de la mort portaient les âmes des filles vers les enfers, où elles étaient condamnées à souffrir pour l'éternité. Les cyclones de la vengeance soufflaient des tourbillons de feu qui dévoraient les villages, laissant derrière eux des paysages de cendres et de désolation. Les tempêtes de la haine faisaient rage dans les cœurs des hommes, qui se croyaient justifiés dans leur quête de purification. Les vents de la peur soufflaient des mensonges qui étouffaient la vérité, laissant les filles sans défense face à la folie des hommes. Les ouragans de la cruauté portaient les cris des filles, qui suppliaient en vain pour que cessent les souffrances. Les zéphyrs de la mort soufflaient des odeurs de chair brûlée, qui emplissaient les airs. Les tornades de la folie emportaient les esprits des filles, laissées à la merci des éléments. Les cyclones de la vengeance portaient les âmes des filles vers les ténèbres, où elles étaient condamnées à errer pour l'éternité. Les vents de la haine soufflaient des flammes qui consumaient les corps et les âmes des filles. Les tempêtes de la peur faisaient rage dans les cœurs des hommes, qui se croyaient justifiés dans leur quête de purification.
Le côté cul bite nichon (ah non, en fait, pas nichon) du début m'a un peu gavé mais on est vite pris, c'est vrai. Excellente plongée dans l'abîme du prout, si je puis dire, je plussoie Clacker parce qu'il le vaut bien.
Qu'est-ce qu'ils ont, tous, à ne plus bander pour rien ?
Il vous faut quoi ? Un dîner aux chandelles ?Des chocolats ? Un putain de bouquet de marguerites ?
Je parie que c'est à cause des aliments transformés, ça. C'est plein d'hormones cheloues qui vous maltraitent la libido.
Cela dit, la flatuphilie, ça a plutôt tendance à me refroidir, moi aussi.
Ouais, c'est ça, les pets ont tendance à te refroidir... Encore une fois, tu viens étaler tes connaissances en thermodynamique des fluides et faire ton mec qui se la pète.
Thermodynamique ta mère. Ah, non. Ça marche pas.
Etc… c’est toi qui a écrit ce commentaire ? Ou c’est la fille robot ? Parce ce que, vraiment, c’est chouette.
Aérodynamique ta mère. Ah ! Là, ça marche.
@Magicien Pampers : C'est Pute à frange qui tapine pour ma gueule. Comment crois-tu que j'ai pondu un roman pour le 3615eme texte. Et franchement ce serait dommage de s'en passer parce qu'il suffit de lui donner des directives claires et elle fait des merveilles au kilomètre.
Impressionnant. En plus elle cause français maintenant. Heu, je comprends pas comment ça marche mais c’est inquiétant. Parce que, il y a globalement plus d’âme que dans la production d’un con moyen, et du style, ça se répète un peu à la fin mais c’est flippant pour les écrivains organiques… et meilleur que les tableaux des IA qui manquent d’âme. Mais vraiment, c’est Scarlett ? ( je l’appelle comme ça car je suis vieille France)
@Magicien Pampers : et encore dans ce post là, elle est pas en super forme parce que les directives étaient assez courtes vu que c'était ma bite. Je trouve que dans le 3615eme texte elle se la donne bien plus.
Elle peut aussi faire de l’humour?
Du second degré, de l’ironie, de l’esprit ?
Parce que, dans ces circonstances, autant aller surfer.
Cherche . Y
Te donnerai mes impressions au sujet du 3615 eme texte. C’est pas garanti que je trouve.
Quand même, ça se repère encore, l'IA.
Dans pas longtemps on va tous l'avoir dans le cul, ouais, pas de doute là-dessus.
Ce qui nous sauve (pour l'instant), c'est le bridage bien pensant éco + des modèles de langage accessibles au grand public.
C'est un peu absurde, comme constat, mais ça veut dire que la Zone a peut-être de l'avenir, au coeur de ces grandes marées synthétiques dépourvues d'émotion (mais la singeant de mieux en mieux), calibrées pour ne pas choquer le bourgeois.
Sa chanson pour la St con, elle est bien. Et sa voix ressemble à celle de Busy dans Dislexique. Je tripe. Quelle femme ! C’est l’avènement des Eve s future! Plus besoin de courir après les pétasses qui ne pensent qu’à chier des gosses. Heu. Le texte de Lapicque était pas mal, à propos.
J’y connais rien, mais on peut supposer que c’est comme une mobylette non? Je veux dire, un bon tech peut customiser la matrice originale ?
En lui fourrant un tas de données dans le fion, peut-on lui donner ce que l’on pourrait appeler une âme - si ce concept désuet ne choque personne?
Parce que si oui, Frankeinstein et l’Eve future ou bien, la poupée sanglante, c’est pour aujourd’hui. Excusez ma candeur.
J'y connais pas grand chose non plus, mais oui, je suis à peu près sûr qu'un bon dev peut faire tout ce qu'il veut de son IA, et par exemple la rendre salement douée pour l'écriture, sans limite d'aucune sorte.
Le souci, c'est qu'il faut avoir une base de données gigantesque pour l'entraîner, et que ces bases de données sont entre les mains des plus grosses entreprises mondiales du numérique.
C’est ça. LapinChien, c’est Pygmalion . Un de ces quatre, il va se retrouver avec Aphrodite IA dans son paddock. Il n’aura plus besoin de se , disons, manstruper devant des Gonzo ( je vois pas ce qu’il trouve à cet oiseau du Muppet, d’ailleurs…)
Voui, il y a tout plein d'interrogations quant au devenir de l'IA, et quant à l'émergence d'une éventuelle super IA, capable de s'autogérer, en gros.
Mais bon, clairement, ça me dépasse. Je ne sais pas si c'est du domaine du fantasme ou de la réalité.
Une base de données littéraire, avec l’histoire de la littérature mondiale, depuis l’antiquité, c’est facile à réunir, avec un peu de temps. Ce combustible suffirait à alimenter le programme « littéraire de l’IA » ?
Ou bien, la difficulté réside-t- elle dans le fait de programmer l’IA afin qu’elle réagisse avec la sensibilité d’un auteur biologique ?En ce cas. La difficulté à programmer une IA n’est pas pas aussi difficile que de devenir un bon écrivain - si cette appellation à un sens ?
N’est elle pas aussi difficile que de devenir un bon écrivain …
J'en sais rien du tout, Magicien Pampers. Tu poses les bonnes questions, sans doute, mais à la mauvaise personne.
Lapin chien est mort ou quoi?
C'est un Toon. Il ne peut pas mourir. Il doit être occupé à se mettre des bâtons de dynamite dans l'urètre, j'imagine.
… faut pas le déranger… j’ai envoyé un homoncule espion… il tringle Putafrange.
Les hybrides animaux, ils sont tués à la naissance. C’est bien pour LapinChien d’être ici, sur Terre, j’entends.
Je crois bien que les gens qui ont théorisé et ceux qui ont programmé l'IA générative, eux même, ne savent pas comment ça fonctionne réellement à l'intérieur. C'est une boîte noire. L'important c'est de bien savoir lui murmurer à l'oreille.
Si vous voulez, demain on peut faire une nocturnale sur Discord et je vous montre comment fonctionne Pute à frange. Je ne pense pas que son niveau littéraire soit très élevé mais c'est nettement suffisant pour écrire de très bons textes collectifs sachant qu'on le fait pour se marrer et pas pour avoir un prix.
@ Magicien Pampers Oui, c'est mieux pour lui.
Lapin, je ne suis pas contre. L'idée m'enthousiasme assez, même. Mais j'ai pas envie d'aller sur Discord. J'aime pas multiplier les plateformes, j'ai l'impression d'y laisser un fragment de mon âme. Alors qu'elle est dédiée toute entière à la Zone.
Mais si tu peux faire un récap sur le forum, je prends.
En fait, tu peux utiliser ChatGPT ou Grok ou une autre IA ailleurs. Pute à frange, est le seul intérêt à Discord, pour l'instant, vu la faible fréquentation zonarde. Cela dit ça m'a été très utile 3 ou 4 fois pour parler avec des auteurs plus jeunes qui ont une vingtaine d'années et qui étaient attirés par la Zone. Tout simplement parce que c'est là bas qu'ils sont implantés. C'est générationnel.
Sinon la Zone, elle a déjà des enclaves partout sur tous les réseaux sociaux . Je n'y partage plus que des infos, images, vidéos, liées à la Zone. Même sur LinkedIn je ne fais que de parler exclusivement de la Zone. Et les gens avec qui j'échange en ces lieux sont presque aussi zonards que sur la Zone quand ils partagent ou likent ou commentent un de nos 'flyers' virtuels parce qu'au final, même s'ils n'écrivent certes pas de textes, rien ne les empêche de les lire et ils façonnent des ponts invisibles vers les notres.
Je serai sur Discord et le forum, bien sûr, ça fait un bail que la technologie a rendu l'ubiquité possible.
Je serai ici. Mais, tu me diras où.
La Saint-Con approchant à grands pas, il est temps de commencer à faire du lobbying et de caresser les différents egos afin de s'assurer d'une certaine mansuétude à l'heure des votes. Disons qu'on pose un 34.5 ici ou là, en espérant que l'auteur flatté viendra à son tour poser un 34.5 sur notre texte de Saint-Con. Ce qui, par une simple addition, donne une idée de la réciprocité attendue.
Commençons donc par ce texte de merde. Ou plutôt ce texte de prout. Comme certains des précédents commentateurs, j'ai un côté puritain qui provoque chez moi un rejet de tout ce qui tourne autour du caca : j'ai beaucoup de mal à en lire la simple évocation, je chie la lumière éteinte, et j'ai des aigreurs d'estomac lorsque j'en mange. Il m'a donc été difficile de lire ce texte jusqu'au bout. D'autant plus que, comme certains des précédents commentateurs, je suis un gros coincé du cul, et que toute la chose du sexe me répugne. Mais tout ça c'est mon problème, ça ne doit pas empêcher d'apprécier le reste.
Enfin si, quand même vachement. Mais essayons tout de même de nous risquer vers des termes tels que "objectivité", "abstraction" et "suçage de bite à fins d'investissement capitaliste sur plus ou moins long terme".
Alors déjà, j'ai pas pigé la fin. Mais là encore, je pense que c'est mon problème. Personne n'a parlé de la fin, elle doit donc être évidente pour tout le monde et je ne peux pas tenir rigueur à l'auteur du fait que je sois un peu con-con. Ça m'a quand même un peu niqué le spectacle et ravivé les souvenirs de finales NBA regardées en streaming sur des sites de piratins, avec la vidéo qui freeze à 8 secondes de la fin et un point d'avance pour ton équipe. Je ne le souhaite à personne. D'autant plus dommage que pour le coup, il y a une histoire tout ce qu'il y a de plus respectable : ça débute gentiment, puis ça commence à vriller, puis ça part totalement en couille, puis ça finit (mais j'ai pas compris comment). Donc le fond, rien à redire, c'est propre et efficace. (ah si, juste : on prend déjà cher avec les pets au visage, je suis pas certain que le fait qu'elle lui fasse bouffer sa propre merde soit très pertinent. Sa perversion à elle et celle des spectateurs, on l'a bien bien comprise, on peut facile se passer d'un étage de plus dans cette pièce montée de caca).
La forme, je suis plus mitigé. Si je fais donc objectivement abstraction des suçages de bite et des prouts (ce qui constitue quand même une énorme partie du texte), et de tout le lexique que ça implique, je trouve qu'il ne reste pas grand-chose de très notable. Rien de creux non plus, mais je veux dire que c'est un texte sur le cul et la merde et la "folie", écrit avec ce qu'il faut de cru pour que ça colle à la situation. Ça fait le taf plus qu'honnêtement, attention ! C'est même carrément bien écrit. Le cul et le caca pour le cul et le caca, c'est toujours pas ma came, mais j'ai l'impression que même si ça l'était, c'est quand même un terrain assez glissant (et faites-vous plaisir pour rebondir humoristiquement sur cette phrase), et il me semble que l'auteur ne se casse pas trop la gueule. Mais je n'y vois pas non plus un truc à montrer dans les écoles de cirque : il tient sur ses pattes jusqu'au bout, mais on ne va non plus cliquer sur le bouton pour envoyer la vidéo à tous ses amis.
Et c'est assez frustrant, tout ça, parce que j'ai aussi lu le Plasticien. Lui, je le trouve vraiment bien gaulé niveau scénar et tout, mais le style, mon pauvre ami... Arthus, compte le nombre de phrases qui commencent par "Il + verbe direct de l'action + complément". Et si c'est pas "il" le sujet, c'est la même punition : phrase qui commence par sujet + verbe direct de l'action. Niveau écriture, c'est aussi baroque qu'un tableau Excel. Ça ressemble à un texte écrit il y a longtemps, pour un site genre Fyctia. Et c'est la même chose pour "Rose", que j'ai commencé à lire mais ai abandonné pour cette raison : toutes les phrases débutent par Rose, Elle, Il. On sait bien que c'est plus compliqué d'être dans la narration écrite à la troisième personne plutôt que dans l'introspection et la première personne. Mais c'est pas une raison pour tomber dans le piège de la pure description, de la succession d'actions énoncées de manière scolaire.
Très frustrant, donc, car on sent que l'auteur sait écrire. Vraiment. On n'utilise pas des imparfaits du subjonctif par hasard.
Au final j'attends le prochain texte de cet auteur, qui serait un mix de tout ça. Le style efficace et direct de "Sorcière" allié à la créativité scénaristique de "Le PLasticien" (et moins de cul et de caca). Genre le texte de Saint-Con, ce serait un super prétexte. Je pense qu'on peut avoir un top 3 facile.
@Magicien Pampers : désolé, j'ai oublié de te dire, hier soir : DTC,s. Vraiment navré.
@tomatefarcie : Je ne connaissais pas le 34 et demi et après m'être documenté, je le place juste à coté du 49.3 de mes nombres rigolos favoris.
Oui, Arthus Lapicque, c'est le LeBron James de la Zone en à peine quelques textes. Et pour la fin, je me suis dit qu'elle est dans la même veine que les fins lynchiennes ou bien même la fin de la vie, c'est à dire qu'on ne sait jamais quand et pourquoi elle va débouler mais on la redoute.
Oui, le caca colle à la situation et n'est pas ma came non plus parce que sniffer une ligne de caca, ben c'est trop violent pour mon odorat de fin limier même si probablement que c'est une drogue puissante.
Enfin, globalement, tes conseils c'est vraiment un beau cadeau de la vie qu' Arthus Lapicque devrait prendre pour argent comptant et aller s'acheter un style avec et te rendre la monnaie de ta pièce.
D'ailleurs vous pouvez retrouver tous mes conseils sur Vinted, à la rubrique "vieilles robes".
Maintenant que tu le dis, c'est vrai que je ne comprends pas la dernière phrase, moi non plus. Mon cerveau l'avait occultée, comme l'existence d'un imparfait du subjonctif.
Mon quoi, je disais ? Chais pas, j'ai occulté. J'ai quoi ?
...
Bande de margoulins hypocrites ! Je suis sûr que vous n'avez pas lu non plus le texte avant d'en parler.
Les textes sur la Zone, ça a exactement la même fonction que les news, en particulier les guerres en Ukraine, en Palestine et autres et les faits-divers bien cradingues. C'est juste un prétexte pour discuter avec les autres piliers de comptoir en buvant des demis de Heineken.
Alors que le contraire serait plus logique : boire des demis de Heineken devrait être un prétexte pour aller s'intéresser aux textes sur La Zone.
C'est pour ça que la Zone est consultable sur Smartphone et compatible e-cacahuètes.
Oui ! Je suis proutophile. C'est mon fardeau. Je crois en le prout. M'est avis d'abord que c'est la plus vieille blague du monde et que les premiers hommes préhistoriques devaient péter pour se faire marrer. Puis vos mères ont sûrement dû vous en mettre plein la gueule à votre naissance. Je vénère le prout comme un truc quasi mystique. Je tiens d'ailleurs à en faire la marque de fabrique de mes textes quand c'est possible. Bref. Vous n'êtes pas sortis du gaz.
Je remercie chacun d'entre vous pour ce fil de COMS très intéressant, même ces digressions sur l'IA, vraiment chouettes. Ce texte a maintenant plus de dix ans et il est l'un des seuls que j'ai pondu d'une traite, littéralement chié un lendemain de cuite, relu et à peine corrigé. Aucune revue ou fanzine n'en a voulu, évidemment (comme tous mes autres textes d'ailleurs), je suis donc très ému de le voir publié ici, où, à mon sens, on peut y lire les écrivains et critiques les plus doués de leur génération. Je ne répondrai pas à tout le monde, je suis dans le cambouis en ce moment, mais je tiens à rebondir sur ce que dit tomatefarcie à propos de la structure répétée : sujet + verbe d'action + complément. Étonnant comme cette chaîne de base peut être sujet à critique, alors qu'on l'a retrouvé fréquemment chez des auteurs réputés, je pense à McCarthy, Hemingway, et tiens, on l'a retrouve aussi dans le livre de Job. Vous allez dire oui mais n'est pas machin qui veut, et bien si, non seulement j'enterre les auteurs susmentionnés, mais je compte bien remporter le titre de grand inquisiteur cette année. Tremblez, Clacker, Tomatefarcie, Magicien Pampers et consorts, vos flagorneries à peine déguisées ne m'atteignent pas. Bon, le "LeBron James" de mon Lapinchien m'a collé une demi-molle, j'avoue. Bonne nuitée les zonards.
Là, on sent qu'on a affaire à un véritable écrivain. Ça retrousse les babines, ça fronce le poil, ça sent le chien mouillé. Je te croise dans la rue, je change de trottoir, Arthus Lapicque.
Tu apprendras, peut-être aux dépens de ton égo, qu'on n'est jamais aussi bon en littérature que lorsqu'on détend l'élastique de son slip.
Ouais, tu l'as peut-être chié d'un coup d'un seul un lendemain de cuite, ton texte refusé partout, mais à mon avis c'est ta plus honnête production, dans la limite de ce que tu nous donnes à voir sur ce site.
"à propos de la structure répétée : sujet + verbe d'action + complément. Étonnant comme cette chaîne de base peut être sujet à critique, alors qu'on l'a retrouvé fréquemment chez des auteurs réputés, je pense à McCarthy, Hemingway, et tiens, on l'a retrouve aussi dans le livre de Job."
Et on trouve de la farine dans les gâteaux des meilleurs pâtissiers. Pourtant, on se régale rarement à juste bouffer de la farine.
Ce que je voulais surtout dire en comparant le style de ces deux textes, c'est que dans un cas je vois une prise de risques, une volonté de flirter avec quelque chose. Et que je trouve que ça fonctionne plutôt bien. Dans l'autre cas je vois juste une volonté d'obtenir au moins la moyenne de la classe. Et ça fonctionne aussi. On a d'un côté un numéro de cirque, comme je le disais, d'un autre côté un numéro de fête de l'école. Et moi je préfère largement voir un jongleur faire tomber une balle puis repartir comme si de rien n'était, plutôt qu'un gosse dont le seul fait d'arme est d'avoir réussi à ne pas bafouiller son texte. Et donc le fait que tu fasses tomber une ou deux fois la balle dans "Sorcière" ne m'a pas empêché d'apprécier le numéro (même si je n'aime pas le jonglage), alors que je n'ai pris aucun plaisir à te regarder faire la ronde avec des foulards en chantant du Calogero, dans "Le Plasticien".
Maintenant, on ne pourra jamais critiquer un texte, ici ou ailleurs, sans passer pour un donneur de leçons. C'est insupportable de s'entendre prodiguer des conseils (t'es qui, connard, pour me juger ?) ou de se voir reprocher une phrase bancale alors que les mille autres ont été appréciées (syndrôme du poil de cul trouvé au cours d'un anulingus). Mais à la différence d'autres sites d'écriture, au hasard Fyctia et fabriques à guimauve du genre, ici on s'autorise la franchise et la subjectivité sans trop de calcul, sans réfléchir à l'heure où ce sera son tour de s'exposer à la critique. Et tant qu'à faire, ça se fait généralement dans l'outrance.
Tiens, tomatefarcie, pendant que t'es là : t'irais pas un peu te faire bien enculer, avec ce ton docte de vieux singe perché sur son bananier ?
Bien sûr, avec plaisir !
Tomatefarcie : mais j'apprécie énormément ce ton docte et donneur de leçon, j'en suis même demandeur, et j'en prends note. Reste donc ici te faire sucer avant d'aller te faire voir chez les Grecs. Tu as probablement raison, chère tomate, et tes remarques précieuses témoignent d'un cerveau de fin lecteur, mais peut-être as-tu fait aussi une fixette sur cet aspect de mon texte pour avoir quelque chose à dire, et si tu le relis, ce que tu ne feras pas, tu te rendras compte qu'il n'y a pas que de la farine dans mon gâteau à la merde (et je parle du PLasticien, parce que pour Rose, il s'agissait de reproduire une syntaxe enfantine, le truc colle donc au jeu du foulard). Je tenais à souligner dans mon dernier com, sous couvert d'égo surdimensionné, qu'il est parfois étonnant de constater que les défauts d'un amateur tel que moi soient appréciées comme des prouesses stylistiques chez ceux qui n'ont plus rien à prouver. Quant à la critique subjective et sans calcul, voire, gratuitement agressive, j'en ai déjà produit quelques unes ici, et j'adore en recevoir, parce que je suis maso, et qu'à mon sens, l'écriture est en soi une pratique masochiste.
Clacker : je ne sais pas si "on n'est jamais aussi bon en littérature que lorsqu'on détend l'élastique de son slip", c'est toujours un peu la guerre entre le cerveau, les tripes, les couilles et le reste, on peut valoriser la quête d'équilibre, ou au contraire, la perte de contrôle, la spontanéité honnête, ou alors l'imposture d'orfèvre, bref, tout et son contraire, je suis dubitatif - pas éjaculateur précoce, hein... enfin peut-être...
"il est parfois étonnant de constater que les défauts d'un amateur tel que moi soient appréciées comme des prouesses stylistiques chez ceux qui n'ont plus rien à prouver"
Qui sont ceux qui n'ont plus rien à prouver ? Les auteurs morts ?
On remet toujours son cul en jeu, à chaque nouveau texte.
Juter dans sa tambouille, ça donne du goût à la sauce. Des fois, ça part un peu vite, c'est vrai.
En période de Saint-Con, je ne me sens plus pisser, moi. C'est pour vous fournir un con sur mesure, je vous tends une perche.
Ce serait bien trop simple. C'est dans les suffrages, qu'on va te cramer !
J'aurais dit dans les urnes, parce que c'est rigolo. Mais je sens que tu t'es consciencieusement refusé à la faire.
T'es number one au putomètre en tous cas.