Marie
Là. Dans la fente c’est écrit : le peint est ici fort leste. De grâce ! Mes deux mains le veulent ! Elles puent ! Le vagin de ver mignon. L’anus croûte. Tam-tam pour sa gueule ! Je l’ogre.
Au matin de la première nuit, j’ai mangé sur elle. Les reliefs d’un aïoli. À même la peau. L’agneau son cul, les poulpes flapis. L’ichtus. Les légumes. Le vin goulot. Lavée la pute propre. Belle sauf sa gueule sous une grande nappe blanche. Bougeait plus. Coma. Toujours inanimée quand j’enfonçais une fourchette plein les fesses de son cul. Ranimée quand la fourchette lui rentra dans l’œil.
Au soir du deuxième jour, l’embout d’un gonfleur dans son trou derrière. J’ai gonflé jusqu’à ce qu’elle crève. Puis dormir.
Là. Dans la fente c’est écrit : le peint est ici fort leste. De grâce ! Mes deux mains le veulent ! Elles puent ! Le vagin de ver mignon. L’anus croûte. Tam-tam pour sa gueule ! Je l’ogre.
Au matin de la première nuit, j’ai mangé sur elle. Les reliefs d’un aïoli. À même la peau. L’agneau son cul, les poulpes flapis. L’ichtus. Les légumes. Le vin goulot. Lavée la pute propre. Belle sauf sa gueule sous une grande nappe blanche. Bougeait plus. Coma. Toujours inanimée quand j’enfonçais une fourchette plein les fesses de son cul. Ranimée quand la fourchette lui rentra dans l’œil.
Au soir du deuxième jour, l’embout d’un gonfleur dans son trou derrière. J’ai gonflé jusqu’à ce qu’elle crève. Puis dormir.
Madeleine
Il pleuvait des cordes. Ça tombait bien. J’avais les miennes dans l’atelier. Avec deux scies, une électrique pour les os, une égoïne pour les chairs, littéralement « scie à main » du latin scobina, « lime ». Ça tombait deux fois bien. J’avais aussi trois images dans ma tête. La première représentait un bœuf écorché suspendu par les pattes de derrière. La deuxième aussi. La première était signée Rembrandt. La deuxième Soutine. Sur la troisième signée Dürer, on voyait un homme nu la tête en bas suspendu par les pieds. De part et d’autre de son corps, un homme & un homme tenant à chaque bout une longue scie de bûcheron pour scier l’individu de haut en bas et en deux morceaux partagés à partir du périnée. Ah j’oublie : j’avais près de moi un gros rouleau de ruban adhésif pour adoucir ses mugissements portés quand même sur la toile.
Rose
Elle ma Rose en hébreu mouillé
Drôlement fréquentée par tous ceux
Qui te pinent au mitan
Lui le géant salaud Pauli qui danse seul
Dans la rue après t’avoir si nue sous lui
Pauli grand frelon en tarentelle
Je me berce de tes amours
Sur le vieux piano où
Je t’aime en lettres rondes et noires
Tes bas sont posés couleuvres
Sur la chaise glissant le long du dossier
J’ai remonté la pendule et vais
Bouffer ton cul comme toi
Levée de laine Rose sous ma langue
Elle hait mienne
Je veux je veux je veux l’ardeur
D’un néophyte monté sur la potence
Maigre brigand la bite tendue
Droite en toi par le bout du monde
À la haie des sentiments qui passent
Entre nous via ton cul par-dessus
Dimanche je l’ai emmenée à la
Campagne avec les arbres pleins
Les feuilles mortes en outre
Pauli avait donné le cochon cuit en nous regardant partir
Maintenant il fait froid
J’ai peur de qui et je l’ai
Enserrée
Elle s’est couchée sur le vert
Comme la grenouille grise
Dans le pré où nous sommes
Des taches noires blanches et roses
Sur la peau au soleil tamisé
Par le temps et le mensonge
Poussé dans le terreau où
Rien n’a plus de valeur sinon son cul
Végétation vénéneuse
Tropicale d’idées par la bouche de rose en Rose où j’aime son poids de couleur
Sa fente ses poils de chauve-souris
Qui volettent au-dessus de moi
Quand la limant dans l’herbe noire
La nuit tombe
Nous rentrons la grille grince
Je me souviens de son rire
Hyène Rose qui
Passe la porte
Je regarde le jardin derrière
Et la raison qui s’y trouve
Sous son maillot endormi
Combien sont-ils pris dans la perspective
Des cuisses qu’elle a ouvertes à tous?
Pauli, Schank, Catari, Régnier, d’autres,
Ils bandent
Car je suis inondée elle
Qui les pollue sous mes yeux
Avec la légèreté du doute
Bien que mon salut passe par son consentement
De la voir nue si Rose tirant
La langue avec des mots à eux
Des Suce ma bite ! des autres poussés à l’entrée de son con maintenant épilé comme une
Coquille d’œuf
Toutes les parties
De ton corps sont animées du mouvement
Des autres salauds entremêlés
Ma toute belle je me fête le premier
Parmi eux
Avec acharnement par des chemins
Qui ne mènent qu’à ton cul
Extra asinum nulla salus
« Hors du cul point de salut »
C’est le printemps nous irons où
C’est de saison ta salive
Au goût de fleurs
Où je mets ma verge
Des champs des jours et des nuits sans fin
Tu me suces et bien plus
Tu fais la fougère
Des bouillantes culbutes
Qui grondent jusqu’au plancher
Les yeux luisants
Quand je te peins tu mouilles
Parce que je te revois jusqu’au jus
Qui coule sur le rectangle blanc
Ton cul rose qui bave comme
Les coulures singulières qui sortent
De ton con signe de ton désir
Et du mien
Bientôt sédimenté sans hésitation
Je te baise vif d’un trait dur
Je t’encule
Ton cul posé sur la toile
Vient toutes les nuits
À l’atelier
Je peins les salauds le Pauli et les
Autres je peins leurs gencives
Aux dents neuves ce sont des
Enfants pour toi qui les suce
Et moi qui regarde ta bouche pleine
Cette pauvre âme inexplicable
Les bouffer jusqu’aux couilles
J’ai cru voir ton plaisir
Suspendu à ma grâce
Ton cul faisait un cœur et
Les reins à l’amour
Un lichen de folie
Autour
De tes salauds
Dimanche il fera beau
Nous irons manger dehors
C’est elle qui sommeille dans l’herbe
Je l’ai baisée on a mangé des œufs durs
Et des sandwichs au jambon
Ici-bas
Le monde n’a plus d’âge
On voit même le moutonnement du ciel
S’asseoir sur les collines
C’est vrai il fait beau et comme prévu c’est dimanche
Dehors est sans morale
Sans rien
L’aimée se réveille pose en riant
Je mange des cailloux pour rire
Moi aussi
Avant que le ciel ne descende sur nous
Pour finir
La grille grince à mon retour
Je l’ai tuée
Les salauds vont cendrer leurs faces
De salauds
Elle repose dans la rivière
Et dans le venin de la peinture
À l’amour