Juste un cri de silence

Mathilde rentrait doucement chez elle...elle aimait bien cette heure de l'après-midi...La petite brise légère faisait voler ses cheveux roux coupé un peu trop court...Dans son petit sachet, une boite de nourriture pour chat pour griotte , chat domestique de son état , seul mâle de la maison en attendant qu'elle trouve enfin le grand amour...

Mathilde avait pris un peu de retard a cause d'un dossier a terminer "impérativement " avait dit sa chef...Ca fait rien, elle partira demain plus tôt...Ce soir, elle mangera léger.. juste un plateau repas devant la télé , en regardant les informations...

Mathilde aimait vraiment cette heure de la journée, il y avait vraiment beaucoup de monde sur l'avenue...bon, c'est vrai, beaucoup de voiture aussi.. Son regard fut attiré par une grosse berline noire, visiblement mal garée....

Une pensée l'effleura sur le sans-gêne de la société actuelle...

Un bruit, des cris, un bruit encore, qui fait mal aux oreilles comme un pétard qui éclate trop prés,

Pleins de bruits,

Trop de bruits,

Quelque chose de froid qui la touche,

La transperce,

Un corps mou qui s'effondre

-le sien-

un bruit d'une voiture qui s'enfuie,

quelque chose de chaud, après le froid

une main qui vient sur ce front

une voix qui dit " madame, restez avec nous "

une tiédeur qui l'envahit

une douleur qui s'en va...

et une lumière qui se rapproche..

de plus en plus vite...

Heure du décès : 17h25



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Journal du 17/07/2002,rubrique Fait Divers..

Hier, vers 17h le Crédit Agricole de l'avenue Daumesnil a Paris a été attaqué par un groupe d'hommes armés, vraisemblablement bien organisé...Les
malfrats, aprés avoir maîtrisé les gardiens et menacé les clients ainsi que le personnel ont dérobé une partie des fonds et se sont enfuis avec un butin d'un montant de 500 000 euros ...
Une fusillade a éclaté à leur sortie, provoqué , selon toute apparence,
par un policier en civil...Celle ci a fait malheureusement une victime, une passante agéede 45 ans, blessée mortellement . La police recherche les malfaiteurs, toujours en cavale...