Conte moderne sur l'importance des cafards
J’me lève à 9 heures ; ça fait 5 heures de sommeil, c’est tipeutop. Au-dessus mes voisins-lapins se sautent en boucle, c’est la foire à la carotte. Massage de couilles en règle, bâillement étouffé par la même main, les cheveux gras grattent donc hop retour au stade singe. C’est pas des poux que j’ai, c’est des pellicules, ça fait comme de la neige sur ma moquette pleine de poils. Description pileuse mise à part, ça sent le fauve ici. Thème récurent, ça vire à l’obsession cette histoire.
J’ouvre la fenêtre, prend une bonne bouffée d’airpisse puis dit bonjour à la pute qui squatte l’entréd de l’immeuble. Elle baragouine un truc en arabe, du genre « chuis pas gouine viet on s’pine » et moi j’dis « couine pas j’arrive ». On spète, ça fait 40 balles la lessive du phallus et du scrotum. C’est une pute discount de luxe : l’emballage est pas top mais le produit pète sa mère. Son lavage achevé la pute passe par la fenêtre - dommage j’habite au rez-de-chaussée - et alpague un enfant. Tu t’es trompée ma vieille, c’est pas un client. Ah nan, c’est moi qui m'suis trompé. Ça doit être son fils, son neveu ou chais pas quoi parce qu’elle lui tend mes billets pleins de sperme. Le filspute les mets dans sa poche, puis va jouer avé les copains. Ils sautent à pattes jointes dans les flaques de pisse, jouent à chat entre les putes et leurs clients, c’est beau l’enfance, c’est beau l’ambiance. Les quelques darons déambulants regardent tout ça d’un œil hésitant : fuir ou appeler les ambulancsirènes à la rescousse ? La fuite est l’option la plus stable, on s’y tient, s’y accroche. Du haut de ma fenêtre (mdr) je les toise, seigneur de mon fief Pipi-sur-Tapin, jusqu’à ce qu’un zhomme arrive, canette de bière à la main. Je rentre ASAP, c’est-à-dire immédiatement, et puis voilà, j’me retrouve enfermé dans mon fouillis de poils et d’assiette et de poussière et de miettes et d’eau stagnante et d’humidité et de feuilles volantes et j’me casse parce que c’est chiant, que ça m’étouffe, ma vie m’étouffe, mon quotidien me fourre sa bite vaseuse dans le trou du cul et commence à m’enculer en riant. Pendant qu’il m’enfile je fous mes chaussures et je file au parc mater quelques filles, puis le long du canal, stade anal, on y revient lentement, j’vois un camé balancer son caca dans l’eau du fleuve. C’était le 23 juin qu’il fallait faire ça, quand Macron y foutait sa tronche à billets.
J’rentre avec le cafard, heureusement il sort de ma tête et se met à grignoter les miettes sur le sol. C’est cool, il fait le ménage. Heureusement qu’il est là. Heureusement qu’il fait beau. Heureusement qu’il y avait la pute. Heureusement que la fiction existe. J’serais mal barré sinon.
J’ouvre la fenêtre, prend une bonne bouffée d’airpisse puis dit bonjour à la pute qui squatte l’entréd de l’immeuble. Elle baragouine un truc en arabe, du genre « chuis pas gouine viet on s’pine » et moi j’dis « couine pas j’arrive ». On spète, ça fait 40 balles la lessive du phallus et du scrotum. C’est une pute discount de luxe : l’emballage est pas top mais le produit pète sa mère. Son lavage achevé la pute passe par la fenêtre - dommage j’habite au rez-de-chaussée - et alpague un enfant. Tu t’es trompée ma vieille, c’est pas un client. Ah nan, c’est moi qui m'suis trompé. Ça doit être son fils, son neveu ou chais pas quoi parce qu’elle lui tend mes billets pleins de sperme. Le filspute les mets dans sa poche, puis va jouer avé les copains. Ils sautent à pattes jointes dans les flaques de pisse, jouent à chat entre les putes et leurs clients, c’est beau l’enfance, c’est beau l’ambiance. Les quelques darons déambulants regardent tout ça d’un œil hésitant : fuir ou appeler les ambulancsirènes à la rescousse ? La fuite est l’option la plus stable, on s’y tient, s’y accroche. Du haut de ma fenêtre (mdr) je les toise, seigneur de mon fief Pipi-sur-Tapin, jusqu’à ce qu’un zhomme arrive, canette de bière à la main. Je rentre ASAP, c’est-à-dire immédiatement, et puis voilà, j’me retrouve enfermé dans mon fouillis de poils et d’assiette et de poussière et de miettes et d’eau stagnante et d’humidité et de feuilles volantes et j’me casse parce que c’est chiant, que ça m’étouffe, ma vie m’étouffe, mon quotidien me fourre sa bite vaseuse dans le trou du cul et commence à m’enculer en riant. Pendant qu’il m’enfile je fous mes chaussures et je file au parc mater quelques filles, puis le long du canal, stade anal, on y revient lentement, j’vois un camé balancer son caca dans l’eau du fleuve. C’était le 23 juin qu’il fallait faire ça, quand Macron y foutait sa tronche à billets.
J’rentre avec le cafard, heureusement il sort de ma tête et se met à grignoter les miettes sur le sol. C’est cool, il fait le ménage. Heureusement qu’il est là. Heureusement qu’il fait beau. Heureusement qu’il y avait la pute. Heureusement que la fiction existe. J’serais mal barré sinon.