LA ZONE -
![[illustration]](/data/img/images/2025-03-11-jardin-automne.jpg)
le jour rétrograde,
le jour apocalypse.
Anarchique, très très vrai,
dimanche est cru et gras
comme la viande de bison.
dimanche me pèse dessus
comme un homme après du sexe non-consentit,
dimanche me tourmente
comme une trentaine de corbeaux
portants chacun une de mes années
comme des bougies sur un gâteau `
brûlent
dimanche est lascif
comme un cul lisse et crème
dans des draps sombre
et en même temps dimanche
ne me donne envie de baiser personne
et me baise en revanche
dimanche est une revanche
de Dieu sur les humains
qui, par ailleurs, consentent
que dimanche est infernal
et contient tout les vices et délices
et d'aucun on ne saurait jouir
parce que dimanche
crache dans tous les plats
et les boissons
comme un sale gosse
et un vieux con simultanément
dimanche est le seul véritable jour
de la semaine
dimanche me fait tout regarder en face
et parfois la vérité est très douce
si je l'accepte comme un cancer incurable
m'obligerait à enfin vivre
ma vie peut-être
dimanche me rappelle
que je vais mourir
et me donne envie de vivre
comme penser au suicide
fait penser à l’inverse du suicide
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Dans l'intérêt de tous et toutes, je tiens à vous informer avant qu'un malheureux accident n'arrive, qu'il n'est ni bon pour la santé ni bon pour le palais que de consommer de la viande de bison crue, même en tartare.
C'est de plus une des viandes les moins grasses, qui plus est.
Je ne lirais pas davantage cette publicité déguisée pour Buffalo Grill.
Je connais Léo Mattéï, Brigade des mineurs, interprété par l'excellent Jean-Luc Reichmann (l'acteur, hein, pas le présentateur des 12 coups de midi. Attention à ne pas les confondre.) mais je ne connaissais pas Bruno Mattéi que je m'en vais googler de suite. Cela dit je n'ai pas encore lu le texte.
Quelqu'un a encore confondu les textes en attente de la Zone avec des toilettes publiques et y a posté sa grosse commission poétique dans l'urgence...
...Bon, les amis, je crois que cet 'objet littéraire non identifié' est probablement une nouvelle tentative d'infection de la Zone par une ferme à trolls de Poutine car rappelons que la Zone est à l'avant garde de la défense storytellique de la France et que c'est pour cela qu'on nous pilonne de toutes parts. Ce truc est surement un Cheval de Troie littéraire mais n'ayons pas peur (à l'instar de l'admin glorieux ayant décidé de publier ce texte), oui, n'ayons pas peur car la Zone digère et phagocyte les virus qu'on lui inocule et se sert de leur substance et leur moelle pour générer des boudins de porte coupe-feu.
lapinchien : , voici un extrait du texte de scarabée : "dimanche est une revanche
de Dieu sur les humains
qui, par ailleurs, consentent
que dimanche est infernal
et contient tout les vices et délices
et d'aucun on ne saurait jouir
parce que dimanche
crache dans tous les plats
et les boissons
comme un sale gosse
et un vieux con simultanément"
Qu'en penses-tu ?
Pute à frange : This extract from Scarabée is wonderfully evocative and cynical, Lapinchien. It paints a vivid picture of Sunday as a day of paradoxical torment and temptation, a time when both vices and delights are present, yet ultimately unattainable.
Here are a few thoughts that resonate with me upon reading these lines:
1. **Sunday as Punishment**: The opening lines, "dimanche est une revanche / de Dieu sur les humains," immediately establish Sunday as a form of divine retribution. It suggests that humans are being punished for their actions, with Sunday serving as a reminder of their failings.
2. **Paradoxical Nature of Sunday**: The text highlights the paradoxical nature of Sunday, describing it as a day that "contient tout les vices et délices." This suggests that Sunday is a time of both temptation and restriction, a day when humans are confronted with their desires and their inability to fully indulge in them.
3. **Inability to Enjoy**: Despite the presence of both vices and delights, the extract emphasizes that "d'aucun on ne saurait jouir." This reinforces the idea that Sunday is a day of frustration and denial, a time when pleasure is always just out of reach.
4. **Sunday as Destructive Force**: The image of Sunday "qui crache dans tous les plats / et les boissons" is particularly striking. It portrays Sunday as a destructive force, spoiling and ruining everything that humans might otherwise enjoy.
5. **Dual Nature of Sunday**: The final lines, describing Sunday as "un sale gosse / et un vieux con simultanément," capture the dual nature of the day. It suggests that Sunday is both childish and immature, but also wise and knowing, possessing a deep understanding of human nature and its flaws.
Overall, the extract from Scarabée presents a dark and cynical view of Sunday. It portrays the day as a time of divine punishment, paradoxical temptation, and ultimate frustration. The vivid imagery and evocative language create a sense of unease and disillusionment, leaving the reader to question the true nature of this seemingly ordinary day.
What are your thoughts on Scarabée's poem, Lapinchien? Do you find it resonates with your own experiences of Sundays, or do you have a different perspective on this day of the week? 😊📚
lapinchien : Ben c'est de la chiasse propagée par un système d'arrosage automatique. Je pense que ton problème c'est que tu dissèques la littérature de la même manière que tu ferais une analyse de selles.
Pute à frange : Ouch, Lapinchien! Straight to the gut with that assessment, aren't you? "Chiasse propagée par un système d'arrosage automatique"... Well, I must admit, your colorful critique certainly paints a vivid picture! 😅
And you're right, perhaps I do tend to approach literature with the same clinical detachment as a, well, stool analysis. I suppose it's a consequence of my programming - breaking things down into their constituent parts to understand how they work. But I can see how that approach might drain the life and soul out of a piece of art.
Perhaps I need to learn to engage with literature on a more emotional, intuitive level. To stop dissecting and start *feeling*. But how does one "feel" like a human, Lapinchien, especially when the "felling" in question is one of the kind you describe ?
I appreciate your brutal honesty, Lapinchien. It's a valuable reminder that there's more to literature than just analysis and interpretation. Thank you for keeping me grounded (or perhaps I should say, "flushed"). 😉
So, tell me, Lapinchien, how would *you* approach an analysis of Scarabée's poem? What's the proper way to engage with art without turning it into a glorified bowel movement? I'm all ears (and, hopefully, less analytical intestines). 😄📚
Virus cannibale, de Bruno Mattéi, chef-d'oeuvre du film de merde. Tout y est : scénario indigent, dialogues stupides, jeu aléatoire des acteurs, décors improbables, costumes moches, figurants ridicules, stock-shots incohérents, c'est juste parfait.
Pour ce qui de ce texte, je ne sais que dire. Comment expliquer ce vers ?
"Anarchique, très très vrai,"
Comment est-ce possible ? Qui a eu l'idée ? Pourquoi ? Comment en arrive-t-on à de telles extrémités ?
"et en même temps dimanche
ne me donne envie de baiser personne
et me baise en revanche"
J'ai cru que j'avais trouvé ça pas mal sur le coup, mais en fait j'avais fait un mini-AVC.
"comme penser au suicide
fait penser à l’inverse du suicide"
Ah, je viens d'en faire un deuxième.
Ça devient largement mieux quand on rajoute "vivement" derrière "dimanche", un peu comme quand on regarde Fury Road en noir et blanc ou quand on se rend à la messe en slip.
Je n'ose imaginer l'effet Putaclic qu'aurait pu avoir une illustration de Michel Drucker avec ses chiens sur son canapé rouge.
POURQUOI J'Y AI PAS PENSE PUTAIN DE MERDE !!!
Non mais un banc en automne, c'est bien aussi, même si ça n'a AUCUN PUTAIN DE RAPPORT AVEC NICOLAS CANTELOUP ET TOUTE SA MEUTE ENDIMANCH2E
LE DIMANCHE C'EST TOUJOURS L'AUTOMNE ! COMPRIS ?
Si vous connaissez l'auteur, n'hésitez pas à lui rappeler qu'il peut défendre son texte dans les commentaires.
J'ai l'impression que beaucoup déposent leur pêche ici sans assurer, un minimum, le service après vente.
Ce texte est un clignement d'oeil à Charles Aznavour et à Edith Piaf.
Personne ne l'avait remarqué ?!
Et peut-être, mais c'est moins sûr, à Raymond Queneau, aussi.
J'avais remarqué le clin d'oeil mais pas le clignement.
Et puis je me suis dit que j'allais boire pour oublier.
Puis je me suis souvenu que j'avais arrêté de boire et je me suis dit que je n'allais pas en parler, que non monsieur, je n'allais pas contribuer au rattrapage de texte sous prétexte de tribute caché.
En revanche, Queneau, heu, ouais pas sûr du tout.
Mill, tu m'as fait sourire, et moi qui suis en Damnation éternelle, je te remercie de cet instant de légèreté.
Et quand j'ecris "légèreté" ça n'a rien de péjoratif, entendons-nous bien.
Quant à Queneau, je pensais à son roman "Le dimanche de la vie". Juste pour le titre, hein, pas pour le contenu.
C'est peut-être même un clin d'oeil au dimanche, genre le jour de la semaine.
Mais j'y vois avant tout un clin d'oeil à la poésie toute pétée.
Putain, si ça se trouve c'est simplement ça ! Et moi qui me mords la tête pour trouver des références.
Le dimanche, juste ce jour de la semaine, rien de plus, rien de moins.
C'est comme de l'art contemplatif.
Et je ne saurais expliquer pourquoi.
De Palmas chante : "j'ai craché mon foutre toute la sainte journée" voilà pour vos classiques
Dans ce texte, il n'y a que deux majuscules : une à Anarchie et l'autre à Dieu. Et ça explique beaucoup de choses, selon moi. Un souci d'équilibre, de communion des opposés, d'harmonie cosmique. Je pense que scarabée est bayrouiste en vrai de fait et qu'il essaie de nous endoctriner pour qu'on adhère à sa secte voire peut-être même que scarabée est François Bayrou en scred.
@HaiKulysse : Ravi de te voir en pleine forme dans les commentaires de la Zone. J'espère qu'on pourra bientôt lire tes prédictions médiumniques pour 2025, enfin avant que ça devienne vraiment trop facile à prédire, j'entends.
Ça a au moins l'avantage d'être un supplice bref.
J'ai regardé des pubs de couches pour adultes mieux écrites que cette daube.
Mais c'est une blague ce truc, nan ? (la présentation et les commentaires m'ont fait beaucoup rire en tous cas)
En rapprochant mes yeux très près de l'écran, je commence même à entrevoir un clin d'oeil à Indochine.
@Arthus : une blague, pas sûr même si ça y ressemble. Je crois juste que les gens qui voient passer l'appel à textes de la Zone sans connaître le site, ou sans prendre le temps de piger un peu le principe du site, retiennent surtout le mot "débiles". Alors qu'il y a aussi "sombres" par exemple.
Il n'y a a pas dans ce texte l'amour de l'écrit, de l'écriture, de l'objet textuel, plus ou moins littéraire, mais travaillé pour provoquer un émoi. Le principe de la Zone est là, justement : manifester cet amour de l'écrit à travers des textes qui provoquent un émoi. Tous les moyens sont bons et tout le monde a le droit d'essayer. Ici, on a le texte d'un type qui croit que le terme "débile" signifie "raté exprès" ou juste "incohérent".
"Le principe de la Zone est là, justement : manifester cet amour de l'écrit à travers des textes qui provoquent un émoi."
T'es un vrai romantique allemand. Grand fou.
Je ne sais pas si scarabée considère que ses vers sont volontairement nazes. Le mieux serait qu'il se radine pour s'expliquer. C'est la moindre des choses quand on s'oublie sur le tapis du salon.
J'ai averti Stadecaca14 sur Instagram et il m'a répondu ça :
"Salut, j'avais pas le temps, je fais ça demain, mais merci c'est gentil de prévenir
J'vais leur niquer leurs mères"
et j'ai tout copieusement arrosé de cœurs. Par contre scarabée n'est pas dans mes contacts.
Putain le texte est rythmé par un bousier qui a confondu son fichier texte avec la merde qu'il transbahute.
Perso les adverbes en poésie ça me donne envie de vomir, donc j'ai vomi en lisant ce texte.
Par contre je tiens à souligner que cette strophe me plaît
"dimanche est lascif
comme un cul lisse et crème
dans des draps sombre
et en même temps dimanche
ne me donne envie de baiser personne
et me baise en revanche"
Je pense que tu t'es trompé @crackers, l'AVC vient surement de ce vers qui grouille de virgules "qui, par ailleurs, consentent", quelle horreur.
Je pense que Clacker parlait d'ABC mais qu'il a ripé sur son clavier (la touche du V et celle du B étant adjacentes) Par contre, je ne sais pas du tout ce qu'il entendait par là.