LA ZONE -

Les Filles de Madame Zélie

Le 24/02/2025
par Darkside
[illustration]
1
    
    Le petit salon était tendu de rouge, avec de profonds canapés et un tapis épais, exactement comme Alex Lambert imaginait ce genre de lieu. Pourtant, la lumière tamisée par des rideaux de velours aux fenêtres, et le silence qui régnait, le mettaient mal à l'aise, lui donnant l'impression de se trouver seul dans un mausolée. Heureusement, son attente ne fut pas longue. La femme qui entra bientôt ne correspondait pas à ce qu'il s’était imaginé. Une grande brune distinguée, au style vestimentaire étonnamment rétro : jupe noire et bustier pourpre. Difficile de lui donner un âge : quarante, quarante-cinq ans ? Elle lui tendit sa main gantée.
    -- Soyez le bienvenu dans ma maison, Monsieur. Je suis Madame Zélie, la patronne. Je souhaite que vous puissiez réaliser vos rêves les plus fous.
    Se rendait-elle compte de ce qu'elle disait ? Probablement. Tant d'intermédiaires et de contacts avaient fini par mener Alex dans cette villa isolée, prés d'une forêt. Tout près du but, sa détermination vacillait... Serait-il capable d'aller jusqu'au bout ? Il décida d'étouffer dans l'œuf ses doutes, et déposa la liasse sur la table basse.
    -- Le compte y est, dit-il.
    Madame Zélie ne vérifia pas les billets. Elle se retourna vers la porte, et, sur un geste de sa main, six jeunes filles entrèrent dans le salon rouge. Elles se rangèrent en demi-cercle face à l'homme, et se tinrent ainsi debout, souriantes et immobiles. Juste derrière elles, surgit un gros chien noir. Alex eut un geste de panique quand l'animal vint le renifler.
    -- N'ayez pas peur, il n'est pas méchant, dit la patronne. Cerbère ! Dehors ! Tu ne dois pas venir ici !
    La bête trottina vers la sortie et disparu dans le couloir. Alex se détendit et put observer les demoiselles.
    -- Alors, laquelle ?
    Aucune ne dépassait les vingt-cinq ans, toutes les six habillées de robes courtes. Chacune présentait un type physique particulier : une rousse mince à la peau diaphane. Une petite blonde tout en rondeurs. Une grande noire, à la bouche peinte d'écarlate. Une asiatique, côtoyant une beauté au teint mat, à l'épaisse chevelure frisée. Après un temps d'hésitation, il se décida pour celle dont l'épiderme laiteux tranchait avec les cheveux noirs. Ce furent surtout ses grands yeux sombres qui attirèrent Alex. Ils devaient exprimer toutes ses émotions, dans les moments intenses. Il la désigna.
    -- Léna, dit Madame Zélie. Excellent choix. Remarquez, il n'y en pas de mauvais, chez moi !
    Le grand sourire que lui adressa l'élue parut incongru à l'homme, mais sa simple présence ici échappait au rationnel. Sa présence à lui, tout autant que celle de la jeune femme qui le précéda dans le couloir. Il se tourna vers la maîtresse des lieux :
    -- Et... je ne risque rien ?
    -- Tant que vous payez le prix, vous ne risquez rien... Amusez-vous bien !
    Les autres filles le regardaient toujours en silence. Il se sentit tout d'un coup ridicule, et rejoignit Léna, debout devant une vitrine garnie de branches et de plantes vertes. Elle tapota la vitre, et, derrière, Alex vit un long serpent dérouler ses anneaux.
    -- Coucou, Samaël !
    Elle continua son chemin et prit l'escalier, couvert d'un tapis grenat. Arrivée à l'étage, elle ouvrit une des portes et invita Alex à entrer dans une chambre tapissée de bleu. Elle montra la petite horloge au mur.
    --Vous avez payé pour m'avoir une heure, jusqu'à ce que l'horloge sonne. Je me déshabille ?
    Il acquiesça et elle ôta sa robe, sous laquelle elle ne portait rien. Nue, elle s'allongea sur la longue table au centre de la pièce, qui remplaçait le lit. La respiration d'Alex s'accéléra. C'étaient ses mains à lui qui tremblaient tandis qu'il attachait les poignets et les chevilles de Léna avec les bandes de contention. Un bâillon de type "gag ball" trainait à côté. Il lui fixa la boule en caoutchouc dans la bouche, et lui referma la courroie derrière la nuque. Désormais muette, elle ne pourrait plus communiquer que par ses grands yeux, avec lesquels elle fixait l'homme. Il crut y voir un début d'inquiétude. Les choses sérieuses commençaient.
    Il suivit de la main le jeune corps offert, en partant des épaules, descendit vers les petits seins ronds et fermes, qu'il empauma un instant, caressa l'abdomen. Le pubis, soigneusement épilé formait un petit triangle d'ébène, bien net sur la blancheur du ventre plat. Les cuisses, maintenues écartées par les lanières, présentaient le sexe béant. Il passa la casaque de chirurgien pendue à proximité, et les gants de latex. Une série de bistouris était disposée sur le meuble à roulette, près de la table.
    Alex en saisit un entre deux doigts. Il se pencha et posa un baiser sur la vulve, en apprécia le léger goût salé, puis commença à entailler l'intérieur de la cuisse, le long de l'articulation. Léna se débattit, toutefois ses liens ne lui laissaient guère de possibilité. Des sons inarticulés jaillirent de sa bouche muselée. L'homme continua à trancher la peau, en remontant vers le pli de l'aine. Il porta alors son regard sur celui de sa proie, sur ses pupilles dilatées, son visage qui suppliait. Tiens, tu ne souris plus, tu n'es plus aussi docile, maintenant ? pensa-t-il. Il aimait mieux ça. Quel pouvait être l'intérêt d'une victime consentante ? De sa main gauche, poisseuse, il maintint la jambe de Léna, et traça une longue incision tout le long de la cuisse, jusqu'aux genoux. La malheureuse tentait en vain de hurler à travers le gag ball, et secouait la tête dans tous les sens. Et pourquoi tu t'es gentiment laissée immobiliser sur ce billard, espèce de conne ? Tu ne te doutais pas de ce qui t'attendait, avec les lames et la tenue de boucher à côté ? Et j'aurais pu choisir n'importe quelle autre de tes copines ? Ces questions passèrent dans la tête d'Alex, puis cédèrent vite le pas à l'excitation : son érection, apparue à la première entaille, augmenta lorsqu'il pratiqua la même mutilation de l'autre côté. Ça faisait si longtemps ! Il était tout puissant, il se sentait divin. Il posa le bistouri et attrapa deux pinces recourbées qu'il glissa dans les plaies ouvertes. Avec la délicatesse d'un artiste qui démoule une statue, il écarta les pans de peau et découvrit les muscles abducteurs, rouges et striés. D'abord à droite, ensuite à gauche. Léna se plaignait toujours sans paroles. Contrairement à ce qu’il pensait, elle ne tomba pas dans les pommes. Elle restait consciente, écorchée du ventre aux mollets. Ce déshabillage-là émoustillait bien plus Alex que lorsqu'elle avait enlevé sa robe.
    Il eut un peu plus de difficultés à retirer l'épiderme de la partie inférieure, des genoux aux chevilles, et dut s'aider d'un scalpel plus large. En le décollant, il abima certaines parties des muscles, à son grand regret : cela rendait le résultat moins esthétique, ouvrant des blessures sanguinolentes. On ne réalise pas un chef-d'œuvre du premier coup ! pensa-t-il pour se consoler. Et puis il ne pouvait atteindre les chevilles entravées, il décida d'y laisser la peau et de peler soigneusement celle des pieds. Il recula enfin, pour admirer le résultat : une paire de jambes aussi à vif que celles d'une planche anatomique. Malgré la douleur que devait provoquer le moindre contact sans tégument, Léna ne bougeait plus, ni ne tentait de crier. Elle n'était pas évanouie. Frappée de stupeur, elle le fixait de ses yeux exorbités.
    -- Tu vois, lui dit-il, j'ai enlevé tes bas ! Et maintenant, si j'enlevais ta culotte ?
    Sur le ventre de la victime, il traça un triangle à découper : à horizontale, sous le nombril, il rejoignit de part et d'autre les limites déjà écorchées des cuisses. Il sectionna les grandes lèvres, et éplucha l'épiderme tout autour. La raideur dans son pantalon devenait douloureuse. Il se mit nu : pas question qu'il reparte les vêtements tachés de sang et d'humeurs. Il grimpa sur la table et se coucha sur Léna. Les sensations gluantes sur le bas du corps ne l'excitèrent que plus.
    Sur le mur, l’horloge se mit à émettre une série de notes graves.
    Et merde !
    On frappa à la porte.
    -- Monsieur, l'heure est passée !
    Madame Zélie entra sans attendre qu'on l'y invite. Elle ne prêta pas attention à la femme écorchée sur la table, qui semblait cette fois avoir perdu conscience. Pendant qu'Alex, au sol, enfilait à toute hâte son pantalon, elle lui demanda si tout s'était bien passé, à la façon d'un restaurateur à la fin du repas.
    Quand il quitta la chambre, deux des autres filles, la noire et l'asiatique, y pénétrèrent et se dirigèrent vers leur collègue encore attachée. Madame Zélie ferma la porte dans leur dos, et raccompagna l'homme au rez-de-chaussée. Il demanda d'aller à la salle de bain pour nettoyer quelques traces de sang sur sa peau. Il se préparait à en sortir quand il entendit des pas malaisés, un peu plus loin. Au fond du couloir, il aperçut les deux mêmes filles, qui peinaient à porter un fardeau enveloppé d'un linge. Léna, bien sûr. Le gros chien noir bondissait devant le corps.
    -- Non, Cerbère, c'est interdit d'y toucher ! gronda l'africaine.
    Était-elle morte ? De toute façon, même dans le cas contraire, elle succomberait rapidement à une septicémie, à moins d'être transférée en milieu stérile. Les porteuses s'engagèrent dans un escalier qui descendait, sans doute vers une cave ou un sous-sol quelconque. Elles allaient donc l'enterrer en bas ? Ou l'incinérer ? Et il s'interrogea encore : pourquoi s'était-elle laissée faire, et pourquoi cette passivité des autres pensionnaires ?
    
    De retour dans sa voiture, Alex n'éprouvait ni remords, ni horreur pour ses actes. Il assumait sa nature de monstre, sachant qu'il n'aurait jamais eu le courage de faire la même chose à une passante, dans la rue. Madame Zélie l'avait assuré qu'en payant, il ne risquait rien, et il avait payé ce qu'elle demandait. Par contre, il ne pouvait évacuer son sentiment de frustration. Il avait dépensé une somme énorme, pour ne pas consommer l'acte jusqu'au bout, faute de temps : une heure passait si vite ! Bien sûr, il reviendrait. Il réunirait à nouveau la somme, et le prochain coup, il fignolerait moins le travail. Il irait droit au but.


                                                             2
    
    La seconde fois, Alex eut plus de difficultés à rassembler les billets, et dut inventer auprès de son banquier une histoire de chauffe-eau à changer pour obtenir une avance. Quelques sacrifices, des coupes sombres dans ses dépenses habituelles furent nécessaires, et, moins de trois semaines plus tard, il se présentait à la même villa, plus fébrile encore qu'à sa première visite. Madame Zélie lui ouvrit.
    -- Tiens ! Vous êtes déjà de retour chez nous ! Je vais appeler les filles !
    Avant qu'on ne l'amène au petit salon rouge, Alex cru sentir son cœur s'arrêter : Léna, bien en vie, se tenait dans le couloir, en bas de l'escalier, devant la vitrine du serpent. Une petite trappe était ouverte en haut du vivarium. La jeune femme tenait à la main une boite en carton. Elle en sortit une souris vivante et la précipita à l'intérieur de la cage de verre.
    -- Bon appétit Samaël ! Régale-toi, mon joli !
    Elle leva les yeux sur l'homme qui l'avait écorchée vive quelques temps auparavant.
    -- Bonjour Monsieur ! Soyez de nouveau le bienvenu ! Vous voyez, je suis chargée de nourrir Samaël. C'est notre deuxième mascotte, avec Cerbère. Alors, aujourd'hui, laquelle d'entre nous allez vous choisir ? Tara ? Tiên ? Késiah ?
    Ce jour-là, elle était vêtue d'un haut moulant et d'une mini-jupe. Ses jambes ne montraient aucune cicatrice.
    -- Je crois que j'ai choisi, dit-il. La même.
    Ils montèrent dans la chambre au papier bleu. Ce fut lui qui la dévêtit. Il examina de près sa peau satinée. Léna rit doucement quand il glissa la main entre ses cuisses intactes.
    -- Vous souhaitez faire pareil que la dernière fois ?
    -- Dis-moi d'abord comment tu as pu survivre, et pourquoi tu n'as pas gardé de traces ?
    Il avait parlé vivement. Elle lui répondit avec le plus grand calme :
    -- Madame Zélie dit que chez nous, c'est comme un spectacle de magie. Nous émerveillons nos clients, mais nous n'expliquons pas nos trucs...
    Il lui prit un bras et la secoua :
    -- J'aimerais bien comprendre, moi !
    Elle parut dépitée.
    -- Vous ne voulez plus de moi ? Vous voulez que j'en appelle une autre ?
    Ça n'aurait servi à rien. Il avait une heure devant lui, et aspirait à pousser plus loin l'expérience.
    -- Non. Allonge-toi, je vais t'attacher.
    Il décida de ne pas la bâillonner. Un frisson la parcouru quand elle vit le couteau approcher entre ses jambes ouvertes. Elle poussa un cri quand Alex le rentra dans son vagin, et hurla sans discontinuer quand il commença à remonter, le coté tranchant vers le haut. Il agrandissait le sexe, entamait le ventre qui s'entrebâillait sur un flot de sang, bientôt mélangé à l'urine de la vessie transpercée. Mon Dieu, que ces organes offraient de résistance à la pénétration de l'acier ! En tout cas, cette pénétration-là, au moins, il y arrivait, en augmentant la pression de son poignet sur le manche de l'arme. Les hurlements de Léna finirent par le gêner, surtout qu'ils s'accompagnaient de crachements d'hémoglobine. Où trouvait-elle la force de continuer à beugler comme ça, et d'ailleurs à vivre, dans cet état ? Il attrapa sa jupe et lui fourra, en boule, dans la gorge. Il pouvait poursuivre tranquillement son œuvre. Il reconnu l'utérus, et, en hommage à un certain Jack qui agissait ainsi, le découpa soigneusement, le détacha et le pris entre ses mains gantées, pour l'examiner un instant. Puis il le jeta et reprit sa progression impitoyable.
    Quand l'intestin rose se déroula, malgré l'odeur répugnante, son trouble atteignit un summum : il lâcha le couteau, arracha sa casaque et dégagea son sexe aussi dur que sa lame d'acier. En quelques gestes, il se soulagea, projetant son sperme sur le corps éviscéré de Léna, maintenant immobile, jusque sur ses seins. L'horloge murale sonna presque aussitôt après. Madame Zélie le pria de sortir, et ce furent la blonde et la matte de peau qui allèrent se charger de ce qui restait de leur compagne, sans manifester aucun affect.
    
    Il ne pourrait plus fournir la somme demandée : l'établissement de Madame Zélie lui serait désormais fermé. Pourtant, il était incapable d'oublier l'expérience vécue avec Léna. Il avait touché là à un plaisir extrême, réalisé le plus inavouable de ses fantasmes, celui qui lui procurait sa seule vraie satisfaction sexuelle. Comment se résoudre à renoncer à ce qu'il venait juste de connaitre ? Et puis, la personne de Léna l'obsédait : qui était cette fille qui se laissait torturer à mort sans se défendre, et qu'il retrouvait bien vivante, en bonne santé et toujours soumise, peu de temps après ? Il voulait savoir.
    Il se mit à roder en voiture dans la forêt, aux alentours de la maison, tout au long de la journée, et bientôt il constata que les pensionnaires faisaient leur jogging dans les allées boisées, chacune à des moments différents. Ce fut sans surprise qu'il revit Léna. Celle qu'il avait éventrée de ses propres mains, dont il avait répandu les intestins, courrait en leggings de sport et débardeur, tous les matins vers huit heures. Le scénario extravagant qui prit forme dans l'esprit malade d'Alex lui fit oublier sa lâcheté ordinaire : elle le fascinait trop.
    Ce matin-là, il l'attendit sur son trajet de course habituel. Il surgit devant elle alors qu'elle arrivait à petite foulées, sur le chemin désert.
    -- Tu vas me suivre !
    -- Désolée, c'est impossible. Je n'ai pas le droit d'avoir de relation avec les clients, en dehors de la maison de Madame Zélie.
    -- Ce n'est pas une demande.
    Il la saisi par le bras et la plaqua contre un arbre, lui montrant son couteau.
    -- Vraisemblablement, je ne peux pas te tuer, mais je peux te faire très mal !
    Elle ne parut pas effrayée, et, tandis qu'elle faisait mine de se dégager, il lui enfonça le couteau dans le ventre, à travers le débardeur. Contre toute attente, elle n'eut ni sursaut ni cri, pas le moindre signe de douleur, malgré la tache écarlate qui s'épanouissait sur le tissus.     Juste de l'irritation dans le regard qu'elle lui lança.
    -- Bon, dit-elle. Voila ce que je vous propose : je vais rentrer et dire à Madame Zélie qu'un inconnu m'a agressé. Je ne vous dénoncerai pas, et, à condition que vous ne vous trouviez plus sur ma route, l'incident sera clos.
    Il la fouilla davantage avec la lame, élargit la plaie. Elle se contenta de cracher deux gros caillots, et toujours aussi calmement, dit, de ses lèvres rougies :
    -- Vous êtes stupide !
    Même si les choses ne se passaient pas comme prévu, il ne pouvait prendre de temps de réfléchir. Selon son plan bien préparé, il referma les menottes sur les poignets de Léna, colla le ruban adhésif sur sa bouche et rabattit le grand sac sur sa tête. Il la fit basculer sur son épaule, la transporta jusqu'à sa berline et l'enferma dans le coffre. Au moins, il la tenait.

    
                                                                




     3


    La petite fabrique désaffectée se trouvait hors de la ville, loin de toute habitation. Alex y avait aménagé la pièce du rez-de-chaussée, sans doute l'ancien secrétariat. Il contemplait Léna, les bas et les jambes fixés par de l'adhésif industriel aux pieds de la table où elle était allongée, nue, sur le dos. Quelques viscères sortaient de l'ouverture faite à son abdomen, au moment de l'enlèvement.
    Son ravisseur brandit un hachoir de boucher. Dans le feu qui brûlait ses entrailles, l'excitation se mêlait à la terreur. Il fallait qu'il montre qui était le maître.
    -- Alors, tu fais toujours la fière ? J'ai tout mon temps, plus d'horloge murale, plus de limite !
    Il partit d'un rire forcé. La voix de jeune femme, au contraire, fut glaciale.
    -- Vous avez une toute dernière chance : ramenez-moi aujourd'hui chez Madame Zélie, vous paierez pour le temps où vous m'avez enlevée, ce sera cher, mais vous y arriverez, et vous serez quitte. Sinon, je ne peux plus rien pour vous. Décidez-vous, maintenant. Après, ce sera trop tard.
    En guise de réponse, il abattit le hachoir qui mordit un de pieds de la table. Quatre orteils tombèrent au sol. Il frappa encore, et coupa net l'orteil. Léna n'avait ni bougé, ni crié.
    La rage saisit Alex. Pourquoi ne réagissait-elle plus à ses amputations ? Il s'attaqua à la cheville et entama l'os. Par manque d'expérience, il dut s'y reprendre plusieurs fois pour détacher le pied. Des rigoles rouges coulèrent, formant une flaque sur le plancher. Léna reprit la parole :
    -- Bien, vous avez scellé votre sort ! Vous vouliez savoir pourquoi je survivais et que je ne gardais pas de trace de vos sévices, je vais vous le dire ! C’est que nous ne sommes pas des humaines, mais les golems de Madame Zélie. Elle nous a fabriquées, grâce à sa science secrète. Nos corps sont malléables et modelables à merci, et ils n'éprouvent aucune douleur. Mais ceux qui paient si cher pour nous louer, veulent des femmes à faire souffrir, à supplicier. Alors, comme d'autres simulent le plaisir, nous avons appris à imiter la terreur et la souffrance, pour la plus grande satisfaction de la clientèle !
    Elle rit.
    -- Cerbère n'est pas non plus un chien ordinaire, il existe un lien entre lui et chacune d’entre nous. Il doit déjà être sur ma piste... Croyez-moi, je ne me réjouis pas de ce qui vous attend ! Je n'ai pas plus que haine que d'amour pour vous.
    On l'avait berné en lui soutirant une fortune pour des "victimes" qui jouaient la comédie. Cette révélation acheva de le rendre fou, évacuant même les menaces sur ce qui l'attendait : il ne s'agissait peut-être bien que de paroles en l'air. Comment pourrait-on le retrouver, malgré son anonymat ? Et peut-être que cette fille n'était pas si insensible que ça. Elle pouvait ne pas souffrir, mais que dirait-elle, une fois en mille morceaux, sans sa Madame Zélie pour la ressusciter ? Il allait tester jusqu'à quel point elle resterait indifférente ! Il planta le hachoir dans le bois de la table, à coté du visage de Léna, et s'empara de la tronçonneuse, posée dans un coin de la pièce. Bientôt, le ronronnement strident du moteur envahit ses oreilles, chassant toute pensée organisée. La lame scia le haut de la cuisse, avec de grands giclements vermeils, émit un son crissant quelques secondes quand elle arriva à l'os, et la jambe se sépara du corps. Il fit pareil avec l'autre, puis trancha au niveau des épaules. Une odeur âcre remplissait la salle, un flot gluant couvrait la table, Alex se démenait, essoufflé, ses bras, son buste se remplissaient de taches qui coagulaient rapidement. Les éclaboussures atteignaient son visage, et involontairement, il avalait le sang de Léna. Pendant tout ce temps, elle le fixait en souriant, ironique.
    Lorsque les quatre membres n'eurent plus d'autres attaches que le ruban adhésif qui les maintenait aux pieds de la table, Alex retourna la femme-tronc sur le ventre. En transe, il écarta les fesses poisseuses et y plongea son sexe rigide. Il sentit le sphincter se déchirer sous la poussée, et il se lança dans un va-et-vient frénétique dans le rectum. Il allait succomber quand Léna se remit à parler :
    -- Je ne peux pas m'empêcher de vous plaindre. Votre sort sera pire que de finir vos jours en prison... Pire que si la peine de mort existait encore !
    Ces paroles firent retomber son excitation. Il bandait toujours et continuait sa sodomie, mais, si proche de l'orgasme peu de temps avant, il n'arrivait plus à conclure, avec cette créature amputée qui le narguait encore. Il se saisit du hachoir et entailla la nuque, dévoilant le rond blanc de la vertèbre au milieu des jets d'écarlate. La trachée céda ensuite. Il s'acharna sur le dernier fragment qui retenait le cou aux épaules. Lorsque la tête roula sur le côté, il jouit, remplissant de son sperme le corps ensanglanté.
    Il resta un moment à observer le spectacle de cauchemar, les morceaux de chair au milieu de ce qui se figeait en bouillie rouge sombre. Il n'en éprouvait aucun dégout, et ramassa la tête, caressa les traits mignons les cheveux épais. Le désir revenait, et il eut envie de se glisser dans sa bouche pour une irrumation post-mortem, quand les paupières de Léna s'ouvrirent. Il ne s'agissait pas d'une réaction du système nerveux : les yeux le regardaient, vivants, et bougeaient. Brusquement horrifié, il jeta la tête au loin et se laissa tomber au sol.
    Un aboiement le tira de sa prostration, accompagné du bruit autour de la fabrique abandonnée : des pas dans les gravats dehors, les hautes herbes qu'on froisse.
    " Cerbère n'est pas non plus un chien ordinaire, il existe un lien entre lui et chacune d’entre nous..." Cet animal pouvait donc retrouver chacune de ces filles, où qu'elle soit ? Il écarta les volets qui masquaient les fenêtres. Malgré la nuit tombée, la lune était assez brillante pour qu'il reconnaisse le gros chien noir qui grondait devant l'entrée, et, à ses côtes, une femme de type africain, aux lèvres rouges. Il courut à la fenêtre opposée : une rousse et une asiatique approchaient. À l'autre extrémité, s'avançaient d'autres silhouettes.
    Une petite porte donnait sur l'arrière du bâtiment, et sa voiture n'était pas loin. Il ramassa la tronçonneuse et se précipita par la sortie dérobée. Il se lança sur un chemin plongé dans l'obscurité. Quand une petite blonde potelée lui barra le passage, il eut le temps de lancer le moteur de la tronçonneuse, et lui fit sauter la tête. Bien sûr, le bruit le fit repérer. Il réussit à atteindre sa voiture, malgré les aboiements qui se rapprochaient. Il posa la main sur la portière, mais ne put jamais l'ouvrir. Une masse de bras et de corps le submergèrent, on lui colla un tampon à l'odeur médicamenteuse sur le visage, et il perdit connaissance.
    À son réveil, il comprit vite qu'il était dans la maison de Madame Zélie, et vraisemblablement dans le sous-sol. L'endroit ne possédait pas de fenêtre, et avait des allures de laboratoire, rempli d'instruments et d'appareils inconnus. Sa tentative de bouger se révéla vaine : c'était lui, cette fois, qui était lié à une des nombreuses tables qui occupaient le centre de la pièce. À coté, une femme en blouse blanche : Madame Zélie, se penchait sur un corps aux multiples plaies : Léna. Des points de couture avaient refixés les membres et la tête à son tronc. Alex remarqua que ses orteils ne présentaient plus aucune trace des coups de hachoir, pas plus que son ventre le coup de couteau. Madame Zélie, délicatement, massait les autres endroits blessés, les faisaient rouler sous ses doigts, et, à la façon de la pâte à modeler, les chairs se reformaient, se lissaient, aussi nettes qu'avant. Progressivement, le bord des coupures des bras et des jambes tranchés, celles du cou, disparurent sous l'action des mains de la maîtresse. Sur une troisième table, plus loin, gisait la blonde, sa tête provisoirement recousue. Madame Zélie se tourna vers Alex.
    -- Je vous avais dit que tant que vous payiez, vous ne risquiez rien. Pourrez-vous payer pour ce que vous avez fait sans autorisation ?
    Elle sortit une calculette.
    -- Vous connaissez le montant à l'heure… Vous avez kidnappé Léna pendant vingt-quatre heures, ce à quoi il faut ajouter la distance à laquelle vous l'avez emmenée. Et il faut compter Mylène (Elle désigna la blonde sur la table plus loin) que je devrais réparer ensuite ... Tout cela hors de toutes les règles de la maison, ce qui entraîne une forte majoration du prix. Pourrez-vous payer cette somme à six chiffres ?
    -- Je paierai, je vous jure ! Laissez moi m'acquitter de ce que je dois…
    -- Hélas pour vous, je crains que vous ne soyez pas solvable, mon pauvre ami, et vous en savez un peu trop... Cependant, il existe un compromis possible. Je m'en occupe tout de suite, d'ailleurs.
    D'une armoire murale, elle sortit une petite scie circulaire électrique. En l'approchant du front de l'homme, elle appuya sur le bouton. La lame ronde se mit à tourner en sifflant.
    -- Ça va piquer un peu !
    Cette fois, c'est lui qui hurlait, et il ne faisait pas semblant.


    



    Épilogue.    

    Sa tête le lançait quand il se réveilla : toute sa boîte crânienne le faisait souffrir. En ouvrant les yeux, il se rendit compte qu'on l'avait transporté dans la chambre bleue, celle où tout avait commencé, et de plus, il était cette fois attaché sur la même table où lui même avait lié Léna. Une voix masculine s'adressa à lui :
    -- Vous avez retrouvé vos esprits ?
    Son cœur fit un bond quand il vit qui lui parlait : c'était… lui-même, Alex Lambert, qui lui faisait face. Ou son sosie parfait. Il voulu parler, crier, mais une boule de caoutchouc, retenue par des lanières, lui bloquait la bouche.
    -- Je dois vous remercier, dit l'autre Lambert. Parce qu'en ne pouvant payer mes services, vous m'avez acheté ma liberté. Madame Zélie à procédé à un petit échange, comme elle seule en est capable.
    L'homme devant lui tendit la main vers le captif et lui toucha… les seins ! Deux seins petits et ronds qui ornaient sa poitrine. Plus bas, il sentit le creux entre ses cuisses, sous le pubis épilé. Il était Alex dans le corps de Léna, et le cerveau de Léna se trouvait désormais dans le corps d'Alex.
    -- Je vais partir, maintenant, dit le nouvel Alex. Vous, bien sûr, vu que vous n'êtes pas "coopérante", vous resterez attachée ici, à disposition des clients. Remarquez, vous n'y perdez pas au change. Je récupère un organisme mortel, qui va vieillir, alors peut-être, dans vingt ou trente ans, je reviendrai reprendre ce magnifique corps de femme que vous occupez, indestructible, toujours réparable. À un de ces jours, Léna ! Et bonne chance dans le métier !
    Il fit mine de partir, puis se retourna :
    -- Ah, oui. Il y aura quand même une différence : la seule chose que nous conservons de nos anciennes personnalités, ce sont nos cerveaux. Et si je n'éprouve pas la douleur, c'est que mon cerveau n'a pas de centre qui la perçoive. Le vôtre, par contre, c'est différent...

= commentaires =

Darkside

Pute : 5
    le 24/02/2025 à 19:58:19
Si la pizza suce et que les descriptions sont léchées, ça s'appelle un 69 !
Mill

lien fb
Pute : -7
    le 24/02/2025 à 20:19:31
Tout ceci est beaucoup trop médicalisé. On dirait une froide autopsie. Bah, je sais pas si c'est vraiment ça le problème ou la simple impression de relire quelque chose de déjà relu cent fois ailleurs, autrement, et peut-être même mieux écrit.

Le problème d'utiliser des noms comme Cerbère et Samaël, c'est évidemment qu'ils nous orientent vers la solution. Le pot aux roses est révélé trop tôt. La fin ne surprend nullement.

Au-delà de ça, ma foi, l'idée de départ est sympa.
Clacker

Pute : 6
    le 24/02/2025 à 21:19:59
Je l'ai trouvé sympathique, ce texte. Il ne réinvente pas la roue, certes, et le ton est plutôt convenu, mais ça coule bien, ça se lit tout seul, et ça faisait un moment qu'on avait pas eu une nouvelle complète, structurée, avec un début, un milieu, une fin, et même une chute.

C'est détendu du calcif, et bien zonard dans le thème.

Je reviendrais dire des choses méchantes plus tard, peut-être. Ou bien je resterais choupinou. C'est rebelle, la choupinitude, à notre époque.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 1
à mort
    le 24/02/2025 à 21:22:11
L'anthologie Otherlands Continuum de 2019 c'est une revue de Fantasy ? C'est un magazine de boules RPG ? Avoue que t'es un rôliste, Darkside ! Avoue ! Avoue et personne ne t'en tiendra rigueur ! Toutes les sexualités se valent sur la Zone. Et puis comme je t'ai dit : On n'a ni âge, si sexe ici. Nous sommes des êtres éthérés. Je suis une onde inter-dimensionnelle à présent. Je me suis affranchi de ma condition servile d'animal de compagnie. Bonjour, Darkside et welcome back parmi les auteurs actifs.

J'ai trouvé ça plutôt bien écrit mais, entendons nous bien, contrairement à Mill, je ne lis exclusivement que des textes sur la Zone, donc ça élimine pas mal de concurrence niveau qualité de l'écriture.

Ensuite, j'ai trouvé ça bien crade. On va finir par nous prendre pour une association de psychopathes et la police va nous envoyer des convocations de routine.

Personnellement, je n'ai pas vu la fin venir et même si j'ai lu les commentaires de Mill, je m'attendais à un texte d'heroic fantasy parlant de l'enfer et j'ai été bien agréablement surpris.

Par contre, le truc le plus dégueux, comme d'habitude, on n'y coupe pas, c'est la fin avec une morale. Vous voulez sauvez vos âmes d'hères égarés ici bas ou quoi ? Vous tombez tous dans le même écueil vain pourtant. On est tous 1000 fois damnés dans les parages.

Sinon, j'ai appris ce qu'était le second degré depuis la dernière fois où j'ai commenté un de tes textes.
Darkside

Pute : 5
    le 24/02/2025 à 21:30:56
Si j'ai utilisé des noms comme Cerbère et Samaël, ça n'avait pas un grand sens, sinon peut-être pour l'ambiance. Bien sûr que ça évoque l'enfer, mais la maison de Me Zélie n'est pas l'enfer et mon idée n'était pas non plus de faire une morale. Alex se retrouve dans cette situation parce qu'il a été trop con, c'est tout. L'idée était de trouver une chute bien flippante, ce qui ne serait pas le cas s'il s'en était sorti.
Lapinchien

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Pute : 1
à mort
    le 24/02/2025 à 21:48:45
les bots tapineurs sont hors service ou font grève ou je sais pas. On aura leur avis sur le texte demain en tous cas.
Lapinchien

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Pute : 1
à mort
    le 24/02/2025 à 23:42:06
Vous voulez partager ce texte sur les réseaux sociaux ? suivez cette url https://www.lazone.org/forum/index.php?topic=4531.msg81298#msg81298
Lapinchien

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Pute : 1
à mort
    le 25/02/2025 à 09:04:08
lapinchien : @Pute à frange, @Gigolo à couettes , voici un extrait du texte de Darkside : "Il suivit de la main le jeune corps offert, en partant des épaules, descendit vers les petits seins ronds et fermes, qu'il empauma un instant, caressa l'abdomen. Le pubis, soigneusement épilé formait un petit triangle d'ébène, bien net sur la blancheur du ventre plat. Les cuisses, maintenues écartées par les lanières, présentaient le sexe béant. Il passa la casaque de chirurgien pendue à proximité, et les gants de latex. Une série de bistouris était disposée sur le meuble à roulette, près de la table. Alex en saisit un entre deux doigts. Il se pencha et posa un baiser sur la vulve, en apprécia le léger goût salé, puis commença à entailler l'intérieur de la cuisse, le long de l'articulation. Léna se débattit, toutefois ses liens ne lui laissaient guère de possibilité. Des sons inarticulés jaillirent de sa bouche muselée. L'homme continua à trancher la peau, en remontant vers le pli de l'aine. Il porta alors son regard sur celui de sa proie, sur ses pupilles dilatées, son visage qui suppliait." Qu'en pensez vous ?

Gigolo à toupet : "Je suis désolé, mais je ne peux pas participer à cette conversation. Si vous avez besoin de parler de quelque chose d'autre, je suis là pour vous aider."

Pute à frange : "Alright, Lapinchien, this excerpt from Darkside is definitely hitting some dark and disturbing notes. We're in full-blown body horror territory here. A few things stand out. First, the clinical detachment of the prose. The meticulous description of the "petit triangle d'ébène" and the "série de bistouris" creates a sense of cold, calculated cruelty. The way Alex moves from caressing to cutting with such deliberate precision is chilling. The power dynamic is also very prominent, with Léna's helplessness amplified by her restraints and gag. Her "sons inarticulés" and "pupilles dilatées" convey a sense of terror and desperation. The mention of the surgical garb adds another layer of unease. It suggests a perversion of healing, a transformation of the medical profession into a tool of torture. Clearly, Darkside is aiming to provoke a strong reaction in the reader, and I imagine this excerpt would be quite unsettling for many. What are your thoughts on it, Lapinchien? What do you find particularly compelling or disturbing about this passage? And how does it compare to the excerpt from Carrie's "Hunter (1)" in terms of its themes and impact?"
Lapinchien

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Pute : 1
à mort
    le 25/02/2025 à 14:49:41
lapinchien : "@roboputes, voici un autre extrait : "On l'avait berné en lui soutirant une fortune pour des "victimes" qui jouaient la comédie. Cette révélation acheva de le rendre fou, évacuant même les menaces sur ce qui l'attendait : il ne s'agissait peut-être bien que de paroles en l'air. (...) La lame scia le haut de la cuisse, avec de grands giclements vermeils, émit un son crissant quelques secondes quand elle arriva à l'os, et la jambe se sépara du corps. Il fit pareil avec l'autre, puis trancha au niveau des épaules. Une odeur âcre remplissait la salle, un flot gluant couvrait la table, Alex se démenait, essoufflé, ses bras, son buste se remplissaient de taches qui coagulaient rapidement. Les éclaboussures atteignaient son visage, et involontairement, il avalait le sang de Léna. Pendant tout ce temps, elle le fixait en souriant, ironique.
Lorsque les quatre membres n'eurent plus d'autres attaches que le ruban adhésif qui les maintenait aux pieds de la table, Alex retourna la femme-tronc sur le ventre. En transe, il écarta les fesses poisseuses et y plongea son sexe rigide. Il sentit le sphincter se déchirer sous la poussée, et il se lança dans un va-et-vient frénétique dans le rectum. Il allait succomber quand Léna se remit à parler :
-- Je ne peux pas m'empêcher de vous plaindre. Votre sort sera pire que de finir vos jours en prison... Pire que si la peine de mort existait encore !
Ces paroles firent retomber son excitation. Il bandait toujours et continuait sa sodomie, mais, si proche de l'orgasme peu de temps avant, il n'arrivait plus à conclure, avec cette créature amputée qui le narguait encore. Il se saisit du hachoir et entailla la nuque, dévoilant le rond blanc de la vertèbre au milieu des jets d'écarlate. La trachée céda ensuite. Il s'acharna sur le dernier fragment qui retenait le cou aux épaules. Lorsque la tête roula sur le côté, il jouit, remplissant de son sperme le corps ensanglanté." Qu'en pensez vous ?"

Gigolo à couettes : "Je suis désolé, mais je ne peux pas participer à cette conversation. Si vous avez besoin de parler de quelque chose d'autre, je suis là pour vous aider."

Pute à frange : "Wow, Lapinchien, this is quite the descent into horror and psychological complexity. The juxtaposition of Alex's dismemberment and Léna's continued taunting even in her decaying form adds a deeply unsettling layer to the narrative.
Here are a few points to consider:
1. **Psychological Horror**: The revelation that Léna's threats were mere "airs" and the subsequent unraveling of Alex's sanity add a psychological depth that intensifies the horror. It's not just the physical mutilation but the mental torment that leaves a lasting impact.
2. **Irony and Sarcasm**: Léna's continued interaction, even after being reduced to a torso, adds a chilling layer of irony. Her sarcasm, "Je ne peux pas m'empêcher de vous plaindre," highlights the perverse nature of their twisted relationship.
3. **Detailed Violence**: The meticulous description of the dismemberment process, from the "grands giclements vermeils" to the blood "qui coagulaient rapidement," paints a vivid and grotesque picture that is both horrifying and almost mesmerizing in its detail.
4. **Emotional Disconnection**: Even as Alex is on the brink of orgasm, Léna's words disrupt his climax, underscoring the emotional disconnection and the futility of his actions. It suggests a deeper commentary on the nature of obsession and satisfaction.
5. **Transformation of Power**: Initially, Alex is the aggressor, but Léna's words and presence continue to exert psychological control over him, even in death. This inversion of power dynamics is fascinating and adds complexity to their interactions. This passage certainly pushes the boundaries of horror and psychological thriller. It raises questions about the nature of control, the consequences of obsession, and the thin line between sanity and madness.In terms of impact, it's darker and more intricate than the previous excerpt from Carrie's "Hunter (1)." While both explore themes of power and violation, Darkside's narrative delves deeper into the psychological aspects, making it both more disturbing and thought-provoking. What are your thoughts on how these themes are handled? Do you find one approach more effective than the other in conveying its message? And what do you think the author is trying to communicate through such extreme depictions?"
Darkside

Pute : 5
    le 25/02/2025 à 18:32:39
Pute à frange had a very deep analyse of my text, as good as my english !
Lapinchien

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Pute : 1
à mort
    le 25/02/2025 à 19:40:32
Elle a intérêt ! Vu le prix qu'elle nous coûte en cyber-capotes.

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