CLACKER : Bien, on dirait que tout fonctionne. Nous sommes le sept décembre 1986, près de Rambouillet, et je me dirige vers le domicile du dénommé Charogne. On m'a demandé de tenir secrète l'adresse de cette rencontre, et je m'en tiendrais à ma promesse, à moins qu'on me propose de l'argent. Je manque aussi de croquettes pour chien et de crème hydratante pour les pieds. A bon entendeur. Les trottoirs sont glissants, près de Rambouillet. L'individu aime vivre dangereusement. Quelqu'un a oublié la perruque de Amy Winehouse sur un rebord de fenêtre. Fausse alerte, c'est un chat congelé. Je passe sous une porte cochère, très moderne, architecturalement parlant. On y décèle quelque chose de l'ordre de la boucherie charcuterie d'envergure internationale. On sent aussi une drôle d'odeur, dans le hall. Qui vous prend à la gorge et vous laisse un arrière goût métallique en bouche. Comme de l'aluminium, ou du sang pourri. Ce n'est pourtant pas la saison des cousinades. Derrière un rideau en plastique maculé de traces de moutarde séchée se trouve la collection complète des éditions Arlequin. Il y a également une sorte de totem représentant un animal nouveau, encore inconnu des cryptozoologues les plus sérieux et les moins alcooliques. A vue de nez, une créature mi-lémurien, mi-artichaut. C'est proprement scandaleux à regarder. Je dois rester sur mes gardes. Dieu sait ce qu'ils me feront, s'ils me prennent à fouiner dans leur sinistre commerce de littérature érotique d'occasion probablement non déclaré au fisc. Mais le journalisme littéraire est un art du danger. C'est pour vous, chers auditeurs, que je prends ces risques inconsidérés. L'Intrépide Furet, voilà comment on me surnommait en 62, pendant la révolte des ostréiculteurs sur les côtes du Trégor. Et mon intrépide museau sent que cette histoire pue le paranormal. Scully, la vérité est ailleurs. C'est mon chien, Scully. Il est resté dans la voiture. Le moteur tourne - avec le chauffage - ne vous inquiétez pas.
La suite de l'enregistrement est constituée de borborygmes étranges, et on entend une respiration saccadée, des bruits de pas, et enfin des craquements sordides, comme une main qui plongerait dans un paquet de chips au vinaigre. La bande s'arrête là. Elle reprendra exactement treize minutes plus tard, dans une ambiance nettement plus engageante. On entendra alors un fond de musique celtique, couplée d'une bande son de chiens qui grognent amoureusement.
CLACKER : Charogne, quel plaisir de vous rencontrer en chair et en os. Surtout en os, de ce que je vois. Est-ce qu'on pourrait augmenter un peu la luminosité de la lampe ? Ah, non ? Vous n'y tenez pas ? Bien, comme vous préférez. Vous êtes chez vous, après tout. A moins qu'il ne s'agisse d'une sorte d'usine désaffectée que vous squatteriez en compagnie des chats congelés et de cette silhouette indéfinie qui se tient dans l'ombre. Haha. Ha. Alors, première question, si vous le voulez bien. Vous avez été nommé employé du mois pendant plus de seize mois consécutifs,
CHAROGNE : Écoutez, je n'appelle pas cette situation une défaite. J'en veux pour preuve que je reste titré "employé du mois" sur la page auteur de La Zone, par rapport à monsieur Pompidou qui, lui, n'a pas publié un seul commentaire.
CLACKER : Ne nous remerciez pas. Vous savez, la Zone a tendance à fonctionner comme une dictature soviétique, avec tout ce que ça comporte de dessous de table et de chapkas en poils d'écureuil. Mais revenons-en à mes questions. Le journalisme littéraire est une affaire sérieuse. Vous vous enfilez régulièrement des bouteilles de tabasco ?
CHAROGNE : Oui, bien que je varie les plaisirs en changeant les orifices. Il est dit qu'on en a 7, ce qui laisse beaucoup de place pour expérimenter. Puis quand je veux vraiment ressentir quelque chose, je ne me limite pas à la bouteille, et je m'en enfile le contenu aussi.
CLACKER : J'en compte neuf, avec les orbites. D'ailleurs, les vôtres sont très belles, si vous me permettez. Très profondes. Est-ce pour cette raison que vous vous êtes dit, un matin : tiens, je vais m'appeler Charogne ?
CHAROGNE : Et encore, attendez de voir mes yeux quand je les retrouverai. C'est un nom assez amusant, Charogne, autant phonétiquement que figurativement. Puis ça correspond à mon aspect physique, putride et squelettique. Enfin, ça rentre bien dans le champ onomastique de La Zone, entre Dégueulis et Cérumen.
CLACKER : Onomastique, parfaitement. C'est tout à fait ça. D'ailleurs, je me le répète souvent, devant la glace. « Bon Dieu ce que t'es onomastique, aujourd'hui ». On sent que vous maîtrisez votre vocabulaire d'écrivain tourmenté. A ce propos, d'où vous vient l'envie d'écrire ?
CHAROGNE : Je vais plutôt interpréter cette question de la manière suivante : "qu'est-ce qui vous plaît dans l'écriture". Les descriptions. Que ce soit une image, une personne, une ambiance, une odeur, une boisson... J'aime beaucoup décrire ces éléments, les retranscrire, donner au monde une vision de ma perception. Partager ces sensations que j'ai une fois ressenties. C'est aussi pourquoi je prioritise le descriptif aux dialogues ou à la narration dans mes textes.
CLACKER : C'est vrai que vous avez une vision très sensorielle de la littérature. Presque délicate, si vous me permettez l'expression. Sur la Zone, c'est pas très délicat. On bastonne sec. Moins maintenant, parce qu'on est tous devenus des vieux birbes édentés, gentiment taquins. Mais en 2018, lorsque vous avez posté votre premier texte, ça swinguait encore. Vous êtes masochiste ? Qu'est-ce qui vous a conforté dans l'idée que ce site était fait pour vous ?
CHAROGNE : Je vous le permets. Au lycée, on me disait que j'étais un garçon très sensible. Je n'ai jamais laissé ce professeur m'approcher. Quant à mon attrait pour ce site, vaste question. Je l'ai déjà mentionné, mais dans la sombre période qui a précédé mon arrivée sur La Zone, j'étais gothique, je traînais sur Instagram et j'écrivais sur Wattpad. (C'est d'ailleurs un contact Wattpad qui m'a partagé un article de La Zone pour la première fois avant de disparaître dans d'étranges circonstances). Mais s'il y a un truc qui m'insupportait sur cette plateforme, c'était toutes les critiques pour "ne pas brusquer l'auteur". Et donc des connards qui se conformaient dans leur écriture de merde parce qu'on osait pas leur montrer leur chiasse. Bref, quand je suis tombé sur La Zone, je suis immédiatement tombé amoureux de l'ambiance ghetto du site. D'ailleurs, ça bastonne plus trop en ce moment. Ils sont fatigués, les vieux ?
CLACKER : Je crois qu'ils ont fait le chemin inverse. Ils sont devenus gothiques, tendance Céline Dion. En parlant de romantisme eye-liner et de mèche sur les yeux, dites-nous en plus sur cette sombre histoire de bougie au cognac.
CHAROGNE : C'est un large bond en arrière pour se retrouver proche de Hemingway. Cette pute de cierge, je l'ai renversée d'un coup de coude, il y a eu de la cire partout, ça a été un désastre, et l'odeur de cognac ne veut plus quitter mon appart'.
CLACKER : Joli combo Edgar Allan Poe. Vous avez léché votre bureau, pour n'en pas perdre une goutte ? Dans cet ordre d'idée, on constate que vous êtes plutôt doué pour les récits obscurs/psychopathologiques. Est-ce lié à des traumatismes subis dans la petite enfance ?
CHAROGNE : Si on considère s'être gavé (volontairement) de Victor Hugo et de Stephen King dès le plus jeune âge comme étant des traumatismes, alors oui. Et masochiste de surcroît, pour ajouter à la question 5. À vrai dire, j'aimerai développer un peu les tons débiles et déjantés quand j'écris, ce sont des registres que j'ai tendance à éviter mais à beaucoup consommer (Holy Shit, Le Christ de Combourg, Longtemps, je me suis levé de mâle heur pour n'en citer que quelques uns). Pourtant, quand je relis Cocktail Mongolov, je trouve qu'il est très réussi. Merde, c'est mon interview, j'ai le droit de m'auto-sucer aussi, hein, oh.
CLACKER : Vous avez le droit. Je veux bien filmer, d'ailleurs. Pour ma consommation personnelle, et celle de Scully. Mais nous nous égarons. Laissez-moi reprendre mes notes... Alors, oui. Le 4 Août 2021 à 13h55, vous avez déclaré, je cite : "Actuellement, je (on ?) travaille sur un texte." Doit-on comprendre qu'il y a plusieurs auteurs derrière le pseudonyme Charogne ? Êtes-vous une sorte de Start-Up étudiante fétichiste des cadavres ?
CHAROGNE : Quand on voit les deux profils derrière le squelette de brouillon qu'on a esquissé, alors oui, la désignation semble appropriée. Ce texte est toujours en train de dormir quelque part, bien au chaud, en attendant que l'un de nous deux le réveille. Nous n'en demeurons cependant pas moins de deux entités distinctes, Le Thaumaturge d'un côté et Charogne de l'autre pour ma part. Tel des fameux duos tragi-comiques, Johnny et Marius, le Grand Metteur en Scène et le Petit Comédien, Seigneur Soleil et Magistrat Lune.
SILHOUETTE INDISTINCTE DANS L'OMBRE : Je conteste tout ce qui vient d'être énoncé. La réelle indépendance psychique n'existe pas, on est tous la salope de son prochain : lui de moi et moi de lui. Je confirme cependant l'état léthargique du supposé texte.
CLACKER : Il est charmant, votre copain. J'ai des pastilles pour la gorge, au besoin. On sent que vous fréquentez le Darknet, tous les deux. Au fait, c'était chouette, comme site, BestGore.com ?
CHAROGNE : Hé tiens, elle est mignonne cette petite page d'information d'arrêt du site.
Je refuse de croire que j'ai été le seul dégénéré de ce forum à avoir connu et fréquenté BestGore. Elle fait mal aux orbites par contre, blanche comme ça. Je ne sais pas si c'était "bien" (et objectivement et sociétalement parlant, c'était très certainement "mal"), mais c'était inspirant en terme d'imageries suintantes et horrifiques. Quant à ma photo de profil, je trouvais la photo adéquate à mon pseudo ici. Si vous plissez les yeux, vous arriverez peut-être à distinguer un pied à six (ou sept) orteils au milieu de cet amalgame organique avorté.
CLACKER : J'avais pas vu ! C'est mignon, à cet âge. Sans transition : tous les écrivains ont des obsessions qui surgissent régulièrement à travers leurs récits. Quelles sont les vôtres, si vous en êtes conscient ?
CHAROGNE : La violence gratuite ? Les infanticides ? Le pétage de genoux ? Les phrases courtes et saccadées de virgules ? Je ne pense pas en avoir conscience, si j'en ai. Fut un temps, je voulais écrire de la littérature jeunesse. Je ne pense pas que ce soit encore d'actualité ; mais j'aime bien lire et écrire sur La Zone. Franchement, c'est chouette.
CLACKER : Faites-moi savoir, si vous signez chez Tokapi. Vous êtes plutôt Engoulevent ou Cormoran pygmée ?
CHAROGNE : J'ai du mal à voir le lien entre une entreprise de production d'arachides et les mômes. Cette question m'a fait googler Engoulevent. Tout ça pour que je préfère le cormoran, de toute manière. C'est drôle un cormoran, gauche et veule, comique et laid. On dirait un piaf resté coincé dans une marée noire.
CLACKER : Bon, je suis obligé de poser des questions un peu chiantes. Donc, allons-y. Mais on pourra reparler ornithologie en Off, si ça vous botte. Quelles sont vos influences ? De manière générale, et pour l'écriture plus précisément. Des auteurs obscurs à nous recommander ?
CHAROGNE : Je l'ai mentionné plus haut, mais mon amour des descriptions me vient concomitamment d'un amour pour Hugo et d'une haine pour Zola (Et Stendhal (Et Musso.).). Autrement, je sais que je puise beaucoup mon inspiration dans la littérature d'horreur, dans le paganisme et le christianisme (souvent transgressé), et indéniablement, dans mes lectures de La Zone aussi. Je lis peu d'auteurs obscurs - récemment j'ai eu une grande passe Natsume Soseki, c'est chiant et il se passe rien mais c'est poétique et j'aime bien. Et outre-mesure, j'éprouve une fascination (viscérale, je vous jure) concernant le personnage de Salomé. Donc merci Wilde, j'imagine, aussi.
CLACKER : Formidable. Sujet plus grave, maintenant : comment se porte votre marque de savon Bérénice ?
CHAROGNE : Mal, et c'est tant mieux. Ce texte était assez intéressant en tant qu'expérience d'écriture. J'ai tenté de me faire chier le plus possible en l'écrivant, afin de retranscrire ce sentiment d'ennui profond dans le texte. J'aime éprouver les sensations que je décris dans mes textes. Autrement, c'était aussi censé être un doigt d'honneur à Guillaume Musso, cette sombre merde. Quant au savon, je ne saurais vous en dire plus, je ne me lave pas...
CLACKER : Moi non plus, ça me donne des aigreurs. Ah, et ça c'est une question de la police départementale de Rambouillet, je suis obligé de vous la poser, je leur dois un service : le 10 Avril 2023 à 22h24, vous nous avez fait part d'un problème d'inondation dans votre appartement, vraisemblablement causé par votre voisin. Qu'avez-vous fait du corps ? Et Cerumen, tu l'as laissé en Normandie ?
CHAROGNE : C'est un procès-verbal que vous tenez-là ? Ça tombe bien, j'avais un creux. Merci.
Silence et bruits de papier mâché.
Cet interview est sympa parce qu'il me permet de rendre compte à quel point j'expose ma vie privée sur ce forum. C'est assez cocasse, une inondation le jour de la Saint-Con. Cerumen n'a pas été impliqué dans cet incident (pas que je sache, du moins... c'était peut-être une tentative de sabotage de ma participation à la Saint-Con). Toujours est-il que j'avais proposé à l'individu une rencontre dans le Nord en janvier de la même année, mais il a du voir clair dans ma tentative de kidnapping, l'échange n'ayant au final pas eu lieu. Malgré mes antécédents, je n'ai donc pas à faire avec la disparition de Cerumen, je le jure.
CLACKER : Vous savez que j'ai un diplôme d'avocat acheté sur Vinted, au besoin. Rien à voir, mais, vous aviez un blog Skyrock ? Si oui (ou non), ça vous manque pas un peu ces vieilles plateformes, ancêtres des réseaux sociaux ?
CHAROGNE : J'avais un blog de protection des Lamas sur Blogger. Ça ne me manque aucunement. En revanche, j'adore arpenter ces ruines de l'internet, ces sites fait à l'arrache, du style qu'on peut dénicher en fouillant dans les recoins de La Zone (et tous les ancêtres affiliés : Le Site De Cuisine, le Blog Littéraire de Canalblog, et j'en passe...). Si vous en connaissez d'autres d'intéressant, je prends, je prends.
CLACKER : Oui, je recommande tout particulièrement le blog de la Maison des Antilles. J'y chine de délicieuses recettes de marinades au miel et de lasagnes de bananes. Bon, par contre, il va falloir qu'on avance, avec les questions de merde. Mon chien est en double file. Quand vous écrivez, suivez-vous un plan minutieusement établi, ou vous laissez-vous porter par vos personnages ? Avez-vous parfois le sentiment de perdre le contrôle de votre intrigue ?
CHAROGNE : J'écris toujours dans des carnets avant toute chose. Je fais mon connard de bobo littéraire, je m'assied dans un café avec mon carnet, et j'écris. Je commence par la structure du texte, (qui commence souvent par une simple « gimmick » d'écriture : écrire un poème pour le finir avec la première lettre de chaque vers... rédiger un texte pour associer des personnages et des cocktails qui leurs correspondent... s'amuser à décrire l'estomac d'un type s'il était tapissé de poussière) et je brosse autour pour donner de la consistance au bousin. J'avoue me laisser assez peu porter par la Noble Inspiration ; quand une idée intéressante me vient, je l'insère simplement dans un nouveau paragraphe de mon texte... Néanmoins, j'ai ressenti ce besoin après la Saint-Con 2024 de développer notamment le personnage de Teresa, d'où son implication dans mes derniers textes. Je ne perds pas le contrôle, mais je suis amené à écrire davantage.
CLACKER : Bordel, ça me revient. Teresa Banque ! Vous êtes un petit malin aux orbites creuses, vous ! En parlant d'orifices, on a tous senti une certaine tension sexuelle entre Le Thaumaturge et vous, à travers vos échanges. Comment avez-vous matché, les biatchs ? Racontez-nous tout.
CHAROGNE : Tel un Dourak et un Lapinchien, un HaiKulysse et un iThaque, un Dégueulis et une Germaine ou un Lunatik et un Castor Tillon, comme il l'a précisé plus haut, « on est tous la salope de son prochain ». Ma bio le mentionne en maître à penser. Le 25 décembre 2021 à 01h43, il m'a souhaité les délicatesses suivantes : « Crève dans la neige, sale clébard. Tes restes seront utilisés comme épouvantail. » Aujourd'hui, trois ans plus tard, j'aimerai répondre à ce message d'amour avec ceci : « Quand tu boufferas les pissenlits par la racine, je disperserai des cendres de rats crevés sur ta sépulture, misérable engeance. »
CLACKER : Très belle conclusion à cette entrevue. Je n'ai plus de question. D'ailleurs, je n'ai aucune notes dans mon carnet, c'était du bluff. Il s'agit seulement de mes recettes de cuisine tirées du Blog des Antilles. Chers auditeurs, je coupe la transmission, et je m'en vais bientôt rejoindre Scully, après avoir dégusté cette appétissante plancha préparée avec soin par notre ami Le Thaumaturge. De la langue de veau, dites-vous ? On dirait bien, en effet. C'est fou à quel point ces petites bêtes peuvent nous ressembler, anatomiquement parlant. Et ça ? Des couilles de yak fourrées au beurre rance ? Un plat typique de la Normandie ? Je ne suis pas étonné. A vous les studios, et bon appétit.
La bande, encore une fois, s'arrête. Elle reprendra très précisément trente trois minutes plus tard, pour une durée de trois minutes. Pour être honnête, je me demande encore ce qui s'est réellement passé durant cette demie-heure. De toute évidence, j'ai refoulé ce souvenir traumatique au plus profond de mon subconscient. Voici l'ultime enregistrement de ce funeste jour.
CLACKER : Scully ! SCULLY ! Ils m'ont... ils... Ces monstres... Ouvre la portière, Scully ! Le loquet ! Tire sur le LOQUET ! Con de chien ! Mes chers administrés...
Halètements. Vomissements. Sanglots longs des violons.
Mes très... très chers administrés... Il faut que je sois transparent avec vous. Jusqu'au bout. Tout est arrivé très vite... J'ai subi un cassage de genoux tandis qu'ils préparaient le dessert. L'interview est un art du danger. Voilà ce que me répétait mon moniteur d'auto-école. Paix à son âme slave. Si je meurs, promettez-moi d'envoyer une carte de voeux « Snoopy écrivain » à Lunatik à chaque solstice. Ne posez pas de question. La Vile Peluche comprendra.
= commentaires =
Aucune question sur le titre de 'Grand Phidippidès de la Connerie' qu'a brillamment décroché Charogne, au finish, au terme d'un marathon d'anthologie ? La tortue l'a remporté sur le lièvre à la dernière étape alors que, sûr de sa victoire, il s'était relâché du gland. Clacker doit bien l'avoir encore entre la gorge. Tu le sens, le goût de la poussière qu'on mord ?
On ne m'ôtera pas de la tête que Georges Pompidou ça sonne beaucoup mieux que Charogne et qu'en plus ça sent beaucoup plus mauvais.
Etonnant, on apprends vraiment des trucs liés à l'écriture, à la littérature, à des textes, des manières d'écrire !
Quel rapport avec la Zone, franchement ?
Je ne m'attendais pas au cassage de genoux. Et j'ai beaucoup aimé la perruque d'Amy Winehouse.
Du grand reportage, fier, honnête, du couillu qui n'a pas froid aux yeux.
Ah oui, et c'est vrai, on a vieilli, sur la Zone, on est vachement moins méchants. Sûrement la sagesse.
Non je déconne, c'est la prostate.
C'est du reportage de guerre de haute voltige. Bravo à Clacker pour ses talents d’accoucheur d'esprits de la plume. On en sait enfin plus sur Charogne même si ses liens avec le CNL et le monde de l'édition à titre professionnel resteront un mystère pour la postérité. Ravi d'apprendre aussi qu'Holy Shit fait partie des contes de chevet du bestiau et c'est trop d'honneur que de le savoir. Très bon teasing aussi de ce personnage improbable du Thaumaturge qui reste dans l'ombre cela dit. Il m'a promis sur Discord qu'il viendrait hanter la Zone cette année et qu'il arrêterait son activité occasionnelle de ladyboy dans les toilettes d'Oniris, en particulier toutes ses relations bucco-génitales tarifées 2€ avec Cérumen. Espérons qu'il tiendra ses bonnes résolutions 2025.
Je ne dis pas merci par contre au fils de petit mammifère (probablement d’engeance lémurienne ou capybara) qui m'a retiré un point pute par surprise, sans même prendre la peine de m'anesthésier les sphincters. ça fait un mal de chien et en plus je ne sais même pas ce que j'ai fait de travers. La maltraitance gratuite se paiera, c'est une promesse.
Ah voilà, moi aussi on m'en a retiré un. En revanche, j'ai absolument rien senti.
Ca doit être ça le fameux lâcher-prise dont on nous rabat les oreilles.
Encore un point pute en moins alors même que je n'étais pas là ! Non mais quelle Bérézina ! C'est une embûche, un guet-apens, une conjuration ! Ils s'y mettent à plusieurs ! C'est Thérèse de 'ça commence aujourd'hui' dans un club échangiste un samedi lambda ! Avec tout le mal que je me donne pour être une grosse langue de péripatéticienne dans mes commentaires, faudrait plutôt me récompenser. C'est probablement parce que j'ai dit que ça me fait mal que certains utilisent les points pute comme une poupée vaudou ?
Certainement. C'est à cause de jouer Big Brother, ça.
Jean-Claude ?
"C'est à cause de jouer Big Brother, ça."
Putain, tu causes bien la France. Ta carrière dans le monde de l'édition est assurée.
"Jean-Claude ?" Non, Thérèse de "ça commence aujourd'hui", addicte au sexe depuis l'école primaire, avec une vie bien remplie, celle qu'aime bien quand on la chatouille. Ils s'y mettent à plusieurs ! Bordel, faut suivre et arrêter de m'amputer comme ça sans raison. Je suis le Théo Curin de la section commentaires de la Zone.
"C'est à cause de jouer Big Brother, ça." C'est le fruit de l'hémisphère Thaumaturge ou Charogne, ce commentaire ?
C'est à cause de ma fatigue ça.
"C'est à cause de ma fatigue ça."
Tu distribues trop de flyers la Zone Porte de Clichy et au bois de Boulogne. Il faut lever le pied. Prends un jour de congé et va aux putes, ça te changera les idées.
"J'irai où tu iras (ouh ou hou)
Mon pays sera toi (ouh ou hou)
J'irai où tu iras
Qu'importe la place
Qu'importe l'endroit", dixit Emogoth666 à Clacker.
Je constate avec une joie non dissimulée que les points pute reviennent en ce jour du seigneur. Encore une victoire de la lumière sur l'obscurantisme ambiant. N'ayez pas peur, mes chers enfants, le mal sera terrassé.
Achetez ! Achetez ! Ma cote boursière au CACPUTE 40 est au plus bas.
Et du coup, le tabasco, tout cru, ce serait mieux que la vodka-javel ? Mieux que le lait-fraise et le jus de mulot ?
Je prends note, car cette interview me semble placée sous le signe du bon sens, et toutes les astuces d'écrivain sont bonnes à prendre, mais tout de même, au plus profond de mon formidable cerveau, un doute subsiste.
En tous cas, Stephen King n'en parle pas dans "Écriture, mémoires d'un métier".
Comme un vodka-javel, ça brûle la gorge, nettoie l'estomac et ressort rapidement - parfois par là d'où c'est rentré. Mais c'est moins cher.
Rendez-nous Clacker maintenant, porté subitement disparu durant la dernière noctunale. Le Thaumaturge et toi pouvez conserver ses rotules en continuant de les ronger si ça vous chante mais rendez nous le corps pour qu'on l'autopsie.